Béatrice Lukomski-Joly


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La ride du temps

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

J’ai vu quelqu’un de triste

alors je suis entrée sans frapper ;

sa douleur m’était insupportable,

je suis entrée en son âme.

 

A cause des yeux tristes sous son front,

j’ai pleuré de tristesse

prenant la tristesse en mon âme

tant son âme pleurait.

 

Y a-t-il plus vaste entrée qu’un regard

quand les iris à peine brillent,

car trop de douleurs rencontrées,

car le monde n’est pas à sa hauteur.

 

J’ai vu la beauté derrière le voile,

il faut l’affirmer, l’éclat de l’infini,

la splendeur dans l’harmonie

et triste était le tourment que nul ne voit.

 

Je suis entrée dans la pupille,

iris fleuri, solitaire et orpheline,

car des roses par sept croisées,

j’ai vu l’âme que nul ne voit.

 

La douleur du monde dans le regard,

et la peine de l’impuissance,

m’ont dit la patience de la lueur

présente dans la peine lumineuse.

 

J’ai vu dans le poète l’avenir du Seuil,

et dans l’écriture la grâce de l’espoir,

l’immensité de la vie et du destin,

sans rien dire car je suis entrée.

 

Je suis entrée par deux grandes arcades

gravées dans la ride du temps,

et j’ai vu la profondeur des larmes

qui n’ont pas été versées, devenu océan.

 

J’ai vu quelqu’un de triste

alors je suis entrée sans frapper ;

sa douleur m’était insupportable,

aussi, je suis entrée en son âme.

 

Quand sa lumière éclairait sa tristesse,

c’est la peine qui témoignait de son Amour,

et j’ai vu l’Amour en l’âme solaire

parce qu’Il est Dieu, parce qu’Il est sien.

 

Je suis entrée en son âme, forte de cette clarté,

brillant sur les Sceaux de son front

qui ne peut être écrite que par la peine

vécue en soi pour le monde.

 

Alors, cette beauté infinie en ses étoiles

m’a montré l’année trente-trois

de l’an Un vécu et partagé

quand près du Mont tout a commencé.

 

Et, dans la Gloire du Berger qui conduit,

venu à nous pour témoigner,

jamais la douleur d’un Dieu n’a pu s’effacer

que regards ayant vu, aussi témoignent.

 

 

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Le secret en la myrrhe

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

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Il y a de longs mystères infinis

adoucissant l’Humanité de nuit

quand la Mort eut écrit sa partition

entre le jour et la nuit de Son adoration.

 

Des Dieux réunis Le contemplant,

l’écriture put enfin dans le sang

se lire d’absolue mémoire,

et la nuit devint soleil en Sa victoire.

 

Le trépas fut délivré de ses ombres,

les martyrs se levèrent en grand nombre,

le mal vaincu, mais présent, vit l’auréole,

et reconnut la divine parole.

 

Nul ne comprit cette soudaine glorification,

là, agissante pour notre consécration,

nous, sublime merveille de l’avenir

qui ne dit pas son secret en Sa myrrhe.

 

Tout restait à faire, pour nous, en Sa naissance,

nous, en Son esprit, consacrés d’encens

pour Son sacrifice devenu vie en la foi,

enfin épousée pour le don de sa croix.

 

Y eut-il plus noble nuit depuis la Nuit céleste

ayant engendré l’homme à l’ouest et à l’est,

quand tout luit de Sa lumière au premier jour,

quand la terre frémit de tant d’Amour.

 

de Ladislav Záborský peintre slovaque - 1921-2016

https://en.wikipedia.org/wiki/Ladislav_Z%C3%A1borsk%C3%BD

Le secours prodigue

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Si je vous dis cela, croyez-moi,

c’est que j’étais là, croyez-moi,

aimant notre figuier fortifié,

de nuit, à l’aube du crucifié.

 

Si je vous conte notre esprit guéri

ce midi à ses pieds endoloris,

heures riches de Son Nom,

c’est pour sa coupe au pied du mont.

 

Au pied des trois, je vis l’Homme,

transi, tel nous le sommes

les jours terribles d’éclipse,

les nuits froides sans lune triste.

 

Toutes les sphères chantaient,

l’univers partout de joie dansait,

les hommes pieux pleuraient,

d’autres, impurs, pestaient.

 

Si je vous dis cela, croyez-moi,

c’est que j’étais là, croyez-moi,

recevant la pureté de sa main,

le secours prodigue et le soin.

 

Jean Léon Gérôme " Consummatum est"

"Tout est accompli"

Musée d'Orsay - Paris - https://www.musee-orsay.fr/fr

https://www.musee-orsay.fr/fr/oeuvres/jerusalem-25601

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-L%C3%A9on_G%C3%A9r%C3%B4me

 

La flore et la patience

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

de Peter Paul Rubens

https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Paul_Rubens

Jan Brueghel the Elder and Frans Francken the Younger (flowers)

- Virgin and Child with Infant St John in a Garland of Flowers

 

Quand revient le printemps en son élégance,

vêtu de légèreté, de beauté et d’abondance,

chemine la terre confiante, sans peine,

majestueuse, pacifique et sereine.

 

Je regarde cette noble Mère nous adorant,

nous, aveugles ; nous, ignorants,

Elle, si féconde de fruits en son giron

que jamais, de rien, nous ne manquons

 

Elle, nous regardant avec patience,

jamais ne désespère, nous bénissant,

quand de ses mains en brins d’herbe,

Elle crée une flore neuve avec le Verbe.

 

Quand de son âge secret, en elle ciselé,

elle raconte aux hommes sachant écouter,

le silence des prairies dansant dans l’air

qu’elle aime de ses éternels aethers.

 

Elle, l’amie de chacun, née pour être,

Être et nous servir, elle nous célèbre,

chaque heure, nous guérissant de nos doutes,

elle est là, nous voyant grandir sous sa voûte.

 

Qu’elle soit de bleu-azur ou de vert-printemps,

elle fleurit sans rien nous demander de l’instant,

car de nos besoins, elle sait tisser nos pèlerines,

et nourrir nos sourires de sa vigne.

 

Car, Elle, Elle, Vierge-mère et Demeter,

garde nos pas qu’elle prend en son mystère,

chaque fois qu’homme tombe sur le chemin,

chaque fois qu’hostilités oublient ses parfums.

 

"DEMETER"  D'EDUARDO CHICHARRO AGÜERA

https://fr.wikipedia.org/wiki/Eduardo_Chicharro_y_Ag%C3%BCera

https://umast.fr/2022/10/18/cuccia-di-cosenza-cuccia-a-la-facon-de-cosenza/

Le Crédo prosterné

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

N’y a-t-il de miracle que le miracle est une illusion,

car il n’existe que par la foi née de la connaissance

sans laquelle nos cœurs embrasés, chauds tels l’été,

mourraient d’insolence si l’hiver ne l’avait pas précédé.

 

Soulever une montagne portée au creux de l’esprit,

non pas dans l’idée, mais portée dans la pensée,

et cœur illumine le sens de la pierre vivante

devenue dans la main le fruit du Credo prosterné,

 

car prosterné est-il, sur terre chaque seconde,

quand mains se joignent, quand vie nous aime,

et même sacrifié dans l’inconscience se révèle

puissant de forces, qu’il s’engendre toujours seul.

 

Si miracle il y a, si l’inespéré devient espérance,

malgré que tout dessinerait l’impossible espoir,

un être pour vous prie et le ciel s’allume,

brillant de ses étoiles mises à nos services.

 

Si tous les oiseaux de la terre viennent en vos mains

picorer le grain car voyant votre aether tel des éclairs,

en vos yeux illuminer leurs êtres, en cœur, l’amour,

alors naît au monde la vérité que la liberté crée.

 

Des Mystères qui sont nombreux et que foi allume,

pourtant non Initié, mais de peine initiée à leur sacre,

portons et redonnons aux cœurs humbles ordinaires

l’avènement qui nous a levé et grandi, pour qu’ils voient.

 

Toute lumière sous le boisseau, ou gardée en son sein,

est appelée à s’éteindre malgré les bonnes volontés ;

que nul ne se la garde sans la partager d’élans

que l’innocence appelle de ses vœux .

 

Qu’importe qu’il y ait des élus en ce monde

si ces élus rien ne partagent avec les plébéiens,

car d’un chemin s’éclairent les feuilles défuntes

jonchant le sol, libérant leur être de clarté.

 

Là est le miracle, rien que là, lorsque nous disons :

Lève-toi montagne ! Transfigure la mort !

que cet homme cher aux membres brisés

se relève par l’action priée, tenue jusqu’à sa relève.

 

Et qui n’a pas vu le papillon renaître d’un grand feu

ignore que l’image gravée en la destinée est vie,

donnée au futur ensemencé d’initiation au seuil,

que la lumière ayant Nom rayonne d’embrasement.

 

" Connais toi toi-même

et tu connaîtras le ciel et les  dieux"

 

"L'école d'Athènes " de raphaël - Vatican dans la Chambre des signatures -

 

νῶθι σεαυτόν

*Socrate temple de Delphes

Ne cherchez pas la rime ni l'arithmétique dans cet écrit car il est né d'une impulsion dans laquelle la pensée allait si promptement que le faire aurait été la perte de ce texte.

 

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