https://www.camelliawaldorf.org/post/a-magical-voyage-through-the-alphabet
https://www.lalyredalize.org/les-livres.html
Pour écrire des mots doux, des phrases heureuses,
il faut des lettres magiques et merveilleuses
qui chantent, dansent, rêvent, admirent le monde
comme un enfant féerique qui vagabonde
sur les lignes des blanches colombes fidèles,
comme un ange radieux au cœur des voyelles.
Pour dessiner de jolies lettres en couleurs,
bleue, violette, rose, lilas, sans frayeur,
sans tressaillement mais avec douce chaleur,
il faut des petites mains ravies à toute heure
qui se promènent dans la grâce d’un beau livre
comme un oiseau sage réjoui dans l’eau vive.
Pour lire une histoire, une légende, un poème,
encore un conte, une épopée, un théorème,
il faut aimer le verbe et ses pensées de miel,
et adorer l’esprit qui vole sur leurs ailes,
car du mot, du verbe, des lettres flamboyantes,
nous chérissons la lumière claire et ardente.

https://fractalenlightenment.com/38977/conscious-parenting/the-three-stages-of-development-in-waldorf-education
dédié à Rébecca Terniak, créatrice du jardin d'enfants l'oiseau Lyre
et son édition associée " la Lyre d'Alizée"
oeuvre personnelle
Ariel à Gaspard
Quand l’homme questionne l’Ange
et que son ciel répond en sagesse et louanges
que rien ne saurait falsifier dans sa clarté,
vit dans la lumière l’écho du Verbe en vérité.
Lorsque forgeant autres lettres par mille vues
que le Graal scrute en ce qui est répandu
va la parole modifiée que Dieux pleurent
car de la réponse est née l’outrage à l’Ange.
Plus rien ne ressemble à l’essence originelle
que la Sophia par l’Initié a confié à l’Eternel.
Ne me demande plus rien que l’autre n'a ouï
quand l’offense atteint et touche Michaël. J’ai dit.
©12 octobre 2023 BLJ - Jean-Christophoros de Lebenkreutz -
"Michaël" de Liane Collot d'Herbois
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liane_Collot_d%E2%80%99Herbois
Aux temps des sourires que l'homme esquisse,
À l'automne étant, et à ses feuilles qui se plissent,
Je combats avec Michaël dans la lumière, l'ombre,
Et à sa grâce suis son allié, la volonté qui adombre.
Le mal terrassé, à la terre jeté en pâture,
Que liberté naisse à nos coeurs dans les actes de nature,
Et au Dieu morcelé dans chaque fleur, chaque rose,
Que l'amour nous grandisse avec anges et primeroses.
Dans le visage de la création, je suis de toutes vos roses,
Celle de l'amour qui n'est qu'un laurier-rose,
Qu'au Père j'ai cueilli, chant de louanges à mon coeur,
Que de ma lance j'adore, terrassant le mal en vainqueur.
Il est venu le temps que les âmes belles chérissent,
Quand pour l'amant solaire, pour l'hirondelle qui trisse,
Je dis oui au plus lourd des combats, aux cieux libérés de sa nature,
Mon Roi de l'univers pour la liberté d' hommes pliés d'usure.
Aimez ! aimons l'homme en souffrance, qui pour la liberté pleure,
Le regard scrutant la lumière, pour être au Roi le disciple majeur,
Et du disciple être un dieu qui dans le soleil aime son minuit,
Sans faillir, la main dans la main du Roi qui a souffert notre nuit.
Que notre coeur soit la Rose épanouïe, tel l'Amour s'épanche,
Aux voeux des lumières que peur affranchit des clous sur les planches,
Du bois que Michaël sert, faisons reculer le géant des ombres !
Aux douze étoiles, il aime le nombre que veut la pénombre.
Au bel automne que les hommes chantent, vaillants,
Au bel astre que l'esprit adore, triomphant,
J'ai vu tomber la face des volontés taciturnes
Que le monde a pris sur soi après la création de l'urne,
Depuis le premier couple pour l'écriture de Luc couronné,
Pour l'écriture de Jean des mondes célestes environné,
Michaël a écrit en lettres de feu
La belle allégeance des partitions écrites pour l'humanité, ses voeux.

Je vois la terre engranger l'été en sa profondeur
Que les gardiens saluent de leur grandeur,
Et les fleurs s'aimer de tant de bonté, qu'aux rayons éclatants,
Elles sont de joie, confiant leur coeur à Michaël flamboyant.
Au temps achevé des cerises, des fruits et des fleurs,
Au temps en repos des silences frileux, j'ai vu le soleil des heures,
Et aux heures s'accoupler l'espérance des choix d'hommes heureux,
Aimer est leur loi ; souffrir dans l'aimer est leur temps valeureux.
Me courbant, le dos ceinturé de douleur, j'ai ramassé la lance
Que Michaël aime, la lance, qui a de tous temps forgé l'allégeance,
Pour le Graal de la Rose tissant les maillons de l'alliance,
Que le Roi confia à Michaël après son flanc percé pour nos délivrances.

"L'épanchement du Saint-Esprit" -peinture de Hermann Wenng
Tant de mélancolie a accompagné mes jours,
voyant mes nuits dans la lumière,
à regretter chaque seconde mes étoiles,
pourtant cousues à mon voile,
et, moi sur terre, singulière de morale dessinée
que rien ne put expliquer sinon Elle, montrée.
Tant de tristesse face à l’immoralité,
la lascivité, la débauche et les obscénités
que mes nuits ont incliné mon âme
quand l’insouciance habitait les hommes,
quand l’inconscience du monde me flagellait,
et, mes astres berçaient de leur chant mon retour.
Tant de beauté aussi quand de nuit éblouie,
Anges, Initiés et leurs Servants, vinrent en amis,
chérir mes jours accablés, la candélabre à la main,
les saintes paroles chantées pour chaque lendemain,
si nombreux que genou plié, visage à terre,
grâce et amour j’offris d’or pour leur aether.
Elle, dans sa couleur bleue-nuit qu’étoiles brodent
jusqu’au firmament à son apogée qu’est sa robe,
La voir nimbée du Triple-Fils-Roi l’éclairant
dans la nitescence de l’aube bleutée l’ensoleillant,
partageant la peine immense de mon âme
et la prenant me la laissant habiter ma flamme.
Que de mélancolie dans la tristesse des joies,
sacrifiant l’intime Être œuvrant en Soi,
a vécu, aubes après crépuscules, nuits après jours,
offrant tout l’amer que nous devons d’amour,
chaque instant éphémère cueillir de leurs dons
quand l’œil différent voit la lumière en son pardon.
Lui, dans sa robe solaire qui nous éclaire,
scrute de ses yeux célestes et éclatants notre ère,
et moi et chacun et tous en tous actes à Lui donnés,
rendant à la vie la peine des heures transcendées,
et Le voir dans l’éclair de la nuit devenue jour,
apparaissant sur nos sacrifices vifs d’amour.
Tout cela, oui, valait bien tant de souffrances
depuis l’A Dieu à l’Ange jusqu’à la naissance,
Lui me révélant sur le grand escalier blanc :
«Vois la Nouvelle Jérusalem, là tu iras vers l’Adam
quand la mélancolie aura son fruit attendu. »
Tout cela valait bien une vie pour Eux, Elle et Lui, venus.

de Robert Fowler Born 1853 - Died 1926
Ange de Giotto
La journée est grande et joie ; une étoile brille.
Dans l'épreuve, anges agenouillent leur bonheur,
Abaissant leurs faces, et leurs yeux s'écarquillent,
Leurs ailes disant l'immense Amour et leur heur.
Lorsque les priant, lorsque les aimant joyeux,
Ils reçoivent le diadème des offrandes,
C'est l'infini Être, revenu radieux,
Qui clame l'immense euphorie tisserande.
Puisque mon corps et ma pensée aussi s'inclinent,
Pour une âme marquée du doute, embrasant son ciel,
Enfin ! c'est la musique des sphères cristalline,
Jouant son chant pour le don de son miel.
Puisque la joie s'éveillera au crépuscule,
Trois anges recueillis, dans leur sublime clarté,
Regardent l'Amour vivre de noble majuscule,
Et la douceur anime ses mains de bonté.
A-t-on vu âme, de céleste béatitude,
Revenir au doux bercail qu'azur s'éblouit,
Et l'harmonie joue sur son clavier sa plénitude,
Pendant qu'anges laissent la liberté à la nuit,
Pour que le jour éclose enfin sa transcendance,
Sa nulle autre tel le candélabre allumé,
C'est de quiétude que va la flamme qui danse
Sur le piano éclairé des vœux ranimés.

de Carl Timoleon von Neff
Fil RSS des articles de ce mot clé