Béatrice Lukomski-Joly


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Sommeil conscient -2-

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Peinture du peintre Rassouli

http://www.rassouli.com/bio.htm

http://www.rassouli.com/galleries.htm

 

Le sommeil semblait lourd.

La nuit dormait aux astres assoupis,

Quand  je me vis voler

Au lointain de mes pensées,

Aux pensées de vie m'habiller,

Telle une étoile.

 

Là,

En promenade,

Dans la magnifique contrée astrale,

Et au-delà, 

Volant vite,

Je fredonnai, consciente,

Mes imperfections,

Ma volonté, 

L'Amour, 

Les ayant sous les bras

Comme un bagage offert.

 

Sous les pieds des ondes,

Je ne vis ni Anges en repli,

Ni de célestes étoiles

Sous leur firmament ondulant;

Ni Archanges,

Ni Archés aux doux tremplins

D'une espérance en devenir,

Que les ailes de tous créaient mon chemin,

Me laissant libre d'être.

 

Seule la lumière volait

Tout alentour,

Engrangeant mes demandes,

Accomplissant le pardon des voeux,  

Soumis aux aléas du temps.

 

Je volais seule,

Dans la lumière rafraîchissante,

Aux déliés des pensées.

La lumière s'écarta,

S'habita de Son Être qui me reçut,

Me regardant avec amour ,

Offrant l'amour, le déversant .

J'étais dedans,

Une fois encore,

Consciente de son être,

Quand Il apparut pleinement,

Le sourire du Père qui aime,

Le Dieu des destinées qui le choisissent,

Le Dieu fait homme.

Que ma mémoire à ses paroles

N'enleva pas la joie,

La joie immense d'être  consolée,

D'être regardée.

 

Je comprenais:

"Tu as vu l'autre, et tu lui as dit non !

Tu as choisi et tu as souffert,

Je te reconnais, Viens !

A la Rose tu as reconnu le levain

Des pistils au calice.

Et, aux épines

Que le venin du serpent

Sous  sa gorge terrible,

Aux mots enjoliveurs,

T'ont défiée,

Un soir de pleine lune,

Tentatrice puis en attaque

Tu dis non !"

 

La lumière

Et son Être disparurent,

Me laissant au réveil,

Du sommeil 

Comme d'un sommeil

Qui n'était que légèreté,

D'où le voile était levé.

 

Je L'avais  revu;

Il consolida mes étaits.

J'avais volé si haut que Le voir ,

Le vivre dans cet immense amour,

Qui n'a pas de verbes

Pour décrire la puissance du Verbe

Me fut la merveilleuse confirmation

Dans le bâptème renouvelé.

 

Il me dit:

"A quoi me reconnaîtras-tu

Quand du soleil, tu ne seras pas loin ,

De Ma Face et de celle de l'ange de lumière?"

 

Je répondis:

" Au Christ Roi seul

Appartient l"amour

Dans la lumière ."

 

Il me dit :

" Tu as pensé Mon Union,

À la terre, au Dieu morcelé,

Tu as reconnu mon double sacrifice"

 

Je répondis:

" Il ne peut y avoir eu le sacrifice du Père 

Sans que le Fils ne lui rende hommage;

À chaque brin de Nature qui L'habite,

Tu l'as rejoint Le faisant Ton corps, 

Né de l'Esprit engendré par le Père,

 

Tu as voulu rédempter,

Non seulement l'Homme,

Mais Ton Père sacrifié dan sa création !

C'est tout cela la vérité du Graal

Que les Hommes ignorent ."

 

L'Aspic aux allures d'Ange

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Voyant ici et là l’insuffisante bravoure,

insignifiante autant que futile courage,

va la gente humaine insouciante

dans le chemin de ses jours sans adage.

 

Endormis comme aucun temps n’a connu

vont les hommes vers la Bête,

la laissant venir dans ses pensées cornues,

qu’ils sommeillent fiers de leurs amulettes.

 

Les voyant préférer la folle légèreté,

l’indifférence, l’indolence et l’inertie,

ils errent dans les catacombes des idées

ignorants de leur force solaire à Minuit.

 

Car du Minuit des Mondes, rien n’ont-ils vu,

ni en images ni en pensées vivantes

les laissant hagards sur le chemin tordu

quand le Cornu embrassera foule fuyante.

 

Il ne faut qu’un pas avant que Vouivre soit,

naître encore d’un cri avant la pluie,

quand le Téméraire suspendu aux deux bois

lèvera sa parure sombre au son du bruit.

 

Il sera si tard en les nuits que pleurs jailliront,

et vaincre l’Aspic aux allures d’ange

ne prendra qu’une mesure d’aimer sur le pont

si le coeur vendange Michaël en Soi l’Archange.

 

Car il n’est d’Archange à vos œuvres

qu’en la vaillance des âmes en l’Esprit

qui auront prié sans relâche leurs heures

ayant délaissé le leurre des armoiries*.

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:John_Martin_Le_Pandemonium_Louvre.JPG

https://onefootwalking.wordpress.com/2010/10/23/lucifer-and-ahriman-part-i/

 

* J'entends par "armoiries" tout ce qui est illusion matérialiste : luxe, chimères, commerces, abondance, confort et les comportements et attitudes allant de pair avec ces attributs contre autrui.

J'entends par Aspic, Téméraire, Vouivre  la même entité : la Bête.

Relation enfants-parents, relation enfants-monde.

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Tableau acrylique " Le Seuil " Béatrice Lukomski-Joly

Souvent, lorsque les enfants sont devenus adultes et grandissent en âge et septaines, nous les entendons dire que nous avons changés alors que nos réactions, pensées et actions sont les mêmes et notre enseignement inchangé. C'est "une heure" difficile.

Ils ignorent que ce n'est pas nous qui avons radicalement changés, mais eux avec la descente de leur Moi ( Je ) à leurs 21 ans et l'émergence des âmes d'entendement, de sentiment, de conscience, et le développement des douze sens qu'ils recommencent à travailler pendant que nous avons continué à les élaborer dans notre vie intérieure avec l'Anthroposophie (ou non, pour ceux qui n'y ont pas eu accès ).

Si nous changeons et c'est heureux que ce processus se fasse pourvu qu'il reste dans la belle ligne de cœur avec l'Amour inchangé en Soi, la conscience des enfants dans la descente de leur propre JE est absente en ce sens.
J'ai souvent constaté cela et nous pouvons tous le constater.

Nous les voyons alors s'éloigner forts de et avec leur JE propre, composé de la somme de toutes leurs vies antérieures. Nous ne pouvons qu'accepter nous souvenant alors de notre propre évolution à la descente de notre Moi.

Nous acceptons cette nouvelle liberté car la conscience nous a fécondés quand bien même elle meurtrit dans un rapport nouveau à soi et au monde qui n'est pas de notre fait. Nous devenons le miroir de leur JE individuel qui n'est pas le nôtre.

Soi n'est pas  le Soi de l'autre à cette heure du Monde. Seul l'Amour sait voir le Soi de l'autre sans qu'il ne soit une illusion de soi dans nos miroirs.

BLJ.

Peinture Waldorf. Auteur inconnu de moi. 

Si mal à l'âme

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Tableau d'Arild Rosenkrantz : " Le Christ au dessus et au centre, juste milieu entre Lucifer et Satan"

J'ai mal à l'âme, si mal, si vous saviez, de voir ce que devient notre humanité, de voir ce que fait notre France, ce que font un grand nombre de pays. J'ai si mal à l'âme si vous saviez ! Tant d'âmes vides, avides de biens matériels, avides d'être soi sans plus voir l'autre, et avides surtout de vide, tous milieux concernés, nos politiques également, nos cités, nos villes, notre monde, notre Terre, tant de gens qui ne savent pas ce qu'ils sont.

Tant d'âmes aimant faire le mal, aimant simplement le mal, de la plus petite parole, de l'infime action à la plus  grande ou immonde, oui, j'ai si mal à l'âme.

J'ai mal à l'âme, si mal, si vous saviez ! mais vous ne pouvez pas ressentir ce que je vis intérieurement de cette immense douleur.

Les poètes Virgile et Dante montrant la Voie, la vie, la résurrection et la Lumière du monde.

LA GLOIRE DU CYGNE

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Tableau "le cygne" de Berthe Morisot

https://fr.wikipedia.org/wiki/Berthe_Morisot

http://dimitrisalon.blogspot.com/2010/11/peintre-berthe-morisot.html

 

 

C'est dans le plein midi, quand soleil est au zénith

Que le cygne a prosterné le cou, rendant l'esprit à la terre.

De la foule des oiseaux volant dans l'azur ombrée d'éclipse,

Je l'ai vu dans la lumière des horizons sans limites.

 

Oh ! que vous dirais-je de son large plumage royal

Quand le sang de ses pieds a étanché le sol austère

Et encore dire des rivières qui se sont abreuvées du nectar marial

L'élan des oiseaux ayant vu de la blessure le geste prénuptial ?

 

Là, dans le demi-jour que terre a dessiné, hospitalière,

Il a pleuré d'un sacrifice ultime réalisé dans la mort.

Le peuple des oiseaux a accueilli son visage de lumière.

Je le revois, dans son manteau rouge, l'esprit en prière.

 

Puis, le soleil s'est éclairci, rendant à son dévouement

Tout le firmament à la voûte étoilée que l'esprit adore.

Le vent s'est tu dans le silence que le vent aime de l'an.

La rose s'est inclinée face au sacrifice du lys au printemps.

 

Puis... puis...

 

La musique des sphères a joué d'un luth de palissandre

La symphonie des oiseaux qui l'aiment, éblouissant.

Le soleil a appelé à aimer la nature et les graines de coriandre.

La nature a loué le chant du cygne que le chant aime répandre.

 

J'ai vu tant d'oiseaux s'élever le jour ; et aux nuits éclatantes

J'ai vu sa parure guérir au soleil pour l'adorer rayonnant,

Chaque jour, saisir ses mains aux arcanes florissantes.

Je l'ai vu s'élever si haut de grâce aux grâces éclatantes.

 

Oh ! bel oiseau au vol déployé des dimanches levés,

A-t-il levé son amour aux amours terrestres qu'il regarde,

Que voyant enfin son essor dans la liberté donnée,

J'ai dit au cygne ma flamme et ma grande fidélité.

 

Le ciel s'illuminait plus puissamment qu'un embrasement,

Plus fort qu'un psaume que les rituels empruntent à Sarde.

Levé dans l'éther, les ailes fleuries de blancheur au firmament,

Il aimait sans mesure l'homme qui l'a blessé dans le vent.

 

J'ai vu mon beau cygne se relever à chaque pas tombé.

Je l'ai vu saisir mes mains tendues sur son chemin,

Telle ma fleur céleste qui essuie la rosée perlée

Jusqu'à me prendre sur son cœur renouvelé.

 

Je ne peux plus adorer autre oiseau, mon cygne revenu de la mort.

Dans son corps de lumière, je suis sa plume qui l'aime, humain.

Il m'a dit que tous les hommes sont frères depuis la nuit du septuor

Et que seule l'ombre abîme ces cygneaux titubants aux pas du condor.


Puis, Puis !

 

Dessin Jacques Lévy

 

J'ai vu le vent et les fleurs relever leurs visages repentant

Les pierres créer des montagnes, les forêts ourler des chemins,

Les eaux marteler les cailloux après l'orage pénitent.

Le sang des blessures avait parfum de rose vibrant.

 

J'ai pris mon encensoir et ai, à ses ailes étendues, pris

Le plus fort des parfums, le nard, pour célébrer le carmin

Que sa tombe a oint dans le rayonnement de l'aube accomplie.

Mon cygne vole si haut qu'il est devenu la flamme de l'esprit.

 

Dessin de Jacques Lévy
 

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