Béatrice Lukomski-Joly


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Bruits

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

"Le cri" de Edouard Münsch

https://fr.wikipedia.org/wiki/Edvard_Munch

 

Qu'est-elle cette nouvelle ombre rampante

Allant tranquille et cependant bruyante ?

 

Quel est ce raffut, toujours mutant son charivari

Que monologue crie sa douleur sans bruit !

 

Entendez-vous le silence arpentant la nuit

Soliloquant son repos faisant tant de bruit ?

 

Que de bruits muets qui ont, larges, crié

Le désamour dans l'abjuration exprimée !

 

Qu'ont-ils à plisser leurs fronts ruinés et leurs yeux

Quand vent ne passe pas même près des adieux ?

 

Que de déraison en ce sombre après-midi

Qui a foulé la rose en larmes brisées à midi !

 

Mais qu'ont-ils tous à hurler, les yeux injectés,

La joue gonflée des gifles griffées infligées ?

 

Que de douleurs au verbe que doubles saisissent

Quand de l'amour, nous voyons qu'haines sévissent !

 

De qui parlez-vous quand les querelles s'amusent

À blesser le jardin des fleurs avant l'hiver d'une muse ?

 

Il faut quelques valeurs pour tant de mal vécu,

Sans l'inimitié d'autres, saurais-je mon écu ?

 

"Cauchemar" dans "Le poème de l'âme" de Jean-Louis Janmot

Traduction informatique spontanée ou interprétation

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Odilon Redon

J'ai souvent constaté que les traductions informatiques  masquaient le sens réel d'un écrit ou que l'interprétation individuelle selon la nature astrale de l'âme falsifiait le sens réel donné.

Lors de traductions spontanées de textes d'autres, ayant moi-même commenté, il m'a été dit que je n'en avais pas compris le sens, ce que j'admets pleinement, les traductions Google ou d'autres logiciels laissant beaucoup de hasards d'interprétation.

Je me souviens que lorsque, jeunes étudiants, nous étions en classe de  lettres, étudiant un poème, il y avait autant d'interprétations que d'avis d'élèves donnés, ce que notre professeur validait, ayant lui-même sa propre perception du poème.

Cependant en tant que poète, un sens précis est donné à chaque écrit dans le jeu des métaphores.

Comme en musique, c'est le leitmotiv qui en donne le sens, c'est à dire en poésie, des mots revenants dans l'écriture lorsqu'ils doivent être perçus par le lecteur.

BLJ

de Jean-Léon Gérôme

La colombe et les vieillards

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Nobles vieillards nous veillant dans les nuages,

lors de l’élégance du vol des oiseaux-rois,

en vous nous gardons confiance quand de nos âges

sans humilité, nous sommes maladroits.

 

Le dessous des ailes luisait au soleil,

d’or palpitant, d’argent miroitant, ce matin,

que tout en était dentelle, de rayons au réveil,

dans le sein de la mer de larmes agité d’incertain.

 

L’éternité montrait sa puissante aurore,

étant depuis la première nuit, et bien avant,

le premier et le dernier accord, dedans, dehors,

pour l’amour qui point ne connaît de mécréants.

 

Tout était, là, paisible et si majestueux,

que nul ne pouvait croire que guerres sévissaient,

ici, ailleurs, tant d’amour dans ce repos heureux,

que le ciel nous parle de sa vie dans les haies.

 

Tant d’oiseaux chantaient au sol, en vol,

grappillant quelques belles graines

venues de lointaine Russie et d’Ukraine

déposées en toutes terres que nul ne vole.

 

Quand flamme brûla, nantie de prières,

contre ceux  priant le Diable virulent,

je vis de leurs lèvres rosées aimant l’or solaire

se fendre l’aurore dans la joie de trois pénitents.

 

 

Nuages sombres montraient, si haut et si grands,

qu’ils n’étaient pas le nombre dans le monde,

et que, qui adore le démon est chassé par le vent,

car de disgrâce, il ne supprime pas son onde.

 

Merles, colombes, moineaux, noirs ou blancs,

voyageaient d’outre-tombe à ciel ardent,

chargés de la sagesse des vieillards étincelants,

portant leur Humanité d’un vœu fervent.

 

Vint à dos d’une voile immaculée un char lassé,

portant le divin et l’amer enseignement

qui, souffert par les hommes n’allant pas tête baissée,

scrutent toujours le feu du ciel flamboyant.

 

Colombe prit le verbe en sa bouche et dit :

Les hommes ne regardent l’azur qu’en horizon

brûlant de bombes bruyantes. Encore dit :

Jamais ne me voient lors la paix après guérison.

 

Les nobles vieillards repartirent tout en étant là,

toujours de sagesse malgré le bruit, malgré les cris,

malgré les larmes et les pas qui ne sont pas,

l’homme n’ayant pas appris à vivre en leur abri.

 

Illustrations de "la Très Sainte Trinosophie"

"Les tripes " dans l'écrit : Raison ou sentiment ?

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

J'ai rencontré, très récemment, la glorification d'un poème publié par X, et le suggérant fabuleux parce qu'écrit avec "les tripes". Ce poème parlait de la guerre,  des misères de la guerre,  puis un autre article parlant de la vengeance et autres attitudes similaires.

Qui me dit "tripes" me parle de son abdomen en activité. Pas très belle l'image, avouons le, mais traduisant bien d'où vient l'émotion exacerbée : du ventre. D'ailleurs, si nous faisons attention à notre corps, nous sentons physiquement la différence entre l'émotion et le coeur dans les sentiments.

Combien de problèmes pathologiques issus de la sphère digestive quand  seule l'émotion est agissante ? Nombreux. Là est une des preuves que l'émotion exacerbée, non maîtrisée, est bien  une absence de raison. C'est sur ce fondement " des tripes, qu'hélas, nous voyons acter le monde. Grave, nous en conviendrons. Cela est admiré chez le lecteur qui n'a pas encore appris à dominer son émotion. Il fait, là, le lit des misères, de toutes les misères, physiques, sociales, étatiques,  familiales. Il fait également le lit du bruit car  qui dit "tripes" dit  bruit, - ça gargouille -, qui dit pensée-raison-sagesse,  exprime le calme dans le silence-paix.

Un homme d'apparence sage, soudain, se lève et hurle. Un autre ouvre une porte violemment et se met à crier sur son prochain, pour ne citer que ces deux exemples vécus par "les tripes et non par la raison-sagesse. 

Le travail des "tripes " est d'aboutir à plusieurs formes de la vie  dont la forme terminale n'est pas la plus jolie  et cependant fort utile : le rejet de tout ce qui a nui ou aurait nui au corps, jusqu'au jour où cela n'est plus possible tout en vivant malgré tout.

Ecrire avec le corps des émotions, donc sans la raison, sans l'intelligence du coeur, est un drame. L'écrit qu'il soit nouvelle ou poème, ou article ,  peut commencer par la sphère du sentiment mais doit toujours  aller vers la raison qui est sagesse, car le sentiment aura été pensé en l'âme pour devenir la source de la maîtrise.

Un écrit basé sur "les tripes" conduit l'homme dans la fange des émotions associées à celle qui a été émergente, nous n'atteignons alors pas la raison-sagesse. Nous restons dans une sphère très animale, car comportementale. D'ailleurs, en cet aspect, la science ne s'est pas trompée, elle l'a nommé "trouble du comportement".  La main repousse le coeur. Elle n'en veut pas. Elle ne veut guère davantage de la raison-sagesse. Nous ne pouvons que conseiller de commencer à éduquer ce corps de sentiments si nous voulons être sage de pensée. " Théosophie" de Rudolf Steiner est un excellent début pour ce-faire.

Point ne réagissez avec "les tripes "mais avec raison, car la sagesse débute toujours avec la volonté de connaître, aussi loin que cela nous semble à des lieues de Soi.

Comment pouvons-nous alors applaudir ce qui conduit à la haine, à l'injustice, à la guerre, parce que nous avons pensé , agi et réagi, avec les "Tripes" ?

BLJ

 Nicolas-Antoine Taunay

 

 

 

 

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