Tableau Freydoon Rassouli
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Je ne suis rien, car je ne veux rien, rien être,
Ni être une chose, ni être un nom, rien qu'être !
N'être aucune prétention sinon prétendre être
Qu'aux pas des arbres rencontrés, j'ai été pour être.
N'être rien que ce que je peux être, chaque instant,
Quand l'instant épouse l'éternité pour le firmament.
N'être que ça, le firmament dans mon éternité !
Rien que cette étole d'étoiles à mon regard édifié !
Pourquoi être un autre quand s'efface le jour,
Et que la nuit m'embrasse de ses astres d'amour,
Quand à la rondeur des déliés des vies passées,
Je marche d'inclinaisons face au vent, rassasiée ?
Je ne veux rien être, rien que le temps qui passe,
Riche de gloire aimante au cœur des espaces,
Quand un battement d'ailes frémit, large suspendu,
Arrimé à mes pas, que l'être flotte avec moi, inattendu.
Le temps épure les lacunes à la liesse des nuitées,
Qu'être s'enrichit de n'avoir rien été sinon avoir été,
Chante alors le cœur des revers et l'être dit « j'ai été »
Parce qu'être de tous les soleils, le rayon ciselé, est gaîté.
N'être rien que ce que je veux être : une flamme !
Catharsis des desseins éteints à l'ère de Pergame ;
Nos cascades parlent des sept astres étincelants.
Rien qu'être elles pour les sept esprits à Manès éclatant.
Je ne suis rien qu'être au clair des nuits se levant,
Des forges et des feux battant le métal pour l'or aimant,
Préparant le lever de l'aurore sur mille nuits tissées
Qui donnent de l'être l'éclat des vitraux à Laodicée.
Seul cet aspect de l'être ne me veut ni chose,
Ni nom connu, mais reconnu, sans plainte à la rose,
Que ma plaine, ayant gravi les montagnes, veut d'ardeur,
Lorsque éveillée sous les étoiles, je suis le parfum de la fleur.
de Gabriela de Carvalho
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Écrit sur :
Doux amis qui êtes en chemin,
commencez à vivre de pauvreté,
car de richesse, vous êtes vêtus,
car d’opulence, vous avez vécu.
Tendres frères qui êtes à mon cœur
fidélité et témérité, d’Orient le labeur,
voyez le Soleil qui se lève
dans l’affliction intime, l’Amour qui élève.
Qui de Son aether voit nos âmes
en nos esprits les élève en Sa flamme,
et qui de Son essence éloigne les ténèbres
prenant en nous la foi, il la célèbre.
Doux amis venus d’autrefois et de nos jours
que nous embrassons de passion toujours,
passez la peur des jours frileux
en élevant la belle chaleur du feu.
Car en Sa lumière reçue en nous, en Soi,
sommes-nous de sagesse à Sa loi
qu’Il adombre de Sa vertu reconnue
pour être le seul regard en nous vécu.
Veillez, laissant vos biens derrière vous
pour cette récolte déjà venue ; pliez genou.
Adorez, aimez, la lumière en la nuit
nuit qui n’a qu’un temps donné et déjà fuit.
Prenez le bâton de pèlerin et Sa lance dorée,
ruisselant en nos corps, reconnaissant Ses foulées
qui ont tant arpenté Son sol fleuri
ayant tant aimé nos visages guéris.
Sans tarder sur le sentier qu'il trace,
laissez tout l’inutile tomber pour Sa grâce
pensant à nos frères sans opulence
souffrant la peine et l’indigence.
Jetez le foulard hermès pour prendre d’Hermès
la croix qu’il a vue, la voyant promesse,
belle et sensible, levant Son jour
que Michel affirme pour cet Amour.
Videz vos besaces lourdes de trop d’excès
car de Sa vie point ne voyez-vous les versets
psalmodiant Sa vérité en nos libertés
que Cosmos engendre de nos volontés.
Que conscience soit le fardeau attendu
et qu’Amour soit la sève versée voulue,
pour qu’ensemble, nourris de Son Verbe,
nous allions sereins dans Sa fertilité superbe.
Je vous demande pardon de n’avoir jamais menti,
Je sais, ce fut difficile pour vous,
je n’ai pas su vous gratter dans le sens que vous attendiez,
vous offrir des compliments mensongers, ni su flatter votre orgueil.
Je vous demande pardon d’avoir été toujours honnête.
Je vous demande pardon d’avoir été moi-même,
sans fausseté, avec beaucoup de morale
que vous n’avez pas pu supporter.
Je vous demande pardon d’avoir aimé,
vous et les autres, les fleurs et les animaux,
les cailloux aussi si chers à mon regard.
Je vous demande pardon d’avoir aimé,
ni trop peu, ni passionnément, je n’ai pas su,
juste aimer est ma vérité.
Heureux êtes-vous de ne pas voir la Divinité
car que supporteriez-vous de Son Amour si vous le perceviez ?
Lui diriez-vous qu’elle est envahissante ?
Je vous demande pardon d’aimer, vous et les autres.
Je vous demande pardon de n’avoir jamais épousé l’hypocrisie,
fière d’avoir été de la franchise le drapeau,
l’étendard aussi, la devise et le chemin,
quand bien même, vous ne l’avez pas supporté,
mais je ne vous demande pas pardon
d’avoir été et d’avoir manifesté la morale.
Je vous demande pardon d’avoir été la patience,
le silence aussi quand vous criiez, vous mentiez,
préfériez le mensonge, la haine et le mal.
Puis de partir quand la haine si forte pose un obstacle
que vous aimez voir et vous servir, mais pas moi.
Je vous demande pardon de n’avoir jamais volé
ni autrui, ni le monde, ni l’humanité ;
d’avoir aimé les autres et vous, plus que moi-même,
de ne pas m’être vue pour tous vous voir
et aussi vous guérir dans la majesté de la morale,
de la pitié, de la compassion, de l’amour,
qui ont rendu mes os transparents
et mon cœur enrichi à Son calice.
Mille fois par jour, je scrute ma destinée,
regardant, sans complaisance, sa profondeur,
chevauchant le fondement du mal et du bien,
qui ont tissé, cousu, leur vêtement chaque heure.
J’avance féconde vers le Kamaloka,
prendre ce qu’il reste à élever, à laver,
dévêtir les impuretés de mon essence
qui ont enterré le souffle en sa charité.
Trente fois, je regarde la même action,
faisant le tour de ses enjambées avec joie,
fertile d’un cœur pénitent dans son dessein,
et par le Verbe, me verse en acte de foi.
Chaque jour, soirs éternels et tendres matins,
je me promène dans les coudés de ma vie,
observant ses principes et leur dur écho,
quelqu’en furent leur cheminement et leurs blâmes.
J'anime tant de deuils que d'impairs, il y eut,
incarnant les perles merveilleuses naissantes,
balayant devant mon Seuil meurtri, les erreurs
que le petit ego a reconnu blessantes.
Lorsque rayonne l’éclat sur l’Amour qui fut,
consacrant, d’harmonie, les prières clamées,
et aux œuvres ensemencées du don aux autres,
je fredonne les psaumes du livre très saint.
Quand les vrais remords embellissent leur futur,
ils sont tels des roses écloses au jardin
que le purgatoire adore d’enfantement
pour s’être dévisagés avant de mourir.
Quand la joie est du monde par mes soins créés,
je vais parmi mille lumières, éclairée,
je continue d’aller chaque heure et en soirée,
en ma mémoire, scruter le fruit de la vie.
Chaque jour, soirs infinis et tendres matins,
je me promène dans les tableaux de la vie,
faisant, ravie, mon examen de conscience,
quelqu’en furent leurs méandres et leurs leçons.
Dante et Virgile, sur le rivage du Purgatoire, voient venir la barque des âmes que conduit un ange
de https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred_de_Curzon
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