Béatrice Lukomski-Joly


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Nature et ville

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

L'Homme qui ne vit pas dans la Nature ni ne la comprend s'est éloigné de son être fondamental. La Nature est l'habit de l'Homme comme elle l'est du Soleil-Esprit-Terre. En Elle, nous sommes nourris, abreuvés et oxygénés de nobles pensées.

L'esprit de la ville en ses attributs ayant l'apparence de la vie n'est en réalité que de la mort qui nous environne en permanence. En lui, nous sommes éloignés de notre être profond et nous mentons à nous-même en permanence. Lorsque l'Homme admire les facettes de la ville, il est en harmonie avec l'imperfection de son âme qu'il ne peut percevoir.

BLJ

L’éclair de la nuit devenue jour

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

"L'épanchement du Saint-Esprit" -peinture de Hermann Wenng

 

Tant de mélancolie a accompagné mes jours,

voyant mes nuits dans la lumière,

à regretter chaque seconde mes étoiles,

pourtant cousues à mon voile,

et, moi sur terre, singulière de morale dessinée

que rien ne put expliquer sinon Elle, montrée.

 

Tant de tristesse face à l’immoralité,

la lascivité, la débauche et les obscénités

que mes nuits ont incliné mon âme

quand l’insouciance habitait les hommes,

quand l’inconscience du monde me flagellait,

et, mes astres berçaient de leur chant mon retour.

 

Tant de beauté aussi quand de nuit éblouie,

Anges, Initiés et leurs Servants, vinrent en amis,

chérir mes jours accablés, la candélabre à la main,

les saintes paroles chantées pour chaque lendemain,

si nombreux que genou plié, visage à terre,

grâce et amour j’offris d’or pour leur aether.

 

Elle, dans sa couleur bleue-nuit qu’étoiles brodent

jusqu’au firmament à son apogée qu’est sa robe,

La voir nimbée du Triple-Fils-Roi l’éclairant

dans la nitescence de l’aube bleutée l’ensoleillant,

partageant la peine immense de mon âme

et la prenant me la laissant habiter ma flamme.

 

Que de mélancolie dans la tristesse des joies,

sacrifiant l’intime Être œuvrant en Soi,

a vécu, aubes après crépuscules, nuits après jours,

offrant tout l’amer que nous devons d’amour,

chaque instant éphémère cueillir de leurs dons

quand l’œil différent voit la lumière en son pardon.

 

Lui, dans sa robe solaire qui nous éclaire,

scrute de ses yeux célestes et éclatants notre ère,

et moi et chacun et tous en tous actes à Lui donnés,

rendant à la vie la peine des heures transcendées,

et Le voir dans l’éclair de la nuit devenue jour,

apparaissant sur nos sacrifices vifs d’amour.

 

Tout cela, oui, valait bien tant de souffrances

depuis l’A Dieu à l’Ange jusqu’à la naissance,

Lui me révélant sur le grand escalier blanc :

«Vois la Nouvelle Jérusalem, là tu iras vers l’Adam

quand la mélancolie aura son fruit attendu. »

Tout cela valait bien une vie pour Eux, Elle et Lui, venus.

 

de Robert Fowler Born 1853 - Died 1926

Le diadème des offrandes

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Ange de Giotto

 

La journée est grande et joie ; une étoile brille.

Dans l'épreuve, anges agenouillent leur bonheur,

Abaissant leurs faces, et leurs yeux s'écarquillent,

Leurs ailes disant l'immense Amour et leur heur.

 

Lorsque les priant, lorsque les aimant joyeux,

Ils reçoivent le diadème des offrandes,

C'est l'infini Être, revenu radieux,

Qui clame l'immense euphorie tisserande.

 

Puisque mon corps et ma pensée aussi s'inclinent,

Pour une âme marquée du doute, embrasant son ciel,

Enfin ! c'est la musique des sphères cristalline,

Jouant son chant pour le don de son miel.

 

Puisque la joie s'éveillera au crépuscule,

Trois anges recueillis, dans leur sublime clarté,

Regardent l'Amour vivre de noble majuscule,

Et la douceur anime ses mains de bonté.

 

A-t-on vu âme, de céleste béatitude,

Revenir au doux bercail qu'azur s'éblouit,

Et l'harmonie joue sur son clavier sa plénitude,

Pendant qu'anges laissent la liberté à la nuit,

 

Pour que le jour éclose enfin sa transcendance,

Sa nulle autre tel le candélabre allumé,

C'est de quiétude que va la flamme qui danse

Sur le piano éclairé des vœux ranimés.

 

de Carl Timoleon von Neff

Sire Jean de Joinville

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

à son saint Roy

 

Fuyez ombres d'étranglements sans traces

Qu'en vos mains rien ne dérange, à mon âme si lasse,

Qu'aux rênes des harnais tenus sans vergetures,

Mes mains souffrent de plus de talents que de pâture !

 

Mon cheval est allé par mille terres guerroyer,

Aux armures lourdes chevauchées l'épée a tournoyé.

Dans l'air des salves au feu grégeois, ma tente a flambé.

Nous n'avions rien vu de tel au feu des enjambées.

 

Des jours de lutte, aux blessures frappées dans le sable,

J'ai combattu l'hydre, l'âme plus armurée que mon râble ;

Pugnace et sans peur, j'ai lutté contre l'oiseau noir,

Quand notre ciel s'obscurcit en ce terrible soir.

 

Pour Lui, mon Roy, au manteau bleu azur du lys,

J'ai arpenté les déserts, pris la route depuis Senlis ;

Aux sables riches de vipères rampantes,

J'ai levé le mord de mes juments titubantes.

 

 

Le désert a assailli le camp, et le camp a sombré.

Blessé, j'ai pansé mon cheval avant mes côtes fêlées,

Bien que mon surcôt finement tissé d'or et de bleu roi,

Sous la cotte de mailles argentée ait été lourd en poids.

Lui et moi au cachot, sous un ciel de tempérance,

J'ai mandé le coffre du saint trésor pour sa délivrance.

Respectés des Sarrasins pour un tel amour sans faille,

Toujours, fûmes reçus en rois, jamais en parias de mailles.

 

Il était beau ; il était grand, la chaîne fine des flagellations

Accrochée à sa main ivoire, il pensait mériter cette punition.

Quand au cachot, sans titre et la robe de lin reconnue,

Il essuya mes plaies d'un pan de sa chainse tenue.

 

Quand au retour, la nef Montjoie nous portât religieux,

Portant le souvenir de la sainte ceinture de Dieu,

Chacun, silencieux, sur mer houleuse, priait  cette offrande,

Avec Marguerite portant l'enfant que Blanche ne connut pas.

 

Dans la nef de la cathédrale de Sens, porteurs sacrés et adoubés,

De la vénérée église de Villeneuve l'Archevêque, parée d'abbés,

Je vécus avec lui la lumière des très saints vœux réalisés,

Remontant l'Yonne* vers la belle Lutèce adorée, sous les alizés.

 

Jehan n'en a jamais rien dit, l'obligé humilité à ses deux rois*.

Aux rênes des harnais, ayant arraché la peau sous nos soies,

Aux chevaux, noble amis, arrachés à nos amours par les lances,

J'attends encore mon cheval, car rien ne ramènera sa vaillance !

 

Reconstitution de l'armure et des armoiries de Sire Jean de Joinville à  l'auditoire de Joinville Haute Marne

* Deux rois : Louis et le Christ

 

*Pourquoi l'Yonne et non la Seine ? parce que tous ces lieux longent la rivière d'Yonne et que nous savons maintenant grâce aux images satellite que c'est réellement l'Yonne qui coule à Paris. La Seine étant une appelation contrôlée, le doux nom de Seine est resté.

 

La ville de Joinville, Haute Marne, possède depuis le XIIIème siècle, en l'église de Notre-Dame, un véritable trésor, la Sainte Ceinture Saint Joseph, qui fut ramenée de la Croisade par Saint Louis et donnée au Sire de Joinville, Jean.

http://www.ecrivains-haute-marne.com/route_70.php

https://books.google.fr/books?id=e5h3kv_lAHYC&pg=PA78&hl=fr&source=gbs_toc_r&cad=4#v=onepage&q&f=false

 

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