https://www.camelliawaldorf.org/post/a-magical-voyage-through-the-alphabet
https://www.lalyredalize.org/les-livres.html
Pour écrire des mots doux, des phrases heureuses,
il faut des lettres magiques et merveilleuses
qui chantent, dansent, rêvent, admirent le monde
comme un enfant féerique qui vagabonde
sur les lignes des blanches colombes fidèles,
comme un ange radieux au cœur des voyelles.
Pour dessiner de jolies lettres en couleurs,
bleue, violette, rose, lilas, sans frayeur,
sans tressaillement mais avec douce chaleur,
il faut des petites mains ravies à toute heure
qui se promènent dans la grâce d’un beau livre
comme un oiseau sage réjoui dans l’eau vive.
Pour lire une histoire, une légende, un poème,
encore un conte, une épopée, un théorème,
il faut aimer le verbe et ses pensées de miel,
et adorer l’esprit qui vole sur leurs ailes,
car du mot, du verbe, des lettres flamboyantes,
nous chérissons la lumière claire et ardente.

https://fractalenlightenment.com/38977/conscious-parenting/the-three-stages-of-development-in-waldorf-education
dédié à Rébecca Terniak, créatrice du jardin d'enfants l'oiseau Lyre
et son édition associée " la Lyre d'Alizée"
à son saint Roy
Fuyez ombres d'étranglements sans traces
Qu'en vos mains rien ne dérange, à mon âme si lasse,
Qu'aux rênes des harnais tenus sans vergetures,
Mes mains souffrent de plus de talents que de pâture !
Mon cheval est allé par mille terres guerroyer,
Aux armures lourdes chevauchées l'épée a tournoyé.
Dans l'air des salves au feu grégeois, ma tente a flambé.
Nous n'avions rien vu de tel au feu des enjambées.
Des jours de lutte, aux blessures frappées dans le sable,
J'ai combattu l'hydre, l'âme plus armurée que mon râble ;
Pugnace et sans peur, j'ai lutté contre l'oiseau noir,
Quand notre ciel s'obscurcit en ce terrible soir.
Pour Lui, mon Roy, au manteau bleu azur du lys,
J'ai arpenté les déserts, pris la route depuis Senlis ;
Aux sables riches de vipères rampantes,
J'ai levé le mord de mes juments titubantes.

Le désert a assailli le camp, et le camp a sombré.
Blessé, j'ai pansé mon cheval avant mes côtes fêlées,
Bien que mon surcôt finement tissé d'or et de bleu roi,
Sous la cotte de mailles argentée ait été lourd en poids.

Lui et moi au cachot, sous un ciel de tempérance,
J'ai mandé le coffre du saint trésor pour sa délivrance.
Respectés des Sarrasins pour un tel amour sans faille,
Toujours, fûmes reçus en rois, jamais en parias de mailles.
Il était beau ; il était grand, la chaîne fine des flagellations
Accrochée à sa main ivoire, il pensait mériter cette punition.
Quand au cachot, sans titre et la robe de lin reconnue,
Il essuya mes plaies d'un pan de sa chainse tenue.
Quand au retour, la nef Montjoie nous portât religieux,
Portant le souvenir de la sainte ceinture de Dieu,
Chacun, silencieux, sur mer houleuse, priait cette offrande,
Avec Marguerite portant l'enfant que Blanche ne connut pas.
Dans la nef de la cathédrale de Sens, porteurs sacrés et adoubés,
De la vénérée église de Villeneuve l'Archevêque, parée d'abbés,
Je vécus avec lui la lumière des très saints vœux réalisés,
Remontant l'Yonne* vers la belle Lutèce adorée, sous les alizés.
Jehan n'en a jamais rien dit, l'obligé humilité à ses deux rois*.
Aux rênes des harnais, ayant arraché la peau sous nos soies,
Aux chevaux, noble amis, arrachés à nos amours par les lances,
J'attends encore mon cheval, car rien ne ramènera sa vaillance !

Reconstitution de l'armure et des armoiries de Sire Jean de Joinville à l'auditoire de Joinville Haute Marne
* Deux rois : Louis et le Christ
*Pourquoi l'Yonne et non la Seine ? parce que tous ces lieux longent la rivière d'Yonne et que nous savons maintenant grâce aux images satellite que c'est réellement l'Yonne qui coule à Paris. La Seine étant une appelation contrôlée, le doux nom de Seine est resté.

La ville de Joinville, Haute Marne, possède depuis le XIIIème siècle, en l'église de Notre-Dame, un véritable trésor, la Sainte Ceinture Saint Joseph, qui fut ramenée de la Croisade par Saint Louis et donnée au Sire de Joinville, Jean.
http://www.ecrivains-haute-marne.com/route_70.php
https://books.google.fr/books?id=e5h3kv_lAHYC&pg=PA78&hl=fr&source=gbs_toc_r&cad=4#v=onepage&q&f=false
Illustration représentant Schiller et Goethe
dans http://www.hberlioz.com/Germany/weimar-goetheschillerf.htm
Au soleil de l'inachevé été,
À l'orée des forêts profondes,
Le temps sonde sa générosité,
Et d'un bel idéal rêve le monde.
Nous sommes deux, dans la campagne,
Brûlant sous le soleil nos vies,
Quand assurés nous faisons la cocagne,
Nous levant au grain de nos envies.
Que l'Ilm nous scrute en plein austral
Prenant du zénith notre passion,
Nous élisons de ferveur amicale
Notre passion créant nos nidations.
Vacillons-nous dans le plain-soleil
Que le verbe dodeline son espoir ;
Des poètes sont nés en plein vermeil
Sur la berge de l'éternel ciboire.
Alors, priant nos aèdes de venir,
À notre secours aider à la poésie,
Nous oyons le ciel défroisser son avenir
Pour l'ultime baiser à notre fantaisie.
Nous sommes là d'estime étincelante
Écrivant ensemble la joie
Que nos âmes en balade brûlante
Accueille de destin à nos sous-bois.
Se déchire le voile de nos mémoires,
Haut levé au faîte de nos rimes
Que la poésie accueille de gloire.
Eux, nos fidèles, loin des abîmes !
Sondant leurs ardentes foulées,
Qu'ils ont ensemble mariées,
Chaque jour, d'amitié étoilée,
Nous allons parmi leurs déités, déployées.
À minuit, après avoir vu le soleil,
Nos fronts s'inclinent, et à nos lèvres,
Déposent-ils un baiser, que saigne
Le doux nectar que nous buvons et poésie se lève.
Alors, sur les bords de la rivière
Qui enchante encore le destin,
Nous allons en esprit écouter leur bruyère
Et enfin fendre leur empyrée de nos mains.

Johann-Christoph-Friedrich von Schiller,
à mes poètes amis en notre éternité.
Image propriété personnelle non libre de droits
Discussion avec mon fils
« Combien d'amis ne t'ont pas tirée dans le dos, maman ?
Combien t'ont utilisée ?
Combien d'amis as-tu aidés ?
Combien de gens croisés ont reçu tes largesses de cœur ? »
J'ai alors regardé mes mains et ai compté le nombre de doigts qu'elles avaient comme si personne ne me l'avait appris et ai répondu :
« Combien ai-je de doigts, mon fils ?
Cinq à une main, cinq à l'autre main.
Est-ce que cela me fait dix doigts ou deux fois cinq ? Nous avons tout à la fois cinq doigts et dix doigts mais cinq sont autonomes et dépendants les uns des autres sans être dépendants des cinq autres.
Si je fais le parallèle avec ta question qu'en est-il ?
Je n'ai que deux doigts pour amis à une main et sur l'autre mains j'en ai cinq qui ne me servent pas en qualité d'amis car tous les autres regardent ces deux la, mais les deux aiment les huit restants, c'est pour cela que j'écris car je n'ai besoin que de trois doigts pour tenir un crayon, l'un d'eux est donc un faux ami et pourtant il tient solidement ma plume.
De quoi ai-je alors besoin d'autre puisque trois et huit sont des nombres parfaits et que les dix se trouvent dans mes écrits pour faire l'unité absolue ?
Vois-tu, mon fils, si tu n'es pas l'architecte de tes doigts, qui le sera à ta place quoi que fassent tes doigts armés de ta seule volonté car il n'y a de mouvement sans que tu n'aies voulu les bouger.
Il en est ainsi des amis. Aucun ami n'est indispensable et tous pourtant le sont. Si tu attends un mouvement des doigts des autres, c'est que tu n'as pas compris que seule leur volonté est à l’œuvre et qu'en cela tu ne peux rien vouloir pour eux et tes doigts ne peuvent vouloir pour l'autre ce que tu espères d'eux.
Ce n'est pas être aimé qui importe, c'est l'amour que tu auras déployé de toute ton âme pour ceux qui t'aiment sans rien attendre en retour et surtout pour ceux qui ne t'aiment pas car c'est de ceux-là que tu es riche. Là est la clef de la volonté dans l'adversité.
C'est en cela que les amis-ennemis te servent et ceux rares qui aiment ne servent que le Christ. »
Photo floue car la vitre était pleine de reflets :
Tableau à l'huile appartenant à ma fille Julie et me représentant en mai 1983 en train de lire Rudolf Steiner au bord de l'étang des Lésines à Hauteville - Ain -
BLJ
Virgile a laissé sa robe blanche,
entre deux cieux l’a remise aux gueux,
aussi à Dante qui se réveille,
flamboyants parce qu’ils sont.
Entre deux vers poétiques rimés
se tendent la main, le sourire chaleureux,
l’un donne, l’autre reçoit.
Ainsi se vérifie la vérité.
Allant vers la saint Jean rayonnant
en plein juin irisé de soleil,
Hélène a soif, Johan aussi,
place du Châtel pensent à Perceval.
Ils sont trois comme toute trinité
en ce jour de fête sacrée.
Donner à boire à celui qui a soif ;
relever la tête et voir le soleil.
Virgile n’est plus Virgile,
Dante ne l’est davantage
non loin de la maison romane
portant son saint esprit en son sein.
Jean-Baptiste attend, veillant
le poète venu impromptu
l’embrasser en souvenir de sa naissance
un lointain jour resté présent.
Le roi Arthur s’est tu, observant
ces nouveau-nés joyeux
assis sur la pierre sans âge
qu’il ouïe la question.
Les Écoles passeront lointaines
si elles ne sont pas fécondées
de lumière en ce jour sacré
que le recevoir a redonné au don.
18 juin 2022

https://www.auction.fr/_fr/lot/francois-lafon-paris-1846-vers-1920-dante-et-virgile-sur-les-rives-du-14652777
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Lafon_(peintre)
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