Béatrice Lukomski-Joly


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Aube et aurore, reformulation, encore et encore

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Explications pour les personnes de langue anglaise sur les mots "aube" et "aurore".

 

Pour revenir sur l'explication donnée sur la différence entre l'aube et l'aurore qui sont deux moments distincts du lever du jour ; l'aube apparait avant l'aurore pour donner le jour, je me suis questionnée pour savoir si cette différence dans ces deux états physique existait en d'autres langues que le français. 
Puisque mes poèmes, sur le blog, sont lus par beaucoup de pays dans différentes langues, j'ai voulu vérifier. Et je découvre qu'en langue anglaise "aube et aurore" ne sont qu'un seul mot " dawn", il n'y a pas de différence ! Dès lors,
 pour une personne de langue anglaise, mes écrits parlant de l'aube et de l'aurore, deviennent incompréhensibles, toutes subtilités absentes. En langue anglaise, le vide s'installe, ici.

En allemand, la différence existe ; nous avons "Klinge" pour l'aube et "Morgendämmerung" pour l'aurore. Les textes sont alors traduisibles dans leur subtilité. Idem en espagnol et en italien et autres langues.

Il est intéressant de voir qu'en langue anglaise, les subtilités dans la réalité du monde disparaissent, n'existent pas. À ce que j'ai pu constater également dans les traductions, il n'y a jamais d'autres choix possibles dans la langue anglaise et que le sens des mots est souvent falsifié comme en français pour ce que j'en connais.

L'inverse est vrai aussi, là où relier en anglais se traduit par "to connect" et que connecter est " to log on", le français traduit toujours "to connect" par connecter  "to log on" (!) alors qu'il serait juste de traduire par " relier"  qui est le sens réel, juste. Pourquoi ?  "to log on" est un mot informatique et "to connect" est un mot humain en langue anglaise, alors qu'en langue française connecter n'est plus le verbe relier, il devient une forme négative en opposition à l'humain. Il faut avoir conscience de cela dans le choix des mots lorsque nous traduisons.

Je pourrais ainsi donner d'autres mots qui dans la traduction où leur prise de position contraire à l'humain vivent dans nos expressions, comme le mot anti-Christ (qui est un nom attribué à un être ) est depuis des siècles en langue française traduit par ante-Christ. Mais "ante"  signifie "avant" ; il ne peut donc pas être avant ! imaginez ce que cela donne au sens de l'Humanité lorsqu'en langue française, nous écrivons et disons "ante" à la place" d' "anti" ! La signification n'est plus la même et détruit jusqu'à l'essence même de la Vie ! Ensuite, nous nous étonnons du destin français et des pays de langues francophones !  Rien d'étonnant dans le maintien d'un mot faux. Oui, le mot est un être vivant qui doit élever et non le contraire. Je comprends alors ce qu'affirmait Rudolf Steiner lorsqu'il parlait du destin de la langue française avec cet "ante" au lieu d'"anti" ; là est la clef de son affirmation ! puis de la langue anglaise appauvrie, mais ayant gardé le sens d'"anti".

Cela relève bien sûr de ce que j'ai personnellement pensé en qualité de poète lorsque méditant R. Steiner sur le sens de la langue, du mot vivant, de l'écrit.

La langue française fait la même chose avec le mot homme que je suis obligée d'écrire avec un H majuscule si je veux faire la différence, ce que la langue allemande fait : Mann ou Mensch. La subtilité en français n'existe pas.

À partir de ce constat, nous pouvons nous demander où nous conduisent les langues dans la volonté d'offrir une pensée juste, ce qui est un souci pour moi, car à l'heure de l'instantané par la communication informatique, je m'aperçois qu'un texte peut prendre une tout autre signification que celle écrite en ma langue maternelle. 

Le mot est un être vivant, je le reformule, nous n'avons pas le droit de le tuer en le transformant à notre guise. Lui donner un sens contraire relève de la chute de l'être spirituel qui l'a mis au monde, car Rudolf Steiner nous dit bien qu'un mot à des ailes en tant qu'être vivant. Le savoir ne peut laisser un poète ou un philosophe dans l'inconscience de l'outil et l'offrir à son contraire. C'est en cela que R Steiner disait également que l'écrit était la proie de Méphistophélès - Ahriman.

Pour revenir aux mots aube et aurore, il en est ainsi, nous ne pouvons pas les confondre. L'aube première précédant l'aurore est le premier moment où le jour est né lors de la création.

Il fallut une aube, il fallut une aurore, pour donner le jour : forme visible de la Trinité.

Peut-être sera-ce le dernier état de Conscience après que l'homme ait pris conscience de la vie intime du règne animal par ses émotions vécues, et en ce moment de la vie du végétal par ses sensations découvertes !

En qualité de poète, cela me tient à cœur, et depuis plusieurs mois, je m'entretiens avec vous du pouvoir du mot, car je me sens avoir une responsabilité à son égard.

 

Photo aurore

http://quinaimelnature.centerblog.net/6450104-aurore

Photo de l'aube avec un trait de l'aurore s'élevant

https://jeretiens.net/difference-entre-aube-aurore-et-crepuscule/


 

Ô Temps sans douceur

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Ô Temps sans douceur, temps figé de disgrâce,

sépulcral en tes actes, tous, tombes de nos races,

semblable es-tu aux hommes vêtus de sombre,

quand, ruinant la morale, ils ont chu en nombre.

 

Tous allant le ventre plein et la pensée vide,

tous scrutant leur nombril aride et sordide,

qu’ils ne voient plus l’alentour de beauté

ayant pleuré à leurs pieds pour être de gaîté.

 

Sont-ils tous devenus juges des uns des autres,

calomniant chacun, n’entendant plus les apôtres

qui de leur parole ensemençaient la vie

et dans la vie, l’Amour dans tous logis fleuris.

 

Ont-ils rapiécé leurs toges nébuleuses

que prêtres revenus, ils sont nés de brume ténébreuse,

enseignant toujours la création sans être d’Amour

et le vent laisse leur fausseté envahir leurs labours.

 

Ils aiment ternir toute âme n’étant pas la leur,

accablant chacun de ruse en leurs sédiments

qui n’ont pas été féconds ni fertiles

en leurs champs semés de semences hostiles.

 

Ô Temps sans douceur, temps figé de disgrâce,

funèbre en tes mœurs, tous, stèles de nos rosaces,

semblable es-tu aux hommes vêtus de sombre,

quand lésant la morale, ils choient en nombre.

 

Et tous vont, fiers de ce qu’ils sont, pourtant du mal,

animés du reptile rampant en leurs cabales,

qui n’a pas saisi la connaissance ni la conscience

à leurs bras levés et leurs coiffes de science.

 

Les ai-je tous revus, chaque jour subis, à ma sueur,

ce nombre accablant de malveillances qui demeure,

qu’ils parlent encore et encore de l’attente en l’Éther

que leurs âmes n'ont pas vu se manifester depuis Hier.

 

Ils écrivent en scribes : « Tu n’es pas façonné d’Esprit si haut,

tu mens, riche de tromperies, je suis déçue, tant de chaos ! »

Et certains renaissent de leur origine passée,

avides du plus Haut qu’ils n’ont pas connu du Temps figé. 

 

Photos issues du film "Jésus de Nazareth" de Franco Zéfirrelli. 

 

Le fardeau

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

https://www.pinterest.fr/pin/417849671656257621/

 

J'ai vu un bateau tanguer lors la marée

Chargé de destinée dans ses douleurs,

Et dans la houle des courants, vaciller,

Perdre son équilibre dans sa grandeur.

 

La cale trop pleine, pourtant accordée,

Ne l'enseignant plus, la vie mourait,

Soumise au tsunami qui cache le sentier,

La besace si pleine que l'âme suppurait.

 

Là-haut, près du minuit des mondes,

Cette beauté acclamée prit le fardeau,

Et d'un vœu clama la cale si féconde

Que la coque fut lestée de radeaux.

 

La destinée usa tous les vaisseaux,

Échoués sur les lointaines terres fertiles.

Lorsqu'il ne resta plus qu'un soubresaut

La vie plia et fort navire chavira utile.

 

Avait-on donné le poids des âges

À une seule âme, prompte aux dieux,

Que son nom fut Job au plein gréage,

Pliant sur la poussée des remous d'adieux.

 

Il n'était qu'homme venu du soleil,

Initié divin survivant de l'Atlantide,

Se remémorant l'envol des éveils

Lorsqu'il fut guide parmi les cariatides.

 

Tel, je le connus marchant sur terre,

Accablé et triste, portant sur le dos

La misère du monde avec son Jupiter.

Nul ne le reconnut harassé de fléaux.

 

Doux amis

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Doux amis qui êtes en chemin,

commencez à vivre de pauvreté,

car de richesse, vous êtes vêtus,

car d’opulence, vous avez vécu.

 

Tendres frères qui êtes à mon cœur

fidélité et témérité, d’Orient le labeur,

voyez le Soleil qui se lève

dans l’affliction intime, l’Amour qui élève.

 

Qui de Son aether voit nos âmes

en nos esprits les élève en Sa flamme,

et qui de Son essence éloigne les ténèbres

prenant en nous la foi, il la célèbre.

 

Doux amis venus d’autrefois et de nos jours

que nous embrassons de passion toujours,

passez la peur des jours frileux

en élevant la belle chaleur du feu.

 

Car en Sa lumière reçue en nous, en Soi,

sommes-nous de sagesse à Sa loi

qu’Il adombre de Sa vertu reconnue

pour être le seul regard en nous vécu.

 

Veillez, laissant vos biens derrière vous

pour cette récolte déjà venue ; pliez genou.

Adorez, aimez, la lumière en la nuit

nuit qui n’a qu’un temps donné et déjà fuit.

 

Prenez le bâton de pèlerin et Sa lance dorée,

ruisselant en nos corps, reconnaissant Ses foulées

qui ont tant arpenté Son sol fleuri

ayant tant aimé nos visages guéris.

 

Sans tarder sur le sentier qu'il trace,

laissez tout l’inutile tomber pour Sa grâce

pensant à nos frères sans opulence

souffrant la peine et l’indigence.

 

Jetez le foulard hermès pour prendre d’Hermès

la croix qu’il a vue, la voyant promesse,

belle et sensible, levant Son jour

que Michel affirme pour cet Amour.

 

Videz vos besaces lourdes de trop d’excès

car de Sa vie point ne voyez-vous les versets

psalmodiant Sa vérité en nos libertés

que Cosmos engendre de nos volontés.

 

Que conscience soit le fardeau attendu

et qu’Amour soit la sève versée voulue,

pour qu’ensemble, nourris de Son Verbe,

nous allions sereins dans Sa fertilité superbe.

 

La souffrance et son amie la conscience

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Plus il y a d'actes et de pensées conscientisés, plus la souffrance émaille le chemin.

Nous pouvons parfois tenter de comprendre pour quoi tant d'âmes refusent le chemin de la conscience, restant ainsi couchées sur l'herbe tel un animal assujetti à ses seules émotions et pulsions,

et, nous percevons que la conscience étant une telle élaboration de la souffrance, que ces âmes la refoulent, pensant lui échapper, mais la conscience fait, pour tous, son chemin et arrive lors d'une grande douleur. Nul n'y échappe.

BL

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