Première illustration : Saint Michel de Liane-Collot d'Herbois
et seconde illustration https://fr.wahooart.com/@@/8DP5TL-Edwin-Austin-Abbey-
La quête du saint-Graal de Edwin-Austin Abbey
Plus je médite et plus je prends conscience que toute pensée, tout sentiment, est semblable à une épée à double tranchant. Aucune pensée ni sentiment n'y échappent. Pas une, pas un. Car elles sont des "pensées d'homme" et non des pensées en Christ.
Dans la méditation, nous découvrons que tout possède un avers et un revers.
Tant que notre Âme n'est pas aboutie en l'Esprit, nous ignorons qui nous sommes.
En cela, ce que nous croyions être, pour le soi individuel ou pour un groupe, un état, un siècle, etc., un « plus jamais ça » devenant un : « à nouveau ça », et encore redevenant un : « plus jamais ça » et ainsi de suite, jusqu'à ce que « le plus jamais ça » ne devienne définitivement un « plus jamais ça » dans le bien et l'amour qui sont devenus enfin conscients, est une illusion.
Elle est pareille à un pendule oscillant entre deux aspects de la pensée : l'un cache l'autre tant que l'équilibre n'est pas devenu Soi-Esprit. Elle est identique au fléau à double tranchant d'une balance de justice.
La conscience est en conséquence la Pensée tenant la garde de l'épée.
La conscience est un fait lorsqu'il n'y a plus jamais d'aller-retour entre les deux fils ou double tranchant de l'épée ou entre des "pensées d'homme" et des "pensées en Christ".
La conscience de ce double tranchant en la pensée et le sentiment est un garde-fou.
Nous avons alors la réelle liberté du choix dans l'Être soi.
C'est la raison pour laquelle Michaël utilisa l'épée et non pas une lance.
BLJ
L'amour pour un être, une idée, un objet, un but commun, conduit souvent au désamour d'un autre être, d'une autre idée, d'un autre objet, d'un but dévié, malgré, parfois, la longueur, semble-t-il, pérenne et illusoire du temps.
Etait-ce alors de l'amour ?
Non ! Ce n'était que de l'intérêt, une illusion jusqu'à ce qu'elle tombe dans la manifestation des contraires.
Guettez l'instant qui vient dans cette manifestation des contraires, car là est notre vérité qui ne sait pas encore ce qu'est l'amour.
BLJ
Lors de ma première nuit-pénombre,
animée d’un éphémère tendre voile,
vint soudain à ma rencontre
une dame, si belle, revêtue d’étoiles.
Ma nuit scintillait de flammes
éclairant son voile en mon obscurité,
céleste et de fine soie diaphane
que j’en pouvais voir l’azur constellé.
Assise sur un trône solaire sans fin,
d’un or nulle part vu ailleurs,
je la vis, les yeux arrimés au lointain,
fixant l’avenir de nos heures.
Son regard immobile comme la nuit,
de celle qui fut avant le jour-Un engendré,
me laissant la regarder, je la vis
nous attendant aux confins de l’éternité.
Quand, debout dans le giron d’une crypte,
elle me montra la source jaillissante
allumant la sainte lumière triple,
je fus comblée en ma nuit saisissante.
Ses yeux de soleil liés aux fin-fond étoilé
devinrent douloureux sur sa terre.
Elle regardait, le visage triste et voilé,
secoué de larmes, telle, je la vis, lunaire.
Montrant à nouveau la source qui est vie,
elle cisela d’un doigt son image en mon cœur
que j’en pouvais voir la clarté bénie,
et en son ciel, épouser mes douleurs.
Tout était silencieux, ancré dans la solitude,
vécue dans l’azur bleu-nuit aux astres d’or,
que son regard, ses larmes, sa sollicitude,
sa plainte et ses roses bleues, furent sculptées d’or.
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Aujourd’hui, enfin, aujourd’hui se fane,
disant adieu à tous les blâmes de tous les profanes
que les jours de l’année ont accumulés,
envers les hommes que l’autre n’a pas aimés.
Une question demeurée sans réponse
a juré du peu de respect, et fut une semonce,
que l’âme molle complaisamment invisible
affirma de sa paresse ou de son âme insensible.
Une volonté d’abandonner la perfection,
absente de prosternation, voguant dans la nuit,
malgré beaux écrits et belles pensées exprimés,
elle offre l’indigne de l’ego inabouti sur leur sentier.
Osent-ils dire, les hommes, qu’ils aiment leur Maison
que nous les voyons s’éclipser dans leurs haillons,
disant fort à qui, discrets, les écoutent en secret,
qu’ils n’aiment pas untel et tel autre en leur bosquet.
Mais, ils sont beaux comme des princes fortunés,
mieux ! comme des rois sublimés en leur lignée,
qui est vide de toute offrande en leur cœur oublié.
Ils n’ont pas vu la lumière endimancher leur foyer.
Archanges veillant sur nos consciences.
Aujourd’hui meurt l’année horribilis sans trône
que le monde a partagé pourtant avec ses hôtes,
humains de leur nom, disons-nous, assurément,
pourtant, miséreux et puérils, incontestablement.
Des âmes inélégantes au verbe fleuri de chardons,
ils sont, disons-nous, les créatures de demain
n’entendant pas le fleuron du Verbe ensoleillé
qu’il racontent de vive voix à l’ombre déguisée.
Vient-il, Michaël, revêtu de jour comme de nuit,
que chacun attend pour toutes révélations à minuit,
qu’il les voit endormis, sans vrai labeur à cette heure,
malgré l’apparence, malgré les mots d’honneur.
Que meure l’année qui n’a point porté d’amour bel’,
dans l’espérance de voir naître âmes plus belles,
car de loin, telles nos pupilles observent les signes,
les hommes n’ont pas saisi l’épée servant le Cygne.
Que l’année qui n’a pas de nom donne enfin son Verbe,
nous, luttant contre l’infâme et son diable sur terre,
pour que nos âmes rayonnantes en l’Esprit Saint
nous couronnent pour notre courage en Son Pain.
Saint-Michel projetant le dragon et son armée parmi les hommes sur terre, libérant les Cieux de son emprise.
Les gens croient aimer et en réalité n'aiment pas.
Je n'en vois aucun.
Je ne vois que des egos imbus de soi.
Triste.
BLJ