Ô Temps sans douceur, temps figé de disgrâce,
sépulcral en tes actes, tous, tombes de nos races,
semblable es-tu aux hommes vêtus de sombre,
quand, ruinant la morale, ils ont chu en nombre.
Tous allant le ventre plein et la pensée vide,
tous scrutant leur nombril aride et sordide,
qu’ils ne voient plus l’alentour de beauté
ayant pleuré à leurs pieds pour être de gaîté.
Sont-ils tous devenus juges des uns des autres,
calomniant chacun, n’entendant plus les apôtres
qui de leur parole ensemençaient la vie
et dans la vie, l’Amour dans tous logis fleuris.
Ont-ils rapiécé leurs toges nébuleuses
que prêtres revenus, ils sont nés de brume ténébreuse,
enseignant toujours la création sans être d’Amour
et le vent laisse leur fausseté envahir leurs labours.
Ils aiment ternir toute âme n’étant pas la leur,
accablant chacun de ruse en leurs sédiments
qui n’ont pas été féconds ni fertiles
en leurs champs semés de semences hostiles.
Ô Temps sans douceur, temps figé de disgrâce,
funèbre en tes mœurs, tous, stèles de nos rosaces,
semblable es-tu aux hommes vêtus de sombre,
quand lésant la morale, ils choient en nombre.
Et tous vont, fiers de ce qu’ils sont, pourtant du mal,
animés du reptile rampant en leurs cabales,
qui n’a pas saisi la connaissance ni la conscience
à leurs bras levés et leurs coiffes de science.
Les ai-je tous revus, chaque jour subis, à ma sueur,
ce nombre accablant de malveillances qui demeure,
qu’ils parlent encore et encore de l’attente en l’Éther
que leurs âmes n'ont pas vu se manifester depuis Hier.
Ils écrivent en scribes : « Tu n’es pas façonné d’Esprit si haut,
tu mens, riche de tromperies, je suis déçue, tant de chaos ! »
Et certains renaissent de leur origine passée,
avides du plus Haut qu’ils n’ont pas connu du Temps figé.
Photos issues du film "Jésus de Nazareth" de Franco Zéfirrelli.
Pleurons nos âmes
quand imparfaites, elles pleurent,
car de leurs larmes,
que l’on dit inaudibles, meurent.
Meurent à elles-mêmes
quand, entendant leurs cris et leur tourment,
nos fronts, elles baignent,
et nos yeux se lavent sans larmoiement.
Envahissent-elles l’espace
qu’aucun ne voit ni n’entend d’abondance,
elles racontent leur peine et leur grâce,
leur désarroi en notre chance.
Pleurent-Elles, invisibles,
baignant nos visages silencieux,
que nos âmes pleines de martyr sensible
disent leur calvaire religieux.
Qui sanglote Son âme en pleurs
quand imperceptible, Elle appelle,
triste et pourtant mélodieuse, notre malheur
prenant racine en nos chapelles ?
"La Piéta au pied de la Croix" Eugène Delacroix
https://www.musee-delacroix.fr/fr/actualites/evenements/du-sang-et-des-larmes-la-restauration-de-la-pieta-d-eugene-delacroix-a-l-eglise-saint-denys-du-saint-sacrement
https://www.flickr.com/photos/61084932@N07/5565031933/
C’est une douleur,
un déchirement,
un vaste tourment,
un malaise, un supplice,
une torture,
l’âme souffre.
C’est un vide abyssal,
un martyr,
une plaie,
une morsure,
une mort,
l’âme part.
C’est une crucifixion,
un chemin de souffrance,
une ecchymose,
noire comme l’orage,
sombre telle la nuit,
nuit sans lumière.
C’est une gifle,
une immense blessure,
un choc violent,
une attaque,
un outrage,
j’ai si mal.
Photo libre de droits
auteur de ce tableau non trouvé
Une petite fille, mélancolique, fait de la balançoire,
Accrochée à la branche d'un frêne.
Elle se balance, du matin au soir, flirtant avec le ciel,
Quand, émerveillée, voit venir d'un battement d'aile,
Un bel oiseau dans un rêve bleu, et le vent tournoie.
Quand surgit le vertige du balancement, elle vole,
Sans trop savoir ce que, de l'oiseau bleu, elle aime.
Une petite fille mélancolique cueille une rose,
Toute de pétales rouges et blancs,
Et dans le jardin s'empourpre le visage.
D'un jus de framboises se maquille les joues,
Parce que son père, idole de ses jours, la taquine ;
D'un trait de cerise il lui dessine l'avenir
lors ses éclats de rire que l'oiseau bleu envie.
Une petite fille mélancolique fait semblant de rire,
Le sourire accroché à ses lèvres pourpres
Que sa poupée regarde, le cœur palpitant.
Rousse comme le jus d'une carotte.
Elle la jette au fond du jardin.
La poupée, d'un Noël vieux, raconte la beauté
Des étoiles que les amours enfantines sèment.
Une petite fille mélancolique,
Son petit cœur flambant de couleurs, émerveillée,
Raconte à sa balançoire, aux arbres dansants,
Toute la beauté des lianes rose crèmes
Qui la cernent de toutes parts.
Le temps a fleuri douloureusement ses lèvres
Pour un ciel nu en plein arc-en-ciel.
Quels sont ces pleurs et cette douleur d’âme
qui, toujours, m’appellent et m’aiguillonnent,
prenant au sein de Sa vie et de Sa flamme,
le Verbe de vie quand lI rayonne ?
En moi, sans cesse présente, toujours là,
depuis le sang versé pour l’Amour,
que chaque homme brisé et las
rappelle à ma mémoire en Son jour.
Quelle est cette peine sans repos
malgré la joie de la résurrection,
comme si marteau et clous en leur écho
bruissaient en ma pensée dans l’adoration ?
Et, la Parole répond chaque seconde :
« Tant qu’un homme souffre pour Moi,
à cause de Moi, ou Me reniant, en ce monde,
Je suis votre peine, car Je suis votre Roi. »
Alors crie mon âme de Sa douleur,
chaque jour renouvelée en Sa lumière,
l’Humanité imparfaite en mon Seigneur
qui attend, éprouvé, notre prière.
Et, mon esprit répond à Sa Parole :
« Point de joie en moi quand des hommes pleurent,
quand leurs actes et leurs pensées somnolent,
et sur la misère du monde nient Ton sacré-cœur. »
Ma douleur d’âme croît pour chacun,
en Lui, pour Lui, sans repos, avec écho,
des vécus partagés sous le figuier-Un
qui me fit témoin de Sa Gloire et de Son Credo.
tableau trouvé sur le blog de Greg Spéranka
https://www.instagram.com/gregspalenka/
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