Béatrice Lukomski-Joly


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Le jardin

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Photo pinterest

 

Dans le jardin de l’enfance,

Quand va ma jeunesse,

Insouciante, je danse,

De plaisir sans cesse.

 

Folâtrer parmi les roses,

A l’heur’ du levant,

Quand se prosterne la prose,

Et sourit le vent.

 

Clopine la pâquerette,

Laiteuse et bel or,

Sous une feuille muette,

Et fuit l’hellébore.

 

L’hiver achève sa pose,

Fredonne le merle,

Printemps arrose sa rose,

Fleur est une perle.

 

Sous la tonnelle forgée

Va un vert parfait

Que l’air épouse au verger,

C’est l’heur’, je m’en vais.

 

L'ombre transcendée

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

"L'amandier en fleurs" de Pierre Bonnard

https://www.museebonnard.fr/pierre-bonnard/biographie

 

Embrasser une destinée d’un seul regard,

L‘accompagner d’un cœur pur et chaleureux,

Pour aimer à l’infini son soleil né si tard,

Et voir son ombre transcendée en un rayon bleu.

 

Accorder le pardon pendant qu’elle m’appelle

D’un secours étoilé, d’un rêve inachevé,

Quand l’heure de partir sonne dans sa chapelle,

Et que son cœur s’unit au monde couronné.

 

Renaître de ces cendres, renaître rayonnant !

Le brasier enfin éteint, la cendre brune,

Fertilisant la terre d’avenir flamboyant

Pour l’aimer, plus que jamais, sur la grande dune.

 

A ma mère

 

Viens ! (poème sur deux voix )

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

https://www.laboiteverte.fr/des-arbres-irradies-de-lumieres/

Elle

- Viens ! le zéphyr se lève ; la tempête gronde !

Ne reste pas sur le pré ; la pluie arrive.

Viens ! Regarde s'éloigner la grive.

 

Moi

- Prends ma main découragée ; point ne vagabonde !

Ne pars pas sans prononcer un ultime adieu !

Viens ! Dehors, le temps est radieux.

 

Vois la cour, ses roses bleues, et son chèvrefeuille !

Sens-tu son parfum de miel ? Vois glaner l'abeille !

Elle nous attend sous le soleil.

 

Elle

Tiens-moi ! Je tombe. Oh ! Passe ici un écureuil !

Vois ! Il passe devant toi, roux comme mon père.

Entends ! Le merle siffle dans l'air.

 

Couvre-moi ! J'ai froid malgré l'été sur le Seuil

Attrape ma main ! Je me perds sur le chemin.

Je n'ai eu que toi sous le jasmin.

 

Montre-moi Ta lumière ! J'ai soif. J'ai un peu peur.

Ne lâche pas ma main ! Habite ma lueur !

Toi, qui ne renies jamais tes fleurs !

 

Viens ! Il est tard. La nuit tombe. Lune se lève.

Ce n'est qu'un siècle que j'ai enveloppé de sève.

Vois mon esprit qui pour toi s'élève.

 

Moi

- Oh ! Regarde ! Rouges coccinelles dans la pluie !

Leurs beaux nids sont achevés. Les touts petits volent.

Vois leurs points noirs briller de symboles.

 

Vois les étoiles dans la clarté de la nuit !

Elles sont toutes venues épouser tes jours !

Lâche enfin ma main pour ce séjour !

 

Elle

- Je t'ai aimée - Moi aussi ! Paroles au seuil !

Viens ! Partons ! Nous nous reverrons. Allons ! Soyons !

Viens ! Je suis gelée ! Partons !

 

Hang Massive - Once Again - 2011 hang drum duo 

Le chardon-Marie

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"Chardon-Marie" photo  issue du site 

https://www.femmeactuelle.fr/evenements/femme-actuelle-senior/(offset)/1134

 

Lorsque tout est immobile, quand tout attend,

Que néant, et tout, a été dit,

Je dessine un bateau sur l'océan étale,

Aidant la destinée achevée.

 

Le vent se tait ; le soleil se lève,

Ne s'étant pourtant jamais couché, ni levé,

Laissant le droit hébété aux rêves

De leurrer le monde, la peur à son chevet.

 

C'est Orphée, par l'enfer torturé,

Qu'Amour sauve l'amour qu'Hadès a enfin vu ;

Et de son chant, m'ayant embrassé,

Pour l'abondance d'une âme blessée, s'est tu.

 

Elle se couche, le pli défait.

Un pan vif de drap glisse, laissant l'âme vide,

Aux heures blêmes d'efforts parfaits

Qui veulent accomplir la lumière sur ses rides.

 

Je la prends dans mes bras fort meurtris,

Que mes pas affligés ornent de fleurs garances,

Et dans un chardon-Marie* fleuri ,

Disent la vie, d'un soubresaut lorrain en France.

 

À ma mère

*Le Chardon-Marie est l'emblême de la Lorraine

 

Ma mère, ma Dame,

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Oeuvre personnelle, non libre de droits , pastel sec 

 

J'ai pleuré, ma Dame, quand sourire s'esquive,

Et que je vous ai vue triste comme un nuage gris ;

Quand déversant sa pluie sur mon épaule naïve,

Vous me prîtes à témoin de votre amour aigri.

 

Vous m'avez attendrie, ma Dame, près de l'ogive,

Quand de vos espoirs plus aucun ne vit,

Et que votre logis a été visité, façon hâtive,

Découvrant à votre insu vos traits vieillis.

 

Je vous ai montré la vérité proche du viaduc,

Ma Dame, terrifiée qu'une venue soit impromptue ;

Et qu'à votre insu a piqué votre petit duc

Laissant l'anse fracassée d'un bol inattendu.

 

J'ai souffert pour vous, ma Dame, quand vos yeux,

Si lourds, se sont assombris, effondrés,

Portant dans la mémoire des jours vieux

L'enfant aimant vous faire croire déjà cendrée.

 

Si votre froid surprend l'indécence folle,

Je répète à l'infini que je suis là, avec vous,

Et si ce n'est pas moi l'attendue auréole,

Je suis la gomme de vos peines, pour vous.

 

Quand je vois votre peur hanter votre gîte foulé,

Pour une clef blessant votre porte transie,

« Qui a osé ? », je vois les pas dans l'allée,

Pour quelques miettes de terre sur le pavé moisi.

 

Vous, ma Dame, tant blessée, l'attente trahie,

Que même dés-aimée, je suis importante,

Les années mortes ne sont plus qu'un abri,

Et je suis là, toujours là, pour vous, grelottante.

 

Ne supportant pas vos larmes, malgré le passé,

Mon amour pour vous, ma Dame, habite votre ciel,

Et le mien illumine le vôtre, peut-être, mamé !

Votre main dans la mienne pour votre arc-en-ciel !

 

Rient-ils de votre désarroi que j'en suis déchirée,

Eux vous espérant ailleurs avant l'heure, avant l'été,

Que je ne suis pas de ces trahisons, désespérée,

De vous voir, ma Dame, traîner la tombe espérée.

 

 

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