Béatrice Lukomski-Joly


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La cloche, l'oiseau et la frontière

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

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Quel est ce son mystérieux venant d’au-delà des frontières ? Quel est ce vol au lointain venu d’un ciel lumineux ? Et ce pas lourd des ours scrutant l’œil du faucon ? Et encore la lumière rayonnante caressant le blé ? La douceur de l’air au sein des saisons quand l’hiver fredonne son printemps au sacre de son rituel ?

De la cloche, des oiseaux, de l’énergie embrasant la volonté, de la joie solaire batifolant dans les champs, répond le silence qui parle.

D’où vient le son du cri hurlant sa colère et aussi sa haine ? Quel est le dieu aimant la nature au sein de la sienne foisonnant sa paix en son amour ? Quel est cet autre dieu diffamant la création d’où jaillit l’hostilité ? De quelle alchimie surgit l’immaculé amour sur les ailes des anges ? De quelle magie, aussi sombre que le nuage cachant le bleu du ciel et ses étoiles, s’esbroufe la colère noire ?

 

 

De la bouche de l’homme, du bien et du mal, de la sagesse ou de la discordance, assure la voix éclatante du cercle angélique, entouré du cercle archangélique et de toutes leurs gracieuses élévations pour l’unité et l’alliance des hommes. Le grain de sable collé à la semelle des chaussures est semblable à celui que picore l’oiseau pour créer la coquille de son petit à naître et de l’ennemi rentrant chez lui après avoir foulé le sol des frontières.

Qui tue un oiseau venu de loin manger le blé d’une terre étrangère ? Personne ! Car l’oiseau n’a pas de frontières, dit le cercle des anges. Il n’est ni le représentant d’un homme ou d’un autre, affirme-t-il encore. L’homme admire l’oiseau pour son vol et son chant, sa liberté d’aller sans prendre des querelles le son des voix tuant l’homme. Et l’oiseau va des uns aux autres, parce que là où pousse le grain est le sens de la vie. Si la semence est tombée sur le trait imaginaire d’une frontière, quel oiseau ira lutter contre son semblable pour l’empêcher de se nourrir ? Aucun. Sage est l’oiseau. Et l’oiseau dit qu’une seule goutte d’eau de l’océan, des rivières, des étangs et de la pluie, appartient au monde, car elle secourt l’homme, la terre, l’animal et le grain.

 

 

Et au chant mélodieux des oiseaux répond l’hymne de paix des cloches qui n’a pas davantage de terre ou de frontières. Elles jouent le matin, le midi, le soir, les heures et les événements de la vie lors des baptêmes, des mariages, des deuils. Elles clament le son de l’entente fraternelle réunissant les hommes en un chœur joyeux malgré, parfois, leur tristesse, parce qu’elles ne sont pas nées des hommes, mais du cercle des archanges pour leur faire entendre la raison de la différence utile entre tous.

Aussi, viennent l’ours et le faucon, unis dans l’âme de la nature que l’esprit épouse, parce qu’ils ne sont que l’image de nos qualités et aussi de nos défauts, que leur forme magistrale enseigne au regard clairvoyant dans sa bonté venue des années de conscience. Point de frontière à leurs pas ou leurs vols entre les terres, car la terre est une et le ciel est un. Sève arrosant la nature tel le sang honorant toute la création, montrant la pureté en elle pour que l’homme comprenne qu’il est un, ami de l’ours et du faucon.

Parlent le blé et l’orge, l’avoine et le seigle, le maïs et le riz, d’une seule voix pour apaiser la faim de l’homme abreuvé du même nectar céleste. Témoignent le rouge-gorge se nourrissant près du chardonneret et du merle, de la mésange et de la colombe, d’un battement d’ailes qui ignore ce qu’est la couleur de leur plumage.

 

 

Même le serpent terrestre franchit la frontière sans la connaître, parce qu’il est animal voué à l’entretien du sol et de la terre, et qu’il ignore que l’homme est plus vil que lui ; qu’il méconnaît l’image terrible d’un autre à l’œuvre ayant certes son apparence sans être lui. Il y a des rosiers qui donnent sept fois une rose, car nous les avons aimés. Il y en d'autres ne fleurissant qu'aux jours beaux, car l'homme ignore ce qu'il est.

Qui entend le son de sa pensée malveillante sait qu’il œuvre pour le peuple des âmes noires et engendre la guerre. Qui entend sa bienveillance dans la pupille témoin de la lumière connaît la grâce de la paix, disent les chœurs célestes servant la clarté et sa transparence.

Brille, entre et pour tous, le soleil dont la lumière éclaire la vie, offrant son amour au grand verbe croître quand la nature se marie enfin à l’homme, homme de toutes les couleurs, de toutes les religions, de tous les pays, quand ils ont su reconnaître que les hommes sont tous d’une même création fraternelle dans laquelle l’agressivité n’a pas d’accord. Ni en musique ni en pensée.

Et, la cloche se met à chanter à l’heure de midi, et aussi de minuit, rappelant qu’à ces heures, l’homme doit manger le grain comme l’oiseau ; doit dormir pour se ressourcer d’esprit et aimer le jour et la nuit parce qu’ils sont communs à tous dans le don fait à l’homme devant leur ressembler : aimer l’un et l’autre, aimer ce qu’ils sont de Nature semblable, parce qu’une cloche aime qu’un oiseau se pose sur le faite de son clocher.

 

Grande volée des 8 cloches de l'église Notre-Dame de BAR-LE-DUC

Lorraine France

Un chat, ça....c'est...

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Un chat, cela marche à pas de velours que nous n'entendons pas ; cela se déplace sans bruit, frôlant à peine l'air et pourtant son silence est audible quand il a déserté la vie. Sa présence est toujours palpable dans chaque pièce, sur chaque coussin, partout, partout dans la maison, c'est cette présence dans la mort qui est sons dans le silence.

Cette entière présence dans ce silence, envahissante sans jamais nous envahir, gardien de nos instants comme le fait l'ange, ces pas sans bruits que nous devinons sans les entendre, qui pourraient nous surprendre sans le faire, ces gestes tendres sans être amoureux, cette infinie attention démontrée sans être accaparant, cette solitude habillée de sommeil, dormant le jour, nous veillant la nuit, veillant sur nos sommeils comme s'ils observaient ce qui se passe en nous dans la crainte cependant de notre non-retour, sa façon de nous regarder, libre et assuré, sa façon de scruter l'invisible, sursautant à rien, ce qui nous semble ne rien être et qu'il voit, se dressant sur son séant alors que calme est la nuit, nous impressionne, nous raconte ce que nous ignorons vraiment de la vie : l'invisible et l'Amour.

Dirons-nous alors qu'il n'est qu'un chat ?

Dirons-nous alors qu'il n'est qu'un chat ?

BLJ

Pour écrire au cœur des voyelles

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

https://www.camelliawaldorf.org/post/a-magical-voyage-through-the-alphabet

 

Pour écrire des mots doux, des phrases heureuses,

il faut des lettres magiques et merveilleuses

qui chantent, dansent, rêvent, admirent le monde

comme un enfant féerique qui vagabonde

sur les lignes des blanches colombes fidèles,

comme un ange radieux au cœur des voyelles.

 

Pour dessiner de jolies lettres en couleurs,

bleue, violette, rose, lilas, sans frayeur,

sans tressaillement mais avec douce chaleur,

il faut des petites mains ravies à toute heure

qui se promènent dans la grâce d’un beau livre

comme un oiseau sage réjoui dans l’eau vive.

 

Pour lire une histoire, une légende, un poème,

encore un conte, une épopée, un théorème,

il faut aimer le verbe et ses pensées de miel,

et adorer l’esprit qui vole sur leurs ailes,

car du mot, du verbe, des lettres flamboyantes,

nous chérissons la lumière claire et ardente.

 

Écrit pour Lukas Joly-Dubois

et tous les enfants du monde, 

 

https://fractalenlightenment.com/38977/conscious-parenting/the-three-stages-of-development-in-waldorf-education

 

 

 

La douleur des temps

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Gris est le temps s’élevant sur son voile.

Les nuages dansant aiment ses anges blancs,

et regardant le fil ténu de la soie sur l’étoile,

ils se fissurent pour que le voile se lève.

 

C’est l’harmonie de la volonté céleste

qu’ils voient s’établir sur la terre en son sein,

Et adorant sans cesse, ils célèbrent le geste

que l’avenir écrit en son Graal de soleil plein.

 

Voient-ils le venin descendre et s’établir

qu’ils bercent de foi leur amour en la vie

pour qu’hommes aiment et glorifient la lyre,

jouant la voix du Père à tous en leur logis.

 

L’Amour écrit sa lettre ; ses sceaux brillent,

et qui les reçoit dans la douleur des temps

écrit en son âme la vie sur leurs mantilles

lors le chemin choisi, lors le son qui nous attend.

 

Et j’entends les larmes emplir les puits ;

De leur abondance, creusent le fossé de feu

que la terre engouffre puis pardonne de nuit

quand la sombre mission achève son nœud.

 

Ailes d'ange ou la colère d'un ange

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

https://galeriilefundatiei.wordpress.com/2-expozitie-eminescu/

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Poussez-moi dans le néant,

la noire fosse me repousse.

Poussez-moi vers le vide,

ailes d’anges m’épousent,

me portent, me soulèvent.

 

Questionnez l’ange qui me sert,

si doute vous saisit,

sans omettre dans votre vendange

de lui offrir une rose,

comme il convient, rouge ou bleue.

 

Affirmez que mes mots

sont impropres en mes vers,

quémandez l’esprit du verbe,

la valeur de sa parole,

il entend et vous dira.

 

Salissez-moi de vocables fétides,

l’ange, tous, les héberge,

les garde en mémoire,

tramant bellement un suaire

pour leur avenir déjà tissé.

 

Et si pardonnez, êtes-vous,

maintient le temps sa mémoire

en ses poèmes qui lui appartiennent,

et dont je ne suis que l’outil

acquiescé en ma conscience vive.

 

L’ange outragé, persiflé,

me berce en chagrin sur son cœur,

prenant de son verbe la rose

qu’il a vu ombrée et ternie,

qu’il doit d’or, rougir dans le sang.

 

Car sa colère est grande, ici haut,

jamais ne partage l’intime égo,

de qui, il protège de son être,

parant nos ailes de lumière

quand l’ombre surgit du Double.

 

Poussez-moi dans le non-être,

les abysses me repoussent.

Poussez-moi vers le néant,

ailes d’anges m’épousent,

me portent et me soulèvent.

 

 

Rose céleste

Destinée

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