Béatrice Lukomski-Joly


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Un chat, ça....c'est...

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Un chat, cela marche à pas de velours que nous n'entendons pas ; cela se déplace sans bruit, frôlant à peine l'air et pourtant son silence est audible quand il a déserté la vie. Sa présence est toujours palpable dans chaque pièce, sur chaque coussin, partout, partout dans la maison, c'est cette présence dans la mort qui est sons dans le silence.

Cette entière présence dans ce silence, envahissante sans jamais nous envahir, gardien de nos instants comme le fait l'ange, ces pas sans bruits que nous devinons sans les entendre, ces gestes tendres sans être amoureux, cette infinie attention démontrée sans être accaparant, cette solitude habillée de sommeil, dormant le jour, nous veillant la nuit, sa façon de nous regarder, libre et assuré, nous raconte ce que nous ignorons vraiment de la vie : l'Amour.

Dirons-nous alors qu'il n'est qu'un chat ?

BLJ

Le temps et les roses

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

La Nuit, se lèvent, s’élèvent, les roses,

fleurissant une par une nos étoiles

qu’au firmament, nous pouvons voir de gnose.

Jaunes, rouges, bleues, du ciel, nos cathédrales,

 

De leurs rayons lointains, elles nous bénissent,

ourlant nos Cieux de dentelle cristalline,

en rêvant des dieux endormis et de leur fleur de lys,

scrutant nos vies qu’elles jardinent.

 

Que les roses soient de Damas ou d’Ispahan,

si belles en leur habit soyeux de mystère,

elles dansent à l’unisson, éprises d’un chant,

liant leur parfum à la beauté de l’invisible éther.

 

C’est de leur nuit première qu’elles rêvent

lorsque revoyant la lumière jaillissant des ténèbres,

elles se voient si douces, flottant dans les boucles d’Eve,

que le Père en orfèvre cisela en leurs lèvres.

 

Puis, elles s’animèrent d’un nom, devinant le jour,

gardé pour l’éternité quand l’heure serait venue.

Ô, opéra de la vie qui les nomma Amour.

Et le Père grava leur nom en Poésie d’un murmure ému.

 

Quand la nuit engendra les ombres terribles,

l’essence céleste donna aux solitaires la connaissance

pour que jamais l’homme n’oublie la beauté des roses

portées sur leur chemin enluminé de garance.

 

Le mouvement venait de fleurir le temps à leur image

qui ne se finit jamais pour ses gerbes d’aurores.

Nous vîmes les roses de leur règne tisser les âges,

et du temps parfait, créer mille passés que tous ignorent.

 

Nourries de silence dans l’âme qui crée sans cesse,

elles s’ornèrent d’or que seul le soleil connaît de prières.

Jaunes, rouges, bleues, elles dirent la messe,

voyant la nuit achevée dans l’enveloppe de l’air.

Car de leur terre fertile à l’aube de la vie,

elles fredonnaient le sentier périlleux

pour le mérite de leurs parures lapis-lazuli,

que nul ne devine dans leurs astres laborieux.

 

Roses de nuit, rose du jour, vues à l’aube,

elles appellent l’émerveillement des regards levés

Ô hommes comblés d’une pareille beauté,

sans la saisir ni la voir d’un dieu Amour morcelé !

 

Car le Temps revient à son premier jour,

de sa première nuit, Ô, de l’incréé pour le tout crée,

son morcellement par le Fils redevenu Un dans l’Amour

dont Il orne toutes chevelures qui ne sont plus d’Eve.

 

Lapis-Lazuli

Ô Temps sans douceur

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Ô Temps sans douceur, temps figé de disgrâce,

sépulcral en tes actes, tous, tombes de nos races,

semblable es-tu aux hommes vêtus de sombre,

quand, ruinant la morale, ils ont chu en nombre.

 

Tous allant le ventre plein et la pensée vide,

tous scrutant leur nombril aride et sordide,

qu’ils ne voient plus l’alentour de beauté

ayant pleuré à leurs pieds pour être de gaîté.

 

Sont-ils tous devenus juges des uns des autres,

calomniant chacun, n’entendant plus les apôtres

qui de leur parole ensemençaient la vie

et dans la vie, l’Amour dans tous logis fleuris.

 

Ont-ils rapiécé leurs toges nébuleuses

que prêtres revenus, ils sont nés de brume ténébreuse,

enseignant toujours la création sans être d’Amour

et le vent laisse leur fausseté envahir leurs labours.

 

Ils aiment ternir toute âme n’étant pas la leur,

accablant chacun de ruse en leurs sédiments

qui n’ont pas été féconds ni fertiles

en leurs champs semés de semences hostiles.

 

Ô Temps sans douceur, temps figé de disgrâce,

funèbre en tes mœurs, tous, stèles de nos rosaces,

semblable es-tu aux hommes vêtus de sombre,

quand lésant la morale, ils choient en nombre.

 

Et tous vont, fiers de ce qu’ils sont, pourtant du mal,

animés du reptile rampant en leurs cabales,

qui n’a pas saisi la connaissance ni la conscience

à leurs bras levés et leurs coiffes de science.

 

Les ai-je tous revus, chaque jour subis, à ma sueur,

ce nombre accablant de malveillances qui demeure,

qu’ils parlent encore et encore de l’attente en l’Éther

que leurs âmes n'ont pas vu se manifester depuis Hier.

 

Ils écrivent en scribes : « Tu n’es pas façonné d’Esprit si haut,

tu mens, riche de tromperies, je suis déçue, tant de chaos ! »

Et certains renaissent de leur origine passée,

avides du plus Haut qu’ils n’ont pas connu du Temps figé. 

 

Photos issues du film "Jésus de Nazareth" de Franco Zéfirrelli. 

 

Ailes d'ange ou la colère d'un ange

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

https://galeriilefundatiei.wordpress.com/2-expozitie-eminescu/

Toutes autres photos issues de Pinterest : I.A

 

Poussez-moi dans le néant,

la noire fosse me repousse.

Poussez-moi vers le vide,

ailes d’anges m’épousent,

me portent, me soulèvent.

 

Questionnez l’ange qui me sert,

si doute vous saisit,

sans omettre dans votre vendange

de lui offrir une rose,

comme il convient, rouge ou bleue.

 

Affirmez que mes mots

sont impropres en mes vers,

quémandez l’esprit du verbe,

la valeur de sa parole,

il entend et vous dira.

 

Salissez-moi de vocables fétides,

l’ange, tous, les héberge,

les garde en mémoire,

tramant bellement un suaire

pour leur avenir déjà tissé.

 

Et si pardonnez, êtes-vous,

maintient le temps sa mémoire

en ses poèmes qui lui appartiennent,

et dont je ne suis que l’outil

acquiescé en ma conscience vive.

 

L’ange outragé, persiflé,

me berce en chagrin sur son cœur,

prenant de son verbe la rose

qu’il a vu ombrée et ternie,

qu’il doit d’or, rougir dans le sang.

 

Car sa colère est grande, ici haut,

jamais ne partage l’intime égo,

de qui, il protège de son être,

parant nos ailes de lumière

quand l’ombre surgit du Double.

 

Poussez-moi dans le non-être,

les abysses me repoussent.

Poussez-moi vers le néant,

ailes d’anges m’épousent,

me portent et me soulèvent.

 

 

Rose céleste

Destinée

Illustrations issues de l'I.A

Les œuvres ensemencées

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Mille fois par jour, je scrute ma destinée,

regardant, sans complaisance, sa profondeur,

chevauchant le fondement du mal et du bien,

qui ont tissé, cousu, leur vêtement chaque heure.

 

J’avance féconde vers le Kamaloka,

prendre ce qu’il reste à élever, à laver,

dévêtir les impuretés de mon essence

qui ont enterré le souffle en sa charité.

 

Trente fois, je regarde la même action,

faisant le tour de ses enjambées avec joie,

fertile d’un cœur pénitent dans son dessein,

et par le Verbe, me verse en acte de foi.

 

Chaque jour, soirs éternels et tendres matins,

je me promène dans les coudés de ma vie,

observant ses principes et leur dur écho,

quelqu’en furent leur cheminement et leurs blâmes.

 

J'anime tant de deuils que d'impairs, il y eut,

incarnant les perles merveilleuses naissantes,

balayant devant mon Seuil meurtri, les erreurs

que le petit ego a reconnu blessantes.

 

Lorsque rayonne l’éclat sur l’Amour qui fut,

consacrant, d’harmonie, les prières clamées,

et aux œuvres ensemencées du don aux autres,

je fredonne les psaumes du livre très saint.

 

Quand les vrais remords embellissent leur futur,

ils sont tels des roses écloses au jardin

que le purgatoire adore d’enfantement

pour s’être dévisagés avant de mourir.

 

Quand la joie est du monde par mes soins créés,

je vais parmi mille lumières, éclairée,

je continue d’aller chaque heure et en soirée,

en ma mémoire, scruter le fruit de la vie.

 

Chaque jour, soirs infinis et tendres matins,

je me promène dans les tableaux de la vie,

faisant, ravie, mon examen de conscience,

quelqu’en furent leurs méandres et leurs leçons.

 

Dante et Virgile, sur le rivage du Purgatoire, voient venir la barque des âmes que conduit un ange

de https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred_de_Curzon

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