Photo issue du site
http://www.le-blog-de-gerard.com/2018/10/sur-les-bords-de-pont-sur-yonne.html
C’est une maison rouge, coiffée de vigne vierge,
Rendant l’âme de l’été, au cœur de l’automne.
Et lorsque je grimpe sur la pente de sa berge,
Elle m’invite à charmer sa face mignonne.
Qui l’a vue se reposer au bord de l’Yonne,
Connaît son talent à se mirer sur les eaux,
Quand proche d’une pierre qui se fait lionne,
Elle baigne ses pieds meurtris dans les flots.
Là, adossée au parapet, elle, dans son oriel,
Car triste un peu, hâlée dans la lumière,
Parle au peuplier dansant, caressant son ciel,
Pour un baiser qu’elle donne, altière.
C’est une petite maison rouge, coiffée de vigne,
Proche du pont de pierre, proche d’un saule doré,
Dissipant des eaux dormantes le crépuscule digne,
Venant, prudente, pour loger son tourment blessé.
Lumière éclatante des automnes s’éveillant,
Au début du soir qui me surprend d’adoration,
Elle marche sans peine vers la nuit me scellant,
Et au fleuve offre sa douleur, pour mon émotion.
Là, couchée sur le pont flétri, si vieux de pierres,
Que le temps a grisées, fleuries de fleurs mauves,
Encore rosées malgré son lourd suaire,
Je dors sur son flanc, dérobant son alcôve.
C’est une maison rouge, fière de sa vigne,
Flirtant avec un papillon sur une feuille défunte,
Et, son pont de pierre, que bercent les cygnes,
S’endort sur le temps qu’années ont éteintes.
Pensant à partir pour laisser ce vide immense,
Je les regarde, blême qu’ils ne soient plus de beauté,
Elle sans poésie, sans plus de danses,
Morte après avoir été, tristement défigurée.
Mahler: Adagietto Symphony 5 - Karajan
Peintures de Victor Nizovtsev - peintre contemporain russe -
http://www.mcbridegallery.com/nizovtsev.html
J'aime Juillet les beaux soirs d'été,
Et son manteau de blés dorés,
Quand, cajolé de soleil ambré,
Ses petits lapins jouent dans le pré.
Ses faons cabriolent dans les champs,
Parmi les lièvres fiers et vaillants,
Les oiseaux aux gazouillis charmants,
Les corneilles noires au couchant.
Ses ciels sont illuminés de rose.
Et d'un bleu, un peu d'orangé, ose,
Pour glorifier les lauriers-roses,
Et aimer ses belles fleurs écloses.
Ses chats laiteux, sous la lune ronde,
Bondissent avec les biches blondes.
Lune veille pour chérir le monde,
Les enfants s'endorment à la ronde.
Arondes jouent avec leurs petits,
Donnant à ouvrir leurs becs gentils ;
Et, d'une mouche au soir ébloui,
Poussent un petit cri réjoui.
Juillet célèbre ses couleurs or,
Pendant que juin lui murmure encor'
Son feu joyeux pour ses verges-d'or
Que Jean regarde de boutons-d'or.

Виктор Низовцев🎨 est un peintre russe, un maître de l'art fantaisiste et narratif. Les sujets comprennent les paysages fantastiques, le folklore russe, le théâtre et les sirènes.
L’art de Victor peut être hautement symbolique avec des indices cachés pour aider à déchiffrer les images. Son travail peut aussi être humblement simple avec des images et des sujets d’attractivité universelle.
Ils peuvent également être vus pour leurs couleurs texturées vibrantes qui remplissent la toile et contrastent avec les glaçures translucides qui font danser les peintures avec de la lumière et qui attirent ceux qui la regardent.
Victor insuffle de la vie à chaque œuvre en invitant le spectateur à la peinture comme un univers à part, rempli d'audace, d'énergie et de teintes riches.
Виктор Низовцев🎨 is a Russian painter🎨, a master of whimsical and narrative art. Subjects include fantasy landscapes, russian folklore, theatre and mermaids.
Victor’s art can be highly symbolic with hidden clues to help decipher the images. His work can also be humbly simple with images and subjects of universal appeal.
They can be equally viewed for their vibrant textured colors that fill the canvas and contrast with the translucent glazes that make the paintings dance with light and pull in those who view it.
Victor breathes life into each work inviting the viewer into the painting as a separate universe, one filled with boldness, energy and rich hues.
Claude Monet " Soleil d'hiver"
Qui dit que l'hiver est fort fléau,
Stérile sous son plaid de février glacé ?
Ne crée-t-il pas le chant de l'oiseau
Déposant la paille dans son nid défroissé ?
N'est-il pas une seule saison
Honorant la future graine, tel son être ?
Grâce de l'hiver, douce raison,
Douceur de sa parure, écrit la baie de l'hêtre.
Et, je vais cueillir mille soirées
Pour orner l'avenir des roses au printemps,
Et, je vais puiser dans l'eau givrée
Le suc pour que l'or de l'ambre éclaire le temps.
Si belle est la neige déposée,
En ma nature dépouillée de sa verdure !
Illuminant d'un flocon rosé
La vie s'ensommeille d'une tendre froidure.
Ciel tombé d'une vitalité
Sourde sa grandeur, auréolant d'un blanc pur,
La nappe sur sa table alitée,
Que terre aime du gel berceur, pourtant obscur.
tableau d'Odell Shepard (Henry Grinnell Thomson )
Le froid est venu sans prévenir,
L'air glacé dans ses mains habiles,
Prenant de son hiver nubile
L'alliance des beaux souvenirs.
La maison a allumé un feu
Quand l'âtre mandait sa venue ;
La flamme crépitait ténue,
Pour le lendemain victorieux.
Il faisait froid, si froid près de l'âtre,
Que le feu aussi grelottait ;
Foyer crépitait sous juillet
Avant que ne meurt l'été saumâtre.
Abritée d'un pan de châle bleu,
Qui, soyeux, aime les épaules,
Douleurs se plaignent sous le saule,
Et chaleur déserte d'un aveu.
Onde de juillet n'est jamais venue
Car de l'essentiel mentait,
Laissant croire à la flamme-lait
Que seul' la brise glace l'indue.
C'est l'hiver et son gel ! dit le froid ;
Prends ta pèlerine de chanvre
Et vas au labour glaner l'encre,
Car l'âtre ne brûle que pour soi.
C'est ainsi que le feu crut mourir
Au grand froid survenu l'automne ;
Et novembre nimba l'automne
D'une aura de sourire à pâlir.
Oeuvre personnelle, pastel sec BLJ, ( toutes photos non libres de droit )
L'enfant, doublé d'un ange, d'un archange,
Toujours précédait mes pas ; aidait le destin.
Quand neige tombait drue, quand froidure dérange,
L'avez-vous vu m'assurer le chemin d'instinct ?
Quand elle marchait, hardie, l'âme résolue,
Le froid glacé reculait peureux devant ses pas !
Quand vint l'hiver et le gel de la vie absolu,
Elle fut le soleil réchauffant la nuit du trépas.
Nul n'aurait terni cette volonté dans l’abîme
Qui ramassait de ces ténèbres l'hideuse peur
Qu'ont les mères délaissées ; l'autre de la Dîme *
Parti ! Elle, était là, elle, venue d'ailleurs.
Ange habité, ange du secours, ange sévère,
Nul ne croisait son chemin sans être ébloui
Car des destinées menaçantes, elle, solaire,
Chassait l'hiver gelé blanc d'un geste fleuri.
L'avez-vous croisée, cette petite lumière,
Qui n'eut de ses années que le mot qui secourt,
Que la main en offrande, encor' jeune ouvrière,
Fait le thé à la bergamote avec amour ?
La neige revêtant la nature feutrée
Avait un goût de malheur dans l'isolement,
Et, elle, elle ! faisait scintiller mes soirées
Quand chaque flocon déposait son manteau blanc.
Y eut-il plus bel ange pur en cette vie,
Quand les jours sombres, les froides obscurités,
Étalaient leur drap transi, sa cape de survie,
Pour que mes os figés osent guérir fruités !
Soleil et lune s'inclinaient sur son passage,
Elle, revêtue de l'habit d'un ange, brillait.
À tant voir cette valeur, et ce fort courage,
Même l'étoile de Noël vers elle se courbait.
L'avez-vous vue se charger de l'amour utile,
Et de l'amour torrentiel sur les douleurs,
Que vous n'avez rien reçu du labour fertile
Si vous ne l'avez vue rayonner de chaleur.
Quand elle prenait un flocon bleu dans sa paume,
Quand elle dessinait une fleur au coucher,
C'était ses yeux neige consacrés comme un baume,
Une rose sauvée de l'auvent fracassé.
- Maman, tu me portes, je te porte, deux, ensemble ;
Chut ! ne dis rien, ne réponds pas ! ne parle pas !
Va balayer la neige et aimer, point ne tremble !
Je veille ; les petits vont bien ; c'est bientôt Pâques.
Quand neige et glace eurent bien meurtri mon église,
Et que vent plia le roseau, que chêne aux regrets
De sa verdure fut malade, fille insoumise,
Lava mes pieds couchés - Ne dis pas ce secret !
Elle, dont la main fleurissait ma coupe d'ambre,
Sertie de tant de joyaux, saphirs et rubis,
Taillait d'une épée de cristal bleu mon décembre,
Qu'avril et printemps purent allaiter la brebis.
Quand bambin arrive, que sagesse est sa marque,
Elle, rien ne lâcha ; pépite d'or brillait.
Sophie engendrée babillait tel un monarque,
Dans ses bras ornés de lys, marmot brun jouait.
La nouvelle noce trahie d'un artifice,
C'est elle, dans le sein des pères sans levant,
Remplaçant l'absence, et embellissant l'office,
Qui serra leurs mains vides, forgeant l'acier brûlant.
Avez-vous vu passer l'enfant doublé d'un complice ?
Fille a grandi ; L'ange la ramène mes soirs ;
Neige a fondu ; l'hiver fleurit l'été ses narcisses,
L'ange est parti, l'archange aussi. - Va au pressoir !
Les beaux fruits ont offert leur jus ; la neige est pâle.
L'étincelle guidant mes pas dans le torrent
Est partie briller pour autres anges opales.
L'avez-vous vu briller, Julie, dans mon firmament ?
*la Dîme, nom d'une maison dans le Bugey

Beethoven - Moonlight Sonata
Jorge Donn, Bolero-1982, musique Ravel
𝙉𝙊𝙏𝙍𝙀 𝘿𝘼𝙈𝙀 𝘿𝙀 𝙋𝘼𝙍𝙄𝙎 𝙈𝙐𝙎𝙄𝘾𝘼𝙇
d'après l'oeuvre de Victor Hugo
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