Béatrice Lukomski-Joly


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Le fardeau

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

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J'ai vu un bateau tanguer lors la marée

Chargé de destinée dans ses douleurs,

Et dans la houle des courants, vaciller,

Perdre son équilibre dans sa grandeur.

 

La cale trop pleine, pourtant accordée,

Ne l'enseignant plus, la vie mourait,

Soumise au tsunami qui cache le sentier,

La besace si pleine que l'âme suppurait.

 

Là-haut, près du minuit des mondes,

Cette beauté acclamée prit le fardeau,

Et d'un vœu clama la cale si féconde

Que la coque fut lestée de radeaux.

 

La destinée usa tous les vaisseaux,

Échoués sur les lointaines terres fertiles.

Lorsqu'il ne resta plus qu'un soubresaut

La vie plia et fort navire chavira utile.

 

Avait-on donné le poids des âges

À une seule âme, prompte aux dieux,

Que son nom fut Job au plein gréage,

Pliant sur la poussée des remous d'adieux.

 

Il n'était qu'homme venu du soleil,

Initié divin survivant de l'Atlantide,

Se remémorant l'envol des éveils

Lorsqu'il fut guide parmi les cariatides.

 

Tel, je le connus marchant sur terre,

Accablé et triste, portant sur le dos

La misère du monde avec son Jupiter.

Nul ne le reconnut harassé de fléaux.

 

Doux amis

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Doux amis qui êtes en chemin,

commencez à vivre de pauvreté,

car de richesse, vous êtes vêtus,

car d’opulence, vous avez vécu.

 

Tendres frères qui êtes à mon cœur

fidélité et témérité, d’Orient le labeur,

voyez le Soleil qui se lève

dans l’affliction intime, l’Amour qui élève.

 

Qui de Son aether voit nos âmes

en nos esprits les élève en Sa flamme,

et qui de Son essence éloigne les ténèbres

prenant en nous la foi, il la célèbre.

 

Doux amis venus d’autrefois et de nos jours

que nous embrassons de passion toujours,

passez la peur des jours frileux

en élevant la belle chaleur du feu.

 

Car en Sa lumière reçue en nous, en Soi,

sommes-nous de sagesse à Sa loi

qu’Il adombre de Sa vertu reconnue

pour être le seul regard en nous vécu.

 

Veillez, laissant vos biens derrière vous

pour cette récolte déjà venue ; pliez genou.

Adorez, aimez, la lumière en la nuit

nuit qui n’a qu’un temps donné et déjà fuit.

 

Prenez le bâton de pèlerin et Sa lance dorée,

ruisselant en nos corps, reconnaissant Ses foulées

qui ont tant arpenté Son sol fleuri

ayant tant aimé nos visages guéris.

 

Sans tarder sur le sentier qu'il trace,

laissez tout l’inutile tomber pour Sa grâce

pensant à nos frères sans opulence

souffrant la peine et l’indigence.

 

Jetez le foulard hermès pour prendre d’Hermès

la croix qu’il a vue, la voyant promesse,

belle et sensible, levant Son jour

que Michel affirme pour cet Amour.

 

Videz vos besaces lourdes de trop d’excès

car de Sa vie point ne voyez-vous les versets

psalmodiant Sa vérité en nos libertés

que Cosmos engendre de nos volontés.

 

Que conscience soit le fardeau attendu

et qu’Amour soit la sève versée voulue,

pour qu’ensemble, nourris de Son Verbe,

nous allions sereins dans Sa fertilité superbe.

 

La souffrance et son amie la conscience

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Plus il y a d'actes et de pensées conscientisés, plus la souffrance émaille le chemin.

Nous pouvons parfois tenter de comprendre pour quoi tant d'âmes refusent le chemin de la conscience, restant ainsi couchées sur l'herbe tel un animal assujetti à ses seules émotions et pulsions,

et, nous percevons que la conscience étant une telle élaboration de la souffrance, que ces âmes la refoulent, pensant lui échapper, mais la conscience fait, pour tous, son chemin et arrive lors d'une grande douleur. Nul n'y échappe.

BL

Le jardin

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Photo pinterest

 

Dans le jardin de l’enfance,

Quand va ma jeunesse,

Insouciante, je danse,

De plaisir sans cesse.

 

Folâtrer parmi les roses,

A l’heur’ du levant,

Quand se prosterne la prose,

Et sourit le vent.

 

Clopine la pâquerette,

Laiteuse et bel or,

Sous une feuille muette,

Et fuit l’hellébore.

 

L’hiver achève sa pose,

Fredonne le merle,

Printemps arrose sa rose,

Fleur est une perle.

 

Sous la tonnelle forgée

Va un vert parfait

Que l’air épouse au verger,

C’est l’heur’, je m’en vais.

 

Photo personnelle : rose parfumée de mon jardin dont le nom est "Mystérieuse"

La douleur des temps

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Gris est le temps s’élevant sur son voile.

Les nuages dansant aiment ses anges blancs,

et regardant le fil ténu de la soie sur l’étoile,

ils se fissurent pour que le voile se lève.

 

C’est l’harmonie de la volonté céleste

qu’ils voient s’établir sur la terre en son sein,

Et adorant sans cesse, ils célèbrent le geste

que l’avenir écrit en son Graal de soleil plein.

 

Voient-ils le venin descendre et s’établir

qu’ils bercent de foi leur amour en la vie

pour qu’hommes aiment et glorifient la lyre,

jouant la voix du Père à tous en leur logis.

 

L’Amour écrit sa lettre ; ses sceaux brillent,

et qui les reçoit dans la douleur des temps

écrit en son âme la vie sur leurs mantilles

lors le chemin choisi, lors le son qui nous attend.

 

Et j’entends les larmes emplir les puits ;

De leur abondance, creusent le fossé de feu

que la terre engouffre puis pardonne de nuit

quand la sombre mission achève son nœud.

 

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