Béatrice Lukomski-Joly


Ma page Facebook Ma page Facebook

L'attente

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Illustration " Maternité IV " de Chantal Parise, peintre lyonnais,

http://www.chantalparise.com/

 

Il était une fois...

Une onde silencieuse qui changea le cours du temps ;

Une onde légère, abreuvant d'amour, longtemps,

La pensée transie d'une errance folle de roi.

 

Il était une fois...

Une nuit imaginative, idéelle, magique,

Une nuit pleine d'espoir où la tragique ride

S'enveloppe de transparence moite, parfois.

 

L'âme, mille fois endeuillée, déchire ses nuages,

Parure d'un ciel crevassé qui, péniblement, déverse son miel,

Dans l'espoir d'une reconnaissance imagée.

 

Il était une fois...

Le toit bleuté aux mille astres de nos cœurs,

Et de nos ententes enfin réanimées à cette heure,

Étendait son immensité aux confins de nos orées d'un hautbois.

 

Il était une fois...

Nos vies matérielles, vies spirituelles, pour notre voile

Se levant au printemps de mars enneigé d'étoiles,

Que, renaissant dans la forêt, vibre le bois !

 

L'âme, mille fois endeuillée, scinde enfin son nuage,

Parure d'un ciel gercé qui, péniblement, déverse son miel,

Dans l'espoir d'une reconnaissance imagée.

 

Il était une fois...

L'invisible espace, théâtre éthéré de l'inanimé se levant,

Du palpable, des visions fugitives du mouvement,

Des vies d'en-bas, d'en-haut, pour nos ornements courtois.

 

Il était une fois...

Nos gestes incontrôlés, capables d'incroyables maîtrises,

Servant nos doutes que nos ego à peine enfantés, incisent ;

Que nos désirs, si vite enflammés, entraînent de nos voix.

 

L'âme, mille fois endeuillée, embellit ses nuages,

Parure d'un ciel levé qui, sagement, déverse son miel,

Dans l'espoir d'une reconnaissance brodée.

 

Il était une fois...

Le vent était ma caresse au pays de l'extase pure,

Et le rêve en l'esprit, si souvent défait, pour nos retrouvailles futures ,

Déployait ses ailes au pays de l'appartenance qui flamboie.

 

Il était une fois...

Nos destinées, ces vies qui lentement, sourdement,

S'appellent et se respectent, majestueusement ;

Nos vies se sachant liées s'impatientaient de joie.

 

L'onde silencieuse laissa bruire la brise,

Et chaque brin d'herbe frémissait d'attente claire.

L'aurore semait l'attente de mes nuits solaires,

Au pire des plaintes défaites, à jamais conquises.

 

La neige tombe !

Et part, enfin, ma tombe !

Elle arrive !

Enfin sur ma rive !

 

Faire-part de naissance :

«  Ah ! Je me réveille à peine ! »

Un ange m'a dit avant la descente

Combien la vie ressemble aux mouvements de la Nature.

Hommes ! ouvrez vos bras !

Ange ! ne ferme pas ta porte !

Je veux vivre, voir, aimer et servir. »

27 Mars 1984

Ange de Giotto di Bondone

https://fr.wikipedia.org/wiki/Giotto_di_Bondone

L'enfant doublé d'un ange

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Oeuvre personnelle, pastel sec BLJ, ( toutes photos non libres de droit )

 

L'enfant,  doublé d'un ange, d'un archange,

Toujours précédait mes pas ; aidait le destin.

Quand neige tombait drue, quand froidure dérange,

L'avez-vous vu m'assurer le chemin d'instinct ?

 

Quand elle marchait, hardie, l'âme résolue,

Le froid glacé reculait peureux devant ses pas !

Quand vint l'hiver et le gel de la vie absolu,

Elle fut le soleil réchauffant la nuit du trépas.

 

Nul n'aurait terni cette volonté dans l’abîme

Qui ramassait de ces ténèbres l'hideuse peur

Qu'ont les mères délaissées ; l'autre de la Dîme *

Parti ! Elle, était là, elle, venue d'ailleurs.

 

Ange habité, ange du secours, ange sévère,

Nul ne croisait son chemin sans être ébloui

Car des destinées menaçantes, elle, solaire,

Chassait l'hiver gelé blanc d'un geste fleuri.

 

L'avez-vous croisée, cette petite lumière,

Qui n'eut de ses années que le mot qui secourt,

Que la main en offrande, encor' jeune ouvrière,

Fait le thé à la bergamote avec amour ?

 

La neige revêtant la nature feutrée

Avait un goût de malheur dans l'isolement,

Et, elle, elle ! faisait scintiller mes soirées

Quand chaque flocon déposait son manteau blanc.

 

Y eut-il plus bel ange pur en cette vie,

Quand les jours sombres, les froides obscurités,

Étalaient leur drap transi, sa cape de survie,

Pour que mes os figés osent guérir fruités !

 

Soleil et lune s'inclinaient sur son passage,

Elle, revêtue de l'habit d'un ange, brillait.

À tant voir cette valeur, et ce fort courage,

Même l'étoile de Noël vers elle se courbait.

 

L'avez-vous vue se charger de l'amour utile,

Et de l'amour torrentiel sur les douleurs,

Que vous n'avez rien reçu du labour fertile

Si vous ne l'avez vue rayonner de chaleur.

 

Quand elle prenait un flocon bleu dans sa paume,

Quand elle dessinait une fleur au coucher,

C'était ses yeux neige consacrés comme un baume,

Une rose sauvée de l'auvent fracassé.

 

- Maman, tu me portes, je te porte, deux, ensemble ;

Chut ! ne dis rien, ne réponds pas ! ne parle pas !

Va balayer la neige et aimer, point ne tremble !

Je veille ; les petits vont bien ; c'est bientôt Pâques.

 

Quand neige et glace eurent bien meurtri mon église,

Et que vent plia le roseau, que chêne aux regrets

De sa verdure fut malade, fille insoumise,

Lava mes pieds couchés  - Ne dis pas ce secret !

 

Elle, dont la main fleurissait ma coupe d'ambre,

Sertie de tant de joyaux, saphirs et rubis,

Taillait d'une épée de cristal bleu mon décembre,

Qu'avril et printemps purent allaiter la brebis.

 

Quand bambin arrive, que sagesse est sa marque,

Elle, rien ne lâcha ; pépite d'or brillait.

Sophie engendrée babillait tel un monarque,

Dans ses bras ornés de lys, marmot brun jouait.

 

La nouvelle noce trahie d'un artifice,

C'est elle, dans le sein des pères sans levant,

Remplaçant l'absence, et embellissant l'office,

Qui serra leurs mains vides, forgeant l'acier brûlant.

 

Avez-vous vu passer l'enfant doublé d'un complice ?

Fille a grandi ; L'ange la ramène mes soirs ;

Neige a fondu ; l'hiver fleurit l'été ses narcisses,

L'ange est parti, l'archange aussi. - Va au pressoir !

 

Les beaux fruits ont offert leur jus ; la neige est pâle.

L'étincelle guidant mes pas dans le torrent

Est partie briller pour autres anges opales.

L'avez-vous vu briller, Julie, dans mon firmament ?

 

*la Dîme, nom d'une maison dans le Bugey

 

 

Beethoven - Moonlight Sonata

Jorge Donn, Bolero-1982, musique Ravel

𝙉𝙊𝙏𝙍𝙀 𝘿𝘼𝙈𝙀 𝘿𝙀 𝙋𝘼𝙍𝙄𝙎 𝙈𝙐𝙎𝙄𝘾𝘼𝙇 

d'après l'oeuvre de Victor Hugo

 

Le lys blanc et le nard

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Oeuvres de Anelia Pavlova

http://photocosmos.centerblog.net/18970-anelia-pavlova-peintre-australienne

 

Pleurez de joie quand je ne serai plus,

car du monde, j’aurais aimé Sa Nature,

et de Sa Nature, adoré Sa pensée pure,

Emportant en mon âme l’Amour absolu.

 

Souriez, quand mes bras vous cerneront,

car du souffle divin, j’aurais témoigné la vie.

Sa noce dans la blessure répandue vit.

Riez, quand mes lèvres vous effleureront.

 

Taisez le glas du chagrin, car je serai gaieté,

Attendue, car j’ai beaucoup aimé vos âmes,

Reçue de fleurs tressées, car j’étais femme,

Désirée des vitraux, car je les ai adorés.

 

Chantez quand je danserai parmi les astres,

Lorsque je serai la main tendue des Anges,

Travaillant dans la sagesse des Archanges

Qui attendent le fruit mûr en leur cloîstre.

 

Déposez dans ma corbeille parfumée d’encens,

Tissée de fils d’or et de soleil, vos mémoires,

Car de l’Amour, j’ai été Sa clarté et Son ciboire,

Et de mes silences, voyez la rose en mon sang.

 

Et que ceux qui ont déposé leur aversion,

Chantent épanouis, car pardonnés sont-ils,

Fleuris de lumières mauves fleurant l’huile

Des lys blancs et du nard en fécondation.

 

Déjà, j’entends la symphonie des oiseaux,

Et vois leurs nids vêtus de plumes légères.

Déjà, j’entends le souffle des ailes ouvrières

Et accueille leurs maisons faites de roseaux.

 

Le buis natte sa couronne pour cette floraison

Que je reçois de Leurs mains en Leurs Trônes,

Prenant mes pas comme jardin qui rayonne,

Et je vois mon retour, prosternée en Leurs oraisons.

 

de Anelia Pavlova

 https://www.facebook.com/anelia.pavlova.73

et https://www.annael.com/?fbclid=IwAR0y1r4sBbLyKOyBE74QZdVC3sQzjPtj6joTpMzWOCpDJ_1ftmvAQOExg1I_aem_AR5PuaHNr6ZL519uBzyArt6gUaQSKbMq_m1y3HR_HPn4vJclo1SqHMWtgg90voOvURaKW9JtDhXhjtxej5g91pD0

https://www.annael.com/copyright.php

 

Le secret en la myrrhe

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

de ? https://www.pinterest.fr/pin/499266308662367949/

 

Il y a de longs mystères infinis

adoucissant l’Humanité de nuit

quand la Mort eut écrit sa partition

entre le jour et la nuit de Son adoration.

 

Des Dieux réunis Le contemplant,

l’écriture put enfin dans le sang

se lire d’absolue mémoire,

et la nuit devint soleil en Sa victoire.

 

Le trépas fut délivré de ses ombres,

les martyrs se levèrent en grand nombre,

le mal vaincu, mais présent, vit l’auréole,

et reconnut la divine parole.

 

Nul ne comprit cette soudaine glorification,

là, agissante pour notre consécration,

nous, sublime merveille de l’avenir

qui ne dit pas son secret en Sa myrrhe.

 

Tout restait à faire, pour nous, en Sa naissance,

nous, en Son esprit, consacrés d’encens

pour Son sacrifice devenu vie en la foi,

enfin épousée pour le don de sa croix.

 

Y eut-il plus noble nuit depuis la Nuit céleste

ayant engendré l’homme à l’ouest et à l’est,

quand tout luit de Sa lumière au premier jour,

quand la terre frémit de tant d’Amour.

 

de Ladislav Záborský peintre slovaque - 1921-2016

https://en.wikipedia.org/wiki/Ladislav_Z%C3%A1borsk%C3%BD

J'ai allumé...

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

J’ai allumé trois bougies pour la misère,

aussi allumées pour la plus belle des fleurs

que la vie féconde, pour elle, en sa chaleur,

aux secrets, en mon cœur, tus, du Mouzon sa rivière.

 

J’ai allumé trois flammes pour l’accompagner,

pour trois jours de retrouvailles avec la Source

qu’elle peut contempler à cette heure douce,

dans l’infini Amour qui la reçoit bien-née.

 

J’ai allumé trois lumières, offert trois clartés,

dans la prière que la foi en l’autre a bercé ;

Deux jours pleins, bientôt trois nuits a prié,

pour les secrets confiés que la mort a libéré.

 

J’ai animé trois belles espérances que le Verbe envole

pour sa vie prochaine que l’Ange façonne déjà de vie,

trois saintes paroles en les divines Hiérarchies,

et elle est là, devant moi, moi l’humble parole.

 

Tableau fait avec mon petit-fils 

 

Fil RSS des articles de ce mot clé