Béatrice Lukomski-Joly


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La peinture sur papier opaque tel un vitrail

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Je me suis réveillée un matin d'été de juillet 1989 avec un rêve-images qui me laissa une forte impression.

Le rêve disait : " La peinture sera un jour aboutie en son essence spirituelle lorsque l'homme saura faire du papier opaque un vitrail avec la couleur, qu'elle soit peinture à l'huile, aquarelle, pastelle, soit la transparence. "

Il me fut montré dans mon rêve-images le résulat de ce processus. Impression indélébile, en mon âme, je cherche depuis si je peux réaliser cela sans avoir la certitude qu'elle soit pour l'application de notre époque.

La peinture qui s'en approche le plus aujourd'hui est celle de Liane Collot d'Herbois, à l'aquarelle. C'est ce qu'il me semble lorsque je la contemple sur mon écran, mais ne l'ayant jamais vu en vrai, je veux dire physiquement présente en face de ce qui me semble être vie, je ne peux pas dire si cela est vraiment ce que j'ai vu en ce rêve-image.

 

Je crois qu'à défaut de savoir le faire dans son entièreté, j'atteinds très très modestement ce processus dans la réalisation des yeux que je fais au pastel sec. Pour cela, je ne réponds pas aux règles académiques du dessin de l'oeil mais  à l'oeil miroir de l'âme et reflet de la lumière dans le cosmos. C'est pour cela qu'il y a des yeux ou regards que je ne peux pas fixer pour les dessiner et que le résultat est terne ; dans l'académisme, cela ne poserait pas de problème, mais lorsqu'il s'agit de peindre l'intériorité, il faut qu'il y ait affinité entre deux miroirs cosmiques de vie dans la bonté, la morale et l'amour. Ce n'est plus un oeil qui est dessiné, c'est la vie, la lumière.

En janvier 1984, dans un autre rêve-image, j'avais vu le Goethéanum  en couleurs, dehors, dedans, et l'avais dit à la personne (P.J) qui était avec moi ce matin là. "Cela sera." Il m'aura fallu attendre quelques décennies pour voir la réalité enfin née,  splendeur de l'intérieur. J'attends l'extérieur. Là aussi, la couleur me sembla si claire que la lumière du soleil semblait le rendre aussi transparent qu'un cristal dans l'opacité de la matière. Autre effet de clarté. La couleur intérieure  correspondait avec la couleur extérieure, tout en étant plus terrestre pour celle des façades. Pour cette autre beauté, il avait été au préalable peint en blanc afin d'en accentuer la couleur.

 

Les yeux d'Agnès

BL

Le luth au matin

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Ange musicien de Melozzo da Forli

http://Melozzo da Forlì

 

Vient

un éclat de lumière, rayon de la clarté.

 

Jaillit

un mouvement de vie, témoin de la beauté.

 

Revient

la mémoire de la forme primordiale.

 

Ruisselle

l’esprit sur toutes choses, onde vénérable.

 

Parfait

est l’instant habité d’amour de douce joie.

 

Elle, ici,

que le temps des épreuves délaisse une heure.

 

Retentit

le chant des étoiles, venu d’autrefois.

 

Vibre

le luth au matin, de nuit pour le penseur.

 

Fredonne

la sphère de la lune bleue en son nuage.

 

Grandissent

les Nues tel un collier doré de feuillage.

 

Viennent

Mercure, Vénus, les bras chargés de dons.

 

Louer

la sphère du soleil éclairant de ses éons.

 

Rien

qu’un éclat de lumière mais quel éclat !

Rien

qu’une onde musicale étendue d’amour !

Rien

que l’empyrée en sa céleste adoration !

Rien

d’autre, je ne veux pour mon éternité.

 

Du "poème de l'âme"

de Louis Janmot poète et peintre Lyonnais

 

Le pont de Poésie

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"Bridge of Dreams" de Jack SHALATAIN 1947

 

Ô ! Êtres de la poésie, vous venus,

Tant d’éclat vous habille aux Nues ,

Et par votre feu conçu par la lumière,

Que vous dirais-je de la matière

Assombrissant votre éclat ici bas ?

 

Nul n’est tenu à l’infâme ignorance,

Et dans votre mouvement qui est danse,

Vous, si haut, révélez un langage nouveau

Que sculpté tel la terre première par Théo,

Adorez le flambeau parlant de vos jours

Aux Cieux si beaux vous élevant d’Amour.

 

Point de temps vous est offert pour l’ennui,

Toujours créant, bâtisseur du temps poésie,

Moins encore pour la peine du labeur

Que vous montrez en conscience aux fleurs.

Toute création est un sacrifice clair

Dont l’Esprit est ressemblant au calvaire.

 

Avec patience, vos dons se révèlent,

Et poètes fêtent votre manne de voyelles,

Qu’Anges accueillent, rayonnants, pour l’homme.

On entend, alors, soudain, pleurer leur atrium,

Fort de leur Temple quand en bas, tout se tait,

Infertile de vérité malgré le gibet.

 

Idées et pensées : Logie ou sophie

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Tableau pastel sec, œuvre personnelle Béatrice Lukomski-Joly

 

Réflexion à propos des idées et des pensées : Si nous sommes dans l'idée, nous demeurons dans le constat et la critique. Si nous commençons à penser, nous sortons de la critique négative pour embrasser une ébauche du monde qui pense en Soi, car sommes-nous vraiment l'acteur de nos idées si nous n'embrassons pas la pensée ?

L'idée émane du "on". La pensée naît du "je". Le "on" est tout le monde et les idées courent sans que nous les ayons pensées en notre for intérieur. Que quelqu'un pense à notre place est confortable, mais n'est pas Soi. Nous pouvons en cela parvenir effectivement à l'idée unique, mais l'idée unique est-elle Pensée ? N'est-elle pas uniquement idée immobile, laissant se perpétrer justement tout ce que nous ne voulons pas ?

Si nous appelons à la paix et la sécurité — thèmes clamés par tous et à très juste titre — ne devons-nous pas penser le monde dans nos actions qui commencent par nos actions simples au quotidien, pour apporter la réelle connaissance de la paix ?

Si un État, une société, une association, un homme, pensent pour nous ce qui est juste et bon, sommes-nous acteurs volontaires de ce que nous voulons dans la liberté de pensée et la liberté tout court ?

Est-ce que nous épousons la pensée de l'autre parce que nous avons pensé la pensée de l'autre ou y adhérons-nous parce qu'elle nous convient sans y avoir réfléchi au préalable ? Ne devons-nous pas penser l'autre en nous, avant d'épouser une idée qui tracerait son chemin en une pensée déviante ou une pensée juste : la haine est une pensée déviante alors que l'amour est une pensée juste pour ne prendre que cet exemple. Aussi devons-nous penser aux pourquoi de la survenue de cette déviance.

Qu'y a-t-il de pensée préexistante pour que l'idée ou la pensée se soient mues en actions de haine ou d'amour ? Sommes-nous vraiment les acteurs pleins de ce qui se passe dans le monde ou sommes-nous les passagers témoins d'idées qui voudraient devenir le contraire de la pensée réfléchie en soi, nous faisant chacun pleinement acteurs de volonté au départ de la pensée qui pense en nous ?

Si nous pensons la pensée comme pré-existante en nous, nous devons reconnaître que nous prenons " au vol " ce qui n'a pas été pensé par nous, mais par d'autres. Mais, qui sont ces autres ? Pouvons-nous leur donner un nom ? Pouvons-nous leur donner un visage ? Savons-nous qui ils sont ? À défaut d'un nom, nous pourrions les nommer ombre ou lumière, mal ou bien, destruction ou élévation, guerre ou paix, stupidité ou sagesse, déshumanisation ou humanisation, haine ou amour, Dieu ou Diable. Tous ces mots sont de vrais êtres agissants, vivants, actifs. Nous devons choisir dans un acte volontaire conscient de leur présence. Idée ou pensée, car l'idée est idéologique au lieu d'être esprit dans la pensée.

Si nous pensons le mot guerre, par exemple, largement prononcé aujourd'hui, c'est que le mot guerre engendre la guerre. Un mot n'a-t-il pas une vie propre menant sa vie à notre insu ? Si nous utilisons le mot combat, n'entrons-nous pas dans la contre-guerre ? Un combat peut lutter contre un autre combat ou guerre, et est pacifiste, alors que la guerre est pure dévastation. La peur engendre la haine, la haine engendre la guerre qui engendre la haine.

La dimension de l'idée, devenant pensée, engendre alors une tout autre attitude qui deviendrait plus juste en regard de ce que les hommes attendent. Il faut penser cela si nous voulons atteindre ce que chacun espère et réclame : paix, fraternité, amour. Si nous pensons que chacun attend paix, fraternité, liberté, pourquoi dire que l'homme fait de l'angélisme dès lors qu'il défend ces trois aspects de sa vie alors qu'il n’attend au plus profond de lui que la réalisation de ces trois concepts vivants ? N'y a-t-il pas là un paradoxe terrible entre idée et idée, bien loin des pensées intimement attendues : paix, fraternité, liberté.

Paix, fraternité, liberté, qui, en tant que pensées pures, amènent la justice juste, celle qui n'a plus besoin de justice faite par les hommes, mais qui se régule par la morale innée. Il y a là une volonté agissante vers le bien qui ne considère plus l'autre comme un ennemi, mais bien comme un semblable à soi : porte d'entrée superbe vers l'amour circulant des uns aux autres. Si nous voulons sortir de ce que chacun pense comme injuste, il nous faut donc commencer par penser l'injuste pour arriver au juste.

Dur labeur, la pensée le sait.

N'est-ce pas pour cela que nous nous figeons dans les idées sans avancer vraiment vers la pensée, perpétuant depuis des siècles les mêmes retours d'idées contraires, avec toujours les mêmes faits historiques, inverses à ce que nous espérons vraiment ?

Voilà une ébauche de pensée entre idée et pensée, entre le subir et la volonté, car pour sortir de l'idée, il faut un acte de volonté donnant naissance à la pensée.

Je suis et nul n'est " Je suis" à ma place, mais nous sommes tous les autres parce que nous le voulons. Tant que cette pensée n'habitera pas notre pensée, nous ne verrons qu'idées se propager, car l'idée se propage plus vite que la pensée si nous ne prenons pas garde à cette différence entre l'idée et la pensée.

Regardons de près !

De l'idée est né le mot idéologie.

De la pensée est né le mot philosophie.

 

Louis Janmot, peintre lyonnais " Les erreurs idéelles jalonnant une vie"

 

Tout ce qui est suffixe "logie" est discutable et à vérifier et ne comporte pas de vérité pleine, ils sont des centaines dans le langage , ils relèvent de la science qui se pense encore et est à la fois vérité et mensonge.

Tout ce qui est suffixe "sophie" est… Sagesse et sagesse est Pensée ; ils ne sont que trois dans le langage. Toute idée en « logie » doit devenir un jour "Sophie".

Puisse cette réflexion devenir réflection !

Bien cordialement

Béatrice

 

Tableau : " Un crépuscule comme une aurore"  pastel de Béatrice Lukomski-Joly

 

 

Gabriel Faure's Requiem Op. 48 Complete

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