Béatrice Lukomski-Joly


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A l'ombre de mon vieux chêne

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Illustration de ? ;  m'informer si vous en connaissez l'auteur. merci.

 

À l'ombre de mon vieux chêne et des vieux murs, assise sur un banc de pierre, qu'amitié cueille d'élans clairs, un loup solitaire veille la nuit en ma forêt et souffre en silence. Ce loup est le passé aux heures silencieuses. 

Proche de mon grand arbre sombre sous lequel paisibles brebis se reposent, un saule pleure l'oiseau envolé qui, en sa toison blanche, encore sanglote.

Est-ce parce que j'ai longtemps habité les champs de neige et leur solitude sur les hauteurs, que solitude est ma compagne sans que je veuille changer d'amie ? Où est-ce d'héritage, enfermée dans les pièces sans soleil, que solitude s'est créée bijou pour être ma plus fidèle amie ?

Tout se transforme mais rien ne transforme celle qui fut la compagne la plus alanguie des jours à créer en pensée, ni aux nuits bien faites que sommeil a respectées des douleurs sans qu'elles ne puissent se nommer douleur parce qu'elle s'ignore :la solitude.

Lorsque le soleil est devenu l'ami des nuits dans le jour, il put briller car il ne fut jamais aussi éclatant que lorsqu'est venu l'ami dans la nuit. Il est un soleil intérieur qui a plus de force que son apparence physique, pourtant que je n'ai eu de cesse d'admirer depuis que je suis revenue des enfermements de l'enfance. Et à cela, qui pourrait dire, oser dire que les ténèbres n'ont pas leur lumière quand assis au fronton de sa destinée qui échoie lentement, nous mesurons la grandeur de l'astre parce que nous l'avons d'abord vu derrière un filtre, pour ne pas dire premièrement en son cœur car imaginé jusqu'à sa grâce devenue vie.

 

Voudrais-je dire à Baudelaire que sous ses vastes portiques je suis son amie en son automne que nos temples revivent. Vous avez fait de même.

Voudrais-je abriter des poètes leur ciel en mes jours à leurs heures semblables, que je vole haut dans le firmament des Dieux de bonté et de sagesse, terriblement inapaisés par la souffrance et la laideur humaine.

Je suis allée cueillir la poésie là où elle compose sa rime, au pays de l'Esprit des lumières qui assure la vie à chaque pas, avec un cahier d'images d'oiseaux dans les mains. Et en cela je suis la joie et l'apaisement, l'assurance et la fermeté, la douceur dans la colère qui s'écrit car il ne peut y avoir de défaillance sans qu'il n'y ait eu, un jour, un enfant bâillonné.

Comme j'aurais voulu que tous les enfants bâillonnés de la terre aient cette force de voir leur soleil intérieur pour qu'ils ne sombrent pas dans ce qu'ils ont détesté ! Comme vous. Comme moi.

 

La poésie ? Vous le savez, se vit du matin au soir, du soir au matin, tout le jour, toute la nuit, entière, vivante, expressive, éternelle, descendue des mains célestes qui écrivent en nous leur infinie inspiration car de la poésie, nous ne pouvons pas dire qu'elle ne vient de rien pour aller vers rien. Le poète sait cela. Nous ne composons sans elle, elle compose avec nous. Elle est envahissante et cependant n'est jamais intruse à nos heures. Je pense poésie. Vous pensez poésie. 

 

Voudrais-je dire à notre ami Schiller le transport vers son astre bleu que je veille l'écrin de son art au mien conjoint dans l'amour. Si de Goethe, je suis son éternelle amie, ne sommes-nous pas la vigne des amitiés indélébiles au cygne qui épouse d'étoiles nos hirondelles ? A l'ombre de mon vieil arbre, avec le vent, je vous vois, les pages des fleuves en creux qu'en méandres le cœur joue de sa flûte pour vivre entier dans l'océan qui vous attend.

 

Si d'Hugo, nous jouons la vérité qu'en l'écriture nous savourons, nectar et ferment, c'est la brebis solitaire au pré qui rêve de Jersey. Mais voyez-vous, de tous les prés et des champs, c'est de la berge de l'Ilm à Weimar étincelante que je revois l'amitié des poètes. Comme vous, j'ai vécu de ce pays si noble qu'histoire n'a sali qu'un temps car de ses poètes subsistent l'élan que rien ne peut rayer des orbes d'un Goethe, d'un Novalis, d'un Schiller, d'un Rilke ou d'un Richard Wagner qui n'étaient surtout pas l'ami de la honte, ni le fossoyeur de l'humanité ! Qui écrit le Graal et son Parsifal en chemin, son Parsifal abouti, ne peut être le fossoyeur des hautes pensée et de sa patrie ! Vous êtes d'harmonie avec moi quand nous nions ce qui a été récupéré pour de noirs desseins.

 

Je veux bien être l'étoile qui sanglote auprès de sa brebis parce qu'elle a reconnu la brebis comme étant le visage de Parsifal. Et ce n'est pas vous qui me contredirez dame aux temps revenus que votre père a jeté en ma maison d'amis désertés pour la repeupler et de son cœur vivant a écrit la joie que Beethoven a relevé de ce qui aurait pu son oubli si dans l'écrit sur papier il était resté ancré aux gens qui ne sont plus de la lettre, l'amour de la culture pour sa seule joie d'exister. J'ai partagé avec vous ma solitude que rarement je partage parce qu'elle m'est très personnelle et qu'elle n'appartient qu'à moi. La mienne ne peut avoir d'autres noms que les vôtres bien que portant le même nom.

 

Je n'ai jamais compté le nombre des actes odieux qui m'auraient voulue morte, défaite, détruite car aussi nombreux sont-ils, ils ne sont que les actes d'autres sans soleil intérieur, et je n'ai fait toujours que les plaindre pour leur pardonner, car la force vraie réside dans la capacité d'embellir les maux vécus, je veux dire par là d'offrir à son Soi profond le fruit de l'expérience. De l'acte le plus grave à la simple promesse non tenue, je remets à leurs débiteurs toujours la faute et ne prends sur mes épaules que ce qui a valeur pour l'humanité. Un livre qui s'est envolé au vent sans me rejoindre d'amitié n'a guère plus de valeur qu'une cruche vide brisée. Je n'ai rien à regretter, ni complainte, ni fausse parade qui ne leurre personne mais dont chacun se complaît dans le silence.

Ainsi les chambres sans lumière apprennent-elles la juste valeur des actes, des mots, de silences, surtout des silences vécus jusqu'à l'entendement des non-dits éloquents pour les avoir usés jusqu'à leur trame. Elles ont édifié les poètes. Vous ne regrettez rien. Nous avons vécu.

 

Mais... mais, ah ! se nourrir au verbe des poètes et des philosophes est une toute autre nourriture que je ne partage qu'avec bouche céleste. Aux autres attendent les heures des vies qui ensemencent la conscience quand heures adviendront dans l'affligé tourment.

 

 Numero de dépôt: 52N9C9

 

 

 

 

 

Les oiseaux

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

LES OISEAUX DE L'HIVER

 

tous tableaux de http://licornamuseum.over-blog.com/1965/06/nizovtsev-viktor-1965.html

http://www.mcbridegallery.com/nizovtsev.html

 

Bientôt, nous reverrons les soleils flamboyants

Qu'hivers enfantent, en prenant leur temps,

Et de février, qu'arbres alanguis attendent,

Les joyaux de l'été préparent leurs offrandes.


Rien ne ressemble plus aux ténèbres, rien !

Que mars a voulu sans discorde, ni vêpres ; rien !

Quand de nos pas nous avons foulé son sol,

Nous, les égarés insensés, enfin voyons les lucioles !


Février rend à l'hiver le cœur de son règne,

Honorant sa parole d'une plume de paon qui se baigne.

Un nuage grisé-bleu se dissout sans laisser d'ombre

Et dans sa lumière, nous révèle sa pénombre.


Être au cœur de sa royauté  ! Vivre au Panthéon  !

Sur son trône puissant, il va de claires visions

Que les oiseaux absorbent du vert rameau,

Révélant enfin le secret des blancs manteaux.

 


 

Âmes délaissées, promeneurs livides, badauds !

Que ne voyez-vous la parure des blancs crédos

Que ruisseaux chantent, soirs et matins, nuits et jours,

Sans lassitude, sans trahison aux ailes de leurs atours.


Et février a murmuré à l'hiver, son solstice accompli,

Et février a dit à la colombe de commencer son nid.

 

Sans témoin, sinon le temps qui le secourt sous sa terre,

Il a dit sa flamme vive, son solstice d'été dans l'éther !


Quand l'hiver est venu, sombre, pourtant de lumière,

Quel oiseau a chanté la naissance de sa neige ouvrière ?

A-t-il manqué de grains que ciel offre en abondance ?

A-t-il cessé de fredonner les levers du matin d'alliance ?

 


Vous dirais-je l'heure de leur plain-chant dans la nuit 

Quand toujours abrités de soleil, ils chantent à minuit,

Et qu'au Phoenix ils inclinent solennellement la tête

Une heure avant que l'émeraude ourle l'horizon des poètes ?

 

Et le vent a pris sa trompette pour jouer son février.

Aux langueurs des retours du printemps des fées,

Il a entamé la symphonie des seuils mesurés

Que les arbres ont vu de leurs bras levés, transfigurés.


Que viennent les soleils flamboyants, demain, signes,

Parce que je les aurais vus portés par les blancs cygnes

Qui auront reçu la métamorphose d'un des leurs en Phoenix.

Et février adore ses étoiles pour la venue de son hélix.


Et la mort que l'hiver aimerait faire croire outrage et abus

N'est plus qu'une confusion qu'hommes n'ont pas crue,

Car de parole d'oiseau en plein vol, l'ange a bu la vie

Sans qu'un battement d'ailes n'ait révélé sa philosophie.

 


Bénissons maître hiver qui point n'a de grisaille,

Quand son froid enveloppe nos étés d'épousailles !

Sans hiver, point d'été ; sans été, point d'hiver !

Comme j'aime février annonçant le chant des piverts !


Les oiseaux de février s'en sont doucement allés,

Libres dans le vent, libres dans le bois de nos allées ,

Laissant leurs vols aux branches que le temps broie,

Sans que bourgeons n'aient à souffrir du froid.

 

 

LES OISEAUX DE PÂQUES


Les oiseaux de mars ont vu les abeilles se réveiller

Quand d'avril, ils ont rappelé à la vie les fleurs de cerisiers.

Naître ! des saisons pour aimer à l'infini le printemps !

Mars n'a pas fait ombrage à l'hiver, ni au temps.


Voilà qu'ils sont à l'âme la fleur des renouveaux !

Voilà que la terre s'éveille au printemps des oiseaux !

Voilà que le ciel dit au monde sa ferveur des nuances !

Voilà le chant de la terre que le soleil crée de confiance !


Il n'y eut que la chrysalide des papillons pour bénir.

Éclosion des verts babils au chœur des natures ! Éblouir !

Les oiseaux d'avril ont reçu, des ailes de l'hiver,

Le sein des étoiles qui n'a pas eu à rougir du calvaire.

Les bras pleins des bouquets qui adviennent, recueillis,

Parce que seuls les oiseaux parlent la langue de l'Esprit,

Ils ont témoigné des ruisseaux désaltérant les cœurs ouverts,

Quand la terre engrange la chaleur de la vie. Et roses révèlent l'hiver !

 

 


 

La mélodie naît des oiseaux quand encore mai se terre,

Ne révélant des lèvres que ses célestes mystères,

Quand le roulis des pierres sous le ruisseau chante l'ombe,

Des gaîtés ardentes, adorant du chant, sa colombe.


Dort ma terre ! au grand repos se sacrifie l'été

Que les oiseaux de l'an révèlent à mots cachés.

Lève-toi ma terre ! au grand lever des naissances

Que mai apprend de ses plumes, je suis l'encens.


Et si au matin du terrible crépuscule dans la nuit,

J'ai levé le voile des cauchemars pour sa vie,

Il s'est  évanoui pour regarder l'Amour.

Je me suis  relevée  à la volonté des oiseaux à l'entour.


Couchée, glacée du soir au matin, tout le jour,

Inanimée, la vie inhabitée, sans grâce, ni secours,

J'ai adoré les oiseaux,  et les anges ont étendu leurs ailes,

Assurés du beau retour qu'ils ont remis entre mes mains.

 


 

J'ai parlé la langue des oiseaux, les mains en offrande,

Le cœur offert à la blancheur du cygne que veut le goéland,

Éloignant le dernier soupir pour, à nouveau, son inspir

Qu'elle a revêtu de sa coiffe à la lumière sans mourir.


Elle a, alors, écrit en lettres de feu le langage des Anges,

Elle, elle qui les a priés toute sa vie, les devinant partage,

Sans qu'elle ne les ai vus recueillis par-dessus sa tête couronnée

Et cependant nimbée de lumière que mai a dessiné du Fils né.


Les oiseaux de Pâques ont révélé, du chant le plus mélodieux,

Toute la sagesse antique transformée par le suaire-Dieu

Que Gaïa aime pour son saint Graal établi à jamais.

Ainsi parlent les oiseaux en ciel blond de mai.

 

tableau d'Emma Harrisson

 

LES OISEAUX DU PRINTEMPS

 

Les hirondelles de mai ont bâti leur maison de paille,

Les plumes frissonnantes, l'or dans les yeux en intailles.

Je me souviens encore de leurs regards de miel,

Au mien, dévoués, leur duvet pour ma capeline de ciel.


Dans leur nid je repose, sculptant la blanche rose

Qu'élisant hôtesse de leur prose, je marie et arrose.

Elles ont appelé les oiseaux de juin qu'aime avril.

Ils m'ont trouvé mignonne en leur nid théophile.


Je leur ai dit « Si Richard vous aimez de Parsifal,

Si frémir de notes à l'abri de ma mémoire triomphale,

Si des heures de joie et de prière, vous m'adorez,

Je ferai de votre demeure, mon salon épistolier.


Vos maisons tressées d'amour seront ma voie

Que larmes ne terniront pas en notre joie.

L'une d'elle, riche d'airelles rouges cueillies,

Offre son duvet à mon entendement embelli.

 


 

Il laisse son chant clamer la symphonie des flûtes et des violons,

Il répond du chant le plus mélodieux aux vallons :

«  Si de nos regards d'oiseaux heureux en plein vol,

Tu prends le ciel éclatant en nos ailes bénévoles,

Si à nos petits, tu offres l'abondance du petit grain

Et du vermisseau, que Dieu conçoit, aime le levain,

Tu embrasses le cœur du rayon qui brille dans le don

Et t'offrons d'abri, nos nids d'éteule pour pardon.

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Es-tu assez sage pour habiter notre lit de chaume ?

Douce pour adorer les lèvres du soleil qui embaument ?

Nous secourent, en nos becs acérés, la justice,

Qu'avec la colombe d'avril berçons d'accueil au calice ?


Ô fruit des bâtisseurs qui t'observe de notre fenêtre 

Soit le vol des jours vers nos ailes mi-ciel, mi-terrestres !

 

- Mais quelle fenêtre à ma noble voix, amie,

Si nous ne partageons ensemble le même abri ?

 

Une seule vitre de lumière nous sépare.

Je ne sais qui de nous a choisi l'autre et le prépare,

Vous, dans votre certitude que je vous aime de vérités

Où moi dans l'évidence que vous m'aimez de sincérité ? 


Nous t'avons abandonné à la rose, et la rose te choisit.

Sois digne car nulle rose n'aime la flagornerie. »

 

Petites hirondelles naissent des amours du ciel

Qu'esprit  berce ; et leur mère les donne, providentielles.


Dans mon logis, elles peuvent s'y blottir, confiantes.

J'entends le chant des hirondelles en louanges riantes,

Que l'éclat de l'amour à ma fenêtre abrite.

Proches des hommes, leur symphonie palpite.


Les hirondelles de mai ont dit aux oiseaux de Pâques

De bénir la rose déposée à mes pieds, pour la saint Jacques.

Elles ont écrit en lettres de feu le langage des Anges,

Elles, qui les ont priés toute leur vie, les devinant partage.
 

M'ont-elles vu recueillie au-dessus de leurs têtes couronnées

Nimbées de lumière que mai dessine de son Fils né ?

Les oiseaux ont révélé du chant le plus mélodieux,

Toute la sagesse antique transformée par le suaire-Dieu.


Noble cadeau de la vie à mes tristesses sans fin

Lorsqu'elles observent de ma mélancolie, son parfum.

L'une, missionnaire, cogne de son bec à ma vitre

Et soupire de ne me voir lever les yeux de mon pupitre.


Au-dessus des nuages, des pluies, des saules élégants,

Elles virevoltent, papillonnent, psalmodient, céans,

L'air des dimanches que messe, avec pudeur,

Me raconte dans mes os meurtris des durs labeurs.


Me donnent-elles le courage, quand vacillante,

Amicales à mon âme sacrifiée, elles chantent,

Que leur fidèle présence m'est un doux serment.

« Souviens-toi ! » disent-elles à l'heure du tourment.

 

Petit bec cogne encore et encore à ma vitre vagabonde,

Réclamant ma vaillance jusqu'à ce que je réponde.

Et que vois-je ? Hirondelles à mon regard damassé,

Plantant l'aiguille du courage en mon corps lassé.

 

 

LES OISEAUX DE L'ETE


Vont-elles exhorter les cygnes quand priant d'amour

Elles me tissent un lit de plumes de leur sourire à l'entour,

Et que derrière écueils acérés et vastes soupirs,

Elles filent de laurier la vie et la nimbe d'un demi-soupir.


Heureuses sont-elles de toujours me troubler d'ellipses

Quand ma plénitude déserte, quand ma joie s'éclipse,

Quand rêverie me faiblit, quand spleen m'endolorit,

Ce qu'à Weimar j'ai laissé de beautés et d'harmonie.


Oh ! m'offrez-vous les fleurs et les épis de la vie

Que j'invite encore tout le prestige des lys sur l'Ilm

Que mes cygnes aux rives de ma rivière ondulante

Chantent avec elles l'incroyable guérison sibilante!

 


 

Cygnes s'étourdissent à danser avec les gorge-bleus

Par delà les étoiles, par delà les nues bleues,

Prenant de mes hirondelles l'habit sombre des jours

Qui ont trouvé en mes belles-de-jour, l'amour.


Oh ! que je voudrais être leur vol léger à ma lèvre

Qui de rien ne se soucie quand l'épi de seigle se lève,

Quand mes chats à ma fenêtre guettent leur vol épris

Que jamais elles ne craignent pour rester mes amies.


Souvent hirondelles, à ma fenêtre se lèvent

Dansant chorégraphies que mes cygnes rêvent.

Aux berges de ma rivière d'Yonne se relèvent

Dansant les renouveaux que mes vies réclament d'Eve.

 

 

LES OISEAUX D'AUTOMNE


Puis les oiseaux de l'été ont joyeusement déserté,

Laissant tristes ma maison et mes fenêtres,

Inoccupées, abandonnées, le chant inhabité,

Me sacrifiant orpheline à leurs belles-lettres.,

 

Ils sont partis. Ont-ils frappé, hier, au carreau

Que leur au-revoir mélancolique m'a blessé,

Et de leurs ailes revêtues de noirs boléros,

M'ont dit leur long voyage vers le retour de l'été.


Est-il plus céleste accord que l'adieu d'une plume

Qui, laissant sa plainte sur la margelle blanche,

Clame sa félicité d'avoir eu pour amie la brume

Au matin du grand partir pour une âme franche ?


Est-il plus amère chanson que l'oiseau envolé

Qui, clamant son retour après l'hiver achevé,

N'est pas assuré de nous revoir, son vol inachevé,

Comme d'une volonté d'offrir encore son ballet ?


De leurs petits becs, de leurs beaux yeux de jais,

Ils ont supplié de leur mémoire ancrée à ma vitre,

Le geste du gardien à leurs nids de terre douillets

Toute la joie de l'attente des nuits à mon pupitre.


Les oiseaux de l'été ont laissé leurs maisons tristes

Et désertes sous les pluies balayant leurs duvets

Que mes doigts ont caressés, quand mélodistes,

Ils ont crié leur exode dans les étoiles bleutées.

 

TOUS AUTRES TABLEAUX  de VICTOR NIZOVTSEV. PEINTRE RUSSE


 

Hier encore !

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Léon Frédéric  : https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_Fr%C3%A9d%C3%A9ric

 

Hier encore, hier encore, léger était le vent

Et sous l'ombrelle du feuillage jouait le temps.

Hier, hier, passait aérienne la couleur des sèves,

Et ambre d'écorce tendait sa veine sur la grève.

 

Loin des motifs de nature, proches des étincelles,

L'eau souriait des vagues émues par l'hirondelle,

Et haut dans le ciel bleu, disait sa joie d'être belle,

Quand le sourire coulait du pastel des mirabelles.

 

Hier, hier encore, volait dans l'air légère abeille,

Butinant le lierre, butinant la sauge et l'oseille.

Hier, hier aimait le pourpre de l'oranger du fruit

Que lèvre fardait des jus qu'été d'horizon bénit.

 

Petite mésange bleue adorait la branche en vol,

Et l'écureuil batifolait avec constance en cabriole.

 Oh ! saut élégant que raisins envient aux ombellules.

 Ils ont désiré l'évanescente joie de la libellule.

 

C'était hier, hier ! et l'enfant blond s'est assis triste

Le cœur pris de fatigue, les lèvres à jamais pacifistes,

Éprouvé par le vent, attristé par la pluie, pleurant

L'attente des ombres que ciel regarde en souffrant.

 

 

 

Quelques explications sur mon livre « Le sentier »

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Quelques explications sur mon livre « Le sentier »

Comme mon livre né en 1999 non encore publié « l’Immanquable Dieu », « le Sentier » est né d’une impulsion spirituelle alors que j’étais malade avec un repos obligé. La maladie en soi est une réelle bénédiction car elle fait naître dans la conscience ce que nous avons appris d’une destinée. Ce qui est une grâce car la conscience est immédiate ( pour moi lorsque je relate le fruit spirituel de la colonne vertébrale abîmée par exemple qui devient pure lumière en haut )  tout en étant le fruit de plusieurs incarnations passées. Ce n’est pas orgueil, c’est le savoir. C’est comme si dans l’humilité, l’auteur, ici en l’occurrence moi, vous donne ce qui n’appartient qu’à lui du chemin destiné et acquis. Acquis également des forces spirituelles données par non seulement la destinée personnelle liée au monde et à nos frères humains par l’appartenance à l’école de Michaël par la rencontre avec Rudolf Steiner. Pour Goethe, cela fut avant la naissance de l’anthroposophie avec la loge maçonnique, initié en juin 1780 à la Loge Anna-Amalia aux trois roses à Weimar. Là aussi, ce n’est pas orgueil que de reconnaître que par la destinée, nous sommes nés de la même école spirituelle michaélique avant de nous incarner. C’est un fait préalable et il ne faut voir ou regarder que le fait. Ce n’est pas orgueil non plus que de dire que « Le sentier » est né de cette même impulsion donnée par les Hiérarchies. C’est le savoir. Il n’y a donc pas à penser ou dire « Mais pour qui se prend-il, se prend-elle ? » sans que cela ne soit une offense, non pas à soi, auteur, mais aux Êtres spirituels qui ont pensé en nous pour que l’écrit soit et vive dans la Chronique de l’Akasha. Que le contenu soit lu sur terre ou non a moins d’importance que sa lecture dans le monde spirituel même si il est donné pour qu’il soit lu et compris sur terre.

Allons vers «  Le sentier ».

« Le sentier »est constitué de douze chapitres ; il n’est donc pas un chemin octuple. Il est un chemin christique d’Homme en douze marches comme les douze nuits de Noël.

Son écriture a débuté en octobre 2017 et s’est achevé en avril 2018, incluant le mystère de Noël et de Pâques, sur sept mois. Ce ne fut pas un temps décidé par moi-même, cela fut ainsi. Sept mois pour douze marches et quatorze douleurs physiques et morales. Là aussi, je n’ai rien calculé, cela fut ainsi dans l’impulsion, compris à la fin de l’écriture.

Le personnage principal incarné, unique d’ailleurs, marche pied nus. Son nom qu’il ignore lui est soufflé par son ange gardien ( à l’écriture du récit ) ( mesurez cela… ), car il faut comprendre dans cet écrit que Jean Christophoros de Lebenkreutz est mort à la terre, il est désincarné, il a franchi le Seuil, Seuil terrestre et Seuil spirituel, et vit son Kamaloka pour arriver au monde spirituel dans l’épreuve la plus subtile car la plus difficile : devenir Homme, immortel car inatel. Il le dit. Il l’exprime. Il veut que cela soit réalité pensée.

Un autre personnage, nommé Alexandre, incarné dans une destinée douloureuse, est donné, car l'ange accorde le droit à Jean de l'aider d'en haut, quand désincarné,  dans sa destinée.

Le récit débute lentement. Il vous prend à témoin. Jean Christophoros parle et son narrateur demande à ce que vous le suiviez si vous le pouvez. Ces paroles sont alors en italiques. Si elles sont souvent présentes au début du récit, elle se font de plus en plus rares car elles ne cherchent pas à convertir ; elle laissent le lecteur libre tout en le faisant spectateur d’un sentier qui est aussi le sien pour qu’il en devienne acteur conscient.

il fait état de ses rencontres, notamment avec Goethe, il faut le voir en une image post-mortem, tout à la fois pré-natale insérée dans la destinée. 

La première marche révèle l’importance du monde minéral, lequel monde est indissociable de l’acquisition du Moi. Nouvellement créé, il nous accompagne et nous le rencontrons dans la Kamaloka comme force d’édification, d’où cette conscience vitale de l’être en chemin. Dans l’ordre exact, arrive le monde végétal, vivant, dont la parole est musique en la présence des roses bleues et des roses rouges, chacune ayant leur mission propre. Puis, arrive le règne animal en les oiseaux principalement, un chien, des chats, qui ont tous des « choses » à dire : leurs sentiments. Puis le règne de l’homme... Tout le long du récit, nous voyons l’Ange accompagnant Jean dans ses images vivifiées dans le purgatoire et percevons avec lui la cause et l’effet, enfin la leçon. Tout est images. Le mot s’efface en quelque sorte pour donner place à l’image. Nous voyons apparaître, s’approcher, reculer, venir, revenir, être, le Christ. Nous le reconnaissons à la forme donnée dans le récit.

C’est donc un récit issu de la Connaissance vue dans la Kamaloka (ou purgatoire ) dans lequel la connaissance est fruit christique mais aussi apport de la connaissance par ses images vivantes.

Si Rudolf Steiner est mentionné comme rencontre puissante c’est pour que le sacrifice de Jean s’inscrive dans cette connaissance Amour et Foi qui doit toujours être inscrit dans la personne de Rudolf Steiner qui est le préalable, le fondement, de la connaissance pour ceux qui n’auraient pas rencontré l’Anthroposophie en Anthroposphia que nous voyons apparaître à la fin du récit, car, tel R Steiner le dit, ne jamais détacher son nom de l’Anthroposophie, ou le faire secondaire en se positionnant premier, ce qui serait faute.

La force spirituelle réside dans l'enseignement donné à ceux qui ne savent pas, quand bien même nous pouvons apporter de l'enseignement à ceux qui savent déjà, mais bien dans le mouvement de racheter chacun.

Le final relève du sacrifice d’amour qu’a fait Jean. Jean arrive certes à l’Homme mais en ayant permis à ceux qui n’auraient pas trouvé la possibilité du sentier en s’enlisant dans les forces du mal avec le serpent au ventre noir qui attend que son ventre blanchisse (images toujours ) pour être rédempté, lequel désespère en s’acharnant contre l’homme, alors, ne voyant pas l’homme faire d’effort, qui étaient nés de la non-connaissance, avec peu de chance de la trouver. Jean voit à la fin que son sacrifice est devenu réalité, car les mécréants arrivés avant lui au but de l’Homme, lui tendent la main pour la Jérusalem céleste. C’est donc dans un geste d’Amour grandiose que s’achève « Le sentier ».

Si je ne fais aucune publicité autour de ce livre pour le vendre, la raison en est que ce livre doit être trouvé par la volonté. Il doit être voulu. Il ne peut pas être soumis à la demande d’argent pour s’enrichir ; je dis bien demande ; je ne dis pas ventes. Il en perdrait son but si je quémandais. C’est pour cette raison que je n’en fais pas de réclame, mais en parle car, en nos Temps rien ne se cache sous le boisseau dans les vérités spirituelles. Rudolf Steiner en cela a ouvert large la porte et au-delà de son enseignement attend que l’Anthroposophie saisissent les cœurs d’où la création en ce récit d’un mot ayant pris vie de « Philanthroposophie » : l’Amour accompli en la connaissance, devenu Soi. Il ne crée pas un nouveau mouvement, il exprime ce que nous devenons lorsque l’Anthroposophie nous a pleinement fécondé d’Esprit en nos trois âmes de sensibilité, d’entendement et de conscience. Phil est la racine grecque signifiant Amour, qui aime.

Bien à Vous, avec Vous, en Vous.

Tableau de Doris Harpers

https://www.facebook.com/profile.php?id=100011500085947

https://dorisharpers.weebly.com/feste-dellanno.html

Monsieur Juillet

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Peintures de Victor Nizovtsev - peintre contemporain russe -

http://www.mcbridegallery.com/nizovtsev.html

 

J'aime Juillet les beaux soirs d'été,

Et son manteau de blés dorés,

Quand, cajolé de soleil ambré,

Ses petits lapins jouent dans le pré.

 

Ses faons cabriolent dans les champs,

Parmi les lièvres fiers et vaillants,

Les oiseaux aux gazouillis charmants,

Les corneilles noires au couchant.

 

Ses ciels sont illuminés de rose.

Et d'un bleu, un peu d'orangé, ose,

Pour glorifier les lauriers-roses,

Et aimer ses belles fleurs écloses.

 

Ses chats laiteux, sous la lune ronde,

Bondissent avec les biches blondes.

Lune veille pour chérir le monde,

Les enfants s'endorment à la ronde.

 

Arondes jouent avec leurs petits,

Donnant à ouvrir leurs becs gentils ;

Et, d'une mouche au soir ébloui,

Poussent un petit cri réjoui.

 

Juillet célèbre ses couleurs or,

Pendant que juin lui murmure encor'

Son feu joyeux pour ses verges-d'or

Que Jean regarde de boutons-d'or.

 

 

Виктор Низовцев🎨 est un peintre russe, un maître de l'art fantaisiste et narratif. Les sujets comprennent les paysages fantastiques, le folklore russe, le théâtre et les sirènes.
L’art de Victor peut être hautement symbolique avec des indices cachés pour aider à déchiffrer les images. Son travail peut aussi être humblement simple avec des images et des sujets d’attractivité universelle.
Ils peuvent également être vus pour leurs couleurs texturées vibrantes qui remplissent la toile et contrastent avec les glaçures translucides qui font danser les peintures avec de la lumière et qui attirent ceux qui la regardent.
Victor insuffle de la vie à chaque œuvre en invitant le spectateur à la peinture comme un univers à part, rempli d'audace, d'énergie et de teintes riches.

 

Виктор Низовцев🎨 is a Russian painter🎨, a master of whimsical and narrative art. Subjects include fantasy landscapes, russian folklore, theatre and mermaids.
Victor’s art can be highly symbolic with hidden clues to help decipher the images. His work can also be humbly simple with images and subjects of universal appeal.
They can be equally viewed for their vibrant textured colors that fill the canvas and contrast with the translucent glazes that make the paintings dance with light and pull in those who view it.
Victor breathes life into each work inviting the viewer into the painting as a separate universe, one filled with boldness, energy and rich hues.

 

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