Béatrice Lukomski-Joly


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Le jardin

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Photo pinterest

 

Dans le jardin de l’enfance,

Quand va ma jeunesse,

Insouciante, je danse,

De plaisir sans cesse.

 

Folâtrer parmi les roses,

A l’heur’ du levant,

Quand se prosterne la prose,

Et sourit le vent.

 

Clopine la pâquerette,

Laiteuse et bel or,

Sous une feuille muette,

Et fuit l’hellébore.

 

L’hiver achève sa pose,

Fredonne le merle,

Printemps arrose sa rose,

Fleur est une perle.

 

Sous la tonnelle forgée

Va un vert parfait

Que l’air épouse au verger,

C’est l’heur’, je m’en vais.

 

Photo personnelle : rose parfumée de mon jardin dont le nom est "Mystérieuse"

Mon père

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

Photos personnelles, non libres de droits

 

Moi

- Mon père, qui êtes aux Cieux,

Je pense à vous en ces tristes soirs d'humeur sombre ;

Mon père, qui êtes aux Cieux,

Vous si loin, que vos heures me sont encore ombres.

 

Pouvez-vous me dire ce qu'est votre lumière,

Vous, qui êtes parti aux Cieux,

Sans prévenir, sans un à Dieu à mes prières,

Mon père, qui êtes en Dieu.

 

Lui

- Ma fille, qui êtes sur terre,

Comprends-moi, tu me manques si fort ici-haut ;

Ma fille, mon enfant de Cythère,

Qu'il m'est doux d'entendre mon nom dans ton rameau.

 

Moi

- Dites la couleur de vos étoiles, de l'ange ;

Mon père, qui vous secourt, vous,

Au pays qui va à la lune et vous vendange,

Dites-moi si vous souffrez, vous.

 

Lui

- Ma fille, c'est ici chez moi.

Tout y est Amour, beauté, couleurs et lumière ;

Ma fille, vous volez vers moi,

Chaque jour, chaque nuit, je vous attends, altière.

 

Moi

- Mon père, qui êtes lassé,

Vous me manquez, et je vous vois revêtu d'ailes ;

Mon père qui m'avez laissée,

Pourquoi m'avez-vous abandonnée, irréelle ?

 

Lui

- Ma fille, je vous embrasse d'un doux baiser

Dans chacun de vos gestes bons

Quand aimer est le feu des rêves apaisés,

Mon ciel brillant dans votre ambon.

 

Moi

- Mon père, qui êtes près d'ici,

Votre aile, votre main adoucissant ma peine,

Quand je vous prends à témoin, voici !

L'épaule lourde et ma souffrance quotidienne.

 

Lui

- Ma fille, je vous aime et vois votre souffrance,

Elle chatoie dans l'aether,

Et je cueille, avec vous, le fruit de l'espérance.

Dites avec moi trois paters.

 

Moi

- Mon père, qui êtes aux Cieux,

Comme vous m'éclairez, l'âme purifiée !

Mon père si doux, sans adieux,

Avez-vous chaud en l'âme incréée ?

 

Lui

- Ma fille, tout y est parfait,

Ici-haut ; je t'aide et réconforte le monde

Au sein des heures noires jais,

Qui adviennent et sont aux portes qui vous sondent.

 

Moi

- Attendez-moi la flamme aux yeux, la lettre jolie,

Mon père, qui êtes aux Cieux,

Vous, qui êtes à l'heur' splendeur à l'ordalie,

Mon père, qui m'aimez sans adieux.

 

Lui

- Ma fille, je vous berce encor'

Comme au temps de votre tonnelle forgée blanche ;

Ma fille, mon Melchior,

Vous êtes mon rayon ; vous êtes mon dimanche.

 

Moi - Mon père, vous êtes ; je suis ; le soleil brille.

Lui - Ma fille, vous êtes ; je suis ;

Moi - Mon père, destinées s'écrivent de mantilles.

 Nous - Amour est tout ; Amour est puits.

à Roman Guy Alexandre Lukomski ( F 1932 Nancy, D 2008 Herzogenrath Bardenberg Kohlsheid )

 

Sylvie Vartan - Mon pere

 

 

 

Transpercés de flèches et sa forme miroir

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Gravure anonyme XIXe siècle. © Leemage via AFP

Issue du site : 

https://www.lepoint.fr/culture/pecheresse-femme-puissante-ou-compagne-de-jesus-qui-etait-marie-madeleine-19-12-2023-2547586_3.php

 

Transpercée de flèches, va l’âme meurtrie,

aimant l’ordre que le calice de la rose célèbre,

et berçant de très-Haut le chant de la parole de vie,

Il prie en chacun de nos pas qu’il forge de Son Verbe.

 

Écorché va le corps de sentiments

ayant vu l’ombre travailler pour la lumière,

en la combattant d’opprobres, d’avilissement,

de mensonges et d’hypocrisie en Sa prière.

 

Abreuvé est Son monde portant la rose

quand un seul pétale révèle la coupe fleurie,

déposant l’élixir de l’Amour de la fleur éclose

sur l’âme dorée dans Sa métamorphose.

 

Joyeux est l’astre éclairant toutes choses,

car Il chante l’amère leçon des hommes,

prise en soi pour tous, étoilé en Son Sein et se pose,

dessinant Sa promesse en Sa foi qu’Il rayonne.

 

Et, regardant le nombre de Ses disciples,

aussi de Ses témoins et des foules de jadis,

Il voit œuvrer Son nombre revenu d’un long périple,

et avec eux, traverse l’enfer pour Sa justice.

 

Ici, André, là, Jean, ici, Jude, là, Pierre,

ici, Nicodème, là, Mathias, ici, Simon,

tous revenus ici-bas, pour nous, d’hier,

et là, Marie de Magdala, de tous, le carillon.

 

Rayonnants, sont-ils, prenant du monde, la faute,

et le sceptre-juge dans le cœur, ils bercent Sa voix.

L’âme douée de fleurs ourlées d’or, ils adorent,

et, leur Pentecôte, et la résurrection du Roi.

 

Eux, dont nul doute n’habita le sacrement,

vont parmi nous, caressant nos robes,

de peur de nous froisser de les savoir présents.

Les blessez-vous qu’ils sourient, nous aimant.

 

Égratignés et lacérés de Nos lourds méfaits,

ils pardonnent, offrant, au Père très haut,

leurs larmes, pour Nous versées, pour tout bienfait.

Dans le monde, vont-ils, qu’ils en sont nos hérauts.

 

Transpercée de flèches, vont leurs âmes meurtries,

aimant l’ordre du calice que la rose célèbre,

et berçant de très-Haut le chant de la parole de vie,

ils prient en tous nos pas qu’en Lui, ils créent Verbe.

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Transpercée de flèches, vont leurs âmes meurtries,

aimant l’ordre du calice que la rose célèbre,

et berçant de très-Haut le chant de la parole de vie,

ils prient en tous nos pas qu’en Lui, ils créent Verbe.

 

Égratignés et lacérés de Nos lourds méfaits,

ils pardonnent, offrant, au Père très haut,

leurs larmes, pour Nous versées, pour tout bienfait.

Dans le monde, vont-ils, qu’ils en sont nos hérauts.

 

Eux, dont nul doute n’habita le sacrement,

vont parmi nous, caressant nos robes,

de peur de nous froisser de les savoir présents.

Les blessez-vous qu’ils sourient, nous aimant.

 

Rayonnants, sont-ils, prenant du monde, la faute,

et le sceptre-juge dans le cœur, ils bercent Sa voix.

L’âme douée de fleurs ourlées d’or, ils adorent,

et, leur Pentecôte, et la résurrection du Roi.

 

Ici, André, là, Jean, ici, Jude, là, Pierre,

ici, Nicodème, là, Mathias, ici, Simon,

tous revenus ici-bas, pour nous, d’hier,

et là, Marie de Magdala, de tous, le carillon.

 

Et, regardant le nombre de Ses disciples,

aussi de Ses témoins et des foules de jadis,

Il voit œuvrer Son nombre venu d’un long périple,

et avec eux, traverse l’enfer pour Sa justice.

 

Joyeux est l’astre éclairant toutes choses,

car Il chante l’amère leçon des hommes,

prise en soi pour tous, étoilé en Son Sein et se pose,

dessinant Sa promesse en Sa foi qu’Il rayonne.

 

Abreuvé est Son monde portant la rose

quand un seul pétale révèle la coupe fleurie,

déposant l’élixir de l’Amour de la fleur éclose

sur l’âme dorée dans Sa métamorphose.

 

Écorché va le corps de sentiments

ayant vu l’ombre travailler pour la lumière,

en la combattant d’opprobres, d’avilissement,

de mensonges et d’hypocrisie en Sa prière.

 

Transpercée de flèches, va l’âme meurtrie,

aimant l’ordre que le calice de la rose célèbre,

et berçant de très-Haut le chant de la parole de vie,

Il prie en chacun de nos pas qu’il forge de Son Verbe.

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"La Cène" de Léonard de Vinci - Milan -

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_C%C3%A8ne_%28L%C3%A9onard_de_Vinci%29

Je viens d'un pays - vie antérieure -

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Photo personnelle " rose d'Ispahan" 

 

Je viens d'un pays duquel je suis un depuis toujours ;

Y coule du miel répandu sur mes cheveux jais du jour.

De l'ambre est versée avec l'huile de jasmin en pluie,

Arrosée de rose d'Ispahan pour que jamais je n'oublie.

 

Le matin y est une fleur que les destins célèbrent,

Et la parure de ses aurores est une sagesse solaire

Que mon émoi aime de toutes nuits dédiées d'épreuves

à ses pétales fleuris qu’Éden donne à mes fleuves.

 

Je viens d'un pays qui n'a que l'ineffable pour Père

Et à sa vue, je m'incline, l'esprit léger comme l'air

Quand souffle m'adore sculptée d'éternité et de murrhe.

Jasmin, rose et oranger sont de son jardin bleu azur.

 

Lac de Tibériade photo issue du site https://www.infochretienne.com/articles/israel-le-lac-de-tiberiade-deborde-et-inonde-le-site-archeologique-de-el-araj/

 

Enfant des beautés qui sont d'une même face,

Je suis l'aurore du chemin choisi pour toute grâce,

Que palmes dessinent de ses saveurs d'argan

Quand l'olive et son huile sont mes onguents.

 

Pierre roule ; ciel s'ouvre ; ruisseaux me soignent,

Et sources révèlent mon pays dans l'oliveraie sans fagnes

Que les jasmins adorent du levant flamboyant dans l'air,

Que Zoroastre donne de levain sage à mes pairs.

 

S'il n'est qu'un pays ruisselant d'or, son firmament,

Que mon rayon aime de son flamboiement,

Il est l'unique et la vérité que tous connaissent de gnose,

Car son parfum de nard est plus fort que d'Ispahan, sa rose.

 

Jardin des oliviers

https://www.churchofjesuschrist.org/inspiration/a-key-part-of-the-saviors-atonement-happened-here?lang=fra

 

Lorsque roses, muscade et myrrhe s'envolent

Du pays duquel je suis un depuis toujours, et survole,

C'est du miel versé dans mes mains que je suis l'appui,

La reconnaissance de l'offrande sublime à la vie.

 

Dédié à mon ami Novalis,

CRC

de Jean-Christophoros de Lebenkreutz

Khrīstós/Χρῑστός”

 

La Loire

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Louis Japy "paysage du bord de Loire"  

https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Aim%C3%A9_Japy

 

Ce soir, je pars faire mes premiers pas d'enfant,

sur le banc de la Loire que j'aime de sa grâce.

Ce soir, je rajeunis, car j'aime être sans âge,

moi, l'enfant chargé d'années que siècles envolent !

 

Ce soir, je n'ai plus d'âge ! Ai-je eu quelques années

que mes fleuves ardents, encore, me consolent ;

Blottie dans leurs belles courbes, je me souviens.

Ô ma Loire ! je suis Ligérienne, ce soir.

 

Te souviens-tu, canal, ami de mon fleuve,

combien mes années t'ont épousé, enlisée

dans ton sable blond que tu as glissé

à mes doigts, jouant dans tes eaux bleuies du deuil ?

 

Qui a vu mon "Martin-Pêcheur " * dans sa majesté

voler sous ma tonnelle, où grimpaient, sans décence,

mes rosiers, sait que j'ai déposé dans son lit

une pâquerette sur son cœur d'anniversaire.

 

Tu es absent ; sais-je pourquoi le Rhin te prit,

insolent de solitude, mes soirs de lune,

quand le soleil miroitait d'éclairs sur ta mousse ?

Combien de pâquerettes effeuillées sans toi ?

 

Je marchai, emmitouflée d'un capuchon rouge,

pour être moins gelée dans le blanc ciel d'hiver.

Elie-Anne chérissait tes flancs ronds qui, toujours,

portent ton nom, aux romans des jours oubliés.

 

Quand convolant sur le Loiret, près du moulin,

je vis l'onde être larmes ; je criai ton nom !

Ô ma Loire amoureuse de mes jeux, qu'encore,

Orléans s'en souvient et rit de mes années !

 

Diras-tu, Loire, si je t'ai manqué un jour,

quand, obligée, je te laissai à tes couchers ?

Que soleils m'attendent ! J'arrive ! Attendez-moi !

Je veux griffer tes berges de jeux innocents.

 

Ce soir, je ne suis pas là ! Je vogue sur l'eau

que la main de ma mère rapportait du puits rond,

comme le mirage tournant en rond toujours !

Pourquoi es-tu parti, ô mon tendre opéra ?

 

Je pars me promener sur le chemin de sable

menant au lavoir des jours espérés heureux.

Non ! Ne dis pas que le Rhin est plus souverain !

Nos fleuves meurent et l'Yonne fière rugit !

 

Te parlerai-je de l'Ain, qui nous a fait couple,

et que tu n'as pas vu dans sa gorge bruyante ?

Que les soupirs disent mon souvenir vieux d'âge,

que je meurs à mon âge, si vieille d'années !

 

La Voulzie n'avait pas ton joyau des dimanches,

que mon capuchon rouge meurt de t'avoir laissée !

Je me suis fanée longtemps, exsangue d'absence.

Est-ce pour cela que je suis vieille, ma Loire ?

 

Ne crois pas que j'ai cessé de penser à toi,

ô ma sibylline amie ! Voudras-tu, ce soir,

m'offrir ta dernière pâquerette ? Ce soir !

Je suis sans âge au bord de mon long canal bleu.

 

Liras-tu Novalis, couchée sur mon perron ?

M'émouvras-tu encor du rire de Cosette,

Que j'ai pris sous mon bras fort, sensible à mes nuits,

Triste de ne plus lire mon Roman élu ?

 

Ce soir, je suis si vieille, ma Loire ! Ma source !

Si, fidèle je te suis, c'est pour ta tonnelle

qui rêve ma poésie, que pour toi, j'écris.

Ô mon enfance ! je suis si vieille ! Ce soir !

 

https://mapio.net/pic/p-78271435/

Garage à bateaux à Olivet - Loiret -

* Martin-pêcheur", nom d'une maison habitée en 1964 le long du canal longeant la Loire

"Promenade du front de Loire"

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