Adoration
C’est le Monde
tissés d’idées, de divergences,
idées discordantes,
qui n’élèvent pas l’Homme,
mais le détruit.
C’est le monde
qui nous laisse libres,
libres de soi,
libres d’être,
ce que chacun veut,
du mal ou du bien,
ce que chacun espère.
Libre arbitre magistral
ne donnant raison
à personne
ni tort à qui que ce soit
étant le libre arbitre
de chacun.
Le monde va selon des idées.
Les idées luttent entre elles,
créent des guerres,
car une idée n’est pas la vérité
pas même une sagesse.
C’est le monde,
pleurant sur ses hommes,
qui n’ont pas idée de ce qu’ils font,
de ce qu’ils sont,
qui ignorent
ce que veut le Monde,
pourtant marchant
silencieux
avec et parmi les hommes.
Le monde est riche d’intrigues,
témoins de l’histoire,
idées à l’œuvre
déconstruisant le monde
plutôt que de le créer,
Amour, libre et fraternel,
sans qu’aucun homme
ne soit la cible d’un autre.
Amour, libre et fraternel,
non pas égalité, fraternité et liberté,
ces derniers servant les pouvoirs,
tous se suivant semblables
même si différents sont-ils,
sans que l’Amour n’ai été un jour
liberté de penser,
fraternité dans les différences,
égalité entre indigents et riches
dans l’Amour, la fraternité et la liberté de soi.
C’est le monde
se scindant à nouveau en deux,
se fracturant
entre bons et méchants,
entre guerriers et âmes de paix,
entre idées et pensées.
Car la Pensée est du Monde,
l’idée est de la terre,
Saint Michel œuvrant pour la clarté
afin que la lumière brille
de tout son éclat sur le monde,
allouant l’illumination du Verbe
sur tous les hommes
pour l’Homme parfait.
L’Amour.
L’Amour n’est pas une idée,
Il est la Pensée
que tout homme saisit de son cœur
quand celui-ci aime chacun.
Consacré est l’homme
qui témoigne dans l’Amour du Père muet,
sans toute puissance,
laissant chacun choisir ses pas,
regardant où va Son humanité.
Banksy
Louis Japy "paysage du bord de Loire"
https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Aim%C3%A9_Japy
Ce soir, je pars faire mes premiers pas d'enfant,
sur le banc de la Loire que j'aime de sa grâce.
Ce soir, je rajeunis, car j'aime être sans âge,
moi, l'enfant chargé d'années que siècles envolent !
Ce soir, je n'ai plus d'âge ! Ai-je eu quelques années
que mes fleuves ardents, encore, me consolent ;
Blottie dans leurs belles courbes, je me souviens.
Ô ma Loire ! je suis Ligérienne, ce soir.
Te souviens-tu, canal, ami de mon fleuve,
combien mes années t'ont épousé, enlisée
dans ton sable blond que tu as glissé
à mes doigts, jouant dans tes eaux bleuies du deuil ?
Qui a vu mon "Martin-Pêcheur " * dans sa majesté
voler sous ma tonnelle, où grimpaient, sans décence,
mes rosiers, sait que j'ai déposé dans son lit
une pâquerette sur son cœur d'anniversaire.
Tu es absent ; sais-je pourquoi le Rhin te prit,
insolent de solitude, mes soirs de lune,
quand le soleil miroitait d'éclairs sur ta mousse ?
Combien de pâquerettes effeuillées sans toi ?
Je marchai, emmitouflée d'un capuchon rouge,
pour être moins gelée dans le blanc ciel d'hiver.
Elie-Anne chérissait tes flancs ronds qui, toujours,
portent ton nom, aux romans des jours oubliés.
Quand convolant sur le Loiret, près du moulin,
je vis l'onde être larmes ; je criai ton nom !
Ô ma Loire amoureuse de mes jeux, qu'encore,
Orléans s'en souvient et rit de mes années !
Diras-tu, Loire, si je t'ai manqué un jour,
quand, obligée, je te laissai à tes couchers ?
Que soleils m'attendent ! J'arrive ! Attendez-moi !
Je veux griffer tes berges de jeux innocents.
Ce soir, je ne suis pas là ! Je vogue sur l'eau
que la main de ma mère rapportait du puits rond,
comme le mirage tournant en rond toujours !
Pourquoi es-tu parti, ô mon tendre opéra ?
Je pars me promener sur le chemin de sable
menant au lavoir des jours espérés heureux.
Non ! Ne dis pas que le Rhin est plus souverain !
Nos fleuves meurent et l'Yonne fière rugit !
Te parlerai-je de l'Ain, qui nous a fait couple,
et que tu n'as pas vu dans sa gorge bruyante ?
Que les soupirs disent mon souvenir vieux d'âge,
que je meurs à mon âge, si vieille d'années !
La Voulzie n'avait pas ton joyau des dimanches,
que mon capuchon rouge meurt de t'avoir laissée !
Je me suis fanée longtemps, exsangue d'absence.
Est-ce pour cela que je suis vieille, ma Loire ?
Ne crois pas que j'ai cessé de penser à toi,
ô ma sibylline amie ! Voudras-tu, ce soir,
m'offrir ta dernière pâquerette ? Ce soir !
Je suis sans âge au bord de mon long canal bleu.
Liras-tu Novalis, couchée sur mon perron ?
M'émouvras-tu encor du rire de Cosette,
Que j'ai pris sous mon bras fort, sensible à mes nuits,
Triste de ne plus lire mon Roman élu ?
Ce soir, je suis si vieille, ma Loire ! Ma source !
Si, fidèle je te suis, c'est pour ta tonnelle
qui rêve ma poésie, que pour toi, j'écris.
Ô mon enfance ! je suis si vieille ! Ce soir !
https://mapio.net/pic/p-78271435/
Garage à bateaux à Olivet - Loiret -
* Martin-pêcheur", nom d'une maison habitée en 1964 le long du canal longeant la Loire
"Promenade du front de Loire"
La Nuit, se lèvent, s’élèvent, les roses,
fleurissant une par une nos étoiles
qu’au firmament, nous pouvons voir de gnose.
Jaunes, rouges, bleues, du ciel, nos cathédrales,
De leurs rayons lointains, elles nous bénissent,
ourlant nos Cieux de dentelle cristalline,
en rêvant des dieux endormis et de leur fleur de lys,
scrutant nos vies qu’elles jardinent.
Que les roses soient de Damas ou d’Ispahan,
si belles en leur habit soyeux de mystère,
elles dansent à l’unisson, éprises d’un chant,
liant leur parfum à la beauté de l’invisible éther.
C’est de leur nuit première qu’elles rêvent
lorsque revoyant la lumière jaillissant des ténèbres,
elles se voient si douces, flottant dans les boucles d’Eve,
que le Père en orfèvre cisela en leurs lèvres.
Puis, elles s’animèrent d’un nom, devinant le jour,
gardé pour l’éternité quand l’heure serait venue.
Ô, opéra de la vie qui les nomma Amour.
Et le Père grava leur nom en Poésie d’un murmure ému.
Quand la nuit engendra les ombres terribles,
l’essence céleste donna aux solitaires la connaissance
pour que jamais l’homme n’oublie la beauté des roses
portées sur leur chemin enluminé de garance.
Le mouvement venait de fleurir le temps à leur image
qui ne se finit jamais pour ses gerbes d’aurores.
Nous vîmes les roses de leur règne tisser les âges,
et du temps parfait, créer mille passés que tous ignorent.
Nourries de silence dans l’âme qui crée sans cesse,
elles s’ornèrent d’or que seul le soleil connaît de prières.
Jaunes, rouges, bleues, elles dirent la messe,
voyant la nuit achevée dans l’enveloppe de l’air.
Car de leur terre fertile à l’aube de la vie,
elles fredonnaient le sentier périlleux
pour le mérite de leurs parures lapis-lazuli,
que nul ne devine dans leurs astres laborieux.
Roses de nuit, rose du jour, vues à l’aube,
elles appellent l’émerveillement des regards levés
Ô hommes comblés d’une pareille beauté,
sans la saisir ni la voir d’un dieu Amour morcelé !
Car le Temps revient à son premier jour,
de sa première nuit, Ô, de l’incréé pour le tout crée,
son morcellement par le Fils redevenu Un dans l’Amour
dont Il orne toutes chevelures qui ne sont plus d’Eve.
Lapis-Lazuli
Photo pinterest
Dans le jardin de l’enfance,
Quand va ma jeunesse,
Insouciante, je danse,
De plaisir sans cesse.
Folâtrer parmi les roses,
A l’heur’ du levant,
Quand se prosterne la prose,
Et sourit le vent.
Clopine la pâquerette,
Laiteuse et bel or,
Sous une feuille muette,
Et fuit l’hellébore.
L’hiver achève sa pose,
Fredonne le merle,
Printemps arrose sa rose,
Fleur est une perle.
Sous la tonnelle forgée
Va un vert parfait
Que l’air épouse au verger,
C’est l’heur’, je m’en vais.
Photo personnelle : rose parfumée de mon jardin dont le nom est "Mystérieuse"
Photos personnelles, non libres de droits
Moi
- Mon père, qui êtes aux Cieux,
Je pense à vous en ces tristes soirs d'humeur sombre ;
Mon père, qui êtes aux Cieux,
Vous si loin, que vos heures me sont encore ombres.
Pouvez-vous me dire ce qu'est votre lumière,
Vous, qui êtes parti aux Cieux,
Sans prévenir, sans un à Dieu à mes prières,
Mon père, qui êtes en Dieu.
Lui
- Ma fille, qui êtes sur terre,
Comprends-moi, tu me manques si fort ici-haut ;
Ma fille, mon enfant de Cythère,
Qu'il m'est doux d'entendre mon nom dans ton rameau.
Moi
- Dites la couleur de vos étoiles, de l'ange ;
Mon père, qui vous secourt, vous,
Au pays qui va à la lune et vous vendange,
Dites-moi si vous souffrez, vous.
Lui
- Ma fille, c'est ici chez moi.
Tout y est Amour, beauté, couleurs et lumière ;
Ma fille, vous volez vers moi,
Chaque jour, chaque nuit, je vous attends, altière.
Moi
- Mon père, qui êtes lassé,
Vous me manquez, et je vous vois revêtu d'ailes ;
Mon père qui m'avez laissée,
Pourquoi m'avez-vous abandonnée, irréelle ?
Lui
- Ma fille, je vous embrasse d'un doux baiser
Dans chacun de vos gestes bons
Quand aimer est le feu des rêves apaisés,
Mon ciel brillant dans votre ambon.
Moi
- Mon père, qui êtes près d'ici,
Votre aile, votre main adoucissant ma peine,
Quand je vous prends à témoin, voici !
L'épaule lourde et ma souffrance quotidienne.
Lui
- Ma fille, je vous aime et vois votre souffrance,
Elle chatoie dans l'aether,
Et je cueille, avec vous, le fruit de l'espérance.
Dites avec moi trois paters.
Moi
- Mon père, qui êtes aux Cieux,
Comme vous m'éclairez, l'âme purifiée !
Mon père si doux, sans adieux,
Avez-vous chaud en l'âme incréée ?
Lui
- Ma fille, tout y est parfait,
Ici-haut ; je t'aide et réconforte le monde
Au sein des heures noires jais,
Qui adviennent et sont aux portes qui vous sondent.
Moi
- Attendez-moi la flamme aux yeux, la lettre jolie,
Mon père, qui êtes aux Cieux,
Vous, qui êtes à l'heur' splendeur à l'ordalie,
Mon père, qui m'aimez sans adieux.
Lui
- Ma fille, je vous berce encor'
Comme au temps de votre tonnelle forgée blanche ;
Ma fille, mon Melchior,
Vous êtes mon rayon ; vous êtes mon dimanche.
Moi - Mon père, vous êtes ; je suis ; le soleil brille.
Lui - Ma fille, vous êtes ; je suis ;
Moi - Mon père, destinées s'écrivent de mantilles.
Nous - Amour est tout ; Amour est puits.
à Roman Guy Alexandre Lukomski ( F 1932 Nancy, D 2008 Herzogenrath Bardenberg Kohlsheid )
Sylvie Vartan - Mon pere
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