Photos personnelles non libres de droits
J'ai dessiné une coupe
Chaloupant en chaloupe
Et à sa grâce, j'ai bu à ta plume
Me voyant, de tes forces, l'enclume.
Croyant, sans le profil d'un doute,
Qu'aimer était notre voûte,
À mes tremblantes tempes,
Et au Temple des cœurs trempés,
Que non creusés d'avenir
Ni n'ayant vu de charpente advenir
Je n'ai vu des fondations que l'agonir,
Qu'en ses roses, j'ai vu jaunir.
Ne mourrai-je point un peu
Quand de toi, privée de ciel bleu,
J'irai semblable à la paresse
Ceinturée de tristesse,
Et encore de détresse,
Sans tendresse ?
Alanguie aux rêves
Sans jamais de trêve,
Prisonnière des vœux
Sans lieu, ni dieu,
Les voiles à mon visage
N'épouseront pas mes paysages !
Iras-tu au lointain de mes soleils
Et aux rêves de mes éveils
Quand sur un nuage, je flotterai,
Et sur l'Empyrée, je créerai ?
Sur un lit de ciel au repos,
Déjà, je meurs, sans vrai repos.
M'apporteras-tu une coupe pleine,
Apeurée des largesses de mes veines,
Aux vides éteints d'épuisement
À mes aigres allègements ?
Me convieras-tu à la fête du cœur
Sans reculer à la moindre peur,
Sans craindre la plus petite faiblesse
Et sans fuir les peines qui nous blessent ?
J'ai des impressions d'Amour,
De l'illusion en glamour ;
J'ai des impressions de plein,
Des averses de desseins
Quand de nos déliés d'encre
Tu écris l'Amour en l'oubliée des ancres.
Je fais semblant de partir,
Toujours aux espoirs de revenir.
L'impression de mourir un peu,
Sur ton cœur, mes aveux, feus un peu !
Comme chaque fois,
Alourdie dans mon cœur en soie,
J'ai des allures de désespérance,
De terribles souffrances,
Mais n'est-ce pas qu'une illusion
Que celle ou nous nous écroulions
Quand le cœur de son invisible
Plie de tant de causeries risibles ?
Je suis une funambule sur un fil,
Que la vie a châtié d'autres profils
Sans jamais me voir ni me deviner
De rayons et d'ombres, des jardins nés.
Nul n'a vu, qui des poètes, j'étais l'incarnat,
Des émeraudes et des grenats,
Le sanglot lourd des amours
Qui, encore, pleure l'incréé vase d'amour.
Happés par le temps des mensonges
Qui se pavanent dans le songe,
Je t'emporte avec moi,
Oh toi ! autre roi,
Esquissé de mon épuisement
À ma coupe de ruissellement.
PHOTOS PERSONNELLES NON LIBRES DE DROITS
Tableau de Monet " la cathédrale de Rouen"
https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Monet
https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9rie_des_Cath%C3%A9drales_de_Rouen
Je suis venue vous voir, les mains pleines et nues,
Le cœur riche, la pensée campée, revenue !
Je suis venue rencontrer vos âmes d'abîmes,
Les mains pleines de fleurs, pour ôter vos épines.
Qu'aurez-vous retenu d'un arbre dressé au vent,
Quand de mes branches levées, j'ai été votre temps ?
Je suis passée et vous ne m'avez pas entendue,
Vous, croyant que le bien est un mal, légers à ma vue.
Parfois, quand vous vous méprenez sur le sens,
L'amour, la sagesse, la parole et leur danse,
Je scrute vos âmes, et vous ne le devinez !
Passant aussi rapide qu'un éclair ; vous étiez.
Quand du verbe je crée l'avenir de la forme,
Pour que le larynx engendre l'enfant de l'Homme,
J'écris le chemin qui vient, dansant dans la voie
De l'Amour, qui est le coeur formé d'un Roi.
Si des chantres, je suis le dernier poème écrit,
À la lumière du désordre rampant qui crie,
Et que j'allume de rayons ors, mouvants à l'aube,
Verrez-vous la forme qui naît ce soir sur ma tombe ?
Je suis venue vous voir, le cœur riche d'Esprit,
Accompagnée par les poètes qui sont mes amis,
Et qui, dans la sphère des Archétypes, m'honorent
De lauriers de leur encre, désormais sonore.
Avez-vous ouï leur innocence aux cieux si clairs,
Que j'apporte leurs vérités en perles de verre ;
Qu'au travers de leur éclat, je prends leur cœur-air,
Que Chérubins fredonnent en éclat de tonnerre.
Vouliez-vous de la clarté aux rimes de mes nuits,
Qu'incompris est le sens de la parole avertie,
Quand clamée, elle crée le revers de la vouivre,
Que soleil manifeste écrit et me délivre.
Quand viendra mon chant du cygne, car il viendra,
Coiffé de la couronne d'éternelle Aura,
Lirez-vous la lettre qui va vers le sein parfait ?
Vous ne m'aurez pas reconnue d'hier, ni de bienfaits.
Ainsi va le cœur platonicien, inconnu,
Disparaissant, quand les Sept Roses dansent nues
Pour que jamais l'ombre ne ternisse leur joie,
Quand joie repose sous le chêne et se déploie.
M'avez-vous vue, peut-être ! de moi, vous moquant,
Laissant sur la berge de la vie votre rire fol'ardent,
Que colombe cueille le vert roseau, encore,
Ornant ma main pleine et nue sur le roc en or.
auteur de ce tableau non trouvé
Une petite fille, mélancolique, fait de la balançoire,
Accrochée à la branche d'un frêne.
Elle se balance, du matin au soir, flirtant avec le ciel,
Quand, émerveillée, voit venir d'un battement d'aile,
Un bel oiseau dans un rêve bleu, et le vent tournoie.
Quand surgit le vertige du balancement, elle vole,
Sans trop savoir ce que, de l'oiseau bleu, elle aime.
Une petite fille mélancolique cueille une rose,
Toute de pétales rouges et blancs,
Et dans le jardin s'empourpre le visage.
D'un jus de framboises se maquille les joues,
Parce que son père, idole de ses jours, la taquine ;
D'un trait de cerise il lui dessine l'avenir
lors ses éclats de rire que l'oiseau bleu envie.
Une petite fille mélancolique fait semblant de rire,
Le sourire accroché à ses lèvres pourpres
Que sa poupée regarde, le cœur palpitant.
Rousse comme le jus d'une carotte.
Elle la jette au fond du jardin.
La poupée, d'un Noël vieux, raconte la beauté
Des étoiles que les amours enfantines sèment.
Une petite fille mélancolique,
Son petit cœur flambant de couleurs, émerveillée,
Raconte à sa balançoire, aux arbres dansants,
Toute la beauté des lianes rose crèmes
Qui la cernent de toutes parts.
Le temps a fleuri douloureusement ses lèvres
Pour un ciel nu en plein arc-en-ciel.
Roses, bleues, grenats dorés, solaires, élues,
tendres bourgeons infiniment lents et féconds,
vont dans mon jardin, de ciel grisé, revêtues,
nues dans leurs frêles tenues, depuis des éons.
En avril, loge un rêve glorieux dehors,
que notre espérance d’éclore ensoleillée,
dévoile aux roses de jours, nos épines d’or,
qu’ensemble, nous allons avec art vers l’été.
Pourpres, orangées, ambrées, attendent les fleurs,
espérant fleurir à foison sur les charmilles,
ornant de leurs fines lianes, la douceur :
murs et écrins, chaumières, nids et haies dociles.
Giroflées, opales, rubis, bleu-saphirs-nuits,
secrets d’inexprimables perles de nuances
dansent dans la campagne et ses vertes prairies,
psalmodiant, avec l’oiseau bleu, l’abondance.
Le voyons-nous folâtrer avec l’hirondelle,
haut, haut ! dans le firmament lié - Nous inonde -
prenant à peine manifeste de Ses ailes
le fleuron qu’Il veille, tout juste né au monde.
Puis, voyons-nous la terre fleurie pour Son Verbe,
Amour immortel de clarté en Ses volutes,
que nous sommes Son cloître, tous Un en Ses lettres,
qu’oiseaux et Sylphes jouent en leurs vols de leur flûte.
Toutes photos libres de droits ; site Pixabay
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