LE JEUNE HOMME PRÈS DU RUISSEAU.
Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire"Les regrets d'Orphée" de Charles-Paul Landon
https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles-Paul_Landon
Un vieux rêve.....depuis longtemps, j'ai envie de versifier les poèmes en prose de Friedrich Von Schiller, me demandant si ce serait outrage au poète, ou si l'art est définitivement licence poétique.
Voici donc ma première versification d'un des poèmes du poète, sans en avoir trahi le sens.
LE JEUNE HOMME PRÈS DU RUISSEAU.
Près du ruisseau est assis un très jeune homme,
Il tresse des fleurs, enfante un nimbe d'arums,
Quand porté par le mouvement des flots ouatés,
Il voit le souvenir de son doux requiem flotter.
Ô ruisseau ! Mes jours s’écoulent à l'infini !
Comme l'onde épuisée, ma jeunesse pâlit,
Et je me fane telles ces fleurs abandonnées,
Laissant peu à peu le vent prendre ma destinée.
Ne me demandez pas pourquoi, je suis si triste
Au temps béni où fleurit mon destin librettiste,
Quand tout se réjouit et tout se voue à Demeter !
Quand le printemps renaît après le repos de l'hiver !
Tandis que mille voix de la nature renouvelée
N’éveillent en mon cœur que chagrin dissimulé,
Je ne perçois que tristesse en mon cœur
Si lourd que je tomberais presque à cette heure.
Que m’importe la joie quand j'admire la mer !
Quoi m’offre le printemps après le froid de l'hiver ?
Lorsque, je vieillis comme l'onde creuse sa ride
S'envole avec moi ma tristesse aride ?
Il n’y a qu’un être que je cherche, ici, de gaîté,
Un être qui est près de moi, assis à mes cotés,
Et à tout jamais loin de moi, élevé dans l'éther,
Pour que j'épouse, enfin, son chemin à Cythère.
J’étends avec ardeur mes bras vers l'ombre chérie.
Hélas ! Je ne puis l’atteindre, et mon cœur est flétri.
Viens, ô icône ! Descends de ton séjour suprême
Que je verse sur ton sein les fleurs du printemps.
Entends ! Le bois éclate de joie sur ma prairie,
Et l’eau argentine murmure à mon âme pétrie :
« Il y a assez de place dans le plus petit nid
Pour un couple aimant tendrement la vie. »
Voici ce qu'est la traduction première du poème de F v SCHILLER, écrit en allemand :
" Près du ruisseau est assis le jeune homme, il tresse des fleurs pour en faire une guirlande, et les voit emportées dans le mouvement des flots. Ô ruisseau ! mes jours s’écoulent sans cesse comme ton onde, ma jeunesse pâlit et se fane comme cette guirlande.
Ne demandez pas pourquoi, je suis triste à l’époque fleurie de la vie. Tout se réjouit et tout espère quand le printemps renaît ; mais les mille voix de la nature ravivée n’éveillent dans mon cœur qu’un lourd chagrin.
Que m’importe la joie ? que m’offre le printemps ? il n’y a qu’un être que je cherche, un être qui est près de moi et à tout jamais loin de moi. J’étends avec ardeur mes bras vers cette ombre chérie. Hélas ! je ne puis l’atteindre, et mon cœur reste vide.
Viens, ô belle image, descends de ta demeure suprême. Je répands sur ton sein les fleurs écloses au printemps. Écoute ! Le bois retentit d’un chant harmonieux et l’eau argentine murmure doucement. Il y a assez de place dans la plus petite retraite pour un heureux couple qui s’aime."
" Der junge Mann in der Nähe des Creek.
In der Nähe des Stromes sitzt der junge Mann, er flicht Blumen, um eine Girlande zu machen, und sieht sie in der Bewegung der Wellen davontragen. O Bach! meine Tage fließen unaufhörlich wie deine Welle, meine Jugend verblaßt und verblaßt wie diese Girlande.
Frag nicht, warum ich in der Blütezeit des Lebens traurig bin. Alles freut sich und hofft alles, wenn der Frühling wiedergeboren wird; aber die tausend Stimmen der wiederbelebten Natur erwecken in meinem Herzen nur eine schwere Trauer.
Was bedeutet mir Freude? Was bietet mir der Frühling? Es gibt nur ein Wesen, das ich suche, ein Wesen, das mir nahe und für immer von mir entfernt ist. Ich dehne meine Arme nach diesem süßen Schatten aus. Ach! Ich kann es nicht erreichen und mein Herz bleibt leer.
Komm, o schönes Bild, komm herab von deinem höchsten Zuhause. Ich breitete die Blumen, die im Frühling blühen, auf deiner Brust aus. Hör zu! das Holz hallt mit einem harmonischen Lied, und das argentinische Wasser murmelt leise. Im kleinsten Refugium ist genug Platz für ein glückliches Paar, das sich liebt.3