Béatrice Lukomski-Joly


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Musique vs Poéme

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

J'ai longtemps cru que la musique était au faîte de l'art, supérieure à tous les arts.

À l'origine, le monde était silence, et est venu le Verbe créateur, engendrant toutes choses.

Le Verbe est l'action créatrice primordiale. Il est la parole devenue visible, audible.

Dans l'art, le poème, en conséquence, précède la musique.

Il est à l'origine la création de toutes choses, car le poème est le témoignage du Verbe en action. 

Si le poème ne témoigne plus aujourd'hui de la Lumière et de Son Verbe, c'est que la poésie s'est fourvoyée par l'action d'esprits ténébreux.

BLJ

 

Lire les esprits-mots

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Un poème ne se lit pas à voix silencieuse, il se déclame si nous voulons en percevoir la Source, la pensée, le chant, le rythme, le sens du mot, d'une virgule, d'un point.

Ne pas le déclamer, soit le lire à haute voix, est une profonde erreur, une illusion.

Certains parlent d'une mise en bouche. Si cela est vrai, l'expression est fausse, car la mise en bouche annule l'organe de la voix, les vibrations de l'air, pour n'en voir qu'une appétence matérialiste.

Un poète lit toujours à haute voix ce qu'il écrit. Il le joue. Il fait entendre au monde céleste, dans sa sphère poétique, ce qu'elle lui a offert. C'est une lemniscate. Je l'ai déjà dit.

Je le redis, car il semble que les lecteurs non avertis n’imaginent aucunement cette théâtralisation (mise en scène vivante) d'un poème entre le monde spirituel et son poète.

Chaque fois qu'un poème est lu à haute voix, dans la vibration du son dans l'air-tunique, c'est le lecteur laissant entendre au monde spirituel ce qu'il a offert au poète. C'est une joie pour Lui.

Le poète porte en lui le monde spirituel qu'il accorde avant de le composer en esprits-mots.

Chaque mot élu est vêtu d'une couleur, d'un son. Car l'archétype d'un poème est d'abord couleur avant de devenir son. Alors que dans la musique, c'est l’inverse, c'est le son qui produit — crée —  la couleur.

BLJ

 

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Le cheveu blanc argent

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Tombe le jour

En plein jour, 

La nuit sous la lune,

Les étoiles sur la dune,

Le soleil sous la pluie,

Au jour est la nuit,

À la nuit est le jour,

Tombe le jour !

 

Le crépuscule est aurore,

L'aurore, le bouton d'or,

Ses levers, des typhons,

Mon émoi se fond.

 

Des offrandes, des amandes

Ces offrandes, des andantes

À mes lointains, mes mains

Posées sur des satins. 

 

Poètes, qui m'aimez

Mes verts émeraudes adorez,

Qui de mes nuits

Quand je suis

Loin des tourments,

Proche des serments

De vous, affamée

De rimes acclamées,

Parturiente modèle

À mes citadelles 

Amante et amie fidèle

Oui, fidèle !

Oui, citadelle !

Génitrice de voyelles

Que l'esprit conçoit

À l'orée des bois,

De rayons flammés,

De mots enflammés

Je vais, âme en peine

Mais à peine !

 

Parfois heureuse

Jamais amoureuse

Mais d'amour aimant,

Au feu des catharsis, l’élan;

Encore de liesse

De détresse

Sous le saule

Sur l'épaule

Douloureuse,

Mais pas ombrageuse.

 

Je vais sans l'ombre

D'une ride sombre

Ni l'ombre d'un rire,

Armée d'un sourire.

 

Légère

Amère

Lourde

Gourde.

 

L'âme vilipendée

Le refuge loué,

Je cours

Sans détours

Dans la ligne arrondie

Que la courbe parodie.

 

De poèmes en miettes,

D'amour aux poètes,

Qu'au temps j'ai volés

Que le temps m'a volés

Au ciel des firmaments

J'ai levé de froment.

 

J'ai écrit Liberté

Sans fragilité

Aux fronts rondelets

De mes envolées. 

 

Faut-il être bien-né

L'âme confinée

Sous le héraut,

Sous les barreaux

Des exigences

      Sans confiance.      

 

Serai-je la goulue

Que la fronde a voulu

Aux émois de la nature

Aux poèmes de pâture

Quand fleurs m'embrassent,

Quand émotions me brassent,

Aux calices des lys

Complice du physalis

Qu'aux pétales mariés,

J'ai aimé la fleur épousée

Qu'aux roses, j'ai rêvé

La larme à l'œil, enclavée ?

 

Sans malice,

Farouche aux délices,

Des adoubements,

Des accouchements,

Des sacrifices,

Des Artifices !

 

Tombe le jour,

Naît le contre-jour,

Vient la tombe

L'outre-tombe

Sans palombes

Sans colombes.

 

Le cheveu blanc argent

Auréolé de vif-argent

Naît,

Paraît

À l'antre de la chimie

Pour le feu de l'alchimie.

 

Symphony No. 9 ~ Beethoven

L'art comme mission

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

J'admire l'artiste qui est connu en son temps et fait manne d'amis en son art.

J'admire l'artiste ignoré, car c'est de lui que se dessine l'avenir, gardé comme un secret.

Chacun possède sa mission.

Le premier est chargé du présent qui doit être communiqué.

Le second est mis en sommeil pour se révéler à un présent qui n'est pas de notre temps.

L'art est une mission.

BLJ

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