Michel Joseph
Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaireRudolph Steiner "L'initiation" de l’ésotérisme à l'exotérisme
avec : Bernard Lahitte, Mia Boutemy, Michel Joseph
à vous de voir !
Rudolph Steiner "L'initiation" de l’ésotérisme à l'exotérisme
avec : Bernard Lahitte, Mia Boutemy, Michel Joseph
Le sentier est l'histoire d'une initiation par l'épreuve subie. Ces épreuves sont croissantes.
Le début est lent, presque monotone, car le sentier se mérite. Ne peut continuer sur le sentier que celui qui ne se laisse pas envahir par la monotonie du quotidien, ne partant de rien pour aller vers rien. Le sentier est le chemin ardu de ceux qui veulent savoir ce qu'est la vie, et ce qu'elle enseigne dans ses épreuves, d'où l'extrême lenteur du début du récit, avec quelques rares rencontres utiles qui, d'emblée, lui feront se poser quelques questions qui semblent sans importance, mais qui s’avéreront indispensables par le fait de l'observation.
Le narrateur demande régulièrement au lecteur s'il veut suivre le chemin ou s'arrêter là ! Que le lecteur s'arrête en chemin, qu'importe ! car le néophyte va aller croissant sur son sentier et y rencontrer foule d'amis qui sont des pierres, des fleurs, des falaises, des hommes dont la laideur et la méchanceté est sans bornes, des êtres angéliques, et l'Homme qui apparaît à la fin du récit dans la plus belle des élévations. Cependant le narrateur a, à coeur, de vous emmener avec lui affronter la laideur du monde pour y découvrir ce qu'elle revèle de beauté car tout mal cache un bien..
Tout le long du sentier apparaît, en même temps qu'un être angélique, un serpent qui veut le détourner du chemin, l'attaque, ou lui fait moult éloges, espèrant le déstabiliser, lui faisant miroiter la beauté de la lune noire pour délaisser la puissance du soleil, source de toute vie et de toute initiation.
Le promeneur en quête de vérité est Jean Christophoros de Lebenkreutz...
Nul ne s'attend à la fin du récit. Elle n'est pas ce que le lecteur attend, car le serpent se dresse encore et encore. Et cependant le sentier s'achève dans toute sa splendeur...mais chut !
BLJ
Pour savoir écrire de la poésie digne de ce Nom, il nous faut premièrement être habitué à faire de la philosphie, soit penser par soi-même et non pas au travers des autres.
BL
Photo : Rudolf Steiner travaillant sur la sculpture "le Représentant de l'Humanité" qui siégera au Centre dans la sculpture dite "le Groupe"
Représentant entre deux forces, dont elles représentent les idées, et le Centre représentant la Pensée libre, l'Amour et la vérité.
Dessinée par R Steiner et sculptée avec l'artiste-peintre et sculpteur Edith Marion.
Aux heures blêmes du sang répandu de par la terre entière pour des idéologies et des vengeances, pour je ne sais quoi d'incongru qui n'a aucun sens vrai, quelqu'en soi le coté, je ne vois que des hommes en souffrance, je ne vois que des idées véhiculées, mais oserions-nous dire que l'idée est vérité quand elle ne se marie pas à la pensée qui voudrait tout relier ?
L'idée est dangereuse alors que sa sœur, la pensée, qui, encore n'a pas cours au monde, est hors l'idée. Liberté en conséquence car ne se sent et n'est libre que celui qui est sorti de l'idée pour épouser la pensée.
Sortons des idées qui polluent l'humanité et embrassons la pensée.
Mais qu'est-elle donc cette différence entre l'idée et la pensée que chacun confond ?
L'idée est individuelle et ne s'apparente qu'à l'expérience unique de l'individu qui l'a expérimentée sans s'être mesurée à l'idée de l'autre. L'idée refuse l'idée de l'autre, en cela elle est destructrice ; elle vit en électron libre en jetant ses fils tels une toile d 'araignée qui espère une proie. Et le monde actuel ne vit que d'idées.
La pensée est universelle, elle sort de ce qui a été éjecté par les idées, qui enfin se reconnaissent fausses pour se reconsidérer en autre valeur.
L'idée implique toujours l'homme non-pensant, alors que la pensée implique la pensée de l'humanité, c'est la pensée de l'être libre, pensant le monde et lui, dans le « Connais-toi-même » de Socrate et d'Héraclite d’Éphèse, bien avant Socrate, tente avec un acte de volonté de se penser pour regagner son humanité.
Pour l'idée, l'homme tue, l'homme fait la guerre, l'homme enterre son prochain, l'homme rampe, l'homme est gouverné par la peur.
Pour la pensée, l'homme se transforme et reconnaît qu'il est le frère de l'homme.
Pour arriver à la pensée, il nous faut sortir de l'idée. Tant que nous disons : « je n'aime pas » nous sommes dans l'idée car la pensée ne se soucie pas d'aimer ou de dé-s'aimer. La pensée aime de façon naturelle, spontanée et pleine. Elle ne demande rien, ni ne convoite. Elle ne vit pas d'orgueil. Elle n'est guère plus humilité puisque l'humilité est sa nature propre, et la morale -ni laïque, ni conventionnelle, ni idéologique, ni religieuse- est innée dans ses actes par réflexion de sa nature. La morale pure habite la pensée pure et la pensée pure habite la morale pure. Elles sont indissociables car elles n'appartiennent pas à l'idée.
Tant que nous dissertons sur la nécessité d'une morale et d'une idée, nous sortons de la pensée parce que nous ne les possédons pas. Nous ne les effleurons même pas. Nous ne les connaissons pas, au point extrême de les intensifier pour donner à l'idée une valeur sans valeur ni morale pensée parce que l'idée ne peut pas comporter l'Humain. L'idée le sort de lui-même au lieu de lui rendre sa majesté. L'idée est un drame si nous voulons bien la regarder en face alors que la pensée est un bienfait.
L'idée n'aime pas l'autre. L'idée seule n'aime rien. L'idée peut commencer à aimer si elle se marie à l'observation. La pensée, elle, reconnaît en le tout terrestre– Minéral, végétal, animal, humains- son Humanité pour arriver à la compréhension d'un Dieu non exclusif car il ne peut aucunement l'être. Telle n'est pas sa volonté, ni sa raison d'être. L'Amour ne peut pas accaparer, ni assujettir l'autre. Il est libre par son Essence et laisse la liberté à l'autre.
L'idée est sombre alors que la pensée brille de sa lumière. L'idée dévale dans les gouffres pendant que la pensée élève vers les sommets que même les montagnes regardent avec amour. L'idée appartient au monde des sens physiques, suprêmes illusions, alors que la pensée appartient à l'homme ayant dépassé les frontières jugées pendant des siècles comme infranchissables vers l'esprit, celui que les temps ont voulu religieux sans plus vouloir voir qu'il était chemin de vérité. Il nous offre sa perception pour lui parvenir de Liberté et non plus de libertés. Il nous faut donc sortir de l'idée par la perception pensée , sortant notre âme des émotions, sans sortir du sentiment - autre confusion que l'homme apparente à l'idée en opposition à la pensée – puis sortir des instincts, espoirs, désespoirs, souhaits, pour enfin parvenir à penser.
Si nous accomplissons la pensée-idée des autres sans se réfléchir soi-même, nous ne pouvons pas penser librement, ni penser ce qui mue le monde et engendre les actes , qu'ils soient de paix ou de haine.
Dans l'idée la constance n'existe pas. L'idée est mobile dans la mesure où elle peut se renier après s'être combattue elle-même. L'idée aime et plus souvent n'aime pas. Elle se trahit. Elle n'a pas de corps autre que l'ombre qui la gouverne.
La pensée est mobile dans l'autre mesure de sa continuité fidèle grandissant en l'amour de tout et de chacun quelque soient ses différences. Elle a un corps que la lumière et la vérité construit.
En l'idée seule est le sous-humain et le sous-humain est contraire à la liberté et la vérité.
En la pensée est l'Humain et l'Humain est amour, vérité et liberté dans la volonté.