Le sentier est l'histoire d'une initiation par l'épreuve subie. Ces épreuves sont croissantes.
Le début est lent, presque monotone, car le sentier se mérite. Ne peut continuer sur le sentier que celui qui ne se laisse pas envahir par la monotonie du quotidien, ne partant de rien pour aller vers rien. Le sentier est le chemin ardu de ceux qui veulent savoir ce qu'est la vie, et ce qu'elle enseigne dans ses épreuves, d'où l'extrême lenteur du début du récit, avec quelques rares rencontres utiles qui, d'emblée, lui feront se poser quelques questions qui semblent sans importance, mais qui s’avéreront indispensables par le fait de l'observation.
Le narrateur demande régulièrement au lecteur s'il veut suivre le chemin ou s'arrêter là ! Que le lecteur s'arrête en chemin, qu'importe ! car le néophyte va aller croissant sur son sentier et y rencontrer foule d'amis qui sont des pierres, des fleurs, des falaises, des hommes dont la laideur et la méchanceté est sans bornes, des êtres angéliques, et l'Homme qui apparaît à la fin du récit dans la plus belle des élévations. Cependant le narrateur a, à coeur, de vous emmener avec lui affronter la laideur du monde pour y découvrir ce qu'elle revèle de beauté car tout mal cache un bien..
Tout le long du sentier apparaît, en même temps qu'un être angélique, un serpent qui veut le détourner du chemin, l'attaque, ou lui fait moult éloges, espèrant le déstabiliser, lui faisant miroiter la beauté de la lune noire pour délaisser la puissance du soleil, source de toute vie et de toute initiation.
Le promeneur en quête de vérité est Jean Christophoros de Lebenkreutz...
Nul ne s'attend à la fin du récit. Elle n'est pas ce que le lecteur attend, car le serpent se dresse encore et encore. Et cependant le sentier s'achève dans toute sa splendeur...mais chut !
Le monde de l'esprit est entièrement couleurs et couleurs chaudes, or nous voyons des spiritualistes n'aimant pas la couleur et ne supportant pas de vivre en leur sein, laissant leurs murs et leurs vêtements ternes et sans vie.
Comment vivront-ils lorsque trépassés ?
Dans l'obscurité de ce qu'ils n'ont pas supporté ? Criant à chaque pensée leur affolement et leur dégoût de la couleur vive ?
Qu'ils y pensent avant de franchir le Seuil. Car tout est karma.
Il n'y a que le règne animal quand l'un de ses membres attaque un autre de ses membres qui ne déclenche pas une guerre contre une autre race animale : un chat contre un chien, un tigre contre une antilope.
Est-ce que de surcroît une âme animale, celle des oiseaux ou toutes autres par exemple, attaquent l'homme quand l'homme a tué un de ses membres ? Non.
Nous pouvons aussi penser ce fait pour les autres règnes de la terre : végétal et minéral.
Est-ce qu'une rose attaque une anémone voisine de ses racines parce qu'elle habite et peuple le même sol ? Non. Est-ce que le blé attaque l'orge et le tilleul, le chêne ? Non.
Est-ce qu'un rubis attaque une émeraude, ou un schiste une roche volcanique voisine ? Non.
Est-ce que la nuit attaque le jour et la lune le soleil ? Non.
Seul l'homme fait cela. L'homme déteste un de ses semblables pour ce qu'il est de culture, de pensée, d'identité différentes et il déclenche une guerre contre le monde - un pays contre un autre pays -
Le règne de la Nature est une sagesse en soi que l'homme doit contempler pour enfin comprendre ce qu'il est au monde : une absolue nécéssité d'être la Liberté d'aimer sans combattre la différence.
L'homme n'est pas fécondé de conscience tant qu'il n'observe pas la Nature en ses règnes.
Entre la peste ou le choléra, un président ou un roi, il vaut mieux un roi car le choix entre ces deux maladies est absent, et qu’avoir l’obligation de choisir sa mort est la plus grande plaie infligée à chacun des hommes. Ces deux maladies inévitables sont chacune un cancer se terminant par la mort inévitable de l’homme.
Dans les deux cas, peste et choléra, la démocratie n’existe pas puisqu’elle s’achève par le néant. Elle est un leurre dans la mesure ou en dehors de l'instant de l’élection, le peuple – demos - ne participe pas aux décisions politiques – kratein -. Il vaut donc mieux un roi dans l'absence de participation aux décisions unilatérales, car le leurre n'existe pas.
Le seul et unique roi qui fut démocrate fut Louis IX.