Béatrice Lukomski-Joly


Ma page Facebook Ma page Facebook

Les nuits-temples

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Toutes illustrations picorées sur Pinterest

 

Il est des nuits-temple si majestueuses,

que nos prunelles étreignent, heureuses,

de mille feux scintillants nous enlaçant.

Tant de lumière et d’aurores nous berçant !

 

Nos yeux, telles des perles, voient du jour l’éclat.

Tous êtres animés de vie parlent de l’Alpha.

La terre, le ciel, ciselés par l’Oméga,

disent Ses fleurs avec la Reine-Rose et l’acacia.

 

Cent chapelets de Gnomes tirent de la Terre

la transparence du soleil venu vers Déméter.

Leurs mains enlacées nimbent l’amour-chapelle

qu’aux reines des fées, ils adorent de leurs ailes.

 

 

Se joignent à eux dans cette soudaine grâce,

Korrigans, Sylphes et Ondines, sur l’Atlas,

d’harmonie svelte, de roses vêtues d’abeilles,

si parfumées de miel qu’en chante* la treille.

 

Nous voyons se lever dans la tunique de l’air

les corolles encore nues de leurs pétales

qu’au bleu firmament de leur éternité,

elles clament d’innocence et de virginité.

 

Tout esprit tremble de joie en ces nuits-temple,

en haut, en bas, de l’est à l’ouest, ensemble,

unis, tous serviteurs de l’homme, du nord au sud,

dansant l’aube que nul n’entend des multitudes.

 

 

D’un élan d’allégresse fleurie dans l’azur indigo,

proclamant le printemps au cœur du gel des ruisseaux,

ils adorent la voix des psaumes de tout temps

qui ont retenti des millénaires, durant.

 

Les voyants lanterner d’ardeur solaire,

aimer les volutes de la vie comme Il les aime,

eux à Son service, éclatants d’Évangile, de passion,

d’abondance, d’apocalypse, bruissent l’adoration.

 

Résidant en mon âme complice de leur destin,

je les aime de tant de beauté qu’ils portent mes matins,

baptisant mon front de grêle en leur souffle puissant,

de pluie, de chaleur douce, de neige, dans le vent.

 

 

Les sentez-vous silencieux en vos demeures,

qu’elles soient de pierres en vos églises d’heures ;

les voyez-vous se réjouir en ces Nuits, cette Naissance,

qui est la leur, aussi, que hères oublient de leurs sens ?

 

Voyez-vous la rosée scintiller en leur alliance,

qui, au point du jour, bénit leurs Êtres qu’elle fiance

à toutes reines nées de Dryades et de Naïades dignes,

là, si proches, nous enveloppant de leur mantille ?

 

Les croyons-nous éphémères et impuissantes,

que leurs gestes touchent nos âmes naissantes.

Quand nous les oublions, ils nous baignent de messes,

encore et encore, qu’ils manifestent de tristesse.

 

 

Ô, mille règnes oubliés au labeur assidu et fidèle,

servant le Roi des rois depuis des siècles avec zèle,

venus nous dire leur féconde présence en nos déités

parmi mille seins gorgés nous allaitant de vérités.

 

Les croyons-nous de balade solaire un seul jour d’été,

qu’en la Saint-Jean du splendide solstice des blés,

ils nous aveuglent de leurs rayons de les ignorer,

eux, eux, si fiers de travailler en Christ consacré.

 

* En chante du verbe chanter ou enchante du verbe enchanter : à vous de choisir.

Ô, mystère !

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Toutes photos issues de l'IA. Site Pinterest.

 

C’est l’hiver, presque,

louant son mois,

fort de frimas jouant du pipeau,

et de gelées dorées,

de brouillards blancs, aussi ;

il fait froid. J’ai froid.


Enfin, pas vraiment !


Siégeant dans le ventre,

le ventre du monde,

l’hiver attend sagement

qu’automne glisse

vers sa lumière,

l’aube en hiver.


Enfin, vous le savez !


Car l’aube venant son chemin,

si vous la voyez,

c’est toujours en cette saison,

jamais dans le sein des autres,

n’appelant que son aurore

cette source comme une rose de nuit.


Enfin, si vous la voyez !


Bleutée comme une rosace,

rose comme une fleur pourpre,

parce que l’aube est bleue

quand elle vient rougeoyante,

dire sa naissance

à tous les matins du monde.


Enfin ! Si vous êtes nés !


Et le monde engendre l’aube

déjà teintée de crépuscule,

et le crépuscule dit

son adoration de la nuit qui enfante,

car la lumière habite la nuit,

transparente tel un cristal.


Enfin ! C’est ce que je vis.


Je vois et c’est beau,

la nuit est belle,

l’aurore et son éclat, aussi,

sa rose bleue, ses sept roses rouges,

pour sa rose tissée d’or.

C’est l’automne qui l’annonce.


Si ! si ! Enfin ! Voyez !


Voyez la lumière du monde,

elle, si enveloppante,

douce et maternelle,

forte et Père,

nous aimant comme Lui-même.

Ô lumière du monde !

 

Enfin là ! Enfin né !


Ô Lumière du monde,

là où s’achève la nuit

commence l’aube en nos âmes chéries,

s’achève le crépuscule sans fin,

se morcelant pour mille veillées

qui nous font Un en le "Verbe éblouissant de clarté".*


Enfin né ! Enfin recréés !

 

C’est l’hiver, presque,

louant son décembre,

fort de frimas jouant de la lyre,

et de gelées dorées,

de brouillards blancs, aussi ;

il fait chaud. J'ai chaud.

 

Ô Mystère !

 

* Paroles de Nicodème


 

Dans l’azur...

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Photo issue du site 

https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2021-06-29/en-balade-une-photographe-saisit-des-images-dune-demande-en-mariage-et-retrouve-le-couple-64a338c7-49dd-45c4-9be7-9c631f2ed9a8

 

Dans l’azur, j’ai vu les étoiles luire de joie.

J’ai entendu en ton âme leur résonance,

et les ai vues étinceler à ton doigt,

portant ta destinée vers votre alliance.

 

J’ai vu tant de résilience en ton soleil,

et d’amères peines, pleines de tristesse,

que les Nues t’ont allaitée de vermeil

pour entendre ton être, d’allégresse.

 

Ma douleur ayant accompagné la tienne,

aujourd’hui, est contemplation en ton courage.

Mon âme exulte de félicité en la tienne.

Tes vœux ayant été miens lors de tes orages.

 

Que le voile de l’Amour, toujours souverain,

enveloppe ton harmonie étincelante.

Que tes bras de charité bénissent le Rhin,

et que tes peines s’achèvent, toi, triomphante.

 

À Nathalie Heberger 

 

Photo issue du site :

https://www.cieletespace.fr/actualites/les-astronomes-ont-ils-enfin-observe-une-etoile-primordiale

 

L'écho de sa voix

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

D’après la Rose Céleste, Empyrée, Divine Comédie, de Giovanni di Paolo, 1450, Toscane, XVe siècle, Renaissance.

https://blogostelle.com/2016/10/09/vie-dartiste-qui-etes-vous-dante-alighieri-part-ii/33-rose-celeste-giovanni-paolo-divine-comedie-marsailly-blogostelle/

 

Quand le monde aura achevé son heure,

et que sa voûte de ciel éludera tous les mystères,

que du nombre, peu auront vu la fleur,

qui de sa couleur bleue est celle du Mystère,

s’essouffleront les roses écarlates,

après avoir sculpté leur jardin,

de l’univers, les ultimes confins.

 

Quand des saints Noms, retentira le Verbe,

glorieux entre tous, Un au-dessus de tout,

et que tout ce qui fut, est, ne sera plus germe,

verrons-nous l’Amour être deux en l’Époux,

regardant enfin l’insensé s’unir à la clarté,

qui, de tout temps, a ensemencé les destinées.

 

Quand les clefs seront d’inutiles outils,

reconnaissant à jamais, et pour toujours,

que seul le cœur était, est, l’outil sublime,

verrons-nous les confins du jardin à l’entour

qui aura ciselé l’Impénétrable en nos âmes,

ayant offert Sa Vie dès la première flamme.

 

Car, au premier jour, après que la nuit fut achevée,

chaque Cosmos né de la fin des ténèbres,

que nous nommons Nuit, ignorants de l’Achevé,

et que le Doux Père a engendré d’algèbre,

nous fut donné dès la première Pensée

dans le Sacrifice qui engendre l’Humanité.

 

Entendant de nuit l’écho de Sa Voix du plus Haut,

attestant Sa parole au Jardin, près du Tombeau,

avec, pour juste milieu, trois croix en Ses sceaux,

nous portons sur nos épaules Sa robe pour seul Credo.


Ne pas imaginer porter une seule croix, mais trois,

car des Mystères, trois croix sont une seule foi,

car du mystère de l’Homme naît la pitié envers le Mal,

car du triple mystère se signe la rose bleue chrismale.

 

Affirmant que pour être tel le Fils de l’Homme,

devons-nous purifier le Monde, de l’Est à l’Ouest,

et oindre la croix de gauche, celle de droite, d’un Aum,

pour la Liberté en Sa Chair partagée céleste,

que Sa claire vue regarde en chacun de nos actes,

scrutant chaque seconde nos faiblesses opaques.

 

Quand le monde aura achevé son heure

et que sa voûte de ciel aura éludé tous les mystères,

que du nombre, qui aura vu la fleur,

qui de sa couleur bleue est celle du Mystère,

grandiront les roses écarlates,

après avoir ciselé nos jardins,

de l’univers, les ultimes confins.

 

Roses, épines d'or

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Roses, bleues, grenats dorés, solaires, élues,

tendres bourgeons infiniment lents et féconds,

vont dans mon jardin, de ciel grisé, revêtues,

nues dans leurs frêles tenues, depuis des éons.

 

En avril, loge un rêve glorieux dehors,

que notre espérance d’éclore ensoleillée,

dévoile aux roses de jours, nos épines d’or,

qu’ensemble, nous allons avec art vers l’été.

 

Pourpres, orangées, ambrées, attendent les fleurs,

espérant fleurir à foison sur les charmilles,

ornant de leurs fines lianes, la douceur :

murs et écrins, chaumières, nids et haies dociles.

 

Giroflées, opales, rubis, bleu-saphirs-nuits,

secrets d’inexprimables perles de nuances

dansent dans la campagne et ses vertes prairies,

psalmodiant, avec l’oiseau bleu, l’abondance.

 

Le voyons-nous folâtrer avec l’hirondelle,

haut, haut ! dans le firmament lié - Nous inonde -

prenant à peine manifeste de Ses ailes

le fleuron qu’Il veille, tout juste né au monde.

 

Puis, voyons-nous la terre fleurie pour Son Verbe,

Amour immortel de clarté en Ses volutes,

que nous sommes Son cloître, tous Un en Ses lettres,

qu’oiseaux et Sylphes jouent en leurs vols de leur flûte.

 

Toutes photos libres de droits ; site Pixabay

 

Fil RSS des articles de ce mot clé