https://www.flickr.com/photos/61084932@N07/5565031933/
C’est une douleur,
un déchirement,
un vaste tourment,
un malaise, un supplice,
une torture,
l’âme souffre.
C’est un vide abyssal,
un martyr,
une plaie,
une morsure,
une mort,
l’âme part.
C’est une crucifixion,
un chemin de souffrance,
une ecchymose,
noire comme l’orage,
sombre telle la nuit,
nuit sans lumière.
C’est une gifle,
une immense blessure,
un choc violent,
une attaque,
un outrage,
j’ai si mal.
Photo libre de droits
Le poème est un temple.
Jamais n'y laissez entrer âme indélicate qui en changerait le verbe, car qui salirait un temple s'il était de pureté en sa foi ?
BLJ
https://www.camelliawaldorf.org/post/a-magical-voyage-through-the-alphabet
Pour écrire des mots doux, des phrases heureuses,
il faut des lettres magiques et merveilleuses
qui chantent, dansent, rêvent, admirent le monde
comme un enfant féerique qui vagabonde
sur les lignes des blanches colombes fidèles,
comme un ange radieux au cœur des voyelles.
Pour dessiner de jolies lettres en couleurs,
bleue, violette, rose, lilas, sans frayeur,
sans tressaillement mais avec douce chaleur,
il faut des petites mains ravies à toute heure
qui se promènent dans la grâce d’un beau livre
comme un oiseau sage réjoui dans l’eau vive.
Pour lire une histoire, une légende, un poème,
encore un conte, une épopée, un théorème,
il faut aimer le verbe et ses pensées de miel,
et adorer l’esprit qui vole sur leurs ailes,
car du mot, du verbe, des lettres flamboyantes,
nous chérissons la lumière claire et ardente.
Écrit pour Lukas Joly-Dubois
et tous les enfants du monde,
https://fractalenlightenment.com/38977/conscious-parenting/the-three-stages-of-development-in-waldorf-education
J'ai longtemps cru que la musique était au faîte de l'art, supérieure à tous les arts.
À l'origine, le monde était silence, et est venu le Verbe créateur, engendrant toutes choses.
Le Verbe est l'action créatrice primordiale. Il est la parole devenue visible, audible.
Dans l'art, le poème, en conséquence, précède la musique.
Il est à l'origine la création de toutes choses, car le poème est le témoignage du Verbe en action.
Si le poème ne témoigne plus aujourd'hui de la Lumière et de Son Verbe, c'est que la poésie s'est fourvoyée par l'action d'esprits ténébreux.
BLJ
Un poème ne se lit pas à voix silencieuse, il se déclame si nous voulons en percevoir la Source, la pensée, le chant, le rythme, le sens du mot, d'une virgule, d'un point.
Ne pas le déclamer, soit le lire à haute voix, est une profonde erreur, une illusion.
Certains parlent d'une mise en bouche. Si cela est vrai, l'expression est fausse, car la mise en bouche annule l'organe de la voix, les vibrations de l'air, pour n'en voir qu'une appétence matérialiste.
Un poète lit toujours à haute voix ce qu'il écrit. Il le joue. Il fait entendre au monde céleste, dans sa sphère poétique, ce qu'elle lui a offert. C'est une lemniscate. Je l'ai déjà dit.
Je le redis, car il semble que les lecteurs non avertis n’imaginent aucunement cette théâtralisation (mise en scène vivante) d'un poème entre le monde spirituel et son poète.
Chaque fois qu'un poème est lu à haute voix, dans la vibration du son dans l'air-tunique, c'est le lecteur laissant entendre au monde spirituel ce qu'il a offert au poète. C'est une joie pour Lui.
Le poète porte en lui le monde spirituel qu'il accorde avant de le composer en esprits-mots.
Chaque mot élu est vêtu d'une couleur, d'un son. Car l'archétype d'un poème est d'abord couleur avant de devenir son. Alors que dans la musique, c'est l’inverse, c'est le son qui produit — crée — la couleur.
BLJ
Pierre_Puvis_de_Chavannes_-_Le_poete_et_sa_muse_Peinture_de_Pierre_Puvis_de_Chavannes_(1824-1898)_1896_Natio_-_(MeisterDrucke-1419126).jpg