"Feu de joie d'été sur la plage de Skagen" , peinture de
Laurits Tuxen -1920-. peintre Danois
https://fr.wikipedia.org/wiki/Laurits_Tuxen
Où va la prairie
quand de ses pâquerettes, elle est nue ?
Où s’en va la vie
quand du trépas, je vois l’éclat des Nues ?
Je prie chaque jour,
et chaque nuit me réconforte l’âme,
je prie chaque jour,
toutes nuitées visitent mes flammes.
Où partent les fleurs
lorsque défleuries, elles s’endorment ?
Où flânent les heur's
lorsque désarçonnées, elles dorment ?
Je prie chaque instant,
et s’éveille, se crée, d’Amour, mon cœur ;
je prie chaque instant,
et le cœur de mon âme est le sculpteur.
Où vont les pensées
quand gaies, elles dansent sur l’arc-en-ciel ?
Où vont les pensées
quand défleuries, elles rêvent de ciel ?
Je prie avec joie
quand chaque matin, j’allume mes flammes ;
je prie avec grâce
quand le ciel enfin répond à mon âme.
Photo personnelle " Aurore"
Chaque fois que nous vivons avec intensité un fait, quelque en soit sa nature ; physique ou psychique, sur trois ans, nous participons à un Mystère qui ne nous est pas dévoilé ou si peu.
Et si le Mystère est compréhensible, d'autres fois, il n'existe aucune fierté à l'avoir vécu ; il n'existe qu'une normalité — c'est important à dire — dans le vivre,
et le "vivre" est au-delà du vécu. Le "vivre" est un verbe en action comme le "pouvoir", le "vouloir", etc. Ils sont mouvements, alors qu'utiliser leur participe, qu'il soit présent, passé, relève du figé. Ils ne sont plus. Le mouvement s'est arrêté.
Quant au participe futur ? quel étrange temps :
OMNES MORITURI SUMUS : Nous sommes tous destinés à mourir.
Réjouissons-nous.
Se lever et regarder se lever le jour ;
Mourir et regarder mourir le soir du jour,
quand l'un dans l'autre unis, ils sont un et s'enlacent.
Naître...mourir... une seule et unique face.
Mourir rajeunis et se lever nouveau-nés,
se lever, se relever, encor' s'élever,
ayant vu de la Nature notre nature,
davantage en l'habit solaire, Sa nature.
Accepter de Sa main d'Amour le doux mourir,
Lui, et nous, après nous avoir vu rajeunir,
allant le sceptre joyeux cueillir notre vie,
et d'un regard de nuit, Il nous élève et prie.
"Mort"
Art numérique
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C’est une douleur,
un déchirement,
un vaste tourment,
un malaise, un supplice,
une torture,
l’âme souffre.
C’est un vide abyssal,
un martyr,
une plaie,
une morsure,
une mort,
l’âme part.
C’est une crucifixion,
un chemin de souffrance,
une ecchymose,
noire comme l’orage,
sombre telle la nuit,
nuit sans lumière.
C’est une gifle,
une immense blessure,
un choc violent,
une attaque,
un outrage,
j’ai si mal.
Photo libre de droits
Un chat, cela marche à pas de velours que nous n'entendons pas ; cela se déplace sans bruit, frôlant à peine l'air et pourtant son silence est audible quand il a déserté la vie. Sa présence est toujours palpable dans chaque pièce, sur chaque coussin, partout, partout dans la maison, c'est cette présence dans la mort qui est sons dans le silence.
Cette entière présence dans ce silence, envahissante sans jamais nous envahir, gardien de nos instants comme le fait l'ange, ces pas sans bruits que nous devinons sans les entendre, qui pourraient nous surprendre sans le faire, ces gestes tendres sans être amoureux, cette infinie attention démontrée sans être accaparant, cette solitude habillée de sommeil, dormant le jour, nous veillant la nuit, veillant sur nos sommeils comme s'ils observaient ce qui se passe en nous dans la crainte cependant de notre non-retour, sa façon de nous regarder, libre et assuré, sa façon de scruter l'invisible, sursautant à rien, ce qui nous semble ne rien être et qu'il voit, se dressant sur son séant alors que calme est la nuit, nous impressionne, nous raconte ce que nous ignorons vraiment de la vie : l'invisible et l'Amour.
Dirons-nous alors qu'il n'est qu'un chat ?
Dirons-nous alors qu'il n'est qu'un chat ?
BLJ
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