Illustrations Waldorf
C’est jour de fête.
Printemps est venu,
De sa joie fleurit l’espoir.
C’est jour de fête.
Dansent les Gnomes,
les Ondines, les Sylphes
quand Dame Lune annonce
la grandeur du nouveau jour.
C’est jour de fête
et petit peuple de la terre,
que l’on dit petit,
mais si grand, célèbre.
Célèbre quoi ? dit l’homme,
l’ ignorant au sein
de la vie qui est cœur,
cœur de joie ce jour.
Semons des graines ! Disent-ils.
Que vive la noce de l’esprit
en ce frémissement clair
que la pureté de l’hiver a offert !
Prenons nos pipeaux
et chargeons nous de nos harpes,
c’est jour de fête
sous la terre et dans l’aether.
Travaillons ! Fleurs nous attendent !
Couronnons de perles nos bonnets,
nos ailes et nos vagues,
que la chaleur de l’été espère.
C’est la fête sous la terre.
C’est la valse belle,
bruissante et glorieuse,
annonçant la fête de l’été.
Tout expire lentement
lorsque la sève nous surprend,
la créant don au Grand Esprit
nous adorant, tout d’Amour tissé.
"Eidôlon des fleurs" de Seb McKinnon
https://www.inprnt.com/gallery/sebmckinnon/
C'est la signification donnée par Platon qui me sied le mieux
https://vep.lerobert.com/Pages_HTML/EIDOLON.HTM
Baignez-moi de Nard
quand je ne serai plus,
juste avant de monter
vers les Nues célestes,
dans la lumière pleine.
Versez de l’huile
sur vos mains
avant de m’inonder
de pétales de roses,
d’Ispahan et de Damas.
Dites aux pétales
la raison de ma tombe
afin que leurs êtres s’élèvent
et dans nos Nues, vivent
de transparence et de vérité.
Dites à la terre
"merci" de m’avoir reçue,
vous aussi,
poussière égrenée,
et digne voie de la vie
qui m’a secourue,
vous aussi.
Arrosez-moi d’eau et de sel
avant de me couvrir
en souvenir de mon baptême
renouvelé dans le Seuil
afin d’être en l’aether
le souvenir de la lumière.
Nard, pétales de roses,
eau et sel, sainte poussière,
vérité en la parole
que le sentiment édifie
après avoir embelli ma robe.
Ne gravez pas mon nom
car il n’est que d‘une vie ;
déposez-le sur le marbre
sans or terrestre
mais azuré d’étoiles.
Confiez aux oiseaux
lorsque leurs ailes sont déployées
la cause, le but, l’effet,
de mon départ
qu’en leurs cœurs, je vole.
Allez vers un arbre,
cueillez deux branches,
croisez-les, puis rendez-les à l’arbre,
car leur vie n’est qu’éclat
dans les éléments que j’aime.
Baignez la terre de cette huile
d’onction pour les pas engendrés,
le corps rendu à sa majesté,
et l’esprit épousant sa clarté
car je suis, seulement je suis.
Allumez la flamme,
qu’elle brûle dedans, dehors,
pour que l’encens avec elle
se signe et éclaire
ce qui fut, est , sera
et soit votre chemin.
Dans la sphère des poètes,
je retourne car née d’elle,
et quand vue dans son mouvement,
d’images et d’archétypes,
j’ai vécu sa vie.
Pensez à l’Ange qui me sert
et aux Hiérarchies qui nous aiment,
car sans eux, vide est le chemin.
Voyez-les en mon nom
à peine écrit dans l’air du temps
mais écrit en leurs Choeur.
Aimez !
Photo issue du site :
https://devenirconseillerbienetre.com/huile-essentielle-nard/
" La mort du poète et le Centaure" Gustave Moreau
Puisqu’un jardin m’est préparé de roseaux
dans lequel jouent de si beaux oiseaux,
chantent le soleil et ses astres en Sophia,
que la joie accompagne de leurs pas.
Puisque attendue de gratitude en ciel bleu,
ces célestes sphères stellaires à mes yeux,
que les noces se préparent blanches
de voiles chatoyants revêtue de dimanches.
Puisque fleurs œuvrent à leurs joyaux,
qu’en leur bel abri, anges aiment de rameaux
et qu’à leur prairie, il neige des pétales,
que réjouissance tisse mon opale.
Puisque mon heure, nul ne connaît du buis,
ni moi-même, mais assurée de cette amie,
rassurée, consolée, louée et louangée,
que le temps tisse cette robe vendangée !
Devant mon Bien-aimé, déjà s’incliner,
L’adorer, toujours en ses bras transportée,
et aller au souverain mariage
pour L’avoir vu et reconnu en mon âge.
C’est un roseau.
Un simple roseau.
Il est très beau,
Couché près d’un agneau.
Le vent le plie.
Non, point il ne plie.
Il danse et sourit,
dans sa jupe, ébloui.
C’est un roseau
debout face à l’eau,
rêvant d’un péridot
comme cadeau.
Je l’ai vu danser ;
la caresse de l’air l'aimer.
Je l’ai vu se courber
pour la terre, la choyer.
C’est un roseau,
Rien qu’un roseau
qui cingle mon dos
couchée sur l’agneau.
Toutes photos personnelles.
Parce que le monde nous touche de ses sens et se frotte à nous en tous ses éléments, de la pierre qui est une entité pleine au nuage, aile absolue de sa vie en l'aether, de la pâquerette née et morte jusqu'à la cime du sapin, du trou creusé en nos jardins en celui qui forme le cratère d'un volcan éteint, de la passion d'un animal à l'orage ou l'ouragan éclatant sa joie ou sa colère, du pas marqué dans la boue après une pluie à l'empreinte du vent sur la lumière d'un astre éclairé par la nuit elle-même éclairée par le soleil, et tant d'autres rencontres en soi par la grâce de ceux-ci, ,nous ne pouvons que dire : la Lumière est en nous et nous sommes en la Lumière.
BL