Béatrice Lukomski-Joly


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Je viens d'un pays - vie antérieure -

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Photo personnelle " rose d'Ispahan" 

 

Je viens d'un pays duquel je suis un depuis toujours ;

Y coule du miel répandu sur mes cheveux jais du jour.

De l'ambre est versée avec l'huile de jasmin en pluie,

Arrosée de rose d'Ispahan pour que jamais je n'oublie.

 

Le matin y est une fleur que les destins célèbrent,

Et la parure de ses aurores est une sagesse solaire

Que mon émoi aime de toutes nuits dédiées d'épreuves

à ses pétales fleuris qu’Éden donne à mes fleuves.

 

Je viens d'un pays qui n'a que l'ineffable pour Père

Et à sa vue, je m'incline, l'esprit léger comme l'air

Quand souffle m'adore sculptée d'éternité et de murrhe.

Jasmin, rose et oranger sont de son jardin bleu azur.

 

Lac de Tibériade photo issue du site https://www.infochretienne.com/articles/israel-le-lac-de-tiberiade-deborde-et-inonde-le-site-archeologique-de-el-araj/

 

Enfant des beautés qui sont d'une même face,

Je suis l'aurore du chemin choisi pour toute grâce,

Que palmes dessinent de ses saveurs d'argan

Quand l'olive et son huile sont mes onguents.

 

Pierre roule ; ciel s'ouvre ; ruisseaux me soignent,

Et sources révèlent mon pays dans l'oliveraie sans fagnes

Que les jasmins adorent du levant flamboyant dans l'air,

Que Zoroastre donne de levain sage à mes pairs.

 

S'il n'est qu'un pays ruisselant d'or, son firmament,

Que mon rayon aime de son flamboiement,

Il est l'unique et la vérité que tous connaissent de gnose,

Car son parfum de nard est plus fort que d'Ispahan, sa rose.

 

Jardin des oliviers

https://www.churchofjesuschrist.org/inspiration/a-key-part-of-the-saviors-atonement-happened-here?lang=fra

 

Lorsque roses, muscade et myrrhe s'envolent

Du pays duquel je suis un depuis toujours, et survole,

C'est du miel versé dans mes mains que je suis l'appui,

La reconnaissance de l'offrande sublime à la vie.

 

dédié à mon ami Novalis,

CRC

de Jean-Christophoros de Lebenkreutz

Khrīstós/Χρῑστός”

 

La Loire

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Louis Japy "paysage du bord de Loire"  

https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Aim%C3%A9_Japy

 

Ce soir, je pars faire mes premiers pas d'enfant,

sur le banc de la Loire que j'aime de sa grâce.

Ce soir, je rajeunis, car j'aime être sans âge,

moi, l'enfant chargé d'années que siècles envolent !

 

Ce soir, je n'ai plus d'âge ! Ai-je eu quelques années

que mes fleuves ardents, encore, me consolent ;

Blottie dans leurs belles courbes, je me souviens.

Ô ma Loire ! je suis Ligérienne, ce soir.

 

Te souviens-tu, canal, ami de mon fleuve,

combien mes années t'ont épousé, enlisée

dans ton sable blond que tu as glissé

à mes doigts, jouant dans tes eaux bleuies du deuil ?

 

Qui a vu mon "Martin-Pêcheur " * dans sa majesté

voler sous ma tonnelle, où grimpaient, sans décence,

mes rosiers, sait que j'ai déposé dans son lit

une pâquerette sur son cœur d'anniversaire.

 

Tu es absent ; sais-je pourquoi le Rhin te prit,

insolent de solitude, mes soirs de lune,

quand le soleil miroitait d'éclairs sur ta mousse ?

Combien de pâquerettes effeuillées sans toi ?

 

Je marchai, emmitouflée d'un capuchon rouge,

pour être moins gelée dans le blanc ciel d'hiver.

Elie-Anne chérissait tes flancs ronds qui, toujours,

portent ton nom, aux romans des jours oubliés.

 

Quand convolant sur le Loiret, près du moulin,

je vis l'onde être larmes ; je criai ton nom !

Ô ma Loire amoureuse de mes jeux, qu'encore,

Orléans s'en souvient et rit de mes années !

 

Diras-tu, Loire, si je t'ai manqué un jour,

quand, obligée, je te laissai à tes couchers ?

Que soleils m'attendent ! J'arrive ! Attendez-moi !

Je veux griffer tes berges de jeux innocents.

 

Ce soir, je ne suis pas là ! Je vogue sur l'eau

que la main de ma mère rapportait du puits rond,

comme le mirage tournant en rond toujours !

Pourquoi es-tu parti, ô mon tendre opéra ?

 

Je pars me promener sur le chemin de sable

menant au lavoir des jours espérés heureux.

Non ! Ne dis pas que le Rhin est plus souverain !

Nos fleuves meurent et l'Yonne fière rugit !

 

Te parlerai-je de l'Ain, qui nous a fait couple,

et que tu n'as pas vu dans sa gorge bruyante ?

Que les soupirs disent mon souvenir vieux d'âge,

que je meurs à mon âge, si vieille d'années !

 

La Voulzie n'avait pas ton joyau des dimanches,

que mon capuchon rouge meurt de t'avoir laissée !

Je me suis fanée longtemps, exsangue d'absence.

Est-ce pour cela que je suis vieille, ma Loire ?

 

Ne crois pas que j'ai cessé de penser à toi,

ô ma sibylline amie ! Voudras-tu, ce soir,

m'offrir ta dernière pâquerette ? Ce soir !

Je suis sans âge au bord de mon long canal bleu.

 

Liras-tu Novalis, couchée sur mon perron ?

M'émouvras-tu encor du rire de Cosette,

Que j'ai pris sous mon bras fort, sensible à mes nuits,

Triste de ne plus lire mon Roman élu ?

 

Ce soir, je suis si vieille, ma Loire ! Ma source !

Si, fidèle je te suis, c'est pour ta tonnelle

qui rêve ma poésie, que pour toi, j'écris.

Ô mon enfance ! je suis si vieille ! Ce soir !

 

https://mapio.net/pic/p-78271435/

Garage à bateaux à Olivet - Loiret -

* Martin-pêcheur", nom d'une maison habitée en 1964 le long du canal longeant la Loire

"Promenade du front de Loire"

Le jardin de mon père

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

photo personnelle : renoncules de mon jardin

 

Le jardin de mon père a un parfum de nymphéa.

Oh ! ce n'est pas une odeur de bois brûlé !

Il est l'arôme de deux palais tapissés de rosiers

Qui élève mon coeur, qui tant aime mes pas.

 

Le jardin de mon père enfante ses mains

Quand il observe de ses doigts l'épine

Que la ronce tracasse de blanche aubépine,

Soirs, matins, matins et clairs de lune sous le jasmin.

 

 

Le jardin de mon enfance a des envols

Qu'avec ses pétales, je marie à ses émois,

Quand de joie, il courtise l'azalée en sous-bois,

Et, d'amour, grimpe à ses branches, en cabrioles.

 

Il n'a, mon père, que le silence pour adorer ses fleurs

Et le regard pour élever jusqu'au firmament

Ses kyrielles de fleurs pourpres valsant dans le vent.

Il n'a, mon père, que corolles vaillantes en son cœur.

 

 

Quand de son chapeau de paille coiffant sa pensée,

Je découvre son jardin sous le dôme,

Oh ! ce n'est pas rêverie au temps lassé des arômes !

Il peint le fruit qui n'a pas assez de temps, pas assez !

 

Le jardin de mon père a poussé de faveurs,

Sans jamais hésiter aux venues célestes.

Oh ! ce n'est pas déloyauté à ses gestes

Tant il ouvre, au royaume des elfes, sa candeur.

 

 

Les arbrisseaux n'ont pas assez de mains à ses pétales

Pour lui dire que le ciel épouse son testament,

Quand d'écritures en rondeurs déliées pour sacrement,

Il dirige en chef d'orchestre la partition dominicale.

 

Le jardin de mon père est rose, pourpre, blanc,

Foisonnant de mille temps épousés,

Flamboyant de tendres fleurs mariées

Que le temps estompe de cent limbes troublants.

 

 

Oh ! ce n'est pas un jardin ! C'est un tableau !

Oh ! il n'est pas jardinier ! Il est son amant !

Oh ! ce n'est pas un paradis ! C'est un ciel blanc!

Le jardin de mon père ! Le jardin des roses et des mélilots !

 

http://beatrice-lukomski-joly.copyright01.com/

 

Mozart - The Piano Sonata No 16 in C major

Ils ne sont plus là...

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

A ma façon

 

Remariés, ils sont... mariés ils sont.

 Que l'on ait 6 ou 66 ans, ils sont, 

ils sont l'éternelle présence, ensemble,

que rien ni personne ne détruit quand je tremble

dans la mémoire de l'enfance meutrie,

dans la mémoire adulte si vive,

l'éternelle présence, ensemble.

Ensemble.

 

Ne plus mourir de l'éternelle absence, 

après l'éternelle présence,

ne plus courir après le temps,

ne plus penser l'après de ses parents,

qui s'est fait encre de l'éternel amour.

Ensemble, eux et moi pour cet amour.

Eux et moi ensemble.

Ensemble.

 

Rayer tout l'après et l'immonde,

tirer un trait sur le futur-passé qui fut leur monde,

et voir le baiser de l'absence

comme une éternelle présence

que l'enfance adulte a tant manqué.

Manqué et pleuré.

 

Blessé (e)  mortellement mais du temps ivre !

à ne pas savoir comment vivre,

à ne pas savoir être la cassure du nom,

sans nom ni prénom,

mais la vie ancrée au coeur

de l'invisible présence en une fleur.

 

Ne plus mourir de l'éternelle absence, 

ne plus courir après le temps défunt et sa sentence,

après l'éternelle absence

dans leur éternelle présence

qui s'est fait encre de l'éternel amour.

Ô éternelle  présence, éternel amour.

 

BL 1957- 1964

 

Un enfant rit

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Photos personnelles non libres de droit

 

Un enfant rit,

c’est bonheur un enfant qui rit.

Le temps se fige d’émotions,

jouant sa partition,

car un rire d’enfant pianote,

c’est une suite de notes.

 

Papa plonge dans l’eau,

l’enfant sautille avec l’oiseau,

imitant le beau saut

qui fait flic et flac, flic et flac,

car l’eau aime chanter dans les roseaux,

sous le soleil, la pluie aussi. Flic, flac!

 

Un enfant sourit à la vie,

car papa aime son petit,

son tout petit à lui,

se mirant en son regard qui luit,

brillant de lumière, son éclat.

Il dit : c’est mon papa.

 

Papa clapote,

l’enfant aussi clapote,

faisant des vagues

quand soleil brûle les algues,

sur l’eau devenue de l’or

quand soleil brille fort.

 

Un papa et son enfant,

c’est de la lumière au levant,

lors des couchants rougeoyants,

lors des fêtes rêvant

le triomphant rêve lumineux

que l’enfant aime heureux.

 

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