Béatrice Lukomski-Joly


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L'enfant et le lys

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Peinture http://www.rsh.anth.org.uk/

 

Viens, ô saison des lumières, ô joie, ô vie !

Viens guider par ta large main épanouie

Celle de l'enfant rêvant de lier ta branche

Au ciel se relevant quand finit sa nuit blanche.

 

Si vallons éclairent l'âme d'idées nouvelles,

Et de leur verdoyant reflet, louent tes voyelles,

Dis au monde le sublime de l'aube bleue

Que le silence a engendré de tes beaux yeux.

 

Regarde, petit, comment naissent les narcisses

Quand hauteur rêve de son manteau de mélisse,

Et de sa poésie dit l'éclat du printemps,

Vois comme le ciel aime ses astres brillants !

 

Si au petit matin, ouvrant tes yeux d'enfant,

Ton regard embrase les rayons triomphants,

Vois l'élan du renouveau te ceindre d'éclat,

Et prends de ma sagesse la raison des lilas.

 

Mon enfant, si j'ai rêvé te montrer l'aurore

Quand proche de la lune, tu chantais d'accords,

Ô plénitude, toi, beau comme le soleil,

J'ai pris dans mes bras ton amour qui m'émerveille.

 

J'ai demandé au ciel que cesse le tourment

Pour vivre de toi l'éclat de ton firmament,

Et sur les heures vécues au creux de ton nid,

Voulu que brille l'étoile à l'épiphanie.

 

Sens l'odeur du lys venant à pas de velours !

Vois la couleur des roses, gentil troubadour,

Que la saison des lumières t'offre en ce jour

Quand mon index pointe, vers bel avril, l'amour.

 

Volant dans le ciel des poètes à la source,

Traversant la fraternité de la Grande Ourse,

Prenant de l'étoile polaire ta naissance,

Je t'ai cueilli, céleste, dans ton innocence.

 

Si encore le jour sculptait tes nuits à l'aube

Et que nos mains par nos destinées vêtues d'aube

Voulaient, du grand lys, nos vies de blancheur sublime,

Sois la chrysalide des prairies et des cimes.

 

à Marlon Joly

peinture issue de l'enseignement Waldorf

 

Klaus Hoffmann - Jedes Kind braucht einen Engel

Le sacrement

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Illustration de ?

 

Tu es venu dans mon jardin ; je me languissais ;

De Toi, j'attendais la majesté du chemin

Qui, dans l'air, aime le secret du souffle divin.

Tu es venu, les mains pleines ; je T'espérais.

 

Tu vins sans prévenir, le sceptre dédié,

Juste parce que c'est Toi, lumineux et clair,

Tu vis ma peine ; c'était hier ; ô, mon éclair !

Cueillant mes pleurs, Tu ornas, d'un lys, mon foyer.

 

Je T'attendais, sans vraiment T'attendre, T'aimant ;

Ma pensée et mes soupirs furent Ton élan;

Et Tu montras le voile déchiré, le goéland

Nourrissant ses petits dans la nuit, d'un diamant.

 

Sept roses dansaient dans la lumière du jour ;

Tu étendis Tes mains ; Tu ravivas mon cœur,

Et de mes deuils silencieux, Tu pris la peur

Pour polir la courbe de mon ruisseau à l'entour.

 

Je T'attendais, sans T'attendre vraiment, T'espérant ;

Tu éclairas, d'une flamme vive, mon labour,

Et sans rien dire, Tu me berças de tant d'Amour,

Qu'encore l'onde ceint ma tête d'un sacrement.

 

Tu es venu, je T'ai reçu. Je T'ai épousé.

Agenouillée dans le cœur, debout sur le sentier,

Tu me donnas la main ; je Te pris pour Te louer.

Tu es venu dans mon jardin fleuri de rosiers.

 

Je n'ai connu de plus profondes épousailles

Qu'en cette roseraie allumée de mille feux,

Et aux vastes rayons sur Ton autel soyeux,

Je vis l'Amour venir, qu'encore j'en tressaille.

 

La rose, le Cygne et le lys

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

 

Par un matin né d’un tressaillement du vent,

quand la brume s’étale tissant son manteau

et d’un lacis de lin cueilli dans le pré blanc,

j’ai vu une Rose fleurir en hiver sur un linteau.

 

Rouge comme la passion, veloutée et or tel l’amour,

Elle volait dans l’ether à dos de Cygne

préparant son jour de gloire alentour

et d’un baiser de lys se confirma d’un signe.

 

La pensai-je seule, dansant sur l’écorce d’un arbre,

que six autres vinrent drapées d’anges

enlaçant l’amour, sculptant l’autel de marbre,

qu’un éclair fendit d’une éclipse et de louanges.

 

 

Nuit est jour, dit la Rose à l’heure grandiose,

pendant que le lys chantait cette heure sombre.

La flamme à la fleur éclose offrit le geste virtuose

lors les épines sarclant le front pour le nombre.

 

Depuis, le Cygne tisse de ses roses le voile du lys

qui recouvre chaque tête dans l’invisible,

que la sagesse garde comme l’Adam au Calice,

pour que rien de la Rose ne perde de ses Evangiles.

 

 

 

Invisible

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

http://www.bible-basics-layers-of-understanding.com

 

Je suis venue petite et nue

l’âme trop grande, absolue,

insaisissable et de vertus,

vous ne m’avez pas reconnu(e).

 

Par une étoile et un ange,

fort tel le levant en sa louange,

je suis venu(e) humble d’un archange ;

vous n’avez pas vu la vendange.

 

Paré(e) de soleil par tous les temps,

et de tous temps né(e) d’onguents,

d’Amour j’étais venue témoigner ;

vous ne m’avez pas vue aimer.

 

Je suis venue vêtue de voiles,

dorés comme mon étoile,

blancs telle la neige céleste,

flottant sur l’ouest et l’est.

 

Vous n’avez pas fondé la vie

ni l’espérance moins la poésie,

lorsque me frôlant de Zarathoustra

vous ne m’avez pas vu(e) de Boudha dans le cédrat.

 

La main tendue d’or au matin,

parfumée d’encens pour la myrrhe

soignant le riche et le mendiant,

j’ai adoré - pour vous - les mécréants.

 

 

De vos âmes alanguies et faibles,

vous n’avez pas vu l’étoile et le Verbe

servant en moi de compassion le merle

affamé et triste dans l’herbe.

 

Vous ne m’avez pas vu(e),

ni reconnu(e) ni vu devenu(e),

le parfum de rose et de lys

offert à l’or de mon calice.

 

Léonard de Vinci

 

De la coupe amère, vous m’avez étanchée

de misère et de souffrances sous mon figuier,

mère et enfants, amis et voisins, unis,

pour que de vous je Le serve, réunis.

 

Vous ne m'avez pas reconnu(e).

Petite et nu(e) j'étais venu(e).

Vous ne m'avez pas reconnu(e), 

je pars  les os consumés aux Nues.

Blanche

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Blanche est partie en septembre

laissant vide son trône de novembre

sans avoir su qu’elle était Blanche

car née d’une ancienne branche.

 

La noblesse sacrifiée avec ses privilèges,

pourtant profondément liée à son siège,

sa nouvelle chaire entourée de deux,

elle n’a pas vu l’ancien sceptre des adieux.

 

Sans plus de monarchie, mais de règne élu,

elle a pu unir les gueux aux Preux invaincus,

souvent leurs intimant de partir sans vaillance,

car née d’une récente nouvelle alliance.

 

Du visage, les traits identiques, elle était nue.

De sa personnalité de fer, elle était revenue.

Aujourd’hui épousant son ciel sans foi

alors que de foi elle avait vécu de son roi.

 

Blanche est morte pour la seconde fois.

Avant de Castille, bourguignonne en ses lois,

Gouverner est ardu quand née simple élue.

Sans père sur le trône ni fils Saint Élu.

 

Sur le parvis, les gueux refluent sans ombrage,

et de la cathédrale, revoient le beau mariage

qui n’a laissé aucun souvenir en sa mémoire,

car elle ne sut pas qu’elle était Blanche.

 

Son adoré fils en cette vie, elle n'a jamais revu,

car lui avait choisi les gueux pour revivre in-situ,

sans qu'elle ne sache qu'il était de proximité,

Non loin d'elle, la regardant de l'avenir au passé.

 

 

24 septembre 2022

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