Virgile a laissé sa robe blanche,
entre deux cieux l’a remise aux gueux,
aussi à Dante qui se réveille,
flamboyants parce qu’ils sont.
Entre deux vers poétiques rimés
se tendent la main, le sourire chaleureux,
l’un donne, l’autre reçoit.
Ainsi se vérifie la vérité.
Allant vers la saint Jean rayonnant
en plein juin irisé de soleil,
Hélène a soif, Johan aussi,
place du Châtel pensent à Perceval.
Ils sont trois comme toute trinité
en ce jour de fête sacrée.
Donner à boire à celui qui a soif ;
relever la tête et voir le soleil.
Virgile n’est plus Virgile,
Dante ne l’est davantage
non loin de la maison romane
portant son saint esprit en son sein.
Jean-Baptiste attend, veillant
le poète venu impromptu
l’embrasser en souvenir de sa naissance
un lointain jour resté présent.
Le roi Arthur s’est tu, observant
ces nouveau-nés joyeux
assis sur la pierre sans âge
qu’il ouïe la question.
Les Écoles passeront lointaines
si elles ne sont pas fécondées
de lumière en ce jour sacré
que le recevoir a redonné au don.
18 juin 2022

https://www.auction.fr/_fr/lot/francois-lafon-paris-1846-vers-1920-dante-et-virgile-sur-les-rives-du-14652777
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Lafon_(peintre)
Nous faisons parfois des rencontres qui, comme dans le mystère de Perceval, doit percer son mystère en posant les questions justes. Ainsi ai-je découvert en cherchant le mystère des mots prononcés par un inconnu à Provins "donner recevoir", un certain Virgile d'une grande humilité au don parfait. Je rends ici hommage à son humilité, son sourire, et sa foi. La vie est riche de belles surprises... BLJ
"MENDIANTS
Donnez, donnez, donnez aux pauvres gueux
Donner, donner, c'est prêter au bon Dieu
Donnez, donnez, belles Dames, jolis Messieurs
Donner, donner, c'est gagner sa place aux cieux. "
Claude-Michel Schönberg and Alain Boublil.

Ninetta Sombart
https://goetheanum.ch/fr/nouvelles/ninetta-sombart
Elle est venue vêtue de blanc
poser sa tête sur mon épaule,
et moi, assise sous le saule,
sursautai de ce sacre troublant.
Là, si près, née tel l’éclair,
descendant d’un ciel apparu,
je la vois, la vis, la sens, venue,
fissurant pour moi l'aether.
Un soudain baiser de l’au-delà
sur ma joue inattendue,
je prends, visite attendue,
ma joie dans son éclat.

Julia Sang Nguyen
Photographe Allemande - Stuttgart -
Nobles vieillards nous veillant dans les nuages,
lors de l’élégance du vol des oiseaux-rois,
en vous nous gardons confiance quand de nos âges
sans humilité, nous sommes maladroits.
Le dessous des ailes luisait au soleil,
d’or palpitant, d’argent miroitant, ce matin,
que tout en était dentelle, de rayons au réveil,
dans le sein de la mer de larmes agité d’incertain.
L’éternité montrait sa puissante aurore,
étant depuis la première nuit, et bien avant,
le premier et le dernier accord, dedans, dehors,
pour l’amour qui point ne connaît de mécréants.
Tout était, là, paisible et si majestueux,
que nul ne pouvait croire que guerres sévissaient,
ici, ailleurs, tant d’amour dans ce repos heureux,
que le ciel nous parle de sa vie dans les haies.
Tant d’oiseaux chantaient au sol, en vol,
grappillant quelques belles graines
venues de lointaine Russie et d’Ukraine
déposées en toutes terres que nul ne vole.
Quand flamme brûla, nantie de prières,
contre ceux priant le Diable virulent,
je vis de leurs lèvres rosées aimant l’or solaire
se fendre l’aurore dans la joie de trois pénitents.

Nuages sombres montraient, si haut et si grands,
qu’ils n’étaient pas le nombre dans le monde,
et que, qui adore le démon est chassé par le vent,
car de disgrâce, il ne supprime pas son onde.
Merles, colombes, moineaux, noirs ou blancs,
voyageaient d’outre-tombe à ciel ardent,
chargés de la sagesse des vieillards étincelants,
portant leur Humanité d’un vœu fervent.
Vint à dos d’une voile immaculée un char lassé,
portant le divin et l’amer enseignement
qui, souffert par les hommes n’allant pas tête baissée,
scrutent toujours le feu du ciel flamboyant.
Colombe prit le verbe en sa bouche et dit :
Les hommes ne regardent l’azur qu’en horizon
brûlant de bombes bruyantes. Encore dit :
Jamais ne me voient lors la paix après guérison.
Les nobles vieillards repartirent tout en étant là,
toujours de sagesse malgré le bruit, malgré les cris,
malgré les larmes et les pas qui ne sont pas,
l’homme n’ayant pas appris à vivre en leur abri.

Illustrations de "la Très Sainte Trinosophie"
Alors que la nuit lève à nouveau son voile,
montrant son chemin nourri de lumière,
vient vers moi la mémoire d’un jardin fleuri
où oliviers chatoient dans l’or du soleil.
Il est là, Lui, là, baigné dans Sa propre lumière,
non partagée mais offerte, d’amplitude abondante
que nous ne pouvons d’aucun mots décrire,
moins encore témoigner de Sa réalité pleine.
Là, encore, inondée du mouvement qui est,
sans jamais s’atténuer, mais Être, je Le vois,
ne laissant à nul le Génie du langage qui du mot
fait de Lui un verbe ne pouvant Le dire sinon Le voir.
Et, je marche nu-pieds, car ainsi Il est et va,
élevé au-dessus de tout, car tout Il vivifie,
puis Son pas se pose sur Son sol venu briller
tel un diamant miroite en Son soleil.
Le voir et Le revoir, tout à la fois en Soi
et à côté de soi, d’un Amour rassasié
que l’infiniment petit dans le verbe humain
éclaire de son infiniment grand dans le Verbe.
La nuit élève le jardin aux Nues de Ses astres ;
tout flotte dans l’aether de Sa lumière,
Être solennel dont l’unique vêtement est Amour
qu’Il dépose en mon cœur et me signe.
Il va, marche, s’élève, manifeste, lumineux,
céleste et terrestre, créateur et Homme,
que le lever de la nuit offre d’éclat en Son regard,
transformant le crépuscule en une aurore.
Marchant à Son côté, aussi de face,
je Le vois bénir Son Humanité, aimant
l’agneau et le vautour, le sable et l’étoile,
la lumière et Lui-même, en toute Nature.
Ô Gethsémani! souvenir en toi, je suis à Te voir,
du présent dans le passé qui nous ont liés
quand de Ta parole sertie de rayons,
je vis en Toi depuis ce Jour sans fin en ce jardin.

Parce qu'il y a des poèmes qui, dans leur verbe, ne demande pas la forme, la structure dans la rime, pour ne rien perdre de Son instant dans son éternité
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