Béatrice Lukomski-Joly


Ma page Facebook Ma page Facebook

Un ordre

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Qu'y a-t-il de pire que de répondre à un ordre avec lequel  nous sommes en opposition quand cet ordre bafoue notre intégrité morale ?

N'actez jamais si un ordre est contraire à votre spiritualité pensante. 

Si vous avez pu le faire une seule fois, vous le pouvez encore.

Il faut du courage pour cela, le courage d'être soi.

BLJ

La valeur de l'effort

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Il est très triste de voir la profondeur de l'Esprit se diluer dans les méandres des réseaux sociaux sans que celui qui lit puisse faire le chemin individuel dans l'effort de la Pensée.

C'est, ainsi :  enlever à la valeur de l'effort, la présence de la volonté.

C'est de l'inconscience que de le faire.

Il faut penser à cela lorsque nous imposons de telles hautes pensées sans se soucier du chemin de l'autre dans ses possibilités de recevoir et de se transformer.

BLJ

Lorsque d'en Haut pour ici bas

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Lorsque ayant quitté la terre pour vivre de l'En Haut, ayant vécu de poésie ici-bas, l'ayant côtoyée dans les Nues, l'ayant vue s'écrire d'archétypes mouvants dans le monde spirituel, je fouillerai avec mes amis poètes la terre d'un œil vif pour rencontrer le poète porteur de son renouveau et soufflerai son immensité à l'Esprit qui peut entendre.

BLJ

ÊTRE ou le rayon ciselé

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Tableau Freydoon Rassouli

http://www.rassouli.com/

 

Je ne suis rien, car je ne veux rien, rien être,

Ni être une chose, ni être un nom, rien qu'être !

N'être aucune prétention sinon prétendre être

Qu'aux pas des arbres rencontrés, j'ai été pour être.

 

N'être rien que ce que je peux être, chaque instant,

Quand l'instant épouse l'éternité pour le firmament.

N'être que ça, le firmament dans mon éternité !

Rien que cette étole d'étoiles à mon regard édifié !

 

Pourquoi être un autre quand s'efface le jour,

Et que la nuit m'embrasse de ses astres d'amour,

Quand à la rondeur des déliés des vies passées,

Je marche d'inclinaisons face au vent, rassasiée ?

 

Je ne veux rien être, rien que le temps qui passe,

Riche de gloire aimante au cœur des espaces,

Quand un battement d'ailes frémit, large suspendu,

Arrimé à mes pas, que l'être flotte avec moi, inattendu.

 

Le temps épure les lacunes à la liesse des nuitées,

Qu'être s'enrichit de n'avoir rien été sinon avoir été,

Chante alors le cœur des revers et l'être dit « j'ai été »

Parce qu'être de tous les soleils, le rayon ciselé, est gaîté.

 

N'être rien que ce que je veux être : une flamme !

Catharsis des desseins éteints à l'ère de Pergame ;

Nos cascades parlent des sept astres étincelants.

Rien qu'être elles pour les sept esprits à Manès éclatant.

 

Je ne suis rien qu'être au clair des nuits se levant,

Des forges et des feux battant le métal pour l'or aimant,

Préparant le lever de l'aurore sur mille nuits tissées

Qui donnent de l'être l'éclat des vitraux à Laodicée.

 

Seul cet aspect de l'être ne me veut ni chose,

Ni nom connu, mais reconnu, sans plainte à la rose,

Que ma plaine, ayant gravi les montagnes, veut d'ardeur,

Lorsque éveillée sous les étoiles, je suis le parfum de la fleur.

 

de Gabriela de Carvalho

https://winterreise.online/gabriela-de-carvalho/

 

 

Écrit sur : 

 

Les hommes de marbre

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Photo issue du site :

 https://thegoodlife.fr/lextraordinaire-marbre-de-carrare-fait-son-retour/

 

Ils vont les gens de marbre,

l’âme non sculptée, nus de nacre,

la vie triste, heureux, enchantés,

persuadés d’être de grande beauté

que d’un regard habile et rusé,

ils accablent tout autre méprisé.

 

Les êtres de marbre au pied d’un arbre

sont étonnants de dureté, l’âme criarde,

égaux de la froideur du minéral, fiers,

qu’aucun ciseleur n’ose tailler la pierre

d’un marteau, d’un ciseau, d’un burin,

pour la joie de créer une œuvre sur le lutrin.

 

Quand, cachant l’origine de leur gel sans fin,

qu’hivers ont sculpté avec dessein,

jamais nous ne devinons dans leurs regards

s’il y eut quelques printemps cathares,

s’il y eut quelques étés ardents à chérir,

eux ne sachant jamais sourire.

 

Se pensant plus talentueux que l’artiste,

ils regardent la figure de leur cariatide,

figés dans le schiste blême, noir ou gris,

sans commencer le travail ardu de l’esprit

pour voir naître l’éclat de la grâce

qu’ils lapident d’un œil avec audace.

 

Sans douceur ni fraternité, sévères,

ils ignorent la quintessence de leur sève

méprisée sur la berge qui n’est pas sentier,

et sans une ride dessinée sur le métier,

ils vont de leur pauvreté masquée

sans fêter une main tendue à leur vue étriquée.

 

Glacés comme la neige en janvier,

ils vont les gens de glace sur le gravier,

gratifiant leur givre sur leurs fronts,

heureux d’être tel un iceberg sur leur perron,

refusant de montrer leur fausseté

qui les revêt d’indignité feutrée.

 

Ils vont les gens de marbre,

l’âme immobilisée, entartrée,

la vie terreuse, heureux, opaques,

dressés comme des serpents à l’attaque

que d’un regard rusé, ils immobilisent,

accablant tout autre qu’ils enlisent.

 

De Viktor Vasnetsov Sirin Alkonost

 

 

Fil RSS des articles