Il existe des hommes d’imposture
s’habillant du costume arthurien,
semblant illuminés d’Esprit à leurs lectures,
mais brillants de cent feux luciférien.

https://en.anthro.wiki/Lucifer
Parlant de l’Amour du Verbe
dont ils n’ont pas connu la substance ;
parlant encore de l’ombre funèbre
avec forte et folle persistance,
ils confondent le Verbe avec Méphistophélès,
et abusent le monde au nom de leur petitesse.
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Peinture du peintre polonais Jan Matejko Stanczyk
https://pologneimmortelle.wordpress.com/2020/09/21/fresque-du-stanczek/
Bafouant la dignité et la justesse,
laissant leurs déguisements opaques,
ils vont, nous offrant la tristesse,
heureux du mensonge en leur cloaque.
Un jour, charmant, le suivant hideux,
ils enténèbrent la volonté des Dieux
qu’ils n’ont pas compris d’Hermès glorieux
ou de Zoroastre au verbe si pieux.
Ils affirment n’avoir point peur de la vie
et de la vie ont peur chaque instant,
refoulant l’Amour au monde né, et Son crucifix,
et sur la tombe, reculent de peur de voir Son Temps,
la beauté et l’allégeance au Fils offrande,
piétinant la foi qu’ils attestent depuis l’Irlande.
Les hommes d’imposture enterrent la fraternité,
reléguant la Gnose à leur plein vide,
à leurs souvenirs qui n’ont rien fécondé,
offrant l’ironie et la ruse tel en Atlantide.
Voient-ils une rose fleurir au cimetière
que le vert buis abrite et adore,
qu’ils la piétinent en fuyant la noble pierre,
préférant adorer le veau d’or.

Faust et Méphistophélès jouant aux échecs de Moritz Reitzsch peintre allemand
https://fr.wikipedia.org/wiki/Moritz_Retzsch
Photo issue du site
https://blogs.futura-sciences.com/feldmann/tag/antares/
Au fort des murailles ensevelies
par presque mille printemps jolis,
j'ai vu tant de mousses d’ombrage
verdir les années sans dommage,
qu'au sermon pris telle l'offrande,
j'ai dessiné le temps qui transcende,
et de sa mine de graphite aiguisée,
aux écrits des Sages, ma vie, j’ai voué.
Des rides du pré jauni, avec Perceval,
lors des sécheresses estivales,
j'ai reconnu la branche vivante en Antarès,
sur la sève de l'arbre en détresse.
Combien de siècles faudra-t-il au végétal
pour élaguer une brindille pâle,
et aux hommes d'orgueil sans mesure
voir croître leur liesse dans l’azur ?
La pluie ravinait les flancs des collines,
ternis de traîtrise et de vermine,
quand sous le nuage parfumé de rose,
je vis se lever le voile des Atlantes.
Je vis trois soleils s’unir et tomber,
message aux hommes desséchés,
dans le vaste océan des ténèbres,
aux âmes terrifiées de leur lèpre.
Des flots montants, tout dévastant,
je demandai aux âmes sensibles s’élevant
de me suivre en ciel, et nous sommes envolées
pour une belle terre fraternelle levée,
que l'espace offrit à nos sagesses,
avant la source conduisant vers Hermès ;
le doux rayon couronna nos destins,
bien avant l'heure éternelle en ce noble matin.
Quand l'heure sombre s'acheva, vint la vertu,
un ange apparut tout de blanc vêtu ;
aux marches du temple solaire, feu le chaos ;
montra la clarté revenue sur les eaux,
monta avec moi le grand escalier blanc
tout de marbre céleste revêtu vers le Goéland ;
quand parvenus à son faîte dans les nuages,
il me dit de regarder l'en bas et l'en haut sans âge.
De l'en bas, je vis un gouffre de feu et de sang
fourvoyé de douleurs au serpent ;
de l'en haut, je vis une ville de lumière
étincelante d’aurores irisées en prières.
Sur un mont sans âge, brillant tel le levant,
Il était là à montrer les arpents en sa voie
que ma foi devait franchir de clarté et de joie,
et des portes franchies, être le servant.

Au chemin des roses sous l'embellie des lys
des jasmins parfumés et des corbeilles d’Adonis
j’entendis sa voix grave et douce me dire
accompagné de ciel sur sa lyre :
"Quand tu auras franchi la vallée de la peur,
va libre vers le Temple, Il t'attend à cette heure.
C'est un combat d'initié contre le venin !
Ne t’arrête pas en chemin. Vois Odin ! »
Tu souffriras tout ce que esprit endure
en franchissant cet effroi en sa Nature."
Je sus qu'entre l'initié antique qui n’est plus,
aux Atlantes dévoyés et ceux sauvés du reflux,
un mystère avait fait son entrée en lettres célestes
pour le baptême du Nord au Sud, de l’Ouest à l’Est.
Aux roses tant chéries parmi les épines à élire,
que ma Perse soignait les plaies d’avenir,
aux ronces rouges et au serpent sous les pieds,
j'ai vu le Graal de mille embrasés sur le sentier.
Alors que les roses dans le déluge fleurissaient,
j'ai vu la Lilith sur le cep que la vigne repoussait
près du voile à Saïs que nul ne doit voir avant l'aube,
et au levant, je me suis éveillée, baignée de psaumes.

Berthe Morisot
https://wsimag.com/fr/art/48320-berthe-morisot
Je voudrais être un rameau d'olivier fleuri
Pour épanouir vos jardins, bénir vos fronts,
Être le chant de l'aurore, après l'aube cueillie,
Pour être votre espérance, votre forgeron.
J'aimerais me lever au matin, le cœur gai,
De vous savoir sereins après les tempêtes ;
Être assurée que vous aimez la roseraie,
Blottis dans les roses bleues des clochettes.
Je pourrais vous dire que mon carême
Est une tempérance pour vos heures,
Être la main pour rayonner d'un chrême
Quand le feu s'éteint après le malheur.
Je rêverais d'être le dos vous portant,
Comme celui de l'âne, un jour de fête,
Vous dire tout cet amour me berçant,
Sur le versant embelli des défaites.
Je voudrais porter vos lourds fardeaux,
À ne plus pouvoir trouver le sommeil
Quand vos lèvres taisent le credo,
Et que vos yeux cherchent le courage du soleil.
J'aimerais tant être le voile, après le matin,
Pour vous offrir la beauté de mon minuit ;
Et vous offrir le panier des fruits et du thym,
Que j'ai ramassé, éreintée, avec le buis.
J'inventerai pour vos regards l'iris jaune,
Dansant dans vos pupilles bleues-azur ;
Et d'une simple virgule, établir vos trônes
Sur un parchemin éclos d'une reliure.
Je voudrais, lors mon dernier repas, sceller nos sceaux,
Et les offrir à l'Orient dans une seule flamme ;
Puiser à la force de la vie sous le boisseau,
Et vous irriguer de pluie pour vous semer d'âmes.
Puis, porter dans les mains pascales au printemps,
Le nectar éclairant nos futurs resplendissants ;
Demeurer l'Amour vu un soir d'hiver pour Nathan,
Les bras ouverts comme un arbre éblouissant.
Quand recueillant le rameau chargé de fruits
Que vous aurez laissés tomber sur un sol fécond,
Je serai là, toujours, comme en cette vie,
À orner vos cœurs d'étincelles pour les éons.
Je suis Rose, simplement une rose,
Rose parmi huit, parmi treize, une rose,
l’unique qui n’est pas nombre,
l’invisible, la rose d’or sublime.
Coiffée du dôme de la Jérusalem,
ma si céleste, mon chemin,
mon unique voie, ma seule Cité !
je le porte. Casque et épée.
Je suis croix, pélican et cygne,
avec Michaël au ciel, je me signe ;
partageant du destin la lumière
et de l’aurore, la Vérité et Sa vie.
Défunte est Mars en décembre,
quand du soleil et de la lune
la brume a regardé la clarté ;
avec Christ, j’ai enfanté Mercure.

Avec Amour, sanglots et pureté,
Kaspar entre ciel et terre, je suis,
portant le flambeau avec Christian
quand l’ombre sévit dans l’abîme.

Détail du tableau de Rembrandt "L'Homme au casque"
Peintures de Mahmoud Farshchian poète Persan d'Iran
https://tehranauction.com/en/auction/mahmoud-farshchian-b-1929/
Pour mieux le connaître, c'est ici https://fr.wikipedia.org/wiki/Mahmoud_Farshchian
Combien de fleurs meurent, oh ! chagrin !
lorsque les roses sont ignorées, oh ! deuil !
et combien d’éclipses de lune, oh ! ces matins !
faut-il pour éloigner l’ignorance ? Oh ! Orgueil !
Combien de vases pour recevoir la sève
abreuvant les lys, forts du sang rosé,
quand aveugles êtes-vous unis au glaive
sans voir dans la rose le sang glorieux épousé ?

Car de Nature ensoleillée lumière abonde
et de ses arbres puissants zèle nous consume.
Car de la substance de l’Amour, astres nous fécondent,
et de leurs rayons sacrés, de Nard nous parfument.
Combien de fleurs meurent, oh ! chagrin !
lorsque les roses sont ignorées, oh ! deuil !
et combien d’éclipses de soleil, oh ! chagrin !
faut-il pour éduquer l’'homme ? Oh ! Seuil !

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