Béatrice Lukomski-Joly


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Le chemin des roses

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Photo issue du site

 https://blogs.futura-sciences.com/feldmann/tag/antares/

 

Au fort des murailles ensevelies

par presque mille printemps jolis,

j'ai vu tant de mousses d’ombrage

verdir les années sans dommage,

qu'au sermon pris telle l'offrande,

j'ai dessiné le temps qui transcende,

et de sa mine de graphite aiguisée,

aux écrits des Sages, ma vie, j’ai voué.


Des rides du pré jauni, avec Perceval,

lors des sécheresses estivales,

j'ai reconnu la branche vivante en Antarès,

sur la sève de l'arbre en détresse.


Combien de siècles faudra-t-il au végétal

pour élaguer une brindille pâle,

et aux hommes d'orgueil sans mesure

voir croître leur liesse dans l’azur ?


La pluie ravinait les flancs des collines,

ternis de traîtrise et de vermine,

quand sous le nuage parfumé de rose,

je vis se lever le voile des Atlantes.


Je vis trois soleils s’unir et tomber,

message aux hommes desséchés,

dans le vaste océan des ténèbres,

aux âmes terrifiées de leur lèpre.


Des flots montants, tout dévastant,

je demandai aux âmes sensibles s’élevant

de me suivre en ciel, et nous sommes envolées

pour une belle terre fraternelle levée,

que l'espace offrit à nos sagesses,

avant la source conduisant vers Hermès ;

le doux rayon couronna nos destins,

bien avant l'heure éternelle en ce noble matin.


Quand l'heure sombre s'acheva, vint la vertu,

un ange apparut tout de blanc vêtu ;

aux marches du temple solaire, feu le chaos ;

montra la clarté revenue sur les eaux,

monta avec moi le grand escalier blanc

tout de marbre céleste revêtu vers le Goéland ;

quand parvenus à son faîte dans les nuages,

il me dit de regarder l'en bas et l'en haut sans âge.


De l'en bas, je vis un gouffre de feu et de sang

fourvoyé de douleurs au serpent ;

de l'en haut, je vis une ville de lumière

étincelante d’aurores irisées en prières.


Sur un mont sans âge, brillant tel le levant,

Il était là à montrer les arpents en sa voie

que ma foi devait franchir de clarté et de joie,

et des portes franchies, être le servant.

 


 

Au chemin des roses sous l'embellie des lys

des jasmins parfumés et des corbeilles d’Adonis

j’entendis sa voix grave et douce me dire

accompagné de ciel sur sa lyre :


"Quand tu auras franchi la vallée de la peur,

va libre vers le Temple, Il t'attend à cette heure.

C'est un combat d'initié contre le venin !

Ne t’arrête pas en chemin. Vois Odin ! »

Tu souffriras tout ce que esprit endure

en franchissant cet effroi en sa Nature."


Je sus qu'entre l'initié antique qui n’est plus,

aux Atlantes dévoyés et ceux sauvés du reflux,

un mystère avait fait son entrée en lettres célestes

pour le baptême du Nord au Sud, de l’Ouest à l’Est.


Aux roses tant chéries parmi les épines à élire,

que ma Perse soignait les plaies d’avenir,

aux ronces rouges et au serpent sous les pieds,

j'ai vu le Graal de mille embrasés sur le sentier.


Alors que les roses dans le déluge fleurissaient,

j'ai vu la Lilith sur le cep que la vigne repoussait

près du voile à Saïs que nul ne doit voir avant l'aube,

et au levant, je me suis éveillée, baignée de psaumes.

 

La Nature du Hiérophante

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Le corps physique est  un Temple, il est le Temple de l'Esprit que nous habitons dans l'inconscience, mais lorsque l'inconscience se transforme en conscience, nous connaissons l'Esprit en Soi. Alors survient  une autre conscience, celle que notre Temple abrite une Eglise. C'est la foi. Elles se manifestent en chaque flamme que nous allumons pour le Monde de l'Esprit, êtres incarnés et désincarnés devenus Eglise. Nous les rendons visibles en la première nuit de Noël en témoignant de la Lumière au travers de la Flamme qui est tout à la fois  terrestre et spirituelle, visible et invisible, sauf qu'elle devient visible lorsque nous allumons autant de lumières qu'il y a d'âmes dans notre vie consciente. Elles sont le Monde. Ô, bienheureux pays ! L'église est accomplie et le Temple s'éveille en la Nature du Hiérophante devenue  notre conscience.

BLJ

Mémoire d'Atlante

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Frederick Waugh "Le chevalier du Graal"

https://americanart.si.edu/artwork/knight-holy-grail-26870

 

Au fort des murailles ensevelies par presque mille printemps,

J'ai vu tant de mousses verdir les années sans dommage,

Qu'au sermon pris telle l'offrande, j'ai dessiné le temps

De sa mine de graphite, aiguisée aux écrits des sages.

 

Des rides du pré jauni, sous la sécheresse estivale,

J'ai reconnu la branche vivante sur la sève de l'arbre en détresse,

Combien de siècles faudra-t-il, pour élaguer une brindille pâle,

Aux hommes d'orgueil sans mesure, et croître leur liesse ?

 

La pluie ravinait les flancs de colline, ternis de mensonges lourds,

Quand sous le nuage parfumé de rose, je vis le voile des Atlantes.

Le voile levé, je vis trois soleils tomber, fin message aux hommes sourds,

Dans le vaste océan des ténèbres, aux âmes terrifiées et dormantes.

 

Des flots montants, je demandai aux âmes belles de me suivre,

Dans le ciel, nous sommes envolées pour une belle terre fraternelle,

Que l'espace offrit à nos sagesses, avant l'avènement qui délivre ;

Le doux rayon qui adombra nos vies, bien avant l'heure éternelle.

 

Quand l'heure sombre s'acheva, un ange apparut tout de blanc vêtu ;

Aux marches du temple solaire montra la clarté du ciel revenu sur les eaux,

Monta avec moi le grand escalier tout de marbre céleste revêtu ;

Quand parvenus à son faîte, il me dit de regarder l'en-bas et l'en-haut.

 

De l'en-bas, je vis un gouffre  fourvoyé de douleurs au serpent ;

De l'en-haut je vis un temple de lumière étincelante de drapés irisés ,

Sur une colline hors de tous âges, Il était là à montrer les arpents

Que ma foi devait franchir de lumière et de doutes aux voix croisées.

 

Au chemin des roses sous l'embellie des lys et des jasmins parfumés,

J'entendis sa voix me dire "Quand tu auras franchi la vallée de la peur,

Va libre sur la colline du temple, Il t'attend. C'est un combat d'initié !

Tu souffriras tout ce que esprit endure en franchissant cette terreur."

 

Je sus qu'entre l'initié antique aux Atlantes dévoyés et ceux sauvés,

Un mystère avait fait son entrée pour rebâtir l'initiation ancienne.

Aux roses sous les épines à choisir, il faut un chemin de plaies pansées,

Aux épines sous les pieds, j'ai vu le Graal des marches zoroastriennes.

 

Alors que les fleurs au sortir des vents de tempête fleurissaient,

Sous le voile de Saïs que nul ne doit lever avant l'heure,

J'ai vu la Lilith sur le sarment que les fleurs repoussaient

Et au levant du Temple me suis éveillée, loin de la mémoire des pleurs .

 

 

 

Adagio d'Albinoni

Hadès en Mont d'Arès - Saint Michel de Braspart -

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

https://www.flickr.com/photos/philipvitel29/52105486375

Photo de Philip Vitel :  https://www.flickr.com/photos/philipvitel29/

 

Toi, Saint Michel, debout dans la cendre,

toujours montrant que la foi est le chemin

pour que les flammes ne te lèchent point,

je pleure ta lande et tes bruyères tendres.

 

Curieux destin que ta terre au nom d’Arès*

solidaire de la Gironde à Arès,

avez-vous vu le feu de l’enfer d’Hadès*

que seule les larmes peuvent éteindre, ô druidesse!

 

Toi, au giron lourd chargé des agnelles

que le passé des bergers étreignait d’amour,

où sont tes ailes d’or sur tes flans de velours

qu’en le vent aimait batifoler avec Michaël ?

 

Terre dépouillée pour montrer aux hommes

que du peu ils peuvent vivre,

toi aux rudes marécages, d’air ivre,

tu prends un air de mort avec Athénium*.

 

Car Brennilis* est proche, et la lande pleure.

Aussi tes eaux ensanglantées par la flamme

que les salamandres redonnent aux femmes

ayant voué d’enfantement au soleil leur labeur.

 

Chapelle antique, ô merveille! temple ancien,

raconte-moi encore tes hymnes à la nuit

quand druides offraient le gui et le buis,

levant la serpe à l’aurore des jours païens.

 

Cernée par tes Montagnes Noires*

que l’âme et l’esprit adorent lors des levants,

tu révèles le chant du soir sonnant,

par ton clocher silencieux pour cette mémoire.

 

Creuser un puits de larmes versées

pour cette rédemption que nous prions,

sans jamais essuyer nos yeux vermillons

et rendre grâce à Michel pour son épée.

 

Revoir les fleurs et la terre aride fleurir,

semer d’amour l’à l’entour flétri

et parler à leurs oiseaux meurtris,

renaître d’eau et d’esprit pour ne plus mourir.

 

Mont saint Michel de Brasparts à l’orée du feu,

centre et équilibre, vertu et lumière,

à genoux iront tes pèlerins louer la prière,

pour qu’Hadès ayant levé le doigt ferme ses yeux.

 

Cire d’abeille, pétales de rose, loueront ta beauté,

et nous verrons Arès redevenir Arrée

si les hommes proclament ta fraternité

qui n’a à nulle nature autre maison que la trinité.

 

*Athénium :  Du nom de la ville grecque d’Athènesberceau du concept d’atome, il y a de cela plus de 2500 ans.

* Brennilis : Village et sa centrale nucléaire à côté de Brasparts

* Montagnes Noires : https://fr.wikipedia.org/wiki/Montagnes_Noires

https://fr.wiktionary.org/wiki/ath%C3%A9nium#:~:text=Nom%20commun&text=(Chimie)%20Ancien%20nom%20propos%C3%A9%20pour,abandonn%C3%A9%20au%20profit%20de%20einsteinium.

* Hadès : Dieu grec des Enfers. Fils de Cronos et de Rhéa, il reçut en partage le royaume souterrain et l'empire des morts. Dans la croyance populaire, Hadès se confond avec Pluton.

* Arès : Dieu de la guerre. Arès est le fils de Zeus et d'Héra, le seul qu'ils aient eu ensemble, Héphaïstos étant né de la seule Héra. Il fait partie des douze Olympiens, mais n'occupe pas un rôle de premier plan dans les mythes, ni dans les cultes. http://www.alex-bernardini.fr/mythologie/Ares-dieu-de-la-guerre.php

 

19 juillet 2022

https://www.letelegramme.fr/bretagne/monts-d-arree-incendie-en-cours-a-brasparts-18-07-2022-13116227.php

 

de 

SB Photographie

J'ai nettoyé ma demeure

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Le poème inversé de "Quand sauge éclaire"

 

Ma demeure en ses corps transparents

flotte dans l’air de la rose

et la sauge opaline partage le vent

après que fut la vie éclose.


 

La sauge évanouie, le cade consumé,

brûle le Bois Sacré de l’Est à l’Est,

toutes ouvertures entrebâillées,

pour qu’ici respirent toutes âmes célestes.


 

Agenouillée, l’esprit léger,

je psalmodie versets et arias

pour tant de beauté et de majesté,

quand la foi aime son verbe en son alléluia.


 

La brume envole leur parfum,

dehors, dedans, en mon foyer,

et chantent les sages défunts

quand de la fumée, tout est purifié.


 

J’ai nettoyé ma demeure

d’un brin de sauge blanche,

d’un bois de cade qu’aime l’heure,

quand en moi fleurie est ma branche.

 

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