Illustration de ? ; m'informer si vous en connaissez l'auteur. merci.
À l'ombre de mon vieux chêne et des vieux murs, assise sur un banc de pierre, qu'amitié cueille d'élans clairs, un loup solitaire veille la nuit en ma forêt et souffre en silence. Ce loup est le passé aux heures silencieuses.
Proche de mon grand arbre sombre sous lequel paisibles brebis se reposent, un saule pleure l'oiseau envolé qui, en sa toison blanche, encore sanglote.
Est-ce parce que j'ai longtemps habité les champs de neige et leur solitude sur les hauteurs, que solitude est ma compagne sans que je veuille changer d'amie ? Où est-ce d'héritage, enfermée dans les pièces sans soleil, que solitude s'est créée bijou pour être ma plus fidèle amie ?
Tout se transforme mais rien ne transforme celle qui fut la compagne la plus alanguie des jours à créer en pensée, ni aux nuits bien faites que sommeil a respectées des douleurs sans qu'elles ne puissent se nommer douleur parce qu'elle s'ignore :la solitude.
Lorsque le soleil est devenu l'ami des nuits dans le jour, il put briller car il ne fut jamais aussi éclatant que lorsqu'est venu l'ami dans la nuit. Il est un soleil intérieur qui a plus de force que son apparence physique, pourtant que je n'ai eu de cesse d'admirer depuis que je suis revenue des enfermements de l'enfance. Et à cela, qui pourrait dire, oser dire que les ténèbres n'ont pas leur lumière quand assis au fronton de sa destinée qui échoie lentement, nous mesurons la grandeur de l'astre parce que nous l'avons d'abord vu derrière un filtre, pour ne pas dire premièrement en son cœur car imaginé jusqu'à sa grâce devenue vie.
Voudrais-je dire à Baudelaire que sous ses vastes portiques je suis son amie en son automne que nos temples revivent. Vous avez fait de même.
Voudrais-je abriter des poètes leur ciel en mes jours à leurs heures semblables, que je vole haut dans le firmament des Dieux de bonté et de sagesse, terriblement inapaisés par la souffrance et la laideur humaine.
Je suis allée cueillir la poésie là où elle compose sa rime, au pays de l'Esprit des lumières qui assure la vie à chaque pas, avec un cahier d'images d'oiseaux dans les mains. Et en cela je suis la joie et l'apaisement, l'assurance et la fermeté, la douceur dans la colère qui s'écrit car il ne peut y avoir de défaillance sans qu'il n'y ait eu, un jour, un enfant bâillonné.
Comme j'aurais voulu que tous les enfants bâillonnés de la terre aient cette force de voir leur soleil intérieur pour qu'ils ne sombrent pas dans ce qu'ils ont détesté ! Comme vous. Comme moi.
La poésie ? Vous le savez, se vit du matin au soir, du soir au matin, tout le jour, toute la nuit, entière, vivante, expressive, éternelle, descendue des mains célestes qui écrivent en nous leur infinie inspiration car de la poésie, nous ne pouvons pas dire qu'elle ne vient de rien pour aller vers rien. Le poète sait cela. Nous ne composons sans elle, elle compose avec nous. Elle est envahissante et cependant n'est jamais intruse à nos heures. Je pense poésie. Vous pensez poésie.
Voudrais-je dire à notre ami Schiller le transport vers son astre bleu que je veille l'écrin de son art au mien conjoint dans l'amour. Si de Goethe, je suis son éternelle amie, ne sommes-nous pas la vigne des amitiés indélébiles au cygne qui épouse d'étoiles nos hirondelles ? A l'ombre de mon vieil arbre, avec le vent, je vous vois, les pages des fleuves en creux qu'en méandres le cœur joue de sa flûte pour vivre entier dans l'océan qui vous attend.
Si d'Hugo, nous jouons la vérité qu'en l'écriture nous savourons, nectar et ferment, c'est la brebis solitaire au pré qui rêve de Jersey. Mais voyez-vous, de tous les prés et des champs, c'est de la berge de l'Ilm à Weimar étincelante que je revois l'amitié des poètes. Comme vous, j'ai vécu de ce pays si noble qu'histoire n'a sali qu'un temps car de ses poètes subsistent l'élan que rien ne peut rayer des orbes d'un Goethe, d'un Novalis, d'un Schiller, d'un Rilke ou d'un Richard Wagner qui n'étaient surtout pas l'ami de la honte, ni le fossoyeur de l'humanité ! Qui écrit le Graal et son Parsifal en chemin, son Parsifal abouti, ne peut être le fossoyeur des hautes pensée et de sa patrie ! Vous êtes d'harmonie avec moi quand nous nions ce qui a été récupéré pour de noirs desseins.
Je veux bien être l'étoile qui sanglote auprès de sa brebis parce qu'elle a reconnu la brebis comme étant le visage de Parsifal. Et ce n'est pas vous qui me contredirez dame aux temps revenus que votre père a jeté en ma maison d'amis désertés pour la repeupler et de son cœur vivant a écrit la joie que Beethoven a relevé de ce qui aurait pu son oubli si dans l'écrit sur papier il était resté ancré aux gens qui ne sont plus de la lettre, l'amour de la culture pour sa seule joie d'exister. J'ai partagé avec vous ma solitude que rarement je partage parce qu'elle m'est très personnelle et qu'elle n'appartient qu'à moi. La mienne ne peut avoir d'autres noms que les vôtres bien que portant le même nom.
Je n'ai jamais compté le nombre des actes odieux qui m'auraient voulue morte, défaite, détruite car aussi nombreux sont-ils, ils ne sont que les actes d'autres sans soleil intérieur, et je n'ai fait toujours que les plaindre pour leur pardonner, car la force vraie réside dans la capacité d'embellir les maux vécus, je veux dire par là d'offrir à son Soi profond le fruit de l'expérience. De l'acte le plus grave à la simple promesse non tenue, je remets à leurs débiteurs toujours la faute et ne prends sur mes épaules que ce qui a valeur pour l'humanité. Un livre qui s'est envolé au vent sans me rejoindre d'amitié n'a guère plus de valeur qu'une cruche vide brisée. Je n'ai rien à regretter, ni complainte, ni fausse parade qui ne leurre personne mais dont chacun se complaît dans le silence.
Ainsi les chambres sans lumière apprennent-elles la juste valeur des actes, des mots, de silences, surtout des silences vécus jusqu'à l'entendement des non-dits éloquents pour les avoir usés jusqu'à leur trame. Elles ont édifié les poètes. Vous ne regrettez rien. Nous avons vécu.
Mais... mais, ah ! se nourrir au verbe des poètes et des philosophes est une toute autre nourriture que je ne partage qu'avec bouche céleste. Aux autres attendent les heures des vies qui ensemencent la conscience quand heures adviendront dans l'affligé tourment.
Quelques explications sur mon livre « Le sentier »
Comme mon livre né en 1999 non encore publié « l’Immanquable Dieu », « le Sentier » est né d’une impulsion spirituelle alors que j’étais malade avec un repos obligé. La maladie en soi est une réelle bénédiction car elle fait naître dans la conscience ce que nous avons appris d’une destinée. Ce qui est une grâce car la conscience est immédiate ( pour moi lorsque je relate le fruit spirituel de la colonne vertébrale abîmée par exemple qui devient pure lumière en haut ) tout en étant le fruit de plusieurs incarnations passées. Ce n’est pas orgueil, c’est le savoir. C’est comme si dans l’humilité, l’auteur, ici en l’occurrence moi, vous donne ce qui n’appartient qu’à lui du chemin destiné et acquis. Acquis également des forces spirituelles données par non seulement la destinée personnelle liée au monde et à nos frères humains par l’appartenance à l’école de Michaël par la rencontre avec Rudolf Steiner. Pour Goethe, cela fut avant la naissance de l’anthroposophie avec la loge maçonnique,initié en juin 1780 à la Loge Anna-Amalia aux trois rosesà Weimar. Là aussi, ce n’est pas orgueil que de reconnaître que par la destinée, nous sommes nés de la même école spirituelle michaélique avant de nous incarner. C’est un fait préalable et il ne faut voir ou regarder que le fait. Ce n’est pas orgueil non plus que de dire que « Le sentier » est né de cette même impulsion donnée par les Hiérarchies. C’est le savoir. Il n’y a donc pas à penser ou dire « Mais pour qui se prend-il, se prend-elle ? » sans que cela ne soit une offense, non pas à soi, auteur, mais aux Êtres spirituels qui ont pensé en nous pour que l’écrit soit et vive dans la Chronique de l’Akasha. Que le contenu soit lu sur terre ou non a moins d’importance que sa lecture dans le monde spirituel même si il est donné pour qu’il soit lu et compris sur terre.
Allons vers « Le sentier ».
« Le sentier »est constitué de douze chapitres ; il n’est donc pas un chemin octuple. Il est un chemin christique d’Homme en douze marches comme les douze nuits de Noël.
Son écriture a débuté en octobre 2017 et s’est achevé en avril 2018, incluant le mystère de Noël et de Pâques, sur sept mois. Ce ne fut pas un temps décidé par moi-même, cela fut ainsi. Sept mois pour douze marches et quatorze douleurs physiques et morales. Là aussi, je n’ai rien calculé, cela fut ainsi dans l’impulsion, compris à la fin de l’écriture.
Le personnage principal incarné, unique d’ailleurs, marche pied nus. Son nom qu’il ignore lui est soufflé par son ange gardien ( à l’écriture du récit ) ( mesurez cela… ), car il faut comprendre dans cet écrit que Jean Christophoros de Lebenkreutz est mort à la terre, il est désincarné, il a franchi le Seuil, Seuil terrestre et Seuil spirituel, et vit son Kamaloka pour arriver au monde spirituel dans l’épreuve la plus subtile car la plus difficile : devenir Homme, immortel car inatel. Il le dit. Il l’exprime. Il veut que cela soit réalité pensée.
Un autre personnage, nommé Alexandre, incarné dans une destinée douloureuse, est donné, car l'ange accorde le droit à Jean de l'aider d'en haut, quand désincarné, dans sa destinée.
Le récit débute lentement. Il vous prend à témoin. Jean Christophoros parle et son narrateur demande à ce que vous le suiviez si vous le pouvez. Ces paroles sont alors en italiques. Si elles sont souvent présentes au début du récit, elle se font de plus en plus rares car elles ne cherchent pas à convertir ; elle laissent le lecteur libre tout en le faisant spectateur d’un sentier qui est aussi le sien pour qu’il en devienne acteur conscient.
il fait état de ses rencontres, notamment avec Goethe, il faut le voir en une image post-mortem, tout à la fois pré-natale insérée dans la destinée.
La première marche révèle l’importance du monde minéral, lequel monde est indissociable de l’acquisition du Moi. Nouvellement créé, il nous accompagne et nous le rencontrons dans la Kamaloka comme force d’édification, d’où cette conscience vitale de l’être en chemin. Dans l’ordre exact, arrive le monde végétal, vivant, dont la parole est musique en la présence des roses bleues et des roses rouges, chacune ayant leur mission propre. Puis, arrive le règne animal en les oiseaux principalement, un chien, des chats, qui ont tous des « choses » à dire : leurs sentiments. Puis le règne de l’homme... Tout le long du récit, nous voyons l’Ange accompagnant Jean dans ses images vivifiées dans le purgatoire et percevons avec lui la cause et l’effet, enfin la leçon. Tout est images. Le mot s’efface en quelque sorte pour donner place à l’image. Nous voyons apparaître, s’approcher, reculer, venir, revenir, être, le Christ. Nous le reconnaissons à la forme donnée dans le récit.
C’est donc un récit issu de la Connaissance vue dans la Kamaloka (ou purgatoire ) dans lequel la connaissance est fruit christique mais aussi apport de la connaissance par ses images vivantes.
Si Rudolf Steiner est mentionné comme rencontre puissante c’est pour que le sacrifice de Jean s’inscrive dans cette connaissance Amour et Foi qui doit toujours être inscrit dans la personne de Rudolf Steiner qui est le préalable, le fondement, de la connaissance pour ceux qui n’auraient pas rencontré l’Anthroposophie en Anthroposphia que nous voyons apparaître à la fin du récit, car, tel R Steiner le dit, ne jamais détacher son nom de l’Anthroposophie, ou le faire secondaire en se positionnant premier, ce qui serait faute.
La force spirituelle réside dans l'enseignement donné à ceux qui ne savent pas, quand bien même nous pouvons apporter de l'enseignement à ceux qui savent déjà, mais bien dans le mouvement de racheter chacun.
Le final relève du sacrifice d’amour qu’a fait Jean. Jean arrive certes à l’Homme mais en ayant permis à ceux qui n’auraient pas trouvé la possibilité du sentier en s’enlisant dans les forces du mal avec le serpent au ventre noir qui attend que son ventre blanchisse (images toujours ) pour être rédempté, lequel désespère en s’acharnant contre l’homme, alors, ne voyant pas l’homme faire d’effort, qui étaient nés de la non-connaissance, avec peu de chance de la trouver. Jean voit à la fin que son sacrifice est devenu réalité, car les mécréants arrivés avant lui au but de l’Homme, lui tendent la main pour la Jérusalem céleste. C’est donc dans un geste d’Amour grandiose que s’achève « Le sentier ».
Si je ne fais aucune publicité autour de ce livre pour le vendre, la raison en est que ce livre doit être trouvé par la volonté. Il doit être voulu. Il ne peut pas être soumis à la demande d’argent pour s’enrichir ; je dis bien demande ; je ne dis pas ventes. Il en perdrait son but si je quémandais. C’est pour cette raison que je n’en fais pas de réclame, mais en parle car, en nos Temps rien ne se cache sous le boisseau dans les vérités spirituelles. Rudolf Steiner en cela a ouvert large la porte et au-delà de son enseignement attend que l’Anthroposophie saisissent les cœurs d’où la création en ce récit d’un mot ayant pris vie de « Philanthroposophie » : l’Amour accompli en la connaissance, devenu Soi. Il ne crée pas un nouveau mouvement, il exprime ce que nous devenons lorsque l’Anthroposophie nous a pleinement fécondé d’Esprit en nos trois âmes de sensibilité, d’entendement et de conscience. Phil est la racine grecque signifiant Amour, qui aime.