Béatrice Lukomski-Joly


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La rencontre, la barque , II

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

https://de.wikipedia.org/wiki/Datei:Geistk%C3%A4mpfer-Barlach.jpg

"La barque" Ce texte fait suite au texte "La rencontre"

 

 

Le temps avait passé lentement, parfois rapidement, apportant son écrin d’apprentissage au cœur de la foi que tous deux manifestaient en les fruits de Nature. L’homme était revenu dans son habit transparent, veiné de lumière. Désormais reconnu, il ne posait plus d’énigme à sa protégée. Il continuait d'ouvrir les écluses pour que bateaux et barques puissent passer dans le tumulte de l’eau en son esprit qu’Ondines aimaient. Chaque mouvement de la vie était une fête que seul, l’inaperçu vit et voit. Il en était le gardien et le chemin.

Bien qu’il préférât les barques aux bateaux, celles-ci ne transportant que peu d’âmes bienheureuses, il les regardait comme un signe d’avenir pouvant être. Un vaisseau vint à passer, guidé par un unique voyageur, triste autant que joyeux, douloureux autant que serein.

« Vous revoilà ! » dit-elle. Et, vous n’êtes pas venu seul.

— Comment avez-vous deviné que je suis accompagné ? dit l’homme habillé de transparence étincelante.

— Dois-je vous le dire à cette heure ?

— Oui, car ce qui est dit n’est plus à révéler.

— C’est si simple que peu le croiraient.

— Simple ? questionna-t-il, surpris.

— Cela l’est, enfin pour moi, grâce à votre venue.

— Je vous entends. Dites !

— Je vous ai vu, consacré d’un casque d’or, aussi étincelant que le soleil en vous qui flamboie.

— Et…

– L’homme dans le vaisseau porte le même casque que vous.

— Et…

— Dès lors que j’ai vu son casque tissé de la même lumière et façonné du même or que le vôtre, j’ai vu le vaisseau devenir barque. L’homme porte une croix joyeuse qu’il serre contre sa poitrine tel un joyau scellé en son cœur que nul ne peut lui arracher.

— Et…

– Vos deux casques ont fusionné, un et un seul pour deux Êtres célestes. Portant en son faîte une pointe semblable à une longue épée aspirant les forces divines de Michaël pour combattre ; elle est double et épouse celle de l’Archange.

— Et…

– Un cygne tirait cette barque portant le collier de la toison d’or. Il a sept enfants. Ces sept enfants sont des roses de vie et de connaissance. Je l’ai vu porter ces sept roses par le cygne dans le monde angélique. Car toute connaissance donnée à l’homme doit retentir dans les mondes supérieurs. Ce que l’homme a acquis doit vivre et remonter. C’est cet homme dans la barque qui s’est chargé de cette tâche. Premier Ange parmi les Anges à avoir connu une destinée terrestre, il offre par son sacrifice la conscience aux siens et au-dessus.

— Et…

— Ce sera tout pour aujourd’hui.

— Peux-tu dire son nom ? demanda l’homme à la transparence comme à nul autre semblable.

– Il était interdit de le nommer jusqu’à ce qu’il ne paraisse sur terre. Cependant, son vrai nom est Chevalier du Cygne, bien qu’un nom lui fut donné. Gardien du Graal, fils de Parsifal, qui révéla la Coupe, il est l’ultime qui ne se dévoile pas au-delà de ce qui lui est permis. Il protège le mystère de la coupe de son Père dont le plus grand des mystères est le corps humain.

– L’as-tu perçu ?

— Oui. J’en ai vu la Genèse sans pouvoir aller au-delà.

— Et…

— C’est tout simplement merveilleux, je dois cependant me taire.

— Oui, garde le silence. Mais, viens avec nous. Nous avons quelques faits à te montrer. Nous te pensons aujourd’hui digne de cette vérité.

— Pourtant, je suis si médiocre et tellement timorée, n’étant pas à votre hauteur.

— Est-ce cela qui compte ou sont-ce les forces du cœur que tu as démontrées ?

— Moi ? J’ai fait si peu.

— Fait au nom du gardien du vaisseau gouvernant la barque qui le porte. »

Le Maître-Vent au sein de son vortex, les porta jusqu’à la mort, qui est porte de la vie, connaissance et conscience, cette mort que l’homme doit faire mourir pour la vie éternelle.

« Ici, nous sommes, dit l’Être transparent comme la lumière et l’air.

— Et…

— Fais sept pas et regarde la mort en sa tombe.

La dame fait sept pas et revient vers la mort.

J’ai fait sept pas, et…

— Fais encore sept pas vers la mort et reviens.

La dame fait sept pas et revient vers la mort.

J’ai fait à nouveau sept pas vers la mort. C’est merveilleux. Je m’adosse à une pierre et la pierre devenue sépulcre palpite en moi, là où mon propre cœur bat. J’ai ressenti la vie. Le Cygne est là. J’ai dominé la mort.

— Fais encore sept pas. Puis, reviens.

La dame fait sept pas et revient vers la mort.

Le pavé de la mort palpite à nouveau en mon cœur. Le Chevalier du Cygne est vivant. Il est celui que j’ai vu dans la barque que le vaisseau a transformée. Le Gardien du Graal.

— Qui est-il ? dis-le !

– Le gardien du Graal est Caspar. Il est l’Ange incarné devenant l'Archange, laissant Michaël devenir Archée. Aucune place ne doit rester inhabitée.

— Allons au bord de l’eau et franchissons ensemble l’écluse. La tempête fait déjà rage et le Maître du Vent a besoin de combattants. Ainsi choisit-il ses martyrs, car il fut martyr, tel, je choisis dans l’invisible le mort pour qu’il reste en vie en son calvaire. Grimpons la colline ! Nul n'a pensé son après dans la mort. Il est. 

 

Ainsi, l’eau baignant la nature et l’écluse près de la sauge fleurie venaient de révéler à la fontaine des destinées les âmes qui ont leurs pieds baignés. Avant de quitter la rivière et ses chaloupes, ses arbres et ses fleurs, il s’inclina devant elle, puis ensemble, ils s’inclinèrent devant l’oiseau venu sur un épi de blé, s’inclinèrent ensuite devant la Nature endimanchée, resplendissante de vie, et s’inclinèrent devant la terre et ses minéraux qui brillaient pareillement au cristal enfin advenu en leurs chemins liés pour leur éternité. Il lui tendit une rose rouge qu’elle effeuilla pour que sept pétales ornent ses cheveux, tel, il l’avait souhaité trente-trois ans en arrière.

 

Heaven Holy Worship Song | Revelation 4:8

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

© Maryline Orcel & Lucas Lo All rights reserved

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🎵 "Holy Angelic" - Composed by Maryline Orcel & Lucas Lo Available : http://itunes.apple.com/album/id/1785... https://open.spotify.com/album/5eTMAX... https://social.tunecore.com/linkShare... Experience a transcendent journey through this ethereal choral composition inspired by the Book of Revelation. Featuring heavenly harmonies and ambient atmospheric arrangements, this piece brings together angelic voices in a divine celebration of worship. Genre: Ethereal Ambient / Sacred Choral Featuring: Atmospheric arrangements, celestial choir, and ethereal soundscapes This contemporary sacred composition draws from timeless biblical text, reimagined through otherworldly harmonies and reverential atmosphere. Perfect for meditation, worship, or contemplative listening.

Amour ou intérêt.

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

L'amour pour un être, une idée, un objet, un but commun, conduit souvent au désamour d'un autre être, d'une autre idée, d'un autre objet, d'un but dévié, malgré, parfois, la longueur, semble-t-il, pérenne et illusoire du temps.

Etait-ce alors de l'amour ?

Non ! Ce n'était que de l'intérêt, une illusion jusqu'à ce qu'elle tombe dans la manifestation des contraires.

Guettez l'instant qui vient dans cette manifestation des contraires, car là est notre vérité qui ne sait pas encore ce qu'est l'amour.

BLJ

L'azur bleu-nuit

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Lors de ma première nuit-pénombre,

animée d’un éphémère tendre voile,

vint soudain à ma rencontre

une dame, si belle, revêtue d’étoiles.

 

Ma nuit scintillait de flammes

éclairant son voile en mon obscurité,

céleste et de fine soie diaphane

que j’en pouvais voir l’azur constellé.

 

Assise sur un trône solaire sans fin,

d’un or nulle part vu ailleurs,

je la vis, les yeux arrimés au lointain,

fixant l’avenir de nos heures.

 

Son regard immobile comme la nuit,

de celle qui fut avant le jour-Un engendré,

me laissant la regarder, je la vis

nous attendant aux confins de l’éternité.

 

Quand, debout dans le giron d’une crypte,

elle me montra la source jaillissante

allumant la sainte lumière triple,

je fus comblée en ma nuit saisissante.

 

Ses yeux de soleil liés aux fin-fond étoilé

devinrent douloureux sur sa terre.

Elle regardait, le visage triste et voilé,

secoué de larmes, telle, je la vis, lunaire.

 

Montrant à nouveau la source qui est vie,

elle cisela d’un doigt son image en mon cœur

que j’en pouvais voir la clarté bénie,

et en son ciel, épouser mes douleurs.

 

Tout était silencieux, ancré dans la solitude,

vécue dans l’azur bleu-nuit aux astres d’or,

que son regard, ses larmes, sa sollicitude,

sa plainte et ses roses bleues, furent sculptées d’or.

 

 

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