Dis-moi, pèlerin
Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentairePhoto de Greg Rakozy
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Où vas-tu pèlerin,
sans ton bâton et sans écrin,
nu de nature à toi scellée d’ardeur ?
Dans l’abîme, perdu d’heures,
vas-tu vers l’azur qui nous éclaire ?
Dans la lueur, accompagnes-tu les éclairs,
qui, chaque matin, te sont offerts,
toi, accomplissant leur destin.
Vois-tu l’éclat de l’obscurité
riche de sa lumière,
lorsque tu t’éveilles en prière,
te baignant de vie constellée
dans l’immensité étoilée
des nuits aimant la clarté ?
Prends-tu en ton cœur le baume
des rivières chantant leurs psaumes ?
La beauté des fleurs riant de joie
quand leur foi t’anime et te conçoit ?
Prends-tu de la beauté des cimes
l’élan de l’aigle en ses rimes ?
Et des océans le rythme des vagues
à la lune jouant leurs sonates ?
As-tu subi l’audace du soupir
que tu vas tête baissée au nadir
ne voyant plus le but du zénith ?
Que reste-t-il de la marguerite
quand de ton souffle, tu vas
sans fraîcheur, épouser Gaïa ?
Dis-moi, pèlerin,
toi, sans sceptre ni écrin,
où vas-tu de ce pas lourd
que je ne te vois pas chaussé d’Amour ?
Toi, agitant l’âme tel on secoue un fanion,
toi, regardant les larmes de l’ânon
ayant porté la Lumière aux Nues d’Apollon,
pour toi, dans la grâce de la guérison.
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