Quels sont ces pleurs et cette douleur d’âme
qui, toujours, m’appellent et m’aiguillonnent,
prenant au sein de Sa vie et de Sa flamme,
le Verbe de vie quand lI rayonne ?
En moi, sans cesse présente, toujours là,
depuis le sang versé pour l’Amour,
que chaque homme brisé et las
rappelle à ma mémoire en Son jour.
Quelle est cette peine sans repos
malgré la joie de la résurrection,
comme si marteau et clous en leur écho
bruissaient en ma pensée dans l’adoration ?
Et, la Parole répond chaque seconde :
« Tant qu’un homme souffre pour Moi,
à cause de Moi, ou Me reniant, en ce monde,
Je suis votre peine, car Je suis votre Roi. »
Alors crie mon âme de Sa douleur,
chaque jour renouvelée en Sa lumière,
l’Humanité imparfaite en mon Seigneur
qui attend, éprouvé, notre prière.
Et, mon esprit répond à Sa Parole :
« Point de joie en moi quand des hommes pleurent,
quand leurs actes et leurs pensées somnolent,
et sur la misère du monde nient Ton sacré-cœur. »
Ma douleur d’âme croît pour chacun,
en Lui, pour Lui, sans repos, avec écho,
des vécus partagés sous le figuier-Un
qui me fit témoin de Sa Gloire et de Son Credo.
tableau trouvé sur le blog de Greg Spéranka
https://www.instagram.com/gregspalenka/
J’ai vu quelqu’un de triste
alors je suis entrée sans frapper ;
sa douleur m’était insupportable,
je suis entrée en son âme.
A cause des yeux tristes sous son front,
j’ai pleuré de tristesse
prenant la tristesse en mon âme
tant son âme pleurait.
Y a-t-il plus vaste entrée qu’un regard
quand les iris à peine brillent,
car trop de douleurs rencontrées,
car le monde n’est pas à sa hauteur.
J’ai vu la beauté derrière le voile,
il faut l’affirmer, l’éclat de l’infini,
la splendeur dans l’harmonie
et triste était le tourment que nul ne voit.
Je suis entrée dans la pupille,
iris fleuri, solitaire et orpheline,
car des roses par sept croisées,
j’ai vu l’âme que nul ne voit.
La douleur du monde dans le regard,
et la peine de l’impuissance,
m’ont dit la patience de la lueur
présente dans la peine lumineuse.
J’ai vu dans le poète l’avenir du Seuil,
et dans l’écriture la grâce de l’espoir,
l’immensité de la vie et du destin,
sans rien dire car je suis entrée.
Je suis entrée par deux grandes arcades
gravées dans la ride du temps,
et j’ai vu la profondeur des larmes
qui n’ont pas été versées, devenu océan.
J’ai vu quelqu’un de triste
alors je suis entrée sans frapper ;
sa douleur m’était insupportable,
aussi, je suis entrée en son âme.
Quand sa lumière éclairait sa tristesse,
c’est la peine qui témoignait de son Amour,
et j’ai vu l’Amour en l’âme solaire
parce qu’Il est Dieu, parce qu’Il est sien.
Je suis entrée en son âme, forte de cette clarté,
brillant sur les Sceaux de son front
qui ne peut être écrite que par la peine
vécue en soi pour le monde.
Alors, cette beauté infinie en ses étoiles
m’a montré l’année trente-trois
de l’an Un vécu et partagé
quand près du Mont tout a commencé.
Et, dans la Gloire du Berger qui conduit,
venu à nous pour témoigner,
jamais la douleur d’un Dieu n’a pu s’effacer
que regards ayant vu, aussi témoignent.
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Photo personnelle de 1977 - Provins - non libre de droit
Sous l'ombre du vieux chêne,
Qu'amitié cueille d'élans clairs,
J'ai vu un grand loup solitaire
Qui en son vert palais, peine.
Proche du grand arbre sombre,
Qu'effarouchée brebis accueille,
Et en sa blanche toison recueille,
J'ai détrôné un grand saule d'ombre.
C'est d'élans clairs que j'envie
La lumière clamant sa gloire,
Quand d'ombres je regrette
Le temps qui a enseveli la vie.
D'amertume triste, le chêne me dit
Qu'en son être, abri je trouverai,
Et que par les fossoyeurs affligés,
Je boirai le vin du pauvre jusqu'à la lie.
Jours pour tant de rimes cueillies,
Tant d'heures de nuit sans sommeil,
Pour aimer un peu la brebis qui veille,
Que je navigue sous la pluie.
Près de l'ombre du vieux torrent
Qui mouille mes pieds fragiles,
C'est de l'onde des vagues graciles
Qu'amour apporte son aile dans le vent.
Ai-je longtemps habité vastes plaines,
Escaladé remparts et murailles bleues,
Plané d'ailes légères sur les adieux
Que j'entends flûte jouer ses cantilènes.
Sous l'ombre de mon vieil arbre,
Que les ans ont aimé et aussi terrifié,
D'averses sans répit et de cris larmoyés,
Je m'assieds, aimant déjà mon marbre.
Je dirai que de liesse dans la sueur,
J'ai cru au chemin des valeurs
Et qu'en ma solitude de souffre-douleur,
J'ai creusé le tombeau des laideurs.
-
Antoine Augustin Préaul Le silence
C’est une fleur,
mélancolie est son nom,
chagrin est son visage,
c’est une épine.
C’est une épine
frôlant le regard
quand pleure le spleen
ne voulant pas mourir.
C’est une vie
de tristesse habitée,
toujours pesante
vêtue de mélancolie infinie.
C’est une rose,
fanée est la fleur,
sur le chemin se meurt,
ainsi est Mélancolie.