Béatrice Lukomski-Joly


Ma page Facebook Ma page Facebook

Le Crédo prosterné

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

N’y a-t-il de miracle que le miracle est une illusion,

car il n’existe que par la foi née de la connaissance

sans laquelle nos cœurs embrasés, chauds tels l’été,

mourraient d’insolence si l’hiver ne l’avait pas précédé.

 

Soulever une montagne portée au creux de l’esprit,

non pas dans l’idée, mais portée dans la pensée,

et cœur illumine le sens de la pierre vivante

devenue dans la main le fruit du Credo prosterné,

 

car prosterné est-il, sur terre chaque seconde,

quand mains se joignent, quand vie nous aime,

et même sacrifié dans l’inconscience se révèle

puissant de forces, qu’il s’engendre toujours seul.

 

Si miracle il y a, si l’inespéré devient espérance,

malgré que tout dessinerait l’impossible espoir,

un être pour vous prie et le ciel s’allume,

brillant de ses étoiles mises à nos services.

 

Si tous les oiseaux de la terre viennent en vos mains

picorer le grain car voyant votre aether tel des éclairs,

en vos yeux illuminer leurs êtres, en cœur, l’amour,

alors naît au monde la vérité que la liberté crée.

 

Des Mystères qui sont nombreux et que foi allume,

pourtant non Initié, mais de peine initiée à leur sacre,

portons et redonnons aux cœurs humbles ordinaires

l’avènement qui nous a levé et grandi, pour qu’ils voient.

 

Toute lumière sous le boisseau, ou gardée en son sein,

est appelée à s’éteindre malgré les bonnes volontés ;

que nul ne se la garde sans la partager d’élans

que l’innocence appelle de ses vœux .

 

Qu’importe qu’il y ait des élus en ce monde

si ces élus rien ne partagent avec les plébéiens,

car d’un chemin s’éclairent les feuilles défuntes

jonchant le sol, libérant leur être de clarté.

 

Là est le miracle, rien que là, lorsque nous disons :

Lève-toi montagne ! Transfigure la mort !

que cet homme cher aux membres brisés

se relève par l’action priée, tenue jusqu’à sa relève.

 

Et qui n’a pas vu le papillon renaître d’un grand feu

ignore que l’image gravée en la destinée est vie,

donnée au futur ensemencé d’initiation au seuil,

que la lumière ayant Nom rayonne d’embrasement.

 

" Connais toi toi-même

et tu connaîtras le ciel et les  dieux"

 

"L'école d'Athènes " de raphaël - Vatican dans la Chambre des signatures -

 

νῶθι σεαυτόν

*Socrate temple de Delphes

Ne cherchez pas la rime ni l'arithmétique dans cet écrit car il est né d'une impulsion dans laquelle la pensée allait si promptement que le faire aurait été la perte de ce texte.

 

Lettre à ma falaise bleue "vagabondage".

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Illustration Beatrice Lukomski Joly oeuvre personnelle " Longecombe "

 

Ma falaise bleue, drapée de verdure, tu sommeilles, et pendant que je demeure loin de tes entrailles, je rêve encore de toi dans ton drap de velours bleu-émeraude que tu révèles de blancs, de bleus, à mon souvenir.

Ma falaise, mon épouse, qui de tes formes, auréole mes fenêtres, tu attends que je te revienne, me connaissant fidèle à tes traits maquillés de nuages que légèreté aime de tes pentes dévalées jusqu'à l'épuisement du rêve qui n'a jamais cessé d'envoûter ma mémoire.

Pas un jour, pas une nuit, sans toi ! Songes harmonieux à ma vie qui te voient comme un tombeau. Je mourrai entre tes bras. Je te reviendrai, siècles passants d'automnes éclairés à tes étés chauds comme le soleil caressant ton visage ; attends-moi !

Ma falaise bleue, tu t'es endormie, triste, lorsque de mon mouchoir agité d'un pli mouillé, je t'ai crié : Ne m'oublie pas !

Chaque printemps, de tes narcisses corollés* d'étoiles blanches, tu écris ton amour à ma parure or que tes sapins, géants de nos amours, cachent en leurs écrins pour quelques sanguins d'automne feus.

« Dis à tes sombres rires veloutés, les mornes chagrins qui m'ont faite veuve de tes collines et de tes ravins, quand j'épousais, l'âme tranquille, tes nobles atours, assurée de ta loyauté à ma vénération ; lorsque mes pieds soumis t'aimaient de ces caresses ombragées que le ciel éclairait d'enluminures pourpres lors de nos couchers, je chantais un psaume que toi seule entendais.

Comme j'aime ton manteau blanc couvrant mes cheveux que tu embellis de flocons crapuleux, tourbillonnant tel le vent voulant se faire remarquer, car las d'être seul, et que s'amuser avec les branches pour la joie de mes yeux t'est le zèle de ma constance émerveillée, toujours éblouie par les joyaux que tu caches secrètement tel un hiérophante qui ne veut rien enseigner. »

Ma falaise bleue comme la mer roulant ses flots, tu cueilles des pierres pour toutes vagues ondoyantes sur tes talus, et je pense à toi, mourante entre tes valons, pourtant si loin de tes yeux. Je sais que tu penses à moi parce que je pense à toi. Je t'entends hurler pour me voir revenir :

« Viens ! cris-tu ; reviens ! moi aussi, je meurs, me dis-tu, car toi seule m'aimais de connaissances, batifolant avec mes elfes et mes salamandres adoucies dans les épines de mes branches. C'était si doux de te voir assise sur une pierre au bord de mon étang transparent comme la galaxie se mirant à ma surface, me lisant la vie de l'esprit que tu en égayais ma pensée revenue à la vie.

Ah ! cette lésine si douce quand elle aimait le silence pour toute symphonie bleue ! Je rêve de tes pas creusant mes rides lors de mes pluies printanières. Je fleuris mes grottes et mes cascades pour ton retour afin de te voir enfin revenue en mon giron meurtrie par ton absence.

Que le temps m'est d'une langueur sibylline chaque fois que tes yeux emplissent mon rire de ton regard admirant la dévotion de mes eaux déboulant sur mes roches éclatées par les millénaires, qui n'osent plus espérer mes levers de sommets. Pourquoi n'ai je pas figé l'instant pour l'arrêter ?

Que restera-t-il de moi lorsque siècles m'auront érodée pour ton retour ? Pleureras-tu mon silence ? ajoutes-tu. »

Et triste, et mélancolique, je lui réponds que, là-haut, trépassée, je veillerai sur elle, elle, ma falaise bleue dans le firmament or, qu'on entendra un chant plaintif du haut de ses cimes, et tout à fois enjouée, je caresserai les nuages baignant ses vallées. Ce chant, ce sera moi, mais chut ! ne le dites à personne !

 

Khalil Gibran "Le fils de l'Homme"

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

https://fr.wikipedia.org/wiki/Gibran_Khalil_Gibran

 

« Mon art ne peut trouver meilleur lieu de résidence que la personnalité de JÉSUS. Sa vie est le symbole de l'Humanité. Il sera toujours la figure suprême de tous les âges, et en Lui nous trouverons le mystère, la passion, l'Amour, l'imagination, la tragédie, la beauté, l'idylle, et la vérité. »

                                                                                                                                                                                                      paroles de Khalil Gibran à Mary Haskell

 

"Un jour, on lira vos silences avec vos écrits, et votre obscurité sera partie intégrante de la LUMIÈRE..."

 

                                                                                  Mary Haskell

https://en.wikipedia.org/wiki/Mary_Haskell_(educator)

 

La rose et le nuage sombre - poème en prose -

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Matin au bord du ruisseau de TC Steele 1893

https://www.wikiart.org/en/t-c-steele

Prenons soin de la rose qui, discrète,, aime entendre la musique du silence afin de mieux fleurir quand les épines qu'elle regarde n'appartiennent plus à sa tige que la tige fanée voisine convoite pour mieux fleurir dans le dessein des nuages ayant assombri son horizon.

Dans l'habit  clair de sa demeure où vit la clarté de l'air, foulant au pied sa terre, que deviendra-t-elle si la musique des sphères  ne parvenait plus à nos oreilles  quand tombent ses pétales sur lesquels s'assoie un corbeau noir ?

Lorsqu'elle chantera la beauté de son nom, donnant son prénom, quelle sagesse en sa sève donnera l'agir qui se voudra prompt à l'heure de sa floraison car, quand rose au jardin de lumière s'esquive, elle pleure ses petits qui sont de superbes boutons en devenir. L'air est sa cape blanche que caresse le rayon du soleil ayant la forme d'une épée brillante.

Laissons la forme  revêtir la beauté du silence, car du silence nait la cueillette des épines que la sombre nuit noire ne peut saisir.

La rose a besoin de calme, et lentement s'épanouit, quand la nuit la crée bleue, le symbole rougeoyant sur son épaule qu'est le calice en son pistil.  Abeilles ne butinent que si  le fruit de la fleur est mûr au crépuscule pour son levant.

Chante la  Rose  Calice.

BLJ

La coupe amère - Poème en prose -

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

tableau d'iris Sullivan

Amère coupe que nous buvons, force d’avoir ignoré le monde quand sa marche en Humanité criait l’Amour à nos consciences que nous n’avons pas entendu.

Jusqu’à quand serons-nous sourds à cette voix qui illumine nos cœurs sans que n’en voyons la lumière ? Ô éternelle voie qu’engendre le chemin, nous aimons en Toi la joie de grandir. Tout est parure nous revêtant ; tout est beauté en nos jardins de vie.

Semble-t-il qu’il fasse sombre dehors que la nuit est une illusion, cachant ce qu’elle enfante de lumières car éteinte à nos regards, et pourtant existe. La nuit n’est qu’un voile scintillant, nous révélant en toute heure sa vérité. Nos sommeils nous ramènent à la vie de l’Esprit. Aimons toujours la nuit donnant la vie en sa lumière.

Amère coupe du sang versé pour nous, nous la voyons resplendissante si nous la voyons. Sous nos pieds vit le grain que mange l’oiseau et jamais l’oiseau ne se bat pour un épi de blé, ni même ne le convoite, et toujours le partage, car il sait d’où vient la graine et qui la lui offre. L’homme l’ignore. En cela il se soucie et se bat pour quelques arpents..

Tout ce que terre donne appartient à l’homme, de l’or au jasmin, du charbon à la rose, du fer à l'amande et l'olive, et nous acceptons sans honte que soit marchandé tous ses biens. Honte à cela. Tout ce qui fut offrande des Dieux, l’homme s’en est emparé du haut de son orgueil pour ne rien redonner.

Qu'aucun homme, jamais, ne haïsse son prochain, quelle que soit sa couleur, sa religion, son pays, ses idées, car tous les hommes sont frères, ainsi créées différents par le même Dieu et aucun autre. Jamais ne demandez pardon d'aimer chacun en cette Coupe amère, car  nous ne connaissons pas un seul homme qui ne soit parfait..

Et la coupe s’élève par Sa bouche nous nourrissant du temps offert que les hommes de raison doivent bénir. Ne jamais marchander, rien, de Sa grâce, car rien ne nous appartient, pas même les frontières, ni un nuage ou la pluie, moins le soleil, car de tout ce qui fut créé, seul l’océan remet à sa place le genre humain. Aucun peuple n'est ennemi d'un autre  dans le monde spirituel. Seuls, les hommes s'attribuent d'être l'ennemi d'un autre et le monde spirituel regarde cela, affligé, consterné, de voir ceux qu'ils aiment se battre.

Craignez les éléments qui nous observent et en nous, déjà, pensent.

 

Oeuvre d'Octavio Ocampo

http://www.absolum.org/arte_octavio_ocampo.html

Fil RSS des articles de cette catégorie