Lire les esprits-mots
Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaireUn poème ne se lit pas à voix silencieuse, il se déclame si nous voulons en percevoir la Source, la pensée, le chant, le rythme, le sens du mot, d'une virgule, d'un point.
Ne pas le déclamer, soit le lire à haute voix, est une profonde erreur, une illusion.
Certains parlent d'une mise en bouche. Si cela est vrai, l'expression est fausse, car la mise en bouche annule l'organe de la voix, les vibrations de l'air, pour n'en voir qu'une appétence matérialiste.
Un poète lit toujours à haute voix ce qu'il écrit. Il le joue. Il fait entendre au monde céleste, dans sa sphère poétique, ce qu'elle lui a offert. C'est une lemniscate. Je l'ai déjà dit.
Je le redis, car il semble que les lecteurs non avertis n’imaginent aucunement cette théâtralisation (mise en scène vivante) d'un poème entre le monde spirituel et son poète.
Chaque fois qu'un poème est lu à haute voix, dans la vibration du son dans l'air-tunique, c'est le lecteur laissant entendre au monde spirituel ce qu'il a offert au poète. C'est une joie pour Lui.
Le poète porte en lui le monde spirituel qu'il accorde avant de le composer en esprits-mots.
Chaque mot élu est vêtu d'une couleur, d'un son. Car l'archétype d'un poème est d'abord couleur avant de devenir son. Alors que dans la musique, c'est l’inverse, c'est le son qui produit — crée — la couleur.
BLJ
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