Prenons soin de la rose qui, discrète,, aime entendre la musique du silence afin de mieux fleurir quand les épines qu'elle regarde n'appartiennent plus à sa tige que la tige fanée voisine convoite pour mieux fleurir dans le dessein des nuages ayant assombri son horizon.
Dans l'habit clair de sa demeure où vit la clarté de l'air, foulant au pied sa terre, que deviendra-t-elle si la musique des sphères ne parvenait plus à nos oreilles quand tombent ses pétales sur lesquels s'assoie un corbeau noir ?
Lorsqu'elle chantera la beauté de son nom, donnant son prénom, quelle sagesse en sa sève donnera l'agir qui se voudra prompt à l'heure de sa floraison car, quand rose au jardin de lumière s'esquive, elle pleure ses petits qui sont de superbes boutons en devenir. L'air est sa cape blanche que caresse le rayon du soleil ayant la forme d'une épée brillante.
Laissons la forme revêtir la beauté du silence, car du silence nait la cueillette des épines que la sombre nuit noire ne peut saisir.
La rose a besoin de calme, et lentement s'épanouit, quand la nuit la crée bleue, le symbole rougeoyant sur son épaule qu'est le calice en son pistil. Abeilles ne butinent que si le fruit de la fleur est mûr au crépuscule pour son levant.
Un chat, cela marche à pas de velours que nous n'entendons pas ; cela se déplace sans bruit, frôlant à peine l'air et pourtant son silence est audible quand il a déserté la vie. Sa présence est toujours palpable dans chaque pièce, sur chaque coussin, partout , c'est cette présence dans la mort qui est sons dans le silence.
BLJ
Photo non libre de droits : Cyrano de la Mosquée Bleue