"L'art d'être grand-mère" est un recueil de poèmes écrit pour mes petits-enfants du nombre actuel de sept.
Ce sont des poèmes, le plus souvent, légers et enjoués, tel le veut l'enfance.
Victor Hugo avait écrit "L'art d'être grand-père", voici "L'art d'être grand-mère".
photo personnelle
Avoir une âme d'enfant gai
Alors qu'on s'éclipse, habitée,
Loin du monde, d'ardeur hâtée,
Avec le chant d'un papageai.
Et jouer dans l'eau, un beau jour,
Ricochant un roc sur l'écume,
Dès lors que la pierre aime la brume,
Dans le lit des ruisseaux velours.
Rester modeste, loin de tout,
Dans le fort torrent des tumultes
Jouant,oh ! la plaie des insultes
Glissant dans le lit des remous.
Demeurer l'âme pure au vent,
Clamant son innocence belle
Toujours baignée de vagues frêles
Quand, dans l'eau, va le fort courant.
N'être qu'un bel enfant jouant,
Baigné de soie dans l'onde bleue,
Lors les heures filent leur lieues,
Et baigner nos yeux d'océan.
Partir, revenir, devenir,
Et dès lors respirer la pluie
Pour d'allure enfin vieillie, vie,
Oh ! nage dans l'eau souvenir.
Avancer dans le fort torrent,
Notre âme d'enfant absolue,
Des beautés conquises, voulues,
Persister à être un enfant,
Pour l'enfant blond sous notre toit,
L'innocence rêvant de sa vie,
Sa main dans la nôtre choisie
Pour jouer à Robin des bois.
Aliénor a envoyé à sa grand-mère une jolie carte avec un bel oiseau peint à l'aquarelle. C'était une mésange bleue et or. L'oiseau s'est envolé de la carte et s'en est retourné voir Alienor au pays des imaginations.
Quelle féerie fut-ce donc là ? Celle des grand-mères qui ont gardé un coeur d'enfant.
L'oiseau a volé si haut qu'il a, en un temps éclair, déposé un baiser sur leurs deux joues malgré le vaste ciel parcouru. Depuis, l'oiseau chante dans la chambre d'Aliénor qui l'a déposé sur son chevet. L'oiseau aquarellé était devenu un oiseau réel.
Histoire authentique mais je ne vous dirai pas tout de la mésange.
BL
https://www.nature-isere.fr/tout-connaitre-sur/les-especes-et-les-milieux-naturels/merle-noir
Petit merle sautille en mon jardin,
regardant de biais si je le regarde,
et d’un coup de bec, glanant la graine,
il picore le blé jeté sur l’herbe gelée.
De petits pas de danse,
il valse sur la branche
qui étaye ses plumes
les jours de grand froid.
Grand oiseau noir, le bec orange,
cavalcade sur la pelouse
chevauchant les brins d’herbe
pour les initier à ses farandoles.
Puis, une aile déployée,
il aère son plumage
que l’hiver a recroquevillé,
caché dans l’arbuste transi.
De ses yeux jais, il me fixe,
l’air de dire : "je te connais",
et d’un saut joli, il vagabonde
sur mon âme jupitérienne.
Se régalant du grain déposé,
il pose ses pieds sur ma table,
savourant encore le beurre,
avant d’aller boire une perle d’eau.
Il avance sans méfiance
vers ma main tendue,
et il a assurément raison,
car de mal, point je ne lui veux.

photo issue du site
https://www.jardindesplantesdeparis.fr/fr/aller-plus-loin/hotes-jardin-plantes/oiseaux/merle-noir-2264
https://www.amazon.fr/gp/product/B088LMW7MD/ref=dbs_a_def_rwt_bibl_vppi_i0?fbclid=IwAR2pJKJ3zoGydtuMB5NqFIjiUmBQb6JM-VtpHeNci5rH9R7SkVS0yK0tleY
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Amitiés Béatrice
Photo pinterest
Dans le jardin de l’enfance,
Quand va ma jeunesse,
Insouciante, je danse,
De plaisir sans cesse.
Folâtrer parmi les roses,
A l’heur’ du levant,
Quand se prosterne la prose,
Et sourit le vent.
Clopine la pâquerette,
Laiteuse et bel or,
Sous une feuille muette,
Et fuit l’hellébore.
L’hiver achève sa pose,
Fredonne le merle,
Printemps arrose sa rose,
Fleur est une perle.
Sous la tonnelle forgée
Va un vert parfait
Que l’air épouse au verger,
C’est l’heur’, je m’en vais.
Peintures de Victor Nizovtsev - peintre contemporain russe -
http://www.mcbridegallery.com/nizovtsev.html
J'aime Juillet les beaux soirs d'été,
Et son manteau de blés dorés,
Quand, cajolé de soleil ambré,
Ses petits lapins jouent dans le pré.
Ses faons cabriolent dans les champs,
Parmi les lièvres fiers et vaillants,
Les oiseaux aux gazouillis charmants,
Les corneilles noires au couchant.
Ses ciels sont illuminés de rose.
Et d'un bleu, un peu d'orangé, ose,
Pour glorifier les lauriers-roses,
Et aimer ses belles fleurs écloses.
Ses chats laiteux, sous la lune ronde,
Bondissent avec les biches blondes.
Lune veille pour chérir le monde,
Les enfants s'endorment à la ronde.
Arondes jouent avec leurs petits,
Donnant à ouvrir leurs becs gentils ;
Et, d'une mouche au soir ébloui,
Poussent un petit cri réjoui.
Juillet célèbre ses couleurs or,
Pendant que juin lui murmure encor'
Son feu joyeux pour ses verges-d'or
Que Jean regarde de boutons-d'or.

Виктор Низовцев🎨 est un peintre russe, un maître de l'art fantaisiste et narratif. Les sujets comprennent les paysages fantastiques, le folklore russe, le théâtre et les sirènes.
L’art de Victor peut être hautement symbolique avec des indices cachés pour aider à déchiffrer les images. Son travail peut aussi être humblement simple avec des images et des sujets d’attractivité universelle.
Ils peuvent également être vus pour leurs couleurs texturées vibrantes qui remplissent la toile et contrastent avec les glaçures translucides qui font danser les peintures avec de la lumière et qui attirent ceux qui la regardent.
Victor insuffle de la vie à chaque œuvre en invitant le spectateur à la peinture comme un univers à part, rempli d'audace, d'énergie et de teintes riches.
Виктор Низовцев🎨 is a Russian painter🎨, a master of whimsical and narrative art. Subjects include fantasy landscapes, russian folklore, theatre and mermaids.
Victor’s art can be highly symbolic with hidden clues to help decipher the images. His work can also be humbly simple with images and subjects of universal appeal.
They can be equally viewed for their vibrant textured colors that fill the canvas and contrast with the translucent glazes that make the paintings dance with light and pull in those who view it.
Victor breathes life into each work inviting the viewer into the painting as a separate universe, one filled with boldness, energy and rich hues.
Photo libre de droit, issue du site : wallup.net
Petit ! Encore toi ! Viens sur ma joue !
La nuit m'a dit ta joie, ce beau bijou !
Et la joie a cligné d'un œil papillon,
Déposant ton sel sur ma paupière carillon.
Petit ! J'ai tant rêvé de te revoir ; oh, ce retour !
Sculptant pour toi le rayon fort d'amour
Qu'un cirrus blanc dépose sur nos têtes inquiètes,
Et mon matin chante tes yeux d'un espoir.
Petit ! Que le temps s'alanguit sans toi !
Papa a écrit au cygne, et je l'ai adoré avec l'oie,
Du mot qui joue sa présence : aimer !
Deux ailes ont ouvert ses beaux yeux lavés.
Petit ! Encore quelques nuits, encore ! Ris !
Viens ! Petit poisson t'attend, et jour vit.
Le piano rêve de tes mains frêles et câlines ;
Et Nicolas attend d'entendre ta voix cristalline.
Maman a dit que l'heure est belle, imprévue !
Et que le bien devait être enfin ta vue ;
Et moi, je te rêve dansant dans les fleurs
Que printemps savoure de mes bras cajoleurs.
Petit ! Sans toi, je mourais ! Bas les armes !
Vide était mon âme ; pleine était ma larme.
Vide était ma maison ; pleine était ma coupe.
À genoux dans mon pré, chavirait ma chaloupe.
Un pas de danse revient ; le vent me parle ;
Les chats murmurent ton retour ; oiseau vole.
Petit ! c'est le printemps ! et ses narcisses dorés
Offrent la beauté des libertés retrouvées !
Je t'attends ; mes yeux blessés revivent ;
J'entends ton chant ; j'entends ton rire sur ma rive.
Ma plume revit ; plus personne pour nous punir !
Nos émois ne diront plus leurs blêmes souvenirs.
Mon cœur chante ; mon âme t'acclame au seuil ;
S'achève la promenade des jours en deuil ;
Hirondelles sont revenues enfanter au nid ;
Caresse, petit ! la musique de l'écho infini.
Joue de la harpe, mon enfant !
Et, va entendre le chant des étoiles
Dont la harpe est l'écho parfait dans l'idéal ;
Joue de la harpe, et vois le jour triomphant.
Prends ta flûte , mon enfant !
Moule le sillon dans le bois qui la reçoit,
Fais de la sciure, son frère, le hautbois,
Et chante, chante l'étoile du levant.
Oh, petit ! Joue du piano mélodique !
Tes petits doigts, ton souffle, la vie,
Vont s'étendre sur le couffin de l'envie
Qui aime être pour imiter sa musique.
Joue de la flûte, petit ! Toi, tisserand
Des notes palpitant au cœur de l'amour !
Va, petit ! Va et dis au joli tambour
D'atténuer le cri de la nuit qui se rend.
Raconte mon petit ! raconte le cœur
Qui vibre à chaque note, quand ciel s'embrase ;
Et dit à la vie cette noble chrysoprase*,
A l'écoute de nos désirs en ce chœur !
Joue mon petit ! Joue de la flûte !
Et va dire aux cygnes glissant sur l'onde
Qu'un « si » n'est qu'un astre en ce monde,
Quand nous jouons sa mélodie sur un luth.
Joue de la cithare, mon garçon! Joue !
La nuit s'achève, et revient douce aurore
Après avoir vu le silence, sur une verge-d'or,
Croiser deux branches sur nos joues !
Volons ! Volons d'un opéra ce soir, petit !
Mes bras attendent le vœu de ton sourire,
Et sur mon cœur, se posent d'un soupir,
Que le repos voit, enfin, d'ambre serti.
Michel Pépé - La Rose Magnifique - Elixir d'Amour
à Marlon Joly
*chrysoprase " La chrysoprase est une variété de calcédoine nickélifère de couleur verte, elle tire son nom du grec chrysos qui veut dire doré indiquant son éclat, et prason qui veut dire poireau qui décrit sa couleur. On l’appel aussi chrysophrase et chysoprasus. c’est une pierre de renouveau favorisant les nouveaux départs dans la vie, elle développe un sentiment d’amour et d’unicité avec un ensemble plus grand que notre individualité. La chrysoprase remplace l’attitude dominante par plus de douceur relationnelle. Elle fait grandir l’espoir, l’intuition et la chance dans les affaires commerciales. Ce minéral peut être utilisé pour lutter contre les cauchemars et les émotions refoulées pour soigner notre enfant intérieur. " dans https://www.pierres-lithotherapie.com/chrysoprase-proprietes/
Photo libre de droits
Demain, au vol de l'aigle sur la prairie,
Je verrai l'astre ardent briller dans ses yeux,
Pour un enfant jouant d'une vive euphorie,
Le cœur ailé d'amour malgré les adieux.
L'éducateur dit que le monde est malveillant ;
Et qu'êtres sont plein de teigne brune,
Et encore que les oiseaux sont des ouragans,
Planant sur les âmes de riche infortune.
Pourtant, petit ! l'aigle te dira la beauté
Irriguant les forces terrestres en hiver,
Que pour notre printemps, prépare l'été,
Lors des bourgeons naissant d'un beau vert.
Petit ! Pense le monde et sa splendeur !
Même quand tristesse se signe d'un orage,
Car des fleurs blanches que tu vois de ta candeur,
Aucune ne pense l'univers tel un naufrage.
Si d'un jour triste, tes pupilles s'assombrissent,
Petit ! vois le soleil au-dessus des nuages
Emplir l'infini, malgré l'abîme des caprices,
Car de l'univers rien n'est maraudage.
Petit ! si du vol de l'aigle, tu vois la grâce,
Et du vol dans l'azur flamboyant, malgré tourments,
L'aile du vent glisser sur la dignité de la glace,
C'est la voix de l'Amour, malgré l’infamant.
Qu'importe que vilenies enjambent nos voies,
Si de la tendresse nous gardons la flamme,
La chaleur témoigne de la reine-des-bois
Fleurissant à la lumière de Notre Dame.
Si d'un souvenir, tu voles dans la nuit claire,
Vois toujours le soleil éclairer les roses,
Car nulles roses n'offrent un pétale sans plaire
Aux épines pourpres pour plaider leur cause.
Et, lors de l'envol de l'aigle dans l'empyrée,
Je prendrais ta main pour aimer la Nature,
Et ton regard prendra d'ombres et de clartés
Tout l'Amour qui n'a d'ailes qu'en Sa signature.
Petit ! d'un battement d'ailes, je te protège,
Dans ton sommeil je vais ; dans ta nuit, je suis,
Portant tes espoirs au faîte des monts de neige,
Que rayons éclairent, et fondent à minuit.
Demain, au vol de l'aigle sur la prairie,
Je verrai l'astre ardent briller dans tes yeux,
Et toi, jouant d'une spontanée euphorie,
Dira ton cœur ailé d'amour, malgré l'adieu.
Ménéham
Photo issue du site https://www.tetesdelart.bzh/produit/photo-kerlouan-maison-de-meneham-2/
Me diras-tu le nuage qui part à petits pas,
Mon âme frileuse quand chaud est leur regard ?
Me diras-tu cette pluie sur ce départ,
Des jours délavés, alors qu' il ne pleut pas ?
S'il pleut ce soir, c'est un soupçon de tristesse,
Une averse légère venant de mes yeux,
Quand les nues s'épanchent de tous mes jours vieux,
Pour rincer la ride que le temps gris déverse.
Je vous ai laissés, vous m'avez laissée, hier,
Sur la route longue comme un serpent vert ;
Et si sur le bord j'ai pris un lys entrouvert,
C'est le printemps qui a pensé son trop long hiver.
J'ai bien vu toutes ces prunelles qui aiment,
Et ces gestes de partages ; un enfant rit,
Un autre chante, un pleure, les yeux contrits,
Parce que blessure brûle sous sa peau blême.
Les rochers de Ménéham n'ont pas trahi sa peine,
Imposants, plus forts que sa forte douleur,
Lui, jouant sur sa draisienne, debout, sans peur,
Que les rocs l'ont regardé, pris d'une fierté pleine.
J'ai dit l'amère bile de la détresse
Quand abasourdi d'un nouveau tourment,
Il dit « Maman, j'ai si mal à mon coude infamant ;
Je suis encore tombé, pourtant je suis forteresse ! »
J'aurais voulu cueillir un souci pour l'apaiser,
Mais l'hiver n'en offre pas, même sur la plage,
Et je suis partie avec grand-mamie, et mon bagage,
Pensant aux rochers qui se sont tus, sans un baiser.
La mer roulait ses vaguelettes sur le sable,
Le ciel s'embrasait d'un feu naissant rougeoyant,
Que nous n'avons pas vu vraiment, l’œil larmoyant,
Et enfant dit à la nuit le pourquoi de l'immuable.
Le nuage laissé derrière moi, pour sa pluie froide,
Envahie par la douleur physique, comme lui,
J'ai pris d'une flamme le bleu du feu qui luit,
Et ai consumé une bougie pour cette balade.
Il dit : « Je viendrai chez toi quand je serai guéri ;
On relira l'histoire de « l'oie des neiges » ».
J'ai posé le beau conte près d'un perce-neige,
Confiant ce lourd destin à l'ange qui le suit.
Dédié à un très jeune enfant porteur d'un handicap

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