Béatrice Lukomski-Joly


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Priez !

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

De Juergen Kadow "Götterdämmerung und der verlorene Ring" (Richard Wagner, Ring des Nibelungen) Öl auf Leinwand, 40 x 50 cm © Juergen Kadow 2022

https://artblog.one/

 

Priez chaque heure ouvrière

que le jour donne de sa lumière.

Priez en toutes choses faites, virtuoses,

que vous filiez la laine ou aimiez une rose.

Priez chaque instant que vie donne,

quoi que vous fassiez, et rayonne,

car dans chaque action la place lui est donnée,

car dans chaque action elle est consacrée ,

allégeant tout ce qui nous charge et blesse,

adorant la Lumière comme à nul autre geste.

 

Ne faites rien sans prier quelques mots éclairés,

la grâce en notre cœur ensoleillé

qu’en chaque instant vécu nous bénissons,

car du temps nous est donnés ; nous la glorifions,

et que l’acte ne trouble pas la prière.

Priez en tout et pour tout en votre sanctuaire,

car en elle qui est adoration est l’Amour

qui nous unit et nous relit en Son atour.

 

Priez à l’aube, à l’aurore, au crépuscule,

au bord de la rivière, dans la forêt, avec la libellule,

vous levant, vous endormant, aimant la mirabelle,

car il n’est de pensée plus belle

que celle que nous nourrissons de joie et d’aveux

dans l’Amour de son acte porté vers les Dieux.

Eux venus nous cerner le jour en sa clarté,

elle cueille le fruit de la beauté

dont elle s’abreuve d’aube et de crépuscule,

de nos heures et nos nuits, sans poser une virgule.

 

Christophoros

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Je prie pour le monde,

et je prie pour moi,

pour moi, car je suis du monde

et que sans le monde,

je ne peux pas être,

parce que du monde,

j’apprends la nature de l’Esprit,

 je suis porteur de Christ

– Christophoros -

Je suis Jean-Christophoros.

 

Je prie pour le monde,

et je prie pour moi,

pour moi puisque je suis du monde,

car le monde est à mon image,

bien, comme mal combattu,

devenu bien

et que le bien devenu est.

Éternité du Christ, je suis le porteur

et habite Ses Bras de Lumière,

– Christophoros -

 

Je prie pour le monde,

et je prie pour moi,

pour moi car je suis du monde , 

je me porte dans Ses Bras ailés,

car le Monde est Christ,

en Lui tout est, tout vit.

et je suis porteur du Christ

– Christophoros -

 

Christophoros est mon vrai nom.

Je prie pour le monde

car la Gloire du Christ, j’ai vu,

car le Golgotha, j'ai vu.

car la croix, j'ai vu,

car la descente de croix, j'ai vu, 

j’Adore Son Nom.

Je suis Jean-Christophoros,

 je suis porteur de Christ.

 

A dore , à Dieu, 

 

Christophoros est mon nom céleste

depuis l'an trente-trois,

Je suis porteur du Christ

– Christophoros -

Je suis Jean-Christophoros.

 

Le monde est ma parure 

et en Sa lumière, je me baigne,

Le Monde est ma parure

et du monde, je relève l'indigent

qui n'a pas vu Christ.

En Christ, je suis ;

en vous, je suis.

Christophoros, porteur du Christ.

Je soigne les plaies.

Christo-Phoros.

 

 

Seulement un sentiment.

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Nous ne savons pas tout, tout ne nous est pas offert ; il nous faut attendre pour comprendre pleinement. Des impressions, des sentiments, une force inspirante, du vivant et cela semble tout.

Ces images, toutes, qu'il m'arrive de regarder quelques fois, aimant la musique d'Armand Amar, sont pour moi, paix, sérénité, vécu, mais au-delà, je ne sais pas, j'ai "oublié" ; juste un sentiment, de l'émerveillement, de l'élévation, des ciels laissant bouches bées, des pas dans le silence sous la voûte étoilée, c'est tout. Rien d'autre. Le souvenir se tait. Seulement un sentiment.

 

 

Les roses

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

J’ai rencontré sur le chemin trois mystérieuses roses. L’une était blanche, l’autre bleue, auréolées, que d’étoiles il n’y eut pas assez pour les aimer, et la dernière, rouge, écrivait le livre de la vie.

Lors marchant sur le chemin fort en broussailles l’une vint à marcher devant moi, quand l’autre marchait à ma gauche et la dernière, à ma droite.

Toutes semblaient flotter dans l’air, toutes utilisant leurs pétales pareils à des ailes d’anges pour parfois, tourner autour de moi. La rose blanche invita mon regard. Accueillant un subtil rayon presque invisible, elle me dit : Où vas-tu ainsi marchant lentement ?

Je ne sus quoi lui répondre car je marchai très vite sur le chemin que mon bois aimait de sa terre foulée : mon bois et ma forêt sous le soleil. La rose bleue vint à se poser sur mes lèvres tel un papillon doré venu m’entendre. Elle dit : Où vas-tu ainsi silencieuse ? Ne sais-tu pas que je suis la musique des sphères ?

Je ne sus quoi lui répondre car il me semblait avoir parlé si fort, que je n’avais pas reconnu sa musique jouée en moi, et ainsi l’offensai. La rose rouge tomba à mes pieds. C’était terrible car je crus que je l’écrasai. Elle m’invita au repos en disant : Marche ! N’arrête pas de marcher !

Je ne sus quoi lui répondre car je m’étais arrêtée pour la sauver, pour ne pas la piétiner, elle, ma rose rouge. Je ne reconnus pas la force du labeur  me demandant de ne jamais cesser de marcher dans le repos.

Elles étaient trois sur le chemin, voltigeant tels des filets d’air dans les arbres, l’une soulevant un de mes cheveux, l’autre un pan de ma robe tellement imparfaite et mal cousue, la dernière mon voile si beau malgré l’imperfection de ma robe. Belles comme l’aurore, le midi et le soir, elles dansaient devant, derrière, autour de moi, tour à tour aimables et sévères. Elles étaient trois à m’attendre de blanc vêtue, espérant ma robe enfin achevée.

Rose blanche montra son beau turban blanc. Derrière son vêtement , qui était une aube ample, nouée d’une ceinture si belle, je vis mille pèlerins le suivre pareillement de blanc vêtus. Tous silencieux, tous en prière.

Rose rouge à l’amour platonique me fit entendre de son calice vivant des chants s’envolant des pensées qu’hommes avaient bellement tissées. Quant à Rose bleue, toute de sagesse, m’affirma l’ordre de la morale en son cœur que je ne pus qu’emplir mon vase pour être à sa parole le son qui soigne.

J’étais bien entourée par mes trois roses. Rose blanche me dit : Encore cinq Roses et nous t’élirons jardinier céleste en notre roseraie stellaire. J’osai répondre, les questionnant : Quelles sont les Roses que je n’ai pas nommées ? Rose blanche répondit : Celles que tu as vues et dont tu n’as pas assez sculpté les bois croisés ni assez aimé leurs épines.

Ah ! Rose jaune ! m’écriais-je. Oui ! Rose jaune ! Puis, Rose d’or coiffant le dôme béni ! Encore Rose pourpre au parfum si doux ! Et, et... Rose-ciel dont la symphonie est joie.

Rose blanche s’inclina devant la rose d’or. Rose bleue fit fleurir le jardin pendant que Rose rouge réparait les fissures dont la terre était meurtrie.

Ainsi, sur le chemin étaient venues toutes mes Roses que j’en fus si éblouie que je sus que Rose jaune était moi. Je donnais la main à Rose blanche ; mon cœur à Rose d’or ; ma parole à Rose bleue ; mon geste à Rose rouge et ma voix à rose-ciel.

Je ne les revis pas sur mon chemin car je les savais me suivre m’observant chaque seconde de la vie depuis le premier jour. Elles s’étaient montrées fort satisfaites que je puisse les reconnaître en mon jardin.

Y eut-il une rose qui m’impressionna davantage qu’une autre ? Non ! Toutes furent d’un tel éclat que je ne pus en préférer aucune.

Dédié à K.Hauser et en sa mémoire  sur sa tombe qui a toute ma gratitude en sa venue.

 

Portrait de Kaspar Hauser de Greg Tricker ( éclairci )

La cloche, l'oiseau et la frontière

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Photos libres de droits

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Quel est ce son mystérieux venant d’au-delà des frontières ? Quel est ce vol au lointain venu d’un ciel lumineux ? Et ce pas lourd des ours scrutant l’œil du faucon ? Et encore la lumière rayonnante caressant le blé ? La douceur de l’air au sein des saisons quand l’hiver fredonne son printemps au sacre de son rituel ?

De la cloche, des oiseaux, de l’énergie embrasant la volonté, de la joie solaire batifolant dans les champs, répond le silence qui parle.

D’où vient le son du cri hurlant sa colère et aussi sa haine ? Quel est le dieu aimant la nature au sein de la sienne foisonnant sa paix en son amour ? Quel est cet autre dieu diffamant la création d’où jaillit l’hostilité ? De quelle alchimie surgit l’immaculé amour sur les ailes des anges ? De quelle magie, aussi sombre que le nuage cachant le bleu du ciel et ses étoiles, s’esbroufe la colère noire ?

 

 

De la bouche de l’homme, du bien et du mal, de la sagesse ou de la discordance, assure la voix éclatante du cercle angélique, entouré du cercle archangélique et de toutes leurs gracieuses élévations pour l’unité et l’alliance des hommes. Le grain de sable collé à la semelle des chaussures est semblable à celui que picore l’oiseau pour créer la coquille de son petit à naître et de l’ennemi rentrant chez lui après avoir foulé le sol des frontières.

Qui tue un oiseau venu de loin manger le blé d’une terre étrangère ? Personne ! Car l’oiseau n’a pas de frontières, dit le cercle des anges. Il n’est ni le représentant d’un homme ou d’un autre, affirme-t-il encore. L’homme admire l’oiseau pour son vol et son chant, sa liberté d’aller sans prendre des querelles le son des voix tuant l’homme. Et l’oiseau va des uns aux autres, parce que là où pousse le grain est le sens de la vie. Si la semence est tombée sur le trait imaginaire d’une frontière, quel oiseau ira lutter contre son semblable pour l’empêcher de se nourrir ? Aucun. Sage est l’oiseau. Et l’oiseau dit qu’une seule goutte d’eau de l’océan, des rivières, des étangs et de la pluie, appartient au monde, car elle secourt l’homme, la terre, l’animal et le grain.

 

 

Et au chant mélodieux des oiseaux répond l’hymne de paix des cloches qui n’a pas davantage de terre ou de frontières. Elles jouent le matin, le midi, le soir, les heures et les événements de la vie lors des baptêmes, des mariages, des deuils. Elles clament le son de l’entente fraternelle réunissant les hommes en un chœur joyeux malgré, parfois, leur tristesse, parce qu’elles ne sont pas nées des hommes, mais du cercle des archanges pour leur faire entendre la raison de la différence utile entre tous.

Aussi, viennent l’ours et le faucon, unis dans l’âme de la nature que l’esprit épouse, parce qu’ils ne sont que l’image de nos qualités et aussi de nos défauts, que leur forme magistrale enseigne au regard clairvoyant dans sa bonté venue des années de conscience. Point de frontière à leurs pas ou leurs vols entre les terres, car la terre est une et le ciel est un. Sève arrosant la nature tel le sang honorant toute la création, montrant la pureté en elle pour que l’homme comprenne qu’il est un, ami de l’ours et du faucon.

Parlent le blé et l’orge, l’avoine et le seigle, le maïs et le riz, d’une seule voix pour apaiser la faim de l’homme abreuvé du même nectar céleste. Témoignent le rouge-gorge se nourrissant près du chardonneret et du merle, de la mésange et de la colombe, d’un battement d’ailes qui ignore ce qu’est la couleur de leur plumage.

 

 

Même le serpent terrestre franchit la frontière sans la connaître, parce qu’il est animal voué à l’entretien du sol et de la terre, et qu’il ignore que l’homme est plus vil que lui ; qu’il méconnaît l’image terrible d’un autre à l’œuvre ayant certes son apparence sans être lui. Il y a des rosiers qui donnent sept fois une rose, car nous les avons aimés. Il y en d'autres ne fleurissant qu'aux jours beaux, car l'homme ignore ce qu'il est.

Qui entend le son de sa pensée malveillante sait qu’il œuvre pour le peuple des âmes noires et engendre la guerre. Qui entend sa bienveillance dans la pupille témoin de la lumière connaît la grâce de la paix, disent les chœurs célestes servant la clarté et sa transparence.

Brille, entre et pour tous, le soleil dont la lumière éclaire la vie, offrant son amour au grand verbe croître quand la nature se marie enfin à l’homme, homme de toutes les couleurs, de toutes les religions, de tous les pays, quand ils ont su reconnaître que les hommes sont tous d’une même création fraternelle dans laquelle l’agressivité n’a pas d’accord. Ni en musique ni en pensée.

Et, la cloche se met à chanter à l’heure de midi, et aussi de minuit, rappelant qu’à ces heures, l’homme doit manger le grain comme l’oiseau ; doit dormir pour se ressourcer d’esprit et aimer le jour et la nuit parce qu’ils sont communs à tous dans le don fait à l’homme devant leur ressembler : aimer l’un et l’autre, aimer ce qu’ils sont de Nature semblable, parce qu’une cloche aime qu’un oiseau se pose sur le faite de son clocher.

 

Grande volée des 8 cloches de l'église Notre-Dame de BAR-LE-DUC

Lorraine France

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