Béatrice Lukomski-Joly


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Blanche

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Blanche est partie en septembre

laissant vide son trône de novembre

sans avoir su qu’elle était Blanche

car née d’une ancienne branche.

 

La noblesse sacrifiée avec ses privilèges,

pourtant profondément liée à son siège,

sa nouvelle chaire entourée de deux,

elle n’a pas vu l’ancien sceptre des adieux.

 

Sans plus de monarchie, mais de règne élu,

elle a pu unir les gueux aux Preux invaincus,

souvent leurs intimant de partir sans vaillance,

car née d’une récente nouvelle alliance.

 

Du visage, les traits identiques, elle était nue.

De sa personnalité de fer, elle était revenue.

Aujourd’hui épousant son ciel sans foi

alors que de foi elle avait vécu de son roi.

 

Blanche est morte pour la seconde fois.

Avant de Castille, bourguignonne en ses lois,

Gouverner est ardu quand née simple élue.

Sans père sur le trône ni fils Saint Élu.

 

Sur le parvis, les gueux refluent sans ombrage,

et de la cathédrale, revoient le beau mariage

qui n’a laissé aucun souvenir en sa mémoire,

car elle ne sut pas qu’elle était Blanche.

 

Son adoré fils en cette vie, elle n'a jamais revu,

car lui avait choisi les gueux pour revivre in-situ,

sans qu'elle ne sache qu'il était de proximité,

Non loin d'elle, la regardant de l'avenir au passé.

 

 

24 septembre 2022

ÊTRE ou le rayon ciselé

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Tableau Freydoon Rassouli

http://www.rassouli.com/

 

Je ne suis rien car je ne veux rien, rien être,

Ni être une chose, ni être un nom, rien qu'être !

N'être aucune prétention sinon prétendre être

Qu'aux pas des arbres rencontrés, j'ai été pour être.

 

N'être rien que ce que je peux être, chaque instant,

Quand l'instant épouse l'éternité pour le firmament.

N'être que ça, le firmament dans mon éternité !

Rien que cette étole d'étoiles à mon regard édifié !

 

Pourquoi être un autre quand s'efface le jour,

Et que la nuit m'embrasse de ses astres d'amour,

Quand à la rondeur des déliés des vies passées,

Je marche d'inclinaisons face au vent, rassasiée ?

 

Je ne veux rien être, rien que le temps qui passe,

Riche de gloire aimante au cœur des espaces,

Quand un battement d'ailes frémit, large suspendu,

Arrimé à mes pas, que l'être flotte avec moi, inattendu.

 

Le temps épure les lacunes à la liesse des nuitées,

Qu'être s'enrichit de n'avoir rien été sinon avoir été,

Chante alors le cœur des revers et l'être dit « j'ai été »

Parce qu'être de tous les soleils, le rayon ciselé, est gaîté.

 

N'être rien que ce que je veux être : une flamme !

Catharsis des desseins éteints à l'ère de Pergame ;

Nos cascades parlent des sept astres étincelants.

Rien qu'être elles pour les sept esprits à Manès éclatant.

 

Je ne suis rien qu'être au clair des nuits se levant,

Des forges et des feux battant le métal pour l'or aimant,

Préparant le lever de l'aurore sur mille nuits tissées

Qui donnent de l'être l'éclat des vitraux à Laodicée.

 

Seul cet aspect de l'être ne me veut ni chose,

Ni nom connu mais reconnu, sans plainte à la rose,

Que ma plaine, ayant gravi les montagnes, veut d'ardeur,

Lorsque éveillée sous les étoiles, je suis le parfum de la fleur.

 

 

 

 

Écrit sur : 

 

Doux amis

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Doux amis qui êtes en chemin,

commencez à vivre de pauvreté

car de richesse vous êtes vêtus,

car d’opulence vous avez vécu.

 

Tendres frères qui êtes à mon cœur

fidélité et témérité, d’Orient le labeur,

voyez le Soleil qui se lève

dans l’affliction intime, l’Amour qui élève.

 

Qui de Son aether voit nos âmes

en nos esprits qu’Il élève en Sa flamme,

et qui de Son essence éloigne les ténèbres

prenant en nous la foi qu’Il célèbre.

 

Doux amis venus d’autrefois et de nos jours

que nous embrassons de passion toujours,

passez la peur des jours frileux

en élevant la belle chaleur du feu.

 

Car en Sa lumière reçue en nous, en Soi,

sommes-nous de sagesse à Sa loi

qu’Il adombre de Sa vertu reconnue

pour être le seul regard en nous vécu.

 

Veillez, laissant vos biens derrière vous

pour cette récolte déjà venue ; pliez genou.

Adorez, aimez, la lumière en la nuit

nuit qui n’a qu’un temps donné et déjà fuit.

 

Prenez le bâton de pèlerin et Sa lance dorée,

ruisselant en nos corps, reconnaissant Ses foulées

qui ont tant arpenté Son sol fleuri

ayant tant aimé nos visages guéris.

 

Sans tarder sur le sentier qu’Il trace,

laissez tout l’inutile tomber pour Sa grâce

pensant à nos frères sans opulence

souffrant la peine et l’indigence.

 

Jetez le foulard hermès pour prendre d’Hermès

la croix qu’il a vu, la voyant promesse,

belle et sensible, levant Son jour

que Michel affirme pour cet Amour.

 

Videz vos besaces lourdes de trop d’excès

car de Sa vie point ne voyez-vous les versets

psalmodiant Sa vérité en nos libertés

que Cosmos engendre de nos volontés.

 

Que conscience soit le fardeau attendu

et qu’Amour soit la sève versée voulue,

pour qu’ensemble, nourris de Son Verbe

nous allions sereins dans Sa fertilité superbe.

 

Discours entre la Conscience et le Soi -Propos sur la foi -

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

tableau Candice Wang

Discours entre la Conscience et le Soi

Propos sur la foi

 

Le Soi

Il y a quelques jours tu me parlais de la foi. Nous avons amorcé ce merveilleux sujet et avions décidé d’y revenir.

La Conscience

Oui ! Et tu as terminé par ces mots : «  Si peu de foi ! »

Le Soi

Je t’ai vue dormir depuis ces mots. Nous avons, ensemble, baigné nos habits dans la mer sublime des étoiles. Nous avons vu naître l’une d’entre elles. Une prise de conscience est une étoile qui s’allume dans l’immensité du ciel. Elle s’imprime en nos habits célestes et couronne notre tête d’un très fin fil d’or les ordonnant avec sagesse.

La Conscience

Ta couronne est belle. Une prise de conscience est une étoile qui s’allume dans l’immensité du ciel, dis-tu, mais est-ce que toutes les étoiles sont des prises de conscience car nous savons qu’elles existent depuis la nuit des temps, soit au premier jour du jour.

Le Soi

C’est cela. Elles sont la Conscience du Père créateur. Elles sont donc bien Conscience. C’est parce que je suis née de toi lors du premier jour après la nuit que nous devenons conscience de la Conscience.

La Conscience

Il ne faut, bien sûr, pas confondre conscience et Conscience. La première est, pour exemple, la conscience de soi lorsque notre corps, instrument de la Conscience, aurait faim car il a épuisé ses apports pour le nourrir et entretenir sa vie en ses forces qu’énergie maintient. Cette conscience là n’est pas Conscience ; elle est comportementale par nécessité. Cette conscience n’est pas Conscience, j’insiste, bien que beaucoup la nomme conscience de soi. Ils se leurrent. C’est une illusion de soi.

Le Soi

Nous parlerons de la Conscience une autre fois, si tu veux bien, car nous avons décidé de nous entretenir, aujourd’hui, de la foi, et bien qu’entrant dans le champ de la Conscience, nous devons avancer avec méthode ce qui s’appelle un processus de conscience. Car tout est processus.

La Conscience.

Je me réjouis. La foi est ce qui m’anime comme l’aliment anime le corps physique, bien que l’une soit spirituelle et l’autre matériel. Allons lui rendre visite car elle est Sujet vivifiant en mon Temple ! Tu la connais déjà, sinon tu ne pourrais pas porter le doux nom de Soi en moi, et nous ne pourrions pas nous entretenir de cette appartenance qui nous unit l’un dans l’autre.

Le Soi

Je la connais, effectivement, car vue, elle est de l’amour animé, de l’amour incarné, de l’amour pris en soi, de l’amour redonné, de l’amour sacrifice, de l’amour visible en Soi ayant pris la forme d’une rose rayonnante élargissant son être jusqu’au confins de la séraphique voie contemplant le Père. Elle est, vue, une étincelle devenant flamme, transformant la roseraie bleue en une roseraie rouge pour n’être plus qu’une unique rose devenue jaune, c’est à dire lumière blanche consumant l’âme en sa trinité pour être Esprit. Elle se revêt d’étincelles avant d’être flamme.

Dis-moi ! Raconte son chemin avant qu’elle ne soit de l’amour devenu !

La Conscience

En ce qui me concerne, je suis née avec. Elle était là, bellement présente avant que je ne sois en cette vie. Pour d’autres, elle arrive au détour d’un geste, d’une prise de conscience. Elle m’a questionnée. Pourquoi suis-je née avec alors que d’autres la rencontrent plus tard en chemin et d’autres ne l’ont pas encore rencontrée les laissant telles des coquilles vides allant leur chemin pareils à des fantômes diaphanes éteints ? C’était bien une énigme qu’il me fallait penser pour en comprendre sa volonté, si volonté il y a, car elle me semblait être d’évidence et n’être pas née.

Je m’explique. Il m’était impensable que d’autres ne la connaissent pas comme je la connais puisqu’elle est moi. Je ne la rencontrais pas ailleurs et pourtant ces autres la reconnaissaient en moi comme s’ils la connaissaient. C’était bien là une énigme, non ? Ils disaient la voir en mes yeux. Elle est donc bien un Sujet que chacun peut voir comme nous voyons une fleur naître de son bourgeon. Elle habite chacun malgré qu'ils ne la perçoivent pas car elle préexiste en chacun. Il suffit d'éveiller ce bouton floral par la grâce de notre amour à sa terre.

Le Soi

Elle se voit dès lors qu’elle est animée montrant sa lumière car, elle est lumière. Elle est une rencontre.

La Conscience

Une rencontre ? Tu le dis justement. Elle est une rencontre. Si elle est une rencontre, alors, cela suppose que pour naître avec elle, elle était avant moi, déjà connue, déjà rencontrée, déjà vécue. Mais comment ? Nous naissons égaux et pourtant différents. Je l’avais donc rencontrée avant de naître pour qu’elle revienne avec moi dans ma différence. Ce ne peut être autrement. La reconnaissant en moi, je pouvais voir simultanément, dès mon plus jeune âge, sa cause et son origine. Je me voyais me mouvoir en d’autres époques, aimant mon prochain, le soignant, lui lavant les pieds quand la lèpre abîmait son corps. La foi était déjà de mon quotidien, largement incarnée. Ce n’était donc pas sa réelle origine puisqu’elle était déjà là à œuvrer. Il fallait qu’elle soit venue encore de plus loin.

 

Le Soi

L’as-tu vue cette origine ?

La Conscience

Oui ! J’ai vu... il y a deux mille ans. J’ai entendu une parole, un Verbe et je l’ai fait mien. Depuis, je marche avec le Verbe. Et le Verbe est ma foi. Ce qui est né, jamais ne s’éteint, jamais ne se perd. Disons-le aux hommes. Nous le ramenons avec Soi, d’où ta présence. C’est cela qui explique la différence entre les hommes malgré leur naissance égale dans la pureté retrouvée qui se transcendera ou se ternira selon les habits revêtus.

Le Soi

Je suis devenu.

Parle-moi des roses bleus, des roses rouges, de la rose lumière ! Ont-elles un rôle dans la foi ? Que t’ont-elles appris ?

La Conscience

Nous ne pouvons pas arriver à la rose-lumière sans avoir rencontré les roses rouges et avant, les roses bleues. Ce sont les roses bleues qui sont la source de la foi, laquelle engendre la volonté de prendre en soi les roses rouges et ensuite l’engendrer lumière, rose parmi les roses, elle, lumière non engendrée. Les roses bleues sont la vie des plaies ; les roses rouges sont la vie des souffrances, et la rose-lumière est celle qui unit en Soi les plaies et leurs souffrances pour nous en dévoiler l’Esprit. Elle épouse la terre et son univers. Elle dépasse nos têtes et nous aime tels que nous sommes, bons ou mauvais, imparfaits et en chemin. Elle nous auréole de son amour et nous fait créateur de son amour.

 

Le Soi

La foi serait donc le fruit de la connaissance vécue en toutes ces roses ?

La Conscience

Oui ! Elle l’est. C’est pour cela que nous ne pouvons plus la perdre quelque soit la vie vécue, et que nous naissons avec elle. Nous ne pouvons pas dessiner des roses rouges sur deux branches croisées, sans dessiner ses roses bleues et sa rose lumière.

Le Soi

Mais, dis-moi ! Et pour ceux qui n’ont pas vu ni compris ou n’ont pas été présents il y a deux mille ans ? Peuvent-ils voir les roses ?

La Conscience

Ce qui a été, est, sera, vit en permanence, jamais ne s’efface. C’est en cela que sa connaissance apporte la connaissance des roses, quelque soit la vie vécue. Il y a toujours un instant dans l' éternité qui nous les montre. Tu peux tout étudier, si tu n’as pas animé la connaissance d’amour à l’instant même de la connaissance, celle-ci ne te sert pas car elle ne soulève pas son voile et te laisse dans l’ombre de toi qui n’est pas Soi. Par elle et en elle, je suis la fleur naissant du minéral et je suis le minéral dans sa lumière. Je deviens aussi l’âme animale créée pour me soutenir. Je suis un, tous et tout. Tout chante et parle en moi dès que la foi a allumé sa lumière en sa rose qui n'a pas sa semblable.

Le Soi

Peux-tu me dire si la foi passe par des sentiments ?

La Conscience

Oui ! Elle le fait. À quoi te serviraient tes habits si le sentiment non transcendé ne t’apportait pas la foi par la connaissance de son état ? Ils ne te seraient pas utiles, or ils sont là, à ton service. Un jour, tu t’habilles de rouge, un autre de jaune, un autre de bleu, encore de blanc et d’autres couleurs plus ou moins transparentes, selon ton humeur. Lorsque tu as pitié d’un frère, ta robe est bleue comme la rose bleue et s’éclaire de la vie de l’amour parce que tu as beaucoup aimé si cette compassion a été le but d’un acte relevant la pitié. Certains se rebiffent à cette pensée, pensant que seule la connaissance apporte le fruit de la foi, cependant cela n’est pas juste car il faut des habits embellis passés par tant de sentiments transformés pour être l’amour et devenir sa rose-lumière dans sa connaissance. Lorsque tu aimes la laideur d’une plaie parce qu’elle suppure et que tu en voies sa beauté étincelante dans sa guérison à venir, ta rose est rouge. Quand tu as aimé la plaie et l’homme qui la porte, que tu as dit : «Elle est la mienne, je la porte avec toi, je la prends en moi », ta rose est lumière d’un jaune-blanc. Tu l’as connue trois fois et il est juste de la connaître trois fois. Car elle féconde les trois âmes pour son esprit. Je t’ai tout dit pour aujourd’hui. Allons voir notre étoile.

Le Soi

Allons visiter la rose lumière dans la foi. Aimons ! Je la vois. La foi est de l’Amour pur.

 

 

 

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