Photos personnelles non libres de droits
Dédié à ma fille Sophie luttant pour le bien être équin et félin et tous les acteurs luttant contre la souffrance animale, aussi à Odile Jannucci luttant pour le bien être félin.
Conscience est souffrance et souffrance est combat engendré.
Quand, partout, souffre le règne animal,
maltraité, flagellé, assassiné,
c’est nous qui en lui mourrons affamés,
indigents, misérables, corrompus, et infernal.
Et, j’ai mal à leurs âmes, ici-bas, ici-haut,
et encore mal à leurs regards malheureux,
davantage encore quand ils me regardent honteux,
demandant conscience à nos cinq sceaux.
À leurs larmes invisibles le plus souvent,
pourtant, leurs yeux de chagrin et d’angoisse,
qu’ils montrent de tant d’effroi en leur paroisse,
que ne prenons-nous en soi leur vivant ?
Lors de leurs cris et leurs silences qui me tuent,
quand anéantis de souffrances par nos actes,
c’est à toutes les douleurs du monde qu’insomniaque
je deviens, triste et accablée, souffrant leur ciguë.
Tel un ouragan d’émotions qu’ils ne savent dire,
affaissés sur leurs membres, signant l’horizon,
je vois leur détresse en conscience pour cette prison,
tant mon âme est meurtrie en leur empire.
Et, conscience, qui n’a pas de vraie conscience,
pleure sur le destin de mon frère animal,
quand, élevée de cœur, je vois l’oiseau virginal,
ses semblables rampant ou à quatre pattes de confiance.
Quand verrons-nous se lever la fidélité à leur loyauté,
ces sacrifiés s’offrant avec dévotion,
au genre humain, sans vergogne, et avec passion,
que la terre reçoit de tant de larmes animales blessées ?
https://www.bernardgaleron.com/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Roger_d%C3%A9livrant_Ang%C3%A9lique
Cette ombre rampante, l’avez-vous vue ?
Large et vaste, cernant vos libertés nues
qui n’ont rien demandé en privation lourde,
pourtant acceptée pour une pensée sourde.
Qu’avez-vous craint de pertes pour ce choix
qui n’a rien nourri ni abreuvé dans vos peu de foi,
rien offert des attentes espérées en la vérité,
et voilà votre jour qui s’éteint sans charité.
Auriez-vous vu un serpent glisser sous vos reins,
que vous auriez été pis effrayé en son sein ;
mais invisible, sans dire son nom néfaste,
votre sens de la majesté, il a piqué faste.
Vous n’avez rien vu, moins compris, et triste
êtes-vous, étouffant votre repentir autiste,
ayant tout perdu de votre identité pour un verre
qui vide plie chacun dans l'affolement offert.
Avez-vous pensé que votre corps était seul habit,
et que votre esprit a hurlé ce qui jaillit endormi ?
L’âme assoupie a pleuré, étant reniée à son tour,
chevauchant l’amertume des avenirs déjà lourds ?
https://www.pinterest.fr/pin/157274211965447086/
Pesant le poids de la dette que rachèteront les doux,
Ployez face à chaque être de prudence pour ce coût,
car la terre n’est pas ce monde mort, un être figé,
que vous aurez puni pour un venin cupide arrosé.
Arild Rosenkrantz
https://galerie-drylewicz.com/artists/46-arild-rosenkrantz/
Toutes photos personnelles.
Souvent, nous nous demandons quelles étaient les habitudes d'un poète, ou écrivain dont nous aimons les livres. Nous aimerions être petite souris pour comprendre. Je me suis moi-même souvent questionnée sur les habitudes de mes auteurs préférés. La question fleurit parfois sur internet « Comment écrivez-vous ? Pourquoi écrivez-vous ? » Aussi, pour rendre un peu plus vivant cette page-auteur et ce blog vous donnant ma poésie essentiellement et maintenant mes dessins, voici ce que sont les miennes.
Tout d'abord, il y a une envie soudaine d'écrire avec une idée, une pensée qui surgit et qui ne me lâche pas tant qu'elle n'est pas couchée sur le papier ou sur l'écran de mon ordinateur. Tout dépend de ce que je suis en train de faire au moment où la pensée m'étreint.
Au "Comment écrivez-vous ?", je vous le dirai très simplement, car ce ne peut être que humble et vous comprendrez pourquoi à la fin de ce texte. Au "Pourquoi écrivez-vous ?", je réponds toujours "Me demande-t-on pourquoi je respire ? Personne ne pense-t-il que j'ai deux poumons pour ce faire ?" C'est pareil pour mon écriture, c'est une respiration permanente.
J'ai toujours, à côté de moi, un stylo, un carnet ou des feuilles de papier pour écrire une pensée émergente ; la nuit aussi. Parfois, j'écris ma pensée dans le livre que je suis en train de lire. Mes livres lus sont pleins d'annotations pensées ; ils ne seraient pas même revendables en livres d'occasion ! Ils peuvent être abîmés pour aussi avoir l'habitude de plier les couvertures afin d'avoir un appui pour écrire quand la pensée me vient et que je suis allongée, prête à m'endormir. Je suis donc environnée de livres vivants, jusque sur mon lit avec ses piles de livres amis qui ne me quittent jamais. Je ne serais jamais une adepte du PDF ! Mon lit est donc la nuit mon second bureau.
Cependant, le plus souvent, cela s'inscrit dans mes carnets. Lorsque le poème est rédigé, j'arrache la page qui m'a servi à fixer l'idée pensée et elle part dans ma corbeille à papiers que vous retrouvez en papier recyclé... pour votre utilisation chez vous... j'adore cette idée ! Peut-être écrivez-vous sur du papier à lettre recyclé sur lequel j'avais annoté mes pensées ! Dans les livres, cela reste ! Mes livres sont riches de notes, de traits, de surlignements, .Je ne saurais détruire un livre. Il m'arrive très souvent d'écrire dans ma main où sur mon bras si je crains de ne pas avoir le temps de trouver une feuille de papier car la pensée fuse aussi vite qu'une ondée soudaine, et je me répète les mots naissants tels une récitation pour ne pas les oublier. Je ne me dis donc – jamais - j'écris dans cinq minutes, où ce soir j'écris un poème ou un texte, car tout pulse comme le sang mettant en mouvement le cœur.
Ensuite, cela posé sur le papier, il me faut m'entourer de mes habitudes…Choisir la musique que je vais entendre, écouter, ressentir et qui sera adaptée à ce que je ressens. Je peux écouter une musique où une chanson en boucle à ce moment, car je n'entends que la pensée mue dans la mélodie. Cela est très déroutant pour ceux qui seraient chez moi et ne comprennent pas cette affinité avec la mélodie porteuse. Mais qu'importe puisque je n'écris sans jamais recevoir une personne de l'extérieur ; sauf deux personnes à ma mémoire dans le temps. Si quelqu'un vient à entrer dans mon espace d'écriture, je me fige sans plus de capacité à bouger. Je me souviens d'un couple s'étant imposé sans qu'il n'ait été invité : "Nous venons, nous serons là le.., nous dormirons chez toi. Nous resterons quatre jours. " et là, naît mon drame intérieur. Comment ont-ils osé s'inviter sans me l'avoir demandé et de surcroît, prendre des photos de mon intimité sans mon accord ? Cela n'est arrivé qu'une fois - récemment - et jamais cela ne se reproduira.
Si il s'agit d'une chanson, je peux soustraire sans problème les mots du texte et n'entendre que la mélodie qui me porte. Les mots ne se télescopent pas ainsi avec les miens. J'ignore cependant d'où me vient cette capacité à ne plus entendre les mots d'une chanson pour n'en conserver que la mélodie lorsque j'écris. Pour l'opéra, c'est le contraire ; les mots me portent dans le son chanté dans l'éther sans interférer cependant avec ma pensée. Le final de Parsifal de Richard Wagner a accompagné bien des écrits spécifiques sur le thème de la spiritualité vivante. Là aussi ,cela reste une énigme pour moi. Je peux écrire dans le silence mais cela n'est pas aussi porteur, car l'univers est fait de sons : la musique des sphères. Cela est, malgré tout. Vivant dans le silence en permanence car ne le craignant pas, ni la solitude extrême, ce n'est pas le silence qui en est la raison. Cependant il me faut la solitude intérieure pour écrire ; physique c'est encore mieux. Il m'arrive de me relever la nuit, d'étendre mon bras pour attraper mon stylo et écrire une pensée qui m'a réveillée. Bien réveillée, je fais alors autre chose avant de retomber dans le sommeil qui n’entache pas l'heure de mon lever.
L'utilité de l'émotion ? L'émotion ne réside que dans la musique que j'écoute et qu'elle suscite. Les autres émotions du quotidien n’entachent jamais mon écriture, sauf dans un cas, celui où je veux exploiter l'émotion, le flux de l'âme, sur un fait vu ou un événement vécu. C'est donc décidé et non subi. Je peux vivre un événement de vie douloureux et écrire l'opposé de la douleur vécue sans aucun problème ; l'essentiel étant de rester dans la pensée qui a jailli pour me servir et par là, pour moi, de La servir. Pourquoi ? D'abord, car c'est une aptitude, et ensuite parce que l'émotion ne sert que soi-même et ne fait que de l'auto-biographie même s'il peut en résulter des textes splendides. "Demain dès l'aube" de Victor Hugo est un de ces poèmes rares splendides qui a été écrit sur une émotion : La mort de Léopoldine, sa fille.
Il me faut donc de la sérénité et du calme, le plus possible. Et que les douleurs et les drames rangent leurs manteaux dans l'armoire des faits pour rester pure dans l'acte d'écrire.
Le décor ? Toujours chez moi ! Je suis incapable d'écrire ailleurs, sauf pour écrire des pensées dans un carnet que j'exploite à mon retour. Je m'isole toujours pour écrire une pensée à l'extérieur, car rien ne doit me déranger pour ne pas briser l'élan par une parole qui m'est adressée. C'est comme en musique, le compositeur entend en lui et s'il ne fixe pas ce qu'il a entendu, il est incapable de rejouer le morceau ou de le répéter à l'identique. C'est pareil pour le poète puisqu'il s'agit d'une composition. Je vois le poème déroulé devant moi en esprit comme un rouleau que l'on déroule. Je n'ai qu'à retranscrire ce parchemin intérieur.
Le temps ? Rien n'est utile dans le temps. Je n'ai pas d'heure pour écrire puisque tout pulse. Si je suis en extérieur, au travail, en courses, en voiture, je perds le plus souvent mon « parchemin » d'où l'importance d'un bout de papier sur soi.
En voiture ? Très souvent, la vue d'une image de nature écrit en moi des vers interminables … mais tout sera perdu car je ne peux lâcher le volant ou arrêter la voiture là où je veux ! Et pour cause ! Sécurité d'abord ! Il y a comme cela un flot de poèmes perdus, que j'aurais été seule à « lire » intérieurement. Ou il me faut réciter en litanies les mots qui ont surgi, mais le plus souvent cela reste perdu. Mes notes ( à double sens -mots et musique ) se sont envolées comme un oiseau parti à la hâte de son nid. Quel envol ! quel vol ! quelle liberté !
Nid ? C'est mon intérieur. Ma petite maison. Oui ! C'est bien un nid ! Vu mon amour de la solitude maîtrisée, il m'est difficile de faire rentrer chez moi. Je l'ai déjà exprimé. Il me faut une absolue confiance pour accepter de laisser entrer en mon nid. Il y a des exceptions, bien sûr. Certains reviennent, d'autres ne remettrons jamais les pieds : ils sont les inquisiteurs avérés : les faux amis. J'ai besoin de relations vraies, authentiques, d'où cette fermeture partielle chez moi, uniquement -chez moi - et cela est un droit que je protège.
Chez moi ! Mon bureau est à l'étage, donc peu le connaissent et tant mieux ; un espace à peine plus grand qu'une étole slave ! je veux dire à peine cinq mètres carrés ! il faut que je puisse rester concentrée..! Un espace comme une matrice mettant au monde mes textes tels des enfants que j'aime ; mon bureau ! mon utérine ! L'espace de mes bureaux dans mes maisons habitées a toujours habité un coin masqué inattendu pour un bureau et sans porte. J'ai cependant fait des efforts gigantesques pour mes enfants et leurs amis. N'est-ce pas Sophie ? pour ne parler que de ma petite dernière, qui a une foule d'amis, et qui a su faire dormir dans ma petite maison jusqu'à 17 personnes la même nuit. il faut être Sophie pour savoir recevoir confortablement 17 personnes dans un espace, petit ! Généralement je laisse la place... ou … m'« accroche » à mon bureau sans en bouger presque cramponnée au meuble qui me suit et qui me sert depuis que j'ai eu douze ans, en 1969 ! Un meuble d'institutrice des années cinquante récupéré et qui a eu deux vies : enseigner à des élèves, pour finir sa vie en poète. Il a tout vu, tout lu, tout écrit !
Pareil pour dessiner et peindre : être chez moi et nulle part ailleurs. Cela provient aussi de mon enfance et mon adolescence où je n'avais pas le droit de vivre ailleurs que dans ma chambre dans la maison. J'ai donc appris à faire résilience pour un espace donné aussi petit soit-il, sans personne. Ma maison ou mon nid restera toujours cet endroit de solitude non voulue et transformée en expression artistique voulue pour être. De l'inattendu, il est devenu le consenti pour être libre. Le faire avec pour ne pas vivre dans le ressentiment. J'ai donc transformé ce drame de vie en joie à écrire et être pour être. C'est donc une condition essentielle pour écrire. De là, est né le poète, je pense !
Autres habitudes ? Des détails insignifiants ! du thé ou de la chicorée à profusion ! Un de mes chats sur les genoux, souvent. Des biscuits ! des fruits secs ! du chocolat noir !
Et … des bougies allumées pour un éclairage doux, non agressif, même le jour ! Voir une flamme danser m'est essentiel. mais, j'en ai perdu partiellement la vue.
BLJ
Écrire à la flamme d'une bougie ; photo personnelle
https://www.instagram.com/reel/C1Z-Ff8NCXU/?utm_source=ig_web_button_share_sheet&igsh=MDQwZDY1YmMyMg%3D%3D&fbclid=IwAR31zbHJqhG8VugWbHxo3wOyzxJn4-xKilf-E4HluY6VGyx4zBfjvUGHe30
Le format complet de la vidéo ne passe pas sur mon blog. Elle est signée en bas de Gilliane Caradec JJ'immortalise.
Désolée pour cet inconvénient informatique sur lequel je n'ai, hélas, pas la main.
"Women" peinture de Donna Webb
https://donnawebb.com/
S'il est un mot plus beau que l'autre, doux et fort,
Il n'est plus un mot, il est verbe, doux et or,
Et lorsque je l'aime, brillant comme un soleil,
Il m'élève solennel, lustrée de vermeil,
Que verbe chante sa noce, pour mon dessein,
Que destin emplit de joie, pour son bel essaim.
Lorsque je le vois me tendre ses bras aimant,
Et encor' me donner sa promesse d'amant,
Il me chante sa conscience, dans un chant
Si noble, que mon verbe clame clairvoyant.
Assis tout le long du jour, sur mes yeux, penché,
Il baigne mes yeux de ses feux endimanchés.
Quand il m'annonce son être, à l'orée du jour,
Prenant tout de mes métamorphoses d'amour,
Je vois son flambeau, dans un monde glorieux,
Me témoignant, de son verbe prestigieux.
Et quand il dit sa clarté, sûr de mon séjour,
Je deviens l'amour que j'aime depuis toujours.
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