Testament de Gaspard
Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaireJe suis votre enfant, Ô Anges célestes de mes années,
vous qui recueillez la myrrhe des destinées ;
vous qui recevez le fruit en offrandes altières ;
vous qui nommez ces offrandes, prières,
De toutes les ancres angélisées à quelques plumes,
je suis l'engendré, de votre Amour légère brume.
Ai-je assez donné à vos cœurs dans vos attentes
que du destin épousé avant ma belle descente,
propulsé par ma mère en un geste divin,
un matin d'un babil angevin, l'air mutin,
vous avez souri de tant d'espérance à ma naissance.
moi, l'épousé à l'alliance de vos vœux d'obédience.
Suis-je votre aile blanche au tissage si fin
que des neiges m'ayant un jour choisi dans l'Ain,
pour que de Christian Rose-Croix, je vois la Face ;
vertigineuse descente à la vie, j'ai vu sa grâce.
Témoin des Cieux, dans la nature manifestée,
J'ai reconnu votre allégeance à ma volonté
Et de la mienne offerte, j'ai entendu votre chant,
Ce chant relié à mes pas suppliants et trébuchants.
Que vos belles statures, ourlées de rayons auréïques
ont ravi la pesanteur dans l'espace des blancs angéliques,
que votre demeure s'embrasa d'or quand de mes mains,
au calice , toujours baignées d'huile de jasmin,
le front et les paumes ointes de la rose sur des éons,
j'ai adoré le voile levé, vous voyant grands et blonds.
Aurai-je pensé que, tous, si semblables vous êtes,
d'apparence ailée, aux robes si pures, sans paraître,
gravissant les marches de marbre blanc aux ciel plein,
que j'ai reconnu la source de la Pensée du Judéen,
Chatoyante, embellie de paix vers le soleil quitté.
j'ai, avec Vous, adoré le Trône, là, laissé inhabité.
Quand vous me montriez le gouffre à franchir,
celui qui rouge de colère argue que je peux lui nuire,
passée la ténébreuse vallée habitée par le feu fardé
des désastres humains, j'ai simplement regardé.
Quant aux odes du levant, vous me montriez au réveil
la Jérusalem Céleste aux coupoles de vermeil,
j'ai habité vos ailes pour l'Amour manifesté.
Sept sphères traversées pour que terre accueille le Gibet.
Que n'ai-je aimé davantage dans la douleur
quand à votre offrande de la croix vécue ailleurs,
j'ai pris l'hostie en mon corps meurtri des chutes
à votre volonté de me voir vivre de luttes,
L'affaissement du dos, manquant de souffle,
dans la plainte qui n'aurait pas du naître et souffre,
j'ai demandé votre regard charitable à mes vies.
m'avez-vous aimé quand, sans pas, affaibli,
j'ai pris le parterre de l'autel pour m'y cacher
sans que quiconque ne décèle ma pensée couchée,
j'ai supplier votre indulgence, le visage à terre.
M'avez-vous relevé des sanglots usant le verre
Curieusement inaudibles dans l'invisible,
Épuisé et cependant toujours paisible,
Comme si d'eux naissait le céleste mariage,
Avec tous les courages, vous être cépage !
Entre Vous et moi, oui, je vous ai vus gnose.
comme je vous ai aimés, Anges des roses
que vous avez déposées à ma coupe de valeur,
que je croyais si pleine à gémir la douleur !
Finalement griffé et giflé de heurts à mes heures,
je n'ai rien souffert comparé à Son Cœur.
Je vous dois Gaspard, Kaspar, et Faust renaît à la vie.
Ai-je vécu chaque jour de ma vie la lie
comme s'il était le dernier afin de mieux vivre
et être à votre volonté le serviteur pour survivre,
qu'encore je vous sais infaillibles dans l'amour,
de Saturne à votre terre en glamour.
Ai-je souvent prié pour les hommes de doutes
pour que jamais leur Ange ne connaisse la chute !
Dans l'insupportable inconscience des hommes blêmes,
j'ai aimé les anges des hommes malades d'eux-même,
pour leur donner l'espérance de la lumière fidèle
qui, point, ne se ternit, tellement protégés par vos ailes.
Pardonnerez-vous mes grandes faiblesses et ma félicté
quand de l'amour des hommes, j'ai cru cueillir la beauté,
Je n'ai vu que leur misère, ceux qui n'ont rien à offrir,
tellement persuadés qu'ils sont le flambeau des rires,
qu'ils n'ont offert que l'ombre des clartés au seuil des odes
qui n'a de terrible que l'amère ombre qui toujours rôde.
Puis-je espérer que feu parti de la terre au Saint Graal,
à mon baiser si pur aux cygnes majestueux, enfin mort Baal,
aux vilains petits canards devenus des rois heureux,
vous amasserez l'or des vies fécondées à la pointe de la lance ?
qu'à leur douleur, j'ai accompagné la semence.
Qu'à leur sourires, j'ai offert les gestes qui sauvent,
la mort de Siegfried au Dieux chauves !
Ô ! Anges, mes époux ! Où que j'aille,
je n'ai su renier nos épousailles !
Faut-il de la constance pour être votre épouse
et voir ce que vous voyez du ciel étoilé, jalouse,
pour être à votre Humanité l'alliancé fil
de la foi, de la joie, de l'Amour en le Fils.
Faut-il être chaque jour à la forge du manuscrit
pour que de l'airain naisse l'or en l'Esprit !
Je suis votre enfant que vous avez su lever,
de justes mesures grandir ma liberté.
Couvert de vos ailes de guidance chaque jour,
ramassant les affres laissées par les vautours
que faiblesse terrasse pour redorer la porte ailée.
Que vouliez-vous de moi, moi l'âme voilée,
du voile le plus beau que la Sophia honora,
que chacun vit dans l'invisibilité des auras,
presque terrifié au point de l'attaquer toujours,
Comme si on attaquait un saint voile d'amour !
Pardonnerez-vous, à ma demande, les âmes pauvres
ayant châtié votre parure en ma chevelure si pauvre ?
Vous souviendrez-vous des efforts faits vers les astres
jusqu'à l'usure de mes jours, les apparents désastres,
pour vaincre l'orgueil que vous vouliez lié au pilastre.
Et enfin être à l'humilité la châsse des beaux restes ?
Être sur terre votre manifeste !
Je suis fatigué, le corps usé, l'âme en partance,
Préparez votre soie au fin voile des repentances
Et que la terre ne pleure pas mon deuil, car j'ai été.
Je veux tout cueillir des roses fleuries et plantées.
J'ai vu Zoroastre habillé d'une robe blanche,
coiffé d'un turban, et portant une crosse franche,
suivi de ses prêtres, venant vers moi à l'aube d'un matin,
menant la divine confiance vers mes pas sans venin.
Vous ai-je tous vu et reconnu....
à suivre