Béatrice Lukomski-Joly


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"L'art d'être grand-mère" est un recueil de poèmes écrit pour mes petits-enfants du nombre actuel de sept.

Ce sont des poèmes, le plus souvent, légers et enjoués, tel le veut l'enfance.

Victor Hugo avait écrit  "L'art d'être grand-père", voici "L'art d'être grand-mère". 

L'espoir de l'enfant

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Peinture de David Zolan

https://fr.slideshare.net/minescarod/zolan-peintre-d-enfants

 

Un enfant dans le sable embrumé

Vient tel un ange descendu du firmament,

Et pendant qu'il sourit, bien aimé,

Déploie sa lumière, pensant à sa maman.

 

Dans la bruine qu'il aime à dire,

Il habite la maison fleurie de son innocence,

Et de l'opulence de son rire,

Tend les bras à l'amour qu'il croit incandescence.

 

Je l'ai vu porter son beau sourire

Comme nous portons un bouquet de roses belles,

Parce que l'éclat sombre du pire,

Quand maman l'élève dans les bras, est pour elle.

 

C'est l'enfant orphelin au matin

Qui, de sa vie, montre l'espoir que papa vienne,

Que maman l'aime, pleines ses mains, 

Assuré que la tendresse enfin le surprenne.

 

L'enfant blond dans l'immense tristesse

N'a que ses yeux pour dire son amour doré ;

« Et si papa était pour moi, Hermès* !

Rirai-je des rires que nul n'entend ; Bien, mal aimé ! »

 

Un enfant joue dans un pré brûlant,

Car son sourire dit l'oubli de l'attente bleue.

Il pose un drap sur l'espoir ardent

Car, enfin, comprend que ciel n'est pas toujours bleu.

 

 

* Hermès : https://fr.wikipedia.org/wiki/Herm%C3%A8s

 

Un petit flocon de neige

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https://www.maboitesacree.fr/blog/yule-le-retour-de-la-lumiere/

Un petit flocon de neige vient de se poser sur ma joue,
Tout doux, tout léger, très amoureux de l'hiver, tout fier,
Et avec joie, embrasse la paupière transparente de l'hiver,
Et sans peur, très téméraire, dit le froid tout doux.

C'est qu'il est né du ciel, le beau flocon étoilé,
Pour ne point avoir froid, quand le froid survient tout sec,
Et sans crainte, dit aux feuilles, de partir vers leurs obsèques,
Et aux branches, salue l'envol des feuilles, émerveillé.

« Partir, nous n'avons pas envie ! » disent les feuilles,
Ébahies de tant d'affronts qu'un seul petit flocon puisse oser !
Et du ciel blanc arrive une armée de flocons à peine nés,
Que les feuilles ralentissent, trahies par l'étoile de neige en deuil.

Dans la chute de l'un et de l'autre, tournoient sous les vents,
Le flocon et la feuille, les feuilles et l'armée de flocons,
Surpris de tomber et de danser dans les tourbillons,
En écrivant de leur lettre de feu sur la neige, le temps.

Un tout petit flocon de neige bleue vient d'un ciel si blanc
Que les arbres lèvent leurs branches pour l'héberger.
Un joli et tout petit berceau voit le premier flocon né,
Et murmure sa joie à la venue de ses frères rose et blanc.

La feuille ne sait pas refuser son lit aux plumes d'envols
Que les oiseaux ramassent pour chaque feuille éteinte,
Et le flocon endimanché de sa lente étreinte,
Donne aux feuilles dorées, un matelas de mousse frivole.

C'est que feuilles et flocons sont étoilés, dit le ciel.
Aux uns, je rêve de morsure; aux autres, je pense le printemps.
Un tout petit flocon de cristal se pose sur l'aile du temps,
Sans que regard ne le voit, blotti aux pas de nos voyelles.

Car d'un tout petit flocon sans soleil et sans nuage,
Les hommes disent la parole pareille au langage des anges,
Et les anges font tomber la neige pour que printemps vienne.
Tu es là quand le flocon visite ma fenêtre à Vienne.

Un tout petit flocon tout doux, tout rose, un autre tout vert,
Epouse l'arc-en-ciel sous l'épaisse toison de l'hiver,
D'un sourire salue les feuilles mortes, chutant dans l'air,
Car il n'y a de flocon sans qu'un poète ne sacrifie sa primevère.

C'est pourquoi les flocons de cristal embrassent la vie,
Et se posent sur une joue pour prévenir des renouveaux.
Il en est ainsi d'un tout petit flocon de bleu vêtu au caveau,
Et la froidure engrange l'amour que créent les fleurs cueillies.

 

Photo de :  https://www.futura-sciences.com/planete/questions-reponses/meteorologie-forme-neige-6125/

L'enfant et le lys

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Peinture http://www.rsh.anth.org.uk/

 

Viens, ô saison des lumières, ô joie, ô vie !

Viens guider par ta large main épanouie

Celle de l'enfant rêvant de lier ta branche

Au ciel se relevant quand finit sa nuit blanche.

 

Si vallons éclairent l'âme d'idées nouvelles,

Et de leur verdoyant reflet, louent tes voyelles,

Dis au monde le sublime de l'aube bleue

Que le silence a engendré de tes beaux yeux.

 

Regarde, petit, comment naissent les narcisses

Quand hauteur rêve de son manteau de mélisse,

Et de sa poésie dit l'éclat du printemps,

Vois comme le ciel aime ses astres brillants !

 

Si au petit matin, ouvrant tes yeux d'enfant,

Ton regard embrase les rayons triomphants,

Vois l'élan du renouveau te ceindre d'éclat,

Et prends de ma sagesse la raison des lilas.

 

Mon enfant, si j'ai rêvé te montrer l'aurore

Quand proche de la lune, tu chantais d'accords,

Ô plénitude, toi, beau comme le soleil,

J'ai pris dans mes bras ton amour qui m'émerveille.

 

J'ai demandé au ciel que cesse le tourment

Pour vivre de toi l'éclat de ton firmament,

Et sur les heures vécues au creux de ton nid,

Voulu que brille l'étoile à l'épiphanie.

 

Sens l'odeur du lys venant à pas de velours !

Vois la couleur des roses, gentil troubadour,

Que la saison des lumières t'offre en ce jour

Quand mon index pointe, vers bel avril, l'amour.

 

Volant dans le ciel des poètes à la source,

Traversant la fraternité de la Grande Ourse,

Prenant de l'étoile polaire ta naissance,

Je t'ai cueilli, céleste, dans ton innocence.

 

Si encore le jour sculptait tes nuits à l'aube

Et que nos mains par nos destinées vêtues d'aube

Voulaient, du grand lys, nos vies de blancheur sublime,

Sois la chrysalide des prairies et des cimes.

 

à Marlon Joly

peinture issue de l'enseignement Waldorf

 

Klaus Hoffmann - Jedes Kind braucht einen Engel

Une âme d'enfant gai

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

photo personnelle

 

Avoir une âme d'enfant gai

Alors qu'on s'éclipse, habitée,

Loin du monde, d'ardeur hâtée,

Avec le chant d'un papageai.

 

Et jouer dans l'eau, un beau jour,

Ricochant un roc sur l'écume,

Dès lors que la pierre aime la brume,

Dans le lit des ruisseaux velours.

 

Rester modeste, loin de tout,

Dans le fort torrent des tumultes

Jouant,oh ! la plaie des insultes

Glissant dans le lit des remous.

 

Demeurer l'âme pure au vent,

Clamant son innocence belle

Toujours baignée de vagues frêles

Quand, dans l'eau, va le fort courant.

 

N'être qu'un bel enfant jouant,

Baigné de soie dans l'onde bleue,

Lors les heures filent leur lieues,

Et baigner nos yeux d'océan.

 

Partir, revenir, devenir,

Et dès lors respirer la pluie

Pour d'allure enfin vieillie, vie,

Oh ! nage dans l'eau souvenir.

 

Avancer dans le fort torrent,

Notre âme d'enfant absolue,

Des beautés conquises, voulues,

Persister à être un enfant,

 

Pour l'enfant  blond sous notre toit,

L'innocence rêvant de sa vie,

Sa main dans la nôtre choisie

Pour jouer à Robin des bois.

 

L'enfant et l'oiseau

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Aliénor a envoyé à sa grand-mère une jolie carte avec un bel oiseau peint à l'aquarelle. C'était une mésange bleue et or. L'oiseau s'est envolé de la carte et s'en est retourné voir Alienor au pays des imaginations.

Quelle féerie fut-ce donc là ? Celle des grand-mères qui ont gardé un coeur d'enfant.

L'oiseau a volé si haut qu'il a, en un temps éclair, déposé un baiser sur leurs deux joues malgré le vaste ciel parcouru. Depuis, l'oiseau chante dans la chambre d'Aliénor qui l'a déposé sur son chevet. L'oiseau aquarellé était devenu un oiseau réel.

Histoire authentique mais je ne vous dirai pas tout de la mésange.

BL

Petit merle en hiver

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https://www.nature-isere.fr/tout-connaitre-sur/les-especes-et-les-milieux-naturels/merle-noir

 

Petit merle sautille en mon jardin,

regardant de biais si je le regarde,

et d’un coup de bec, glanant la graine,

il picore le blé jeté sur l’herbe gelée.

 

De petits pas de danse,

il valse sur la branche

qui étaye ses plumes

les jours de grand froid.

 

Grand oiseau noir, le bec orange,

cavalcade sur la pelouse

chevauchant les brins d’herbe

pour les initier à ses farandoles.

 

Puis, une aile déployée,

il aère son plumage

que l’hiver a recroquevillé,

caché dans l’arbuste transi.

 

De ses yeux jais, il me fixe,

l’air de dire : "je te connais",

et d’un saut joli, il vagabonde

sur mon âme jupitérienne.

 

Se régalant du grain déposé,

il pose ses pieds sur ma table,

savourant encore le beurre,

avant d’aller boire une perle d’eau.

 

Il avance sans méfiance

vers ma main tendue,

et il a assurément raison,

car de mal, point je ne lui veux.

 

photo issue du site

https://www.jardindesplantesdeparis.fr/fr/aller-plus-loin/hotes-jardin-plantes/oiseaux/merle-noir-2264

Lumière et ténèbres

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https://www.amazon.fr/gp/product/B088LMW7MD/ref=dbs_a_def_rwt_bibl_vppi_i0?fbclid=IwAR2pJKJ3zoGydtuMB5NqFIjiUmBQb6JM-VtpHeNci5rH9R7SkVS0yK0tleY

763 pages reprenant toutes les catégories citées.

Amitiés Béatrice

 

 

Le jardin

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Photo pinterest

 

Dans le jardin de l’enfance,

Quand va ma jeunesse,

Insouciante, je danse,

De plaisir sans cesse.

 

Folâtrer parmi les roses,

A l’heur’ du levant,

Quand se prosterne la prose,

Et sourit le vent.

 

Clopine la pâquerette,

Laiteuse et bel or,

Sous une feuille muette,

Et fuit l’hellébore.

 

L’hiver achève sa pose,

Fredonne le merle,

Printemps arrose sa rose,

Fleur est une perle.

 

Sous la tonnelle forgée

Va un vert parfait

Que l’air épouse au verger,

C’est l’heur’, je m’en vais.

 

Monsieur Juillet

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Peintures de Victor Nizovtsev - peintre contemporain russe -

http://www.mcbridegallery.com/nizovtsev.html

 

J'aime Juillet les beaux soirs d'été,

Et son manteau de blés dorés,

Quand, cajolé de soleil ambré,

Ses petits lapins jouent dans le pré.

 

Ses faons cabriolent dans les champs,

Parmi les lièvres fiers et vaillants,

Les oiseaux aux gazouillis charmants,

Les corneilles noires au couchant.

 

Ses ciels sont illuminés de rose.

Et d'un bleu, un peu d'orangé, ose,

Pour glorifier les lauriers-roses,

Et aimer ses belles fleurs écloses.

 

Ses chats laiteux, sous la lune ronde,

Bondissent avec les biches blondes.

Lune veille pour chérir le monde,

Les enfants s'endorment à la ronde.

 

Arondes jouent avec leurs petits,

Donnant à ouvrir leurs becs gentils ;

Et, d'une mouche au soir ébloui,

Poussent un petit cri réjoui.

 

Juillet célèbre ses couleurs or,

Pendant que juin lui murmure encor'

Son feu joyeux pour ses verges-d'or

Que Jean regarde de boutons-d'or.

 

 

Виктор Низовцев🎨 est un peintre russe, un maître de l'art fantaisiste et narratif. Les sujets comprennent les paysages fantastiques, le folklore russe, le théâtre et les sirènes.
L’art de Victor peut être hautement symbolique avec des indices cachés pour aider à déchiffrer les images. Son travail peut aussi être humblement simple avec des images et des sujets d’attractivité universelle.
Ils peuvent également être vus pour leurs couleurs texturées vibrantes qui remplissent la toile et contrastent avec les glaçures translucides qui font danser les peintures avec de la lumière et qui attirent ceux qui la regardent.
Victor insuffle de la vie à chaque œuvre en invitant le spectateur à la peinture comme un univers à part, rempli d'audace, d'énergie et de teintes riches.

 

Виктор Низовцев🎨 is a Russian painter🎨, a master of whimsical and narrative art. Subjects include fantasy landscapes, russian folklore, theatre and mermaids.
Victor’s art can be highly symbolic with hidden clues to help decipher the images. His work can also be humbly simple with images and subjects of universal appeal.
They can be equally viewed for their vibrant textured colors that fill the canvas and contrast with the translucent glazes that make the paintings dance with light and pull in those who view it.
Victor breathes life into each work inviting the viewer into the painting as a separate universe, one filled with boldness, energy and rich hues.

 

Petit, viens sur ma joue !

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Photo libre de droit,  issue du site : wallup.net

 

Petit ! Encore toi ! Viens sur ma joue !

La nuit m'a dit ta joie, ce beau bijou !

Et la joie a cligné d'un œil papillon,

Déposant ton sel sur ma paupière carillon.

 

Petit ! J'ai tant rêvé de te revoir ; oh, ce retour !

Sculptant pour toi le rayon fort d'amour

Qu'un cirrus blanc dépose sur nos têtes inquiètes,

Et mon matin chante tes yeux d'un espoir.

 

Petit ! Que le temps s'alanguit sans toi !

Papa a écrit au cygne, et je l'ai adoré avec l'oie,

Du mot qui joue sa présence : aimer !

Deux ailes ont ouvert ses beaux yeux lavés.

 

Petit ! Encore quelques nuits, encore ! Ris !

Viens ! Petit poisson t'attend, et jour vit.

Le piano rêve de tes mains frêles et câlines ;

Et Nicolas attend d'entendre ta voix cristalline.

 

Maman a dit que l'heure est belle, imprévue !

Et que le bien devait être enfin ta vue ;

Et moi, je te rêve dansant dans les fleurs

Que printemps savoure de mes bras cajoleurs.

 

Petit ! Sans toi, je mourais ! Bas les armes !

Vide était mon âme ; pleine était ma larme.

Vide était ma maison ; pleine était ma coupe.

À genoux dans mon pré, chavirait ma chaloupe.

 

Un pas de danse revient ; le vent me parle ;

Les chats murmurent ton retour ; oiseau vole.

Petit ! c'est le printemps ! et ses narcisses dorés

Offrent la beauté des libertés retrouvées !

 

Je t'attends ; mes yeux blessés revivent ;

J'entends ton chant ; j'entends ton rire sur ma rive.

Ma plume revit ; plus personne pour nous punir !

Nos émois ne diront plus leurs blêmes souvenirs.

 

Mon cœur chante ; mon âme t'acclame au seuil ;

S'achève la promenade des jours en deuil ;

Hirondelles sont revenues enfanter au nid ;

Caresse, petit ! la musique de l'écho infini.

 

 

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