Béatrice Lukomski-Joly


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Aimez ! il n'est pas trop tard

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Aimez ! 

il n'est pas trop tard pour ce noble sentiment. Que le monde soit amour plutôt que haine, la haine n'y a pas sa juste place. 

Pour guérir d'un mauvais sentiment qui nous assaillirait, il nous suffit de le remplacer par une pensée d'amour, comme lorsque vous refaite la décoration de votre maison dont la beauté s'est affadie et que vous voulez l'embellir.

Aimez est facile alors que haïr déploie une somme d 'énergie qui enlaidit tout en exténuant l'âme.

Aimez ! il n'est pas trop tard.

BL

Morte de la covid

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Esquisse première de mon nouvel écrit....

 

12 avril 2020


- Bonjour ! Qui es-tu ? Que viens-tu déranger ma tranquillité d'hêtre ?

- Je ne suis personne. Je venais juste voir si, ici, quelqu’un pouvait me consoler.

- Te consoler ! Mais, ici, en ce lieu, personne ne console personne ! Nous sommes des arbres. As-tu déjà vu un arbre consoler un humain ? répond le hêtre.

- Oh ! Je me disais juste que c’était possible ! Que vous aviez, comme moi l’humanité en vos écorces ! On dit que vous gommez la peine lorsqu’on vous caresse. Aussi, suis-je venue te sentir et voir si ta sève était semblable à mes larmes.

- Nous l’avons ! Mais pas pour tout de suite ! Que veux tu ?

- Je cherche ma mère ! Je la vois de nuit, mais elle semble si loin que je ne peux la toucher.

- Arrête de pleurer comme ça ! Tu vas fendre le cœur de mon bois et je ne veux pas mourir, pas encore ! Où est-elle ?

- Je ne sais pas. Je la vois mais sans savoir où elle est. Elle me parle, mais sa voix s’efface dans la nuit. Elle m’a dit que tu avais une lettre pour moi de sa part. As-tu une lettre pour moi d’elle ?

- D’abord, dis-moi comment s’appelle-t-elle ?

- Jeanne. Jeanne était son prénom.

- Comme Jeanne d’Arc de Domrémy ?

- Comme Jeanne d’Arc qu’elle aimait. Tu connais Jeanne ? Ma Jeanne !

- Il me faut chercher en ma mémoire et ma mémoire est si vaste, se prolongeant jusqu’aux confins de la création, qu’il va me falloir du temps pour la trouver ta Jeanne et sa lettre, si lettre il y a, et des morts, il y en eut beaucoup ces derniers temps. Tu es bien le premier humain à me demander de chercher un mort t’ayant contactée et écrit une lettre pour que je te la donne ! Vous, humains, m’étonnerez toujours.

- J’ai marché des jours, des nuits, pour trouver une clairière, claire comme la vie, claire comme la joie, qui pourrait estomper mes larmes. Je t’ai trouvé dans cette clairière. Je cherche Jeanne dans mes pas, ma course, et je ne la trouve pas. Je la vois seulement la nuit quand je dors à demi. Elle est d’ailleurs. Elle n’est plus de ma terre, elle est du ciel. Elle habite les nuages. Toi, tu as des branches qui caressent le ciel, pas moi ! Moi, je n’ai qu’un cœur et des pensées qui essaient de la saisir. Quand je me réveille pleinement, elle n’est plus là. Enfin ! Je ne la vois plus. Je ne la ressens plus. Elle est partie. Elle m’a abandonnée. Est-ce qu’une maman abandonne son enfant ? Une fois ! Non ! deux !

- Mais ! Tu es une vieille dame ! dit mon hêtre.

- Cela se dit. Je ne sais pas. J’ai juste l’âge de la création stellaire et ma mère est dedans ; Il me faut la trouver. Je cherche Jeanne. Il faut qu'elle me dise pourquoi elle m'a abandonnée deux fois. Je veux savoir. Je veux lui redire que je l'aime malgré son abandon.

- Si tu me disais de quoi elle est morte ta Jeanne, je pourrais peut-être la chercher dans une étoile bien précise avec d’autres âmes mortes de la même chose qu’elle. Cela m’aiderait, tu sais.

- Elle est morte de la Covid-19. Enfin ! C’est ce qu’il se dit. Elle s’est laissée d’abord glisser, ne voulant plus vivre, désespérée de ne plus me voir, puis elle fut la seule et unique âme à mourir d’un virus meurtrier, là où elle résidait, comme si c’était possible que l’on fut seule, mordue par cette créature sans vie.

Privée de vie, on lui a attribué un virus pour qu’elle meurt accompagnée, et non pas seule, sans moi. Sans moi !

- Je vois ! Pour t’expliquer ce virus, il te faudra aller à l’étang au bout de la clairière à droite qui te l’expliquera, mais en attendant, allons nous reposer sous mes branches, car je te vois si lasse que tu es prête à tomber d’épuisement, car c’est bien de cela qu’il s’agit à ce que je constate. Depuis combien de jours n’as-tu pas mangé ?

- Je ne sais pas. Ça n’a plus d’importance. Un morceau de pain, souvent, me suffit.

- Pleurer un mort, j’ai souvent vu cela, mais pas aussi longtemps que toi tu le pleures, alors que croyant en l’après-vie, en l’éternité, en l’immortalité, en l’inatalité. Il faudra que tu m’expliques cet immense chagrin qui semble n’avoir pas de fond ni de logique vu ton mouvement. Cela je le vois mais je ne comprends pas. C’est quoi un mort ? Pourquoi pleures-tu ce mort ? Et pas d’autres ? Tu n'as pleuré que deux morts dans ta vie ! Tu n'as pas pleuré à l'enterrement !

- Non ! J'étais prêtre ce jour là, car il n'y avait pas de cérémonie ; elles étaient interdites. La dictature pleine d'un virus qui ne parle pas, qui ne crie pas, qui ne bouge pas, qui ne saute pas ! Alors, je devais me faire prêtre pour qu'elle soit là haut et moi en bas, reliées. J'ai pleuré dès que ma mission fut achevée.

- Pourquoi te manque-t-elle ?

- Je ne l’ai pas vue mourir. Je ne l’ai pas vue morte.Je n'ai pas eu le droit de la voir pour un dernier baiser, une dernière parole. Les derniers mots qu'elle m'a dit au téléphone sont : "Tu m'abandonnes !" Je porte ses mots comme un fardeau malgré que je n'y pouvais rien. Je me cachais sur le parking près de l'ehpad pour la voir sur le balcon si elle y allait, mais non, elle ne s'y rendait plus. Elle n'avait pas compris les impératifs de la Covid ; les lois qui interdisaient de se voir.

Rien ne disait qu’elle allait mourir. Rien ! Mon deuil est impossible à faire. Je l’avais confiée à des gens biens, je croyais qu'ils étaient bien, et ces gens biens l’ont laissée mourir sans s’occuper d’elle, sans lui dire que j’étais vivante, ailleurs, pas loin d’elle, ne voulant pas que je vienne tous les jours la voir derrière sa vitre, par peur que je la contamine derrière cette vitre, mais je n’avais rien et la vitre, non plus ! Je te raconterai. Elle est morte de chagrin, c’est tout ! De chagrin ! Et ils ont inscrit "Covid-19" pour ne pas écrire le mot chagrin ou glissement, parce que cela ne se faisait pas en maison de retraite. Les lois étatiques ont tué ma mère dans l'isolement strict. C’est terrible un être humain appliquant une loi qui nuit à l’homme sans réfléchir ! Elle est morte de chagrin. Et moi, aujourd’hui, je meurs de chagrin pour mieux comprendre, mieux la comprendre. Ils m'assassinent. Cette chaîne en métal dur dont les toits et les murs ne sont que des billets de banque dépose ses boulets noirs aux pieds de ses personnes âgées et de ses personnels acceptant d'être leurs prisonniers, sans humanité, sans verdure, sans nature, sans pétales. Pas de fées ! Pas de korrigans ! Rien, là ! Je déteste les billets de banque qui tuent l'humain. Je déteste tout ce qui relève de l'inhumain.

Je ne suis pas là pour juger sa vie ni ses actes mais pour comprendre cette mort qui n’a pas de sens, car ils lui ont injecté un médicament qui "calme" les vieilles dames, m'ont-ils dit au téléphone trois jours avant qu'elle meure. Du valium ! Deux ampoules notées dans le dossier. C’était mieux pour eux. Ils n’ont pas pensé à elle, ils n’ont pas pensé à moi. Ils ont juste voulu écrire « Covid-19 » parce que c’était la mode et qu’il ne fallait pas qu’il soit dit que chez eux, on meurt de chagrin d’avoir été inoccupée, d’avoir été laissée seule dans une chambre, sans rien, un regard cinq minutes par jour, un mot, peut-être deux ! je ne sais pas, je sais qu’elle est morte de chagrin avec une injection qui calme les souffrances, m'ont-ils dit encore. L'infirmière me l'a dit. Ils m’ont dit : « Oh ! c’est juste une dose homéopathique, un comprimé fondu sous la langue, a ajouté l’infirmière, une dame ronde à la voix implacable, riant lapidaire à mon oreille collée à mon téléphone. Un comprimé homéopathique ? C'est écrit valium. J'ai dit : " Non ne faite pas ça, ça va la tuer ! Ce n'est pas son heure ! " L'infirmière a encore ri au téléphone ; ça m'a fait mal, si mal ! Aucune empathie.

Méfiez-vous toujours des infirmières qui montrent leur arrogance à tous, qui écrasent chacun qui ne servirait pas leurs intérêts, les familles comprises. Encore une fois ! Toujours les rencontrer ! Dedans ! Dehors ! Elle m'a rit au nez comme si j'ignorais ce qu'était l'homéopathie, ou sachant que je la connaissais si bien qu'il serait presque inconvenant pour une soignante d'y adhérer ! Je suis infirmière. Beaucoup d'infirmière adhèrent à l'homéopathie.

Pensez ! Presque quinze ans de réanimation cette dame ronde ! ça fait une somme d'années à ne plus essayer de comprendre la mort et de se débarrasser vite de cette intruse si utile dans la vie ! Je n'ai pas été comme elles. J'ai pris la mort dans mes bras, je lui ai murmuré des paroles dignes de ciel que seule la lumière entend et elle était contente, et elle était ravie, à moi ravie pour nos éternités, le temps qu'elle a de se faire une beauté pour s'apprêter à ses épousailles avec son heure écrite dans la destinée, sans précipitation. C'est cela que voulait Jeanne : être à l'heure de sa mort sans précipitation. Tu sais, elle m'en avait fait le garant, ma promesse faite à sa mémoire. Mais eux, eux ! ils ont bafoué ma promesse et sa volonté. Ils ont assassiné ma promesse dans sa volonté de mourir avec dignité. Ils sont semblables à des pierres qui dilapident la vie parce qu'elle ne les enseigne pas, qu'ils ne la comprennent pas, et qu'elle leur semble inutile lorsqu'elle a encore un souffle, un rythme, une impulsion du cœur. La mort a toujours une heure parce qu'elle appartient à la destinée. Elle est écrite avant de naître.

Elle est morte, et je meurs. Elle est morte peu de temps après, dans la nuit, au petit matin, je ne sais pas, car personne ne passait dans la chambre "Covid-19" de peur d'être contaminé. À quelle heure est-elle décédée, Jeanne ? Ils ont dit neuf heures du matin parce qu'ils ne savaient pas, et que c'était l'heure de leur unique passage de la matinée pour les soins. J'ai su qu'elle était partie pour l'autre monde à deux heures trente du matin, car elle est venue me le dire. Ils ont joué le jeu jusqu'au bout, mais moi, je sais que ce n'était pas le covid. Ils l'ont inventé "son" covid car elle a été seule dans cet ehpad à avoir la méchante bête. La preuve est que les soignants ont refusé pour la plupart le prélèvement nasal obligatoire. La directrice a dit : " Je n'impose rien, je vous laisse choisir." La directrice avait proposé pour savoir qui avait pu contaminer Jeanne, mais elle n'a pas obligé le prélèvement. Ils savaient qu'il n'y avait pas eu covid. M'auraient-ils invitée à venir la voir en état végétatif sur sa chaise le jour même du second prélèvement si ils étaient persuadés que c'était le virus ? Non ! Bien sûr ! Ils m'ont invitée en plein confinement strict, aux visites interdites, suspectant un covid, disaient-ils, mais m'invitant malgré tout à venir voir Jeanne dans sa chambre car elle ne parlait plus, car elle avait le regard absent. Ils avaient refusé que je la vois derrière une vitre, mais ils m’ont invitée une fois qu’elle fut éteinte, assise sur sa chaise. Jeanne sait la vérité. C'est pour cela qu'elle m'écrit. Elle veut que je sache ; Il me faut trouver sa lettre !

Je sais qu'elle est morte de chagrin. Je l'ai entendue au téléphone abandonner la vie. J'ai encore ses messages que j'écoute quand je ne pleure pas. Je l'appelais tous les jours, les matins, les après-midis, les soirs, plusieurs fois par jour. J'ai sa voix sur mon téléphone. J'ai aussi la voix de l'infirmière ronde qui dit : " Mais il va falloir qu'elle vous téléphone de temps en temps, votre fille !" ne réalisant pas que son portable avait décroché en automatique, l'entendant parler, et que Jeanne était encore capable d'écouter son téléphone. Jeanne a été malmenée. Je l'ai entendue sur mon répondeur. J'ai mis mon téléphone à l'abri pour ne pas le perdre, pour qu'on ne me le vole pas. Il faudra aller trouver l'arbre avec lequel je suis pour y chercher mon téléphone. C'est aussi pour cela que je marche tant, changeant souvent de trajet, pour aller écouter sa voix.

Elle est morte de rien, juste de chagrin.

- J’ai trouvé un bout de la lettre que tu cherches ! me dit l'arbre. L’écriture est partiellement lisible car les morts n’écrivent pas comme nous avec des lettres mais avec des images. Avant de te la donner, prends ceci sur ma branche ! Je te donne quelques feuilles pour que tu te mouches et essuies tes yeux. Vois à quoi tu ressembles ! Personne ne reconnaîtrait ces yeux là !

- Des images ? répondis-je.

- Oui, des images.

- Que dessine-t-elle alors ?

- Elle veut te montrer deux écrits qu’elle a rédigés lorsqu’elle était sur terre incarnée. Je vois, mais je ne saurais te les lire. Toi seule sauras puisque c’est sa lettre pour toi que tu as vue de nuit en ton sommeil éveillé, conscient comme tu aimes dire, souvent. Je t’ai entendue, sais-tu ? L’un est un écrit consigné en présence d'un de ses chers inconnus dont les noms sont restés voilés et de toi-même ; l’autre en présence d'un seul d'entre eux, un jour où tu ignorais qu’il allait venir. Vois-tu de quoi il s’agit ?

- L’une, seule avec cet anonyme, non ! Comment le pourrais-je ? Seul, le temps me dira de quoi il relève. Quant à l’autre, je ne vois que ses directives anticipées en cas de maladie grave. Elle ne voulait pas d’acharnement thérapeutique. Elle voulait qu’on la laisse mourir à son heure échue sans acharnement à la vie, et sans euthanasie. Je me répète !

- Ne m’as-tu pas dit qu’elle avait eu une injection avant de mourir ?

- Oui ! L’infirmière, celle qui est ronde à la voix caverneuse comme la mort qu’elle a décidée, m’a dit que c’était pour la calmer, je me répète encore tellement choquée, mais elle n’était pas agitée ni angoissée car elle était depuis trois semaines en léthargie, sans réaction, ayant abandonné la vie. D’ailleurs son dossier médical en atteste : Pas agressive. Apathique. Ils n’ont pas voulu me donner l’intégralité de son dossier. J’ai compris qu’ils avaient des éléments à cacher pour me refuser les transmissions écrites des soignants et des intervenants extérieurs. Je connais ces dossiers. Je suis infirmière !

- Reviens me voir bientôt, dès que tu le peux. Je vais chercher de mon côté. Mais, bon sang ! Essuie ces larmes ou tu vas contrarier la pluie ! La pluie n’a pas de rivale. N’as-tu pas envie d’un peu de soleil, d’un peu de chaleur ?

- Moi aussi, je continue de chercher. À bientôt ! Quant à mes yeux, tu comprendras un jour. Je l’aimais. Je l’aime, ma mère.

- À bientôt fillette ! Aie confiance, tu la reverras ta Jeanne. C’est elle qui séchera tes larmes pour réserver la pluie à ses roses que tu as rapporté de son jardin pour fleurir le tien. Tu verras, tu la verras. Ta joie sera grande. Un arbre sait cela. Toute la nature le sait. Demande aux gnomes, aux elfes, aux sylphes et aux salamandres ! Ils te le diront.

 

à suivre... 

 

 

 

Pourquoi écrivez-vous ? demande-t-on souvent.

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Pourquoi écrivez-vous ? demande-t-on souvent aux poètes et écrivains.

Etrange question !

Me demande-t-on pourquoi je respire, et pourquoi j'ai deux poumons pour ce faire ? Non ! je respire parce que j'ai deux poumons, et que personne ne m'a jamais demandé pourquoi je respirais. Il en est ainsi de l'écriture ; elle est une respiration faite d'inspirs expirs.

BLJ

Profession de foi de Jean de Lebenkreutz dans "le sentier"

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Oeuvre personnelle BLJ "invisible" auto-portrait

 

Je ne mordrai pas la terre, c'est grâce au Soleil ;

Le nez vers le voile à Saïs se tenant au ciel.

Je ne rongerai pas les os, ni mon cadavre,

La face tournée vers l'azur, céleste havre.

 

Je ne tomberai pas sous le joug des faussaires,

La vue éclairée par la pensée qui marche d'air.

Je ne ferai rien de contraire à mon altruisme,

Le cœur épris de vertus, et de très forts truismes.

 

Je braverai la terreur, grâce à Vérité,

L'acte divin que mon geste est en déité.

Je ferai du monde l'éclat de Sa noblesse,

Aidant toujours l'indigence, et la faiblesse.

 

Je me cacherai d'aide, sans réels tourments,

Sans témoin terrestre, mais céleste serment.

Je ferai du geste la grâce de mon Verbe,

Toujours enveloppé(e) par le linceul superbe.

 

Je me moquerai de toutes les cruautés

Qu'hommes font pour humilier la lucidité ;

J'irai avec force-marche braver l'indécence,

Prenant pour Lui dans mes bras mes pires souffrances ;

 

Je ne mangerai pas la glaise pour un seul,

Aussi noir que sa vue espère mon aïeul ;

Les enfants de l'Esprit, et mes mortes entrailles,

Que seule ma vie garance de vraies batailles.

 

Je ne taillerai pas mon Arbre, mon Vaisseau,

Car de Vie Il vogue et croît de savoir mes Sceaux.

Je ne couperai pas mes jolies branches mûres

Pour des perfidies mortes à ma robe de bure.

 

Toujours, vous me verrez dans la clarté de ma foi,

Actant, pourtant invisible, pour mon Cygne au bois,

Reniant le geste qui tue, l'aide en bandoulière,

Sauvegardant le noyau Humain, mon beau lierre.

 

Partout où règne le mensonge, ce terrible ! 

Je me tiendrai debout, infaillible, invincible,

La Bouche à double tranchant comme Témoin,

Pour que l'ombre n'atteigne jamais mon Oint.

 

Je ferai de Sa grâce ma lutte, toujours,

Pour qu'en Moi, pour Lui, resplendisse l'Amour,

Ce Fidèle infalsifiable que j'adore,

Que nul ne peut salir pour Sa coupe, mon Amphore.

 

Je proclamerai Son Nom dans chaque acte,

Visible dans l'Invisible se manifestant à Pâques

Et je ne tremblerai point devant la face des contraires,

Ne tremblant que devant la Face de l'Oint, en prière.

 

 

Parler en Vérité

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

L'homme est habité par une telle capacité, folle aptitude, de mensonges, qu'il est incapable de  percevoir la nature de la vérité ; cependant celui qui pratique la vérité est un tel joyau de rareté qu'il est perçu comme menteur quand il parle en vérité.

Quel est l'état qui permet d'exprimer la vérité et uniquement la vérité ?

C'est l'Amour désintéressé, cet Amour-don que même un homme de loi aime à détruire, étant homme et non vérité en Soi ( Homme ).

Qu'est-ce qui fait de l'homme un menteur ?

  • Le sentiment d'orgueil ? Certes !
  • Ceux de vanité, de fatuité ? Sûrement !
  • La peur ? Assurément !

C'est pourquoi, il existe des lois et des sous-lois et des sous-sous-lois, dans l'unique but de traquer la vérité, car tout homme étant menteur, ainsi que ceux qui pratiquent la justice, il est incapable de savoir ce qui est vérité, à moins d'avoir beaucoup aimé son prochain qui n'est pas l'amant ni l'enfant.

BLJ

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