Ô Temps sans douceur, temps figé de disgrâce,
sépulcral en tes actes, tous, tombes de nos races,
semblable es-tu aux hommes vêtus de sombre,
quand, ruinant la morale, ils ont chu en nombre.
Tous allant le ventre plein et la pensée vide,
tous scrutant leur nombril aride et sordide,
qu’ils ne voient plus l’alentour de beauté
ayant pleuré à leurs pieds pour être de gaîté.
Sont-ils tous devenus juges des uns des autres,
calomniant chacun, n’entendant plus les apôtres
qui de leur parole ensemençaient la vie
et dans la vie, l’Amour dans tous logis fleuris.
Ont-ils rapiécé leurs toges nébuleuses
que prêtres revenus, ils sont nés de brume ténébreuse,
enseignant toujours la création sans être d’Amour
et le vent laisse leur fausseté envahir leurs labours.
Ils aiment ternir toute âme n’étant pas la leur,
accablant chacun de ruse en leurs sédiments
qui n’ont pas été féconds ni fertiles
en leurs champs semés de semences hostiles.
Ô Temps sans douceur, temps figé de disgrâce,
funèbre en tes mœurs, tous, stèles de nos rosaces,
semblable es-tu aux hommes vêtus de sombre,
quand lésant la morale, ils choient en nombre.
Et tous vont, fiers de ce qu’ils sont, pourtant du mal,
animés du reptile rampant en leurs cabales,
qui n’a pas saisi la connaissance ni la conscience
à leurs bras levés et leurs coiffes de science.
Les ai-je tous revus, chaque jour subis, à ma sueur,
ce nombre accablant de malveillances qui demeure,
qu’ils parlent encore et encore de l’attente en l’Éther
que leurs âmes n'ont pas vu se manifester depuis Hier.
Ils écrivent en scribes : « Tu n’es pas façonné d’Esprit si haut,
tu mens, riche de tromperies, je suis déçue, tant de chaos ! »
Et certains renaissent de leur origine passée,
avides du plus Haut qu’ils n’ont pas connu du Temps figé.
Photos issues du film "Jésus de Nazareth" de Franco Zéfirrelli.
Classé dans : Poésies
Mots clés : Amour , Connaissance , Conscience , douleur , Esprit , Laideur , mensonge , Temps , Trahison , orgueil , Misère , Maltraitance , Mélancolie , Solitude , souffrance
Tableau de Siméon SOLOMON
" L'homme éveillé, le somnolent, l'homme endormi"
https://fr.wikipedia.org/wiki/Simeon_Solomon
https://www.wikiart.org/fr/simeon-solomon/all-works#!#filterName:all-paintings-chronologically,resultType:masonry
Je ne supporte plus la souffrance du monde,
Tous ces sanglots qui me burinent l'âme, et me sondent,
Les enfants qui pleurent, amèrement offensés,
Violés au nom de "je ne sais quoi", pour jouer,
L'impardonnable délit des impies que nul ne condamne,
Et qui tristement, pour une vie, les damne.
Je ne supporte plus les mensonges, par trop accablants,
Et moins encore leur maestria, au nom de Dieu,
Toutes ces contre-vérités qui falsifient la dignité,
Au nom des perversions individuelles, ces calamités,
Qui prennent la cruauté, pour se hisser fallacieuses,
Sans consentir aux philanthropes, une coupe précieuse.
Je ne supporte plus les États qui souillent l'Humanité,
Faisant d'Elle une poubelle pleine de pensées d'hostilités,
Ne servant plus le monde, tel, ils le doivent de conscience,
Manipulant, perfides, les opinions fragiles dans la science,
Autant que dans les perceptions du quotidien solaire,
Utilisant, savamment, la promiscuité des loges polaires.
Je ne supporte plus l'imposture qui détruit l'Esprit,
Au nom des pouvoirs et des puissances que nous prîmes,
Sans décence, agréant sans rien dire, les abus, les affronts,
Malgré nos pas battant le pavé sur le noir-goudron,
Réclamant la dignité humaine aux oreilles sourdes
Qui usent du mensonge avec largesse, leur sottise lourde.
Je ne supporte plus le pouvoir de l'argent qui nous défie,
Qui crée le pauvre et le besoin, l'injustice et le profit,
L'hégémonie d'un homme sur son prochain, pauvres indigents !
L'indigent spirituel et l'indigent social, si différents.
L'homme économique statufié sur la stèle égoïste m'insupporte ;
Je réclame à grands cris la tripartition sociale qui cogne à nos portes.
Je ne supporte plus tous ces gens qui choisissent le mal,
Ou encore le font, le pensent, conscients d'eux-mêmes, en leur mal
Assassinent les initiés au nom de pactes diaboliques,
Assassinent les différences au nom du pouvoir démocratique,
Hissent leurs cruautés au faîte d'un nazisme déguisé,
Transfèrent leurs tyrannies en une sagesse inventée.
Je ne supporte plus de voir les misères que les larmes colportent,
Ni tous ces indigents que les médias au quotidien me rapportent.
Je ne supporte plus de côtoyer chaque jour l'indifférence,
L'orgueil sous toutes ses formes, et la fausse indulgence,
Assis devant des écrans qui nous forcent au détachement, de près,
Immobiles, les lumières éteintes, laissant les drames se perpétrer.
Je ne supporte plus l'incroyance et l'absurde athéisme
Au nom d'un néant que tous préfèrent pour tout déisme,
Afin de mieux se voiler la face et s'ignorer soi-même,
Ce suprême confort de cécité volontaire qui sème
La névrose à tous les vents, à tous les orages cruels,
Diffamant le Dieu habitant l'homme sans duel.
Je pleure sur la destinée du monde, qui crie en chaque humain,
Chères âmes, venez avec moi parcourir les chemins du lys, demain,
Ce que j'ai compris du monde, et vécu du Logos est à vous,
Bercé par la Rose des initiés, je suis avec vous.
Tous les soirs, je visite le Dieu intérieur sans appréhension.
La magnificence de la vérité me crée votre débiteur de compassion.
Il répète
Tous les soirs, je visite le Dieu intérieur sans appréhension,
La magnificence de la vérité me crée votre débiteur de compassion.
http://beatrice-lukomski-joly.copyright01.com/
Simeon Solomon (Pre-Raphaelite Brotherhood)
Classé dans : Poésies
Mots clés : Amour , Conscience Poète , Spiritualité , Solitude , Vérite mensonge , Vérite , Mort , Misère , Maltraitance , Laideur , Être , Compassion
Toutes photos trouvées sur Pinterest
Auteurs inconnus
C’est une larme,
transparente,
presque ronde,
ovale.
Une larme
venue d’on ne sait où,
d’un œil
probablement.
D’une peine
assurément.
Tant à dire,
a-t-elle.
Tant à dire
sans rien dire,
simplement être
une larme.
Invisible de l’âme
née impromptue ;
s’invite en nous
sans avoir été invitée.
Une larme,
ça a de nombreux noms,
sauf celui de larme,
elle est larme.
Tristesse,
joie,
vie,
mort.
Trahison,
misère,
confiance,
sont ces noms.
Une larme
se baptise de sel
quand elle naît
d’une eau vive.
Baptisant
toutes les douleurs
toutes les joies,
elle roule
sur une joue.
Ronde ou ovale,
jamais elle ne blesse
car née de la blessure,
née de l’oubli.
Née pour pleurer,
pour être,
pour rire,
pour oublier.
Si tu le veux,
si tu le peux,
née pour libérer,
si tu le peux.
C’est une larme,
rien qu’une larme
qui ne dit rien,
ne dira rien.
Être une larme,
ce n’est pas triste,
la larme n’a pas mal,
elle est larme.
Tombée sur une rose,
la rose abreuvée
grandit, croît,
se multiplie.
Tombent ses pétales,
fanés d’avoir vécu,
d’avoir été trop arrosés,
par tous les temps.
Larme est morte,
rose aussi.
Comptine s’en va,
rejoignant sa tombe.
C’était une larme,
transparente,
presque ronde,
ovale.
C’était la parole
de l’ange
venu invisible
dire avec nous son émoi.
Celui qui ne ferait que plonger dans l'obscurité des évènements de ce monde, sans prendre, au moins, une heure par jour pour lire et vivre de la poésie, celui-là se condamne à la maladie, tant physique que psychique, n'ayant plus d'ancrage en son âme, quand bien même, croit-il pouvoir échapper à l'ombre agissante, quand bien même croît-il rester indemne.
BLJ