Béatrice Lukomski-Joly


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Le silence et le bruit

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Louis_Welden_Hawkins_(6).jpg

"Le voile" de Louis Welden Hawkins, 1890

 

Le silence va tranquille,

fertile de prudence,

sans œuvrer de bruit

car point, il n’aime l’éclat.

 

Mesuré, il va à pas lents,

et encore d’une certitude,

estimant le chemin

en sa longueur.

 

Il va confiant, sûr de lui,

riche de son ascétisme

qu’il offre au temps,

ami de sa mesure.

 

Jaillit la pudeur de son être ;

et en sa tempérance

qu’il estime,

est une valeur.

 

Point, il ne connaît le cri,

guère plus la colère,

laissant penser la vie,

connaissant leur ruine.

 

Il mène sa barque

sur des flots constants,

sans vagues,

sans peur intérieure.

 

Est-il une force

qu’il ne se hâte jamais,

afin de ne pas blesser de mots

sans gouvernail.

 

Il est l’ami de la Parole,

et sans rien dire,

fait du Verbe son confident,

car le Verbe n’est pas vêtu de boue.

 

Mouvement sans abordage,

il n’avance d’aucun élan

que les excitations ternissent,

en prenant le temps d’être.

 

Pendant qu’il pense,

réfléchit et médite,

il avance sans sarcasmes,

sans marasme.

 

Noble sans fierté,

noble sans être d’injures,

il est l’allié de la patience,

quand il devine l’urgence.

 

Le bruit l’affirme outrage,

querelle et discorde,

ne voyant pas son jardin

que les fleurs témoignent.

 

Irrite-t-il le scandale,

car il ne veut rien dire,

qu’il laisse au vent le tumulte

impétueux et infernal.

 

Jamais une rose ne le dédaigne

ni un diamant ne le méprise,

aimant du silence sa Nature

que le Verbe au Cénacle a béni.

 

Le silence est un temple,

un monastère de prières,

que nul ne peut rompre

d’un ton violent.

 

La coupe

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Photos personnelles non libres de droits

 

J'ai dessiné une coupe

Chaloupant en chaloupe

Et à sa grâce, j'ai bu à ta plume

Me voyant, de tes forces, l'enclume.

 

Croyant, sans le profil d'un doute,

Qu'aimer était notre voûte,

À mes tremblantes tempes,

Et au Temple des cœurs trempés,

Que non creusés d'avenir

Ni n'ayant vu de charpente advenir

Je n'ai vu des fondations que l'agonir,

Qu'en ses roses, j'ai vu jaunir.

 

Ne mourrai-je point un peu

Quand de toi, privée de ciel bleu,

J'irai semblable à la paresse

Ceinturée de tristesse,

Et encore de détresse,

Sans tendresse ?

 

Alanguie aux rêves

Sans jamais de trêve,

Prisonnière des vœux

Sans lieu, ni dieu,

Les voiles à mon visage

N'épouseront pas mes paysages !

 

 

Iras-tu au lointain de mes soleils

Et aux rêves de mes éveils

Quand sur un nuage, je flotterai,

Et sur l'Empyrée, je créerai ?

Sur un lit de ciel au repos,

Déjà, je meurs, sans vrai repos.

 

M'apporteras-tu une coupe pleine,

Apeurée des largesses de mes veines,

Aux vides éteints d'épuisement 

À mes aigres allègements ?

 

Me convieras-tu à la fête du cœur

Sans reculer à la moindre peur,

Sans craindre la plus petite faiblesse

Et sans fuir les peines qui nous blessent ? 

 

J'ai des impressions d'Amour,

De l'illusion en glamour ;

J'ai des impressions de plein,

Des averses de desseins

Quand de nos déliés d'encre

Tu écris l'Amour en l'oubliée des ancres.

 

Je fais semblant de partir,

Toujours aux espoirs de revenir.

L'impression de mourir un peu,

Sur ton cœur, mes aveux, feus un peu !

 

Comme chaque fois,

Alourdie dans mon cœur en soie,

J'ai des allures de désespérance,

De terribles souffrances,

Mais n'est-ce pas qu'une illusion

Que celle ou nous nous écroulions

Quand le cœur de son invisible

Plie de tant de causeries risibles ?

 

Je suis une funambule sur un fil,

Que la vie a châtié d'autres profils

Sans jamais me voir ni me deviner

De rayons et d'ombres, des jardins nés.

 

Nul n'a vu, qui des poètes, j'étais l'incarnat,

Des émeraudes et des grenats,

Le sanglot lourd des amours

Qui, encore, pleure l'incréé vase d'amour.

 

Happés par le temps des mensonges

Qui se pavanent dans le songe,

Je t'emporte avec moi,

Oh toi ! autre roi,

Esquissé de mon épuisement

À ma coupe de ruissellement.

 

PHOTOS PERSONNELLES NON LIBRES DE DROITS

 

 

Parution du livre " Le sentier"

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

https://www.amazon.fr/dp/1081981881/ref=sr_1_1?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&keywords=le+sentier+beatrice+lukomski+joly&qid=1563865017&s=gateway&sr=8-1&fbclid=IwAR2LyLe3RQc49rDkVPjJo6QRRgSYGttvtZi0XOphBvIJzcm6XfJZFG_fwPY

Le sentier est l'histoire d'une initiation par l'épreuve subie. Ces épreuves sont croissantes.

Le début est lent, presque monotone, car le sentier se mérite. Ne peut continuer sur le sentier que celui qui ne se laisse pas envahir par la monotonie du quotidien, ne partant de rien pour aller vers rien. Le sentier est le chemin ardu de ceux qui veulent savoir ce qu'est la vie, et ce qu'elle enseigne dans ses épreuves, d'où l'extrême lenteur du début du récit, avec quelques rares rencontres utiles qui, d'emblée, lui feront se poser quelques questions qui semblent sans importance, mais qui s’avéreront indispensables par le fait de l'observation.

Le narrateur demande régulièrement au lecteur s'il veut suivre le chemin ou s'arrêter là ! Que le lecteur s'arrête en chemin, qu'importe ! car le néophyte va aller croissant sur son sentier et y rencontrer foule d'amis qui sont des pierres, des fleurs, des falaises, des hommes dont la laideur et la méchanceté est sans bornes, des êtres angéliques, et l'Homme qui apparaît à la fin du récit dans la plus belle des élévations. Cependant le narrateur a, à coeur, de vous emmener  avec lui affronter la laideur du monde pour y découvrir ce qu'elle revèle de beauté car tout mal cache un bien..

Tout le long du sentier apparaît, en même temps qu'un être angélique, un serpent qui veut le détourner du chemin, l'attaque, ou lui fait moult éloges, espèrant le déstabiliser, lui faisant miroiter la beauté de la lune noire pour délaisser la puissance du soleil, source de toute vie et de toute initiation.

Le promeneur en quête de vérité est Jean Christophoros de Lebenkreutz...

Nul ne s'attend à la fin du récit. Elle n'est pas ce que le lecteur attend, car le serpent se dresse encore et encore. Et cependant le sentier s'achève dans toute sa splendeur...mais chut !

BLJ

Un souffle

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

de Ladislav Záborský peintre Slovaque

https://en.wikipedia.org/wiki/Ladislav_Z%C3%A1borsk%C3%BD

https://www.artforchristian.com/en/

 

Sur le chemin rougeoyant, j’ai marché un matin.

Les veillées étaient feutrées comme la mort.

Elle, pleurant en son voile, embaumait le chemin,

Le jour était prudent tel un enfant qui dort.

 

Il était là, encore suspendu aux bois d’olivier.

Nous entendions le sol gémir du calvaire.

Chaque pas résonnait d’un écho sur le gravier.

Nous marchions, les yeux baignés d’hiver.

 

Le froid ternissait nos joues embrumées.

Jour et nuit, lune et soleil, se confondaient.

Nous allions en ce drame de chagrin, troublés.

La nuit était lente et nos cœurs tremblaient.

 

Il semblait que le temps avait cessé de vivre.

L’éclipse terrible l’avait oint et nous pleurions.

La solitude avait volé nos âmes ivres.

D’effroi, nous étions figés. Nous gémissions.

 

Les onze se cachaient, espérant le Cygne.

Ils attendaient l’aube comme on attend le pain.

Un souffle dehors, et tout sursautait dans la vigne.

Les pierres, les blés, les oiseaux, tissaient le lin.

 

Il est venu, ajouré d'épines, le sourire aimant.

Le cœur joyeux, Il nous montrait ses plaies.

Recueillis, étions-nous en Son Temple, Son levant.

La vie bruissait. Nous renaissions. Il nous louait.

 

Ces jours, ces nuits, Ses rayons, nous ont clarifiés.

De ses mains élevées, Il nous a béni de Sa terre.

Le vent s’est tu. Le soleil dans la vie s’est élevé.

Nous étions là, avec Lui, nous en Lui, Lui en nous.

 

de Liane Collot dHerbois 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liane_Collot_d%27Herbois

Vivre ou non dans la couleur.

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Le monde de l'esprit est entièrement couleurs et couleurs chaudes, or nous voyons des spiritualistes n'aimant pas la couleur et ne supportant pas de vivre en leur sein, laissant leurs murs et leurs vêtements ternes et sans vie.

Comment vivront-ils lorsque trépassés ?
Dans l'obscurité de ce qu'ils n'ont pas supporté ? Criant à chaque pensée leur affolement et leur dégoût de la couleur vive ?

Qu'ils y pensent avant de franchir le Seuil. Car tout est karma.

Le karma de la couleur est une réalité.

BLJ

"Sunset" de ?

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