Béatrice Lukomski-Joly


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Comme à nul autre pareil : poème inversé

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Comme à nul autre pareil ;

comme à nul autre pareil !

Oh solitude !

Ô solitude !

 

Quand souffrir le monde est une vertu donnée,

enseignant nos tombes et leurs louanges,

prenant du sommeil la parole de l’Ange,

se lever la nuit, de jour, pour braver et résister.

 

Regarde, chaque jour, la Lumière

la pensée ensevelie par l’inertie,

voir tant d’êtres souffrir leurs vies,

blessée comme à nul autre pareil.

 

Ce chagrin épousant le sort des hommes,

que vous dire mes célestes, mes déités,

de leur immobilité éprise de dureté

figée dans la laideur des âmes.

 

Te dirai-je mon âme lourde, bel Ami,

le cœur triste, ensangloté*, ma Mie,

pourtant sensible, pourtant endormie ?

Se réveiller sans avoir de nuit dormi.

 

La voyant gémir son Graal, pourtant vermeil,

sur la souffrance de Demeter,

plaindre et pleurer sur sa terre,

souffrir le monde comme à nul autre pareil.

 

Comme à nul autre pareil

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Souffrir le monde comme à nul autre pareil,

plaindre et pleurer sur sa terre,

sur la souffrance de Demeter,

la voyant gémir son Graal pourtant vermeil.

 

Se réveiller sans avoir de nuit dormi

pourtant sensible, pourtant endormie,

le cœur triste, ensangloté*, ma Mie,

te dirai-je mon âme lourde, bel Ami ?

 

Figée dans la laideur des âmes,

leur immobilité éprise de dureté,

que vous dire mes célestes, mes déités,

de ce chagrin épousant le sort des hommes ?

 

Blessée comme à nul autre pareil,

de voir tant d’êtres souffrir leurs vies,

la pensée ensevelie par l’inertie

que regarde chaque jour la Lumière.

 

Se lever la nuit, de jour, pour braver et résister,

prenant du sommeil la parole de l’Ange

enseignant nos tombes et leurs louanges,

quand souffrir le monde est une vertu donnée.

 

Oh solitude !

Ô solitude ! 

Comme à nul autre pareil ;

comme à nul autre pareil !

 

* Mot licence poétique, de sanglot

Ainsi sont les hommes

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Ainsi sont les hommes,

tous se voyant parfaits,

même assis sur les bancs d’églises,

trempant l’index dans le bénitier,

pliant genou sans vraiment croire,

puis mangent l’agneau un jour de Pâques.

 

Arguant le fléau des guerres

comme seul salut de leurs attaques

qu’ils engendrent et ont réponse,

ils prient le diable croyant prier Dieu,

et le front huilé de jasmin fané,

ils appellent aux armes, le ventre plein.

 

Le ventre plein avant qu’il ne soit vide,

dans l’oubli du bien perdu à jamais,

relégués au passé qu’ils appellent avenir,

se trompant de voie, la croix de fer

ornant leur poitrine noircie d’encre,

ils ne rêvent que de mort pour leur confort.

 

Se plaignant de tout, pensant le temps

tel un ennemi envahissant,

après avoir tant quémandé l’aide utile,

après avoir tant pleuré et angoissé,

ils se lèvent fiers de leur pouvoir

d’avoir humilié et blessé comme à la guerre.

 

Sont-ils prêts au combat, que le mieux est de partir,

point ne laissant leurs armes effilées

tremper dans la chair de l’Esprit

qu’ils n’ont jamais vu bénir ni aimer,

si sourds au genre humain que veut le Temple

dont ils ne savent ouvrir la porte.

 

Et d’envahissant, vient le menteur éhonté,

transférant le mensonge à la mort

des hommes qu’ils ont nommé bâtards

bien avant leur naissance, ayant voulu le trépas

que nouveau-né a pleuré au sein de la mère

avant de voir la lueur de la vie.

 

Se renient-ils les hommes d’ombre

voulant faire croire qu’ils habitent la lumière

qu’ils dorment en leur conscience

que nul n’a jamais vu vivre de vérité,

laissant leur honte aux bras du Sombre,

dieu parmi les dieux habillé de haine.

 

"Les poètes Virgile et Dante visitant le neuvième cercle de l'enfer " dans "la Divine Comédie" de Dante par  Gustave Doré

 

Se mettent-ils à table le soir venu,

éclairé de bougies et de souffre brûlant

que pleure la parole n’ayant vu du jardin

la beauté d’une carotte poivrée

ou d’un champ de fleurs que la main adore

après la maison rangée, le dos plié de douleur.

 

Ils ne voient pas ces hommes de presque foi

la sueur dans le labeur d’autrui

que le labeur sanglote d’avoir aimé

sans compter les engendrés à la vie,

ces hommes n’ayant rien souffert

comparé à d’autres si balafrés de peines.

 

Jamais, ils ne pardonnent ces pauvres d’esprit

d’avoir vu les indigents de l’âme,

depuis l’enfance, depuis l’adolescence,

ces condamnés pour l’éternité

parce que ces gens de foi gisent sur les bancs gris

des églises attristées de ces mécréants mandant le diable.

 

Car le diable, ils ne connaissent pas,

ne le voient pas à l’œuvre en leur pensée,

pour un légume, un bâtard, un cœur envahissant,

et la nuit les emporte satisfaite

en leur sommeil qu’ils renouvellent sombre,

traversant l’astral noir avant d’être l’aurore flamboyante.

 

Heureux celui, celle, voyant enfin sa laideur,

lors de leurs plaies inoculées par des mages noirs

que Poimandrès a vu lors du premier jour,

la Nuit éternelle enfin morte à elle-même

quand l’immobilité habitait les Ténèbres,

quand l’inanimé voilait la puissance du Verbe.

 

 

Louis Janmot peintre Lyonnais du "poème de l'âme" 

Gaspard à Kaspar

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Tableau de Grev Kafi

 https://escuelaclaridad.com.ar/portfolio/pinturas-de-grev-kafi/

Gaspard à Kaspar

 

Gaspard

Oh Kaspar ! Vois combien triste est mon âme !

Plié de douleurs vécues du monde aliéné,

qui, rien, n’entend de la nécessité d’aimer,

vois la misère pleurant en ma flamme.

 

Blême comme à nul autre autour pareil,

je vis la souffrance des dieux affligés,

portant avec eux le doux désir d’unir la déité

qu’hommes sans conscience flagelle.

 

Vois combien couché, je suis ; à terre embrassée,

qu’en ma coupe lumineuse, prie mon esprit ;

et que sans relâche, je fais du Christ meurtri

mon chemin pour celui des hommes angoissés.

 

Vois cette souffrance en moi partagée

que lance et épines saignent sur mes ailes !

Ruisselante de ses ombres et de ses lumières,

vois ma blessure qui n’a pas de mots édifiés.

 

Regarde mes jours portés de lourd chagrin

à cette humanité qui n’ose se porter et se cristallise

quand allongé devant l’autel de notre église,

je vais l’âme courbée de tant de calvaire en son écrin.

 

Pleuré-je d’amères larmes vécues en ma vie,

offerte en sacrifice pour la terre et son Graal,

chaque jour que divinité donne de l’avenir,

vois ces plaies moissonnées en moi liturgie.

 

Kaspar

Viens sur ma tombe et je te montrerai

la fortune de ton âme si chèrement reconnue.

Trouve âme pour ce chemin, soit-elle menue,

mais en l’esprit portée, et viens, je te baptiserai.

 

Viens, porté de foi qui point ne meurt

dès lors qu’animée en tes jours, tu la témoignes,

Viens avec Christ en toi vécu et sa manne,

et je t’offrirai la vue de sa demeure.

 

En les nuits amour depuis l’origine de la nuit ultime,

viens porté de sagesse en priant tous tes pas,

et tu vivras mon cœur en le tien en ce combat,

car blessé, tu vivras ma présence qui t’anime.

 

Gaspard

 

Je suis venue ; tu es là, ton cœur uni au mien ;

tu marques l’empreinte du saut au sceau.

Sur mon front, tu écris les vœux nuptiaux

qui nous font un, rosicrucien.

……

…….

 

 

Tableau de Grev Kafi 

https://escuelaclaridad.com.ar/portfolio/pinturas-de-grev-kafi/

 

L'âme foudroyée

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Va l’âme, comme foudroyée par le Jour,

ne pouvant contenir l’immensité de l’Amour

qu’elle devine derrière sa Nuit, Le dire,

qu’elle a vu sans pouvoir Le contenir.

 

Telle plongée dans l’abîme, elle pleure,

se lamentant sur l’avenir qu’elle effleure,

lui disant : «  Avance! », puis recule, non née,

car en l’Esprit elle ne peut se retourner.

 

Le Serpent frappe alors de sa langue.

Son venin coule d’abondance et la harangue :

"Tu as vu la vérité qui t’accable ;

Fuis ce chemin ! " Parlant implacable.

 

La tombe parle et communie

dans l’espace du silence qui fut du Génie

la sortie du tombeau en sa nuit

achevée lors de l’Épiphanie.

 

L’âme transie grelotte et sanglote :

« Je ne suis pas encore née de cette Coupe.

Que me montres-tu du Graal, l’Essence

et sa conscience, le Principe et le Sens? »

 

Le cœur dans l'Æther palpite en la Terre,

clamant : «  Je t’attends depuis la fin des Ténèbres,

et la nuit en ton âme reste nuit

tant que la nuit est la sente de la tyrannie. »

 

Va l’âme, comme foudroyée par le Jour,

ne pouvant contenir l’immensité de l’Amour

qu’elle devine derrière sa Nuit, Le dire,

qu’elle a vu sans pouvoir Le contenir.

 

Dédié à l'âme foudroyée d'avoir "vu"

 

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