Béatrice Lukomski-Joly


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Je veux. Petit poème en prose.

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Je veux des roses, autant que mes bras peuvent en contenir, autant que mon cœur peut en épouser ; puis d’un bouquet aussi large qu’il y a d’hommes sur terre, en révéler sept sur mes bras, ma poitrine, ma tête coiffée d’un voile.

Je veux des branches autant que mes doigts peuvent les aimer puis de trois choisies aussi belles qu’il y a de gens de foi encore , portés sur les épaules comme en l’an de nos douleurs.

Je veux boire de l’eau à la fontaine, autant qu’elle aura rempli de jarres à mes noces que vin n’aura pas transformée pour tant de vies bues jusqu’à la lie et la révéler source aux hommes d’esprit faible.

Je veux manger le grain sur les épis et proches des épines, aussi la fleur d’aubépine, accompagnée des lors des oiseaux pour unique pain germé et levé afin que les hommes croissent en sagesse, et plus jamais ne trier l’ivraie d’entre les grains qui sera devenue rose.

Je veux de toutes les pierres sculpter les tombeaux, et de leurs pierres rouler l’évidence au jour des jugements derniers pour que les hommes soient nus de toute fausseté et découvrir qu’ils ont appris à aimer.

Je veux être du soleil l’ami, le frère, l’époux, la sœur, et l’épouse, pour qu’en tous il croisse, le rayon devenu vie, le baiser déposé sur nos bouches créant avec le verbe la splendeur de l’humanité.

 

https://blog.grainedephotographe.com/la-serie-feerique-nabi-par-le-photographe-lee-jeong-lok/

Quand sauge éclaire

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Sauge blanche

 

J’ai purifié ma demeure

d’un brin de sauge blanche,

d’un bois de cade qu’aime l’heure,

quand dehors fleuries sont les branches.

 

La brume a envolé leur parfum,

dehors, dedans, en mon foyer,

et chantent les sages défunts

quand de la fumée, tout fut purifié.

 

Agenouillé, l’esprit léger,

j’ai psalmodié versets et arias

pour tant de beauté et de majesté,

quand la foi aime son verbe en son alléluia.

 

La sauge évanouie, le cade consumé,

a brûlé le Bois Sacré de l’Est à l’Est,

toutes ouvertures entrebâillées,

pour qu’ici respirent toutes âmes célestes.

 

La demeure en ses corps transparents

flottait dans l’air de la rose

et la sauge opaline a partagé le vent

après que fut la vie éclose.

 

Le bois de Palo Santo

https://liliinwonderland.fr/purifier-maison-avec-palo-santo-sauge/#:~:text=Le%20bois%20de%20Palo%20Santo,-Le%20bois%20de&text=Il%20a%20de%20multiples%20bienfaits,les%20bijoux%20en%20pierres%20naturelles.

 

Wagner: Parsifal / Act 3 - "Mittag. Die Stund' ist da" - Verwandlungsmusik (Gurnemanz)

Metropolitan Opera Orchestra

L'hymen de la poésie

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

https://fr.wikipedia.org/wiki/Eustache_Le_Sueur

     Eustache Le Sueur, Calliope, 1652/1655
   huile sur panneau, 116 cm x 74 cm -  
© [Louvre.edu]  - Photo E. Lessing

 

Muse de la poésie, Tu guéris mes plaies,

Chaque fois que je m'égratigne à une branche,

Toujours lorsque vague lave mon chapelet,

Et ta bouche fraise ensoleille mon dimanche.

 

Tu n'es que couronnement lors des hivers ternes,

Le bain de l'oiseau, le bouton d'or dans le pré,

La joie du bourgeon, le pourpre de la luzerne,

Et ton hymen loge les rouges groseilliers.

 

Fruit de ma graine, racine de mes pensées,

Toujours je te chéris, toujours tu m'éblouis,

Toi, génie du Verbe aimé, toi ma fiancée,

Que serai-je sans ton office recueilli !

 

Chaque aurore où tu accompagnes ma main,

D'un Archée, d'un Archange, lyrisme de l'Ange,

Dans le charisme des flammes or du matin,

Tu révèles l'espérance de la vendange.

 

Inattendue parole, ciel paré de tierces,

Vertu des alliances, musique des sphères,

Tu me donnes le bras, et d'amour tu me berces,

Quand je ne suis plus que ton serment mellifère.

 

Toi, grâce et force d'abondance, d'élégance,

Dans tes couleurs dansantes sur ton front sculpté,

Ton suc odorant, ta parure, tes fragrances,

Que ne sais-je dire ton sommet exhalé ?

 

Oh muse ! Oh nymphe, charité en majesté !

Comme j'aurais adoré, et te rendre grâce ,

Avec Érato, t'honorer d'une rosée,

Et chaque perle est une rose qui t'enlace.

 

Me réveilles-tu dans la nuit d'une églantine,

D'une fougère, et encor' d'un lilas saumon,

Que mes yeux épuisés aiment d'une aubépine,

Je plie devant tes visages de tant d'éons.

 

http://theblognews.blogg.org/les-muses-a117036286

Les muses de la poésie :

Erato : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89rato

Calliope : https://fr.wikipedia.org/wiki/Calliope

 

La petite fille et l’arbre de roses

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Aquarelle Charles Andrade - lazuriste et art Waldorf -

https://lazure.com/site/about-charles-andrade/

 

C’est une petite fille,

une enfante* jolie,

haute comme sept roses.

Son nom est Jean.

 

C’est une petite fille

aimant les fleurs.

Maman dit :

« Que veux-tu être plus tard ? »

 

L’enfante répond :

« Cueillir des fleurs.

- Est-ce un métier ? »

oppose la mère.

 

C’est une enfante,

délicate et rebelle.

« Je veux créer des roses !

Un arbre de roses ! " Naît le poète.

 

"Grand comme le ciel,

doux comme le miel,

beau comme le père,

bleu comme la mère."

 

Chaque rose blanche

est une étoile que Marie

de mai suspend à son arbre.

C’est une petite fille.

 

L’arbre de roses enfanté,

Jean éclairé d’astres parle,

et l’arbre fut, pieds en l’air, tête en terre,

que roses en touchent le ciel.

 

Bonjour ! dit le rosier.

« Tu as créé et je suis. »

Mes mains sont abîmées,

dit l’enfante.

 

Le rosier répond  :

« Demain, tu parleras, et naîtra la rose.

Tu n’auras qu’à chanter « Rosier »

et le rosier sera.

 

C’est une petite fille,

une enfante jolie,

haute tel un arbre de roses.

Jean est né sur deux branches.

 

La lumière était belle,

ainsi, Jean est entré,

là, au cœur du rosier habité de mille Êtres,

qui dansaient dans ses roses.

 

La petite fille est morte.

Ne pleurez point

car elle est Jean devenu,

lumière de la Lumière sur la terre.

 

à mes amis R Steiner et CRC

 

 

Tableau de Peter-Severin Kroyer " le jardin de roses"

https://fr.wikipedia.org/wiki/Peder_Severin_Kr%C3%B8yer

 

* Enfante :  mot enfant  fémininisé pour

1/ féminiser le mot (!)

2/ elle enfante un arbre

Acte moral

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Qu'est-ce qu'un acte moral ? C'est celui qui a été fait avec amour dans la conscience du geste.

Un exemple fort simple et peu commun dans la conscience  :  Enlever une mauvaise herbe qui n'a pas sa place entre deux fleurs en pensant l'espace entre les fleurs. Pensez cela ensuite à propos de l'homme.

BLJ

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