Béatrice Lukomski-Joly


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Le Génie ou Génie poétique

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Lorsque je clame que je me sens appartenir au monde des poètes et des personnalités poétiques de "Génie", il ne faut pas se méprendre sur le sens profond. Car le Génie n'est rien d 'autre qu'un Dieu ayant pour mission venue des Dieux versant  en notre Calice sa parole pourvu que la Poésie parle des Dieux et non du petit moi. . Ce ne peut donc pas être un état d'orgueil mais une conscience humble puisque nous sommes le passeur en conscience. 

Un jour lointain, on comprendra cela et sera alors réalisé combien les gens étaient dans l'erreur en parlant du Génie de la poésie.

Novalis le savait.

BLJ

L'invisible baume

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Le promeneur de Friedrich David Gaspard

http://Friedrich David Gaspard

 

Si vous croisez une ombre

qu'un nuage envoie idéelle,

et que l'ombre pense, sombre,

m'avoir vue dans une ruelle,

ne croyez pas que je suis l'ombre.

 

Si vous pensez m'avoir connue,

et que j'ai effleuré votre pensée,

ne croyez pas que je suis venue

arpenter les méandres des traversées

qui existent dans la pénombre.

 

Si vous m'avez vue, peut-être !

Pensez que je fus une illusion,

penchée invisible à ma fenêtre,

car je suis l’adoration

des pensées magnifiées en Moi.

 

Je suis l'un et l'autre,

pour être, de tous, le visage,

quand accablée, je vois la peine,

et que le chagrin cache l'alpage.

Je ne suis que la montée vers l'émoi.

 

Si vous pensez m'avoir croisée

à la baie des pensées larges,

et que vous croyez m'avoir enlisée,

reculez ! je suis d'une page, la marge,

et des empyrées discrets, je suis le regard.

 

Si quelqu'un disait me connaître,

répondez que vous ne m'avez reçue

sans voir un éclat de lumière affleurer

la grande ardeur à aimer, juste aperçue,

car aimer ne se voit pas à tous les égards.

 

Si vous croyez avoir vu l'Amour,

de sa vérité naîtra votre visage

quand sous l'orage, rien ne me racontera.

J’irai de vos déconvenues, sage,

qui n'ont aucun sens à ma pensée.

 

Jamais, je ne suis l'abaissement

qui, tout, veut saisir de bleus,

l'âme qui donne d'effondrements,

les espérances attendues de vœux

que les attentes ont reniés, affaissées.

 

Si l'on vous demande qui je suis de psaume,

répondez que vous ne le savez pas,

car du monde, je suis l'invisible baume

que le blanc habille de jours à trépas,

quand le cœur se dévoile au grand jour.

 

Si vous croisez une ombre à l’aube,

qu'un nuage envoie, idéelle, pour moi,

passez chemins et traverses, troubadours,

car de l'amour, rien ne se jette ni sa foi,

que ma pensée donne de blessures sombres.

 

Avez-vous vu l'amour blesser ses ailes,

et pourtant aimer ses petits sur la rive,

que je pense souvent à l'oiseau à tire-d'ailes

qui vole de branche en ciel qui arrive.

Insoupçonnée clarté qui, tout, donne du nombre.

 


 

 

 

Schiller et Goethe

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Illustration représentant Schiller et Goethe

dans http://www.hberlioz.com/Germany/weimar-goetheschillerf.htm

 

Au soleil de l'inachevé été,

À l'orée des forêts profondes,

Le temps sonde sa générosité,

Et d'un bel idéal rêve le monde.

 

Nous sommes deux, dans la campagne,

Brûlant sous le soleil nos vies,

Quand assurés nous faisons la cocagne,

Nous levant au grain de nos envies.

 

Que l'Ilm nous scrute en plein austral

Prenant du zénith notre passion,

Nous élisons de ferveur amicale

Notre passion créant nos nidations.

 

Vacillons-nous dans le plain-soleil

Que le verbe dodeline son espoir ;

Des poètes sont nés en plein vermeil

Sur la berge de l'éternel ciboire.

 

Alors, priant nos aèdes de venir,

À notre secours aider à la poésie,

Nous oyons le ciel défroisser son avenir

Pour l'ultime baiser à notre fantaisie.

 

Nous sommes là d'estime étincelante

Écrivant ensemble la joie

Que nos âmes en balade brûlante

Accueille de destin à nos sous-bois.

 

Se déchire le voile de nos mémoires,

Haut levé au faîte de nos rimes

Que la poésie accueille de gloire.

Eux, nos fidèles, loin des abîmes !

 

Sondant leurs ardentes foulées,

Qu'ils ont ensemble mariées,

Chaque jour, d'amitié étoilée,

Nous allons parmi leurs déités, déployées.

 

À minuit, après avoir vu le soleil,

Nos fronts s'inclinent, et à nos lèvres,

Déposent-ils un baiser, que saigne

Le doux nectar que nous buvons et poésie se lève.

 

Alors, sur les bords de la rivière

Qui enchante encore le destin,

Nous allons en esprit écouter leur bruyère

Et enfin fendre leur empyrée de nos mains.

Johann-Christoph-Friedrich von Schiller,

à mes poètes amis en notre éternité.

Le cheveu blanc argent

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Tombe le jour

En plein jour, 

La nuit sous la lune,

Les étoiles sur la dune,

Le soleil sous la pluie,

Au jour est la nuit,

À la nuit est le jour,

Tombe le jour !

 

Le crépuscule est aurore,

L'aurore, le bouton d'or,

Ses levers, des typhons,

Mon émoi se fond.

 

Des offrandes, des amandes

Ces offrandes, des andantes

À mes loins, mes mains

Posées sur des satins. 

 

Poètes, qui m'aimez

Mes verts émeraudes adorez,

Qui de mes nuits

Quand je suis

Loin des tourments,

Proche des serments

De vous, affamée

De rimes acclamées,

Parturiente modèle

À mes citadelles 

Amante et amie fidèle

Oui, fidèle !

Oui, citadelle !

Génitrice de voyelles

Que l'esprit conçoit

À l'orée des bois,

De rayons flammés,

De mots enflammés

Je vais, âme en peine

Mais à peine !

 

Parfois heureuse

Jamais amoureuse

Mais d'amour aimant,

Au feu des catharsis, l'élan;

Encore de liesse

De détresse

Sous le saule

Sur l'épaule

Douloureuse,

Mais pas ombrageuse.

 

Je vais sans l'ombre

D'une ride sombre

Ni l'ombre d'un rire,

Armée d'un sourire.

 

Légère

Amère

Lourde

Gourde.

 

L'âme vilipendée

Le refuge loué,

Je cours

Sans détours

Dans la ligne arrondie

Que la courbe parodie.

 

De poèmes en miettes,

D'amour aux poètes,

Qu'au temps j'ai volés

Que le temps m'a volés

Au ciel des firmaments

J'ai levé de froment.

 

J'ai écrit Liberté

Sans fragilité

Aux fronts rondelés

De mes envolées. 

 

Faut-il être bien-né

L' âme confinée

Sous le héraut,

Sous les barreaux

Des exigences

      Sans confiance.      

 

Serai-je la goulue

Que la fronde a voulu

Aux émois de la nature

Aux poèmes de pâture

Quand fleurs m'embrassent,

Quand émotions me brassent,

Aux calices des lys

Complice de la physalis

Qu'aux pétales mariée,

J'ai aimé la fleur épousée

Qu'aux roses j'ai rêvé

La larme à l'oeil enclavée ?

 

Sans malice,

Farouche aux délices,

Des adoubements,

Des accouchements,

Des sacrifices,

Des Artifices !

 

Tombe le jour,

Naît le contre-jour,

Vient la tombe

L'outre-tombe

Sans palombes

Sans colombes.

 

Le cheveu blanc argent

Auréolé de vif-argent

Naît,

Paraît

À l''antre de la chimie

Pour le feu de l'alchimie.

 

Symphony No. 9 ~ Beethoven

Pensées sur la nature

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

La poésie est l'oraison de la Nature, et chaque arbre, chaque fleur, chaque brin d'herbe est sa louange ; c'est pour cela que l'oiseau chante plus puissamment le matin qu'au crépuscule car il salue, de battements d'ailes dans le courant des forces de vie, la naissance de la terre qu'il vivait, épuisée, dans la nuit car la nuit est la fatigue du jour communiquée à l'homme.

La Nature est l'adoration du principe créateur dont le poète se charge pour la restituer à sa Nature ; elle prend l'Homme à témoin pour que le vent, chantant son mouvement, soit l'éloge de l'adoration.

Nul ne peut préférer la ville à la nature si sa nature n'est déjà pas pervertie par le néant de la ville. La ville n'a qu'un but, c'est celui de faire comprendre combien la Nature est primordiale pour que l'Homme renoue avec elle car elle est une avec Lui.

Un arbre est une prière. Voyez comment ses branches et son feuillage s'inclinent et se redressent et vous entendrez un psaume chanté pour la grâce de la lumière. Il en est ainsi de tous les sons de nature. Dans la force calme de l'eau, nous percevons des Laudes. Dans son tumulte, nous discernons les Nones. Dans l'amplitude du vent, ce sont les Tierces qui parlent à nos oreilles. Lors d'un orage, ces Sextes nous racontent le martyr de la nature balayée par sa souffrance. Le cri du hibou nous appelle à célébrer les vêpres. Même la lune a son chant qui sont les Complies. Rien n'est muet, et tout raconte au poète la force de la musicalité que donne à entendre la nature au lever, à ses heures, à son coucher.

Ne croyez jamais que ce sont les hommes qui ont créé les chants des heures divines que Nature offre à notre entendement et à notre conscience, c'est la Nature qui les a soufflés aux consciences, emphores d'Hommes, acteurs du monde, ayant entendu le Verbe.

La poésie est donc, par essence, le témoin de la parole de la Nature morcelée soiut du principe Créateur,  qui se veut rédemptée en un tout.

BLJ

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