Béatrice Lukomski-Joly


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Saint Louis

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

" Saint Louis" Pastel sec de Béatrice Lukomski-Joly

 

Lors la nuit venant, les yeux harassés,

S'allume l'astre de la mémoire d'autrefois ;

Et vient tranquille la beauté de mon Roy,

Chevauchant sa monture d'argent harnachée.

 

L'avez-vous vu mettre debout son destrier,

Levant sa bannière auréolée d'une croix ?

Qu'encore émerveillé, j'entends sa voix

Dire la volonté des hommes de destinée.

 

Debout sur ses étriers, la cape bleu, le lys d'or,

Flottant d'un vent le tenant devant le ciel levant,

Je le vois de son sourire empreint d'amour semant,

Témoigner de sa foi, conduisant l'homme fort.

 

Fait que Joinville ne dit pas, souffrant le combat,

Tut de ses mémoires, car nul n'aurait compris :

Le saint Roy lavait les pieds de l'ennemi pris,

Adorant le Christ pour qu'en lui, il le racontât.

 

Tout se disait dans les rangs rivaux d'autres corpus ;

"Ce Roy soigne un blessé et le renvoie chez lui,

Si  l'épée n'a pas brisé ses membres par Louis,

Afin qu'il soit dit que son combat est juste."

 

Va ! témoigne que Roy de France aime l'Homme,

Pour sa cause, rendre grâce au saint tombeau.

Si feu grégeois vole sur le camp, c'est son manteau

Pleurant l'amère déconvenue qui se nomme.

 

Des faits relatés pour sa sainte parole,

Lorsque prisonnier fut-il fait avec Joinville Sire,

Partageant la même grotte dans la roche saphir,

Il pria pour l'opposant qui fêtait ses paraboles.

 

Joinville, eut-il peur, qu'il mandât le trésor du Temple,

Pour aimer son vénérable afin qu'il fut libre,

Obligeant l'amour d'être enfin contre l'hydre.

Roy et Sire  furent aimés pour leur foi d'exemple.

 

Il fut dit sur la montagne que Roy était juste

Mais devait repartir, Marguerite allaitant,

Lui, jurant qu'aucun mal ne lui serait fait céans,

Pour ceux qu'il avait soignés malgré le campus.

 

Il dit « Je ne combats pas l'homme, mais la cause,

Pour qu'Hommes entendent. » ; le dit sous la tente

Tendue de riches étoffes, les mets pour détente,

Et offrit au Sire ses joyaux pour la Gnose.

 

Ce que Joinville n'écrivit pas par soustraction d'évènements qui n'auraient pas été compris est dit.

 

 

La lumière et l'ombre

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Les yeux de Raphaël ; pastel sec, oeuvre personnelle, non libre de droits.

Sans la lumière, nul ne verrait l'ombre, car nous ne connaissons la lumière que par la Connaissance, dévoilant l'ombre. C'est par la lumière que nous comprenons vraiment le but de l'ombre, sinon l'ombre reste une ombre et s'étale dans son drap noir qui ne révèle rien de sa nature. La lumière est le Temple de l'Esprit.

BL

Richard Wagner - Parsifal - Final

La flamme gravide

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

https://www.photos-alsace-lorraine.com/album/3814/La+chapelle+des+Anges 

au Mont saint Odile - Alsace -

 

Je suis venue d'un jour, lors de sa nuit,

Lumineux comme l'aube qui naît du vide,

Là, où l'espace vivait de l'immobile à minuit,

J'ai vu la splendeur d'une flamme gravide.

 

Séraphins, en pleurs, adoraient le noble élan,

Qui, du Père créant en ce jour flottant,

Contemplaient l'Innommable étincelant,

Versant la pluie qui nourrit le blanc Goéland.

 

C'était le premier jour, la première nuit,

La première lumière, le premier amour,

L'ineffable vœu, le don parfait, le beau fruit,

Qui, depuis, illuminent la vie de leur secours.

 

Et, je leur suis restée fidèle, depuis tous temps,

 Leur ouaille en chemin, le flambeau à la main,

L'aurore dans les yeux, le cœur éclairé de mille tourments,

La ferveur dans l'ardeur, pour demain.

 

Et, sur les marches de mon temple, je défends

L'Humain, contre l'ignominie, pour son éclat,

Que Séraphins élevés m'ont donné, accueillants,

Abritée dans leurs manteaux, pour être là.

 

Mon âme-soeur

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

La nuit est tombée, et sur ton inquiétude, t'a laissé éveillé. Tu ne pouvais pas dormir, inquiet de savoir mes écrits confiés à la toile parce qu'aucun éditeur ne trouve plus utile de publier ce genre d'écrits qui pense, nourrissant l'Amour pour l'Homme en devenir. Tu étais inquiet. Tu ne pouvais plus dormir. Faut-il m'aimer pour être inquiet sur l'avenir de mes poèmes et ne plus trouver le sommeil à cause de moi ; poète ! Oui, tu m'aimes, sinon tu ne te serais pas inquiété !

J'ai trouvé incroyable que l'on puisse, ainsi, se soucier de ce que je peux faire dans la Nature de la Poésie, car qui se soucie de cette dame aujourd'hui ? Toi !

Tu ne trouvais pas le sommeil, les yeux grands ouverts dans la nuit, songeant à comment protéger ce qu'il te semble être un trésor. Alors, tu m'as appelée.

Moi ? Je n'ai aucune inquiétude ; je fais ; je vais ; j'écris ; confiante en mon art. Je ne doute pas de moi ; je doute seulement de la réception de tels écrits ;  si en osmose avec ce que nous œuvrons, la vie de l'Esprit pour l'Esprit. Je ne doute pas de la parole écrite ; toi non plus ! le Verbe en mouvement s'inscrivant chaque jour en nos gestes et nos yeux. Mais, tu étais inquiet ! La toile ! Oh ! la toile ! Je t'avais dit ce que j'avais vu de l'avenir de la toile ; cela t'a effrayé. Écrit à mots partiellement couverts pour ne pas effrayer davantage, toi, tu savais qu'il y avait un risque. Alors, tu n'arrivais pas à dormir, cherchant la solution pour protéger cette masse de poèmes qui te semble d'une prodigieuse avancée sans que je n'en sois vraiment consciente, me dis-tu ; tu me le dis souvent. Que je n'en sois pas pleinement consciente te fait sourire, car si je l'étais je tomberais -peut-être- sous le poids de cette charge. Tu dis que je le ressens partiellement, afin que je ne m'arrête jamais d'écrire. Tu crains que je cesse d'écrire, car tellement chargée par la vie depuis que je suis là ; mais non ! c'est là que réside ma force dans la plume venant pour nous tous. Je souris, parfois ris. Que suis-je ? rien ! Ce n'est pas ton avis. Tu n'en dors pas. Moi ? Je dors de ce sommeil si particulier que je suis si reposée que je ne me soucie pas, car ce qui doit être, doit être. Tu le sais aussi. Non ! Comment protéger ces textes hors de la toile ? te questionnes-tu. Je ne sais pas. Je les lui confie. Ils sont lus. C'est prodigieux me réponds-tu encore ! C'est de l'inattendu dans le besoin des gens, ajoutes-tu. Tu dis encore que c'est si nouveau que cela ne doit pas se perdre ; et tu restes éveillé à cause de moi.

Tu m'as donné un nom, Christophoros ; je t'ai dit - peut-être ! - mais Jean de Lebenkreutz est moi, aussi. C'est le nom qui est descendu. Alors j'ai deux noms comme dans la vie ici-bas ! Cela se dit, Pascal, Jean de Lebenkreutz de Christophoros ? C'est ce qui est descendu des Nues sur nos âmes soeurs.  Tu m'as répondue : Jean Christophoros de Lebenkreutz est plus juste. Les gens trouveront curieux d'écrire au féminin avec une identité masculine, mais c'est cela la vie, un corps éthérique féminin pour un corps physique masculin et l'inverse, un corps éthérique masculin pour un corps physique féminin. 

Alors, tu m'as dit qu'une image si belle t'avait été donné pour te rassurer, pour que tu ne t'inquiètes plus, et que tu as retrouvé le sommeil. J'en suis contente. Je ne dois être une gêne pour personne. je suis souvent invisible, venant de nulle part pour aider ; cela aussi, beaucoup l'ont vu.   Tu as écarquillé les yeux regardant cette image, et m'as dit «  je suis rassuré, seule toi la comprendras, mais je suis rassuré. »

Qu'as-tu vu ? demandai-je. Tu me dis, à la tombée de la nuit, qu'un coffre carré de marbre veiné de rose flottait dans l'aether, ces douze angles arrondis, car le coffret avait un couvercle que l'on pouvait sceller et desceller à volonté. Tu dis encore qu'il était conservé dans les Nues par des êtres dont tu ne voyais pas les visages, mais dont tu savais qu'ils étaient les garants de ces écrits. Tu étais émerveillé.

Comment le perçois-tu ? me demandas-tu. Si l'image est belle, rassurante, confiée à mon entendement, je n'en vois pas toutes les significations, hormis qu'ils sont protégés et que je l'ignorais.
Je te dis alors que le marbre était symbole d'éternité ; que tout ce qui est dans le marbre gravé est vérité ; que le rose est -depuis la nuit des temps- la couleur de la Rosa Mystica ; et que les douze angles arrondis ne pouvaient que me faire penser à la Pierre de Fondation ; que je ne voyais pas autre signification. Ton aether vu, je t'ai dit que je ne voyais que la chronique de l'Akasha ; qu'il ne pouvait y avoir d'autres mémoires conservatrices, et que tout y est conservé. Que tu aies vu un coffre m'a rassurée aussi, car seul l'Esprit pourra ouvrir ce coffre et non de rampantes volontés.

J'ai plaisanté aussi, parce que j'aime acter d'humour, et je t'ai dit  "À moins que ce ne soit ma pierre tombale que tu aies vue !"  Tu as ri, car ce n'était pas moi dedans, mais mes écrits, le couvercle levé pour que tu puisses voir. »

Puis, je t'ai encore dit qu'il fallait bien un coffre pour y ranger tout ce que j'avais écrit sur mes nombreuses vies incarnées. Je t'ai rappelé mon Credo en 1250, les mémoires de mon saint Roy, et tant d'autres depuis.

- Ah oui ! as-tu répondu en t'esclaffant ! j'avais oublié !

- Pas moi ! j'ai vécu une vie avec cette mémoire.

J'ai ajouté que c'était pour cela que tu avais vu le marbre veiné, témoignant du fruit de mes veines vécues, alimentant la vie et les saints actes de vertu qui sont miens depuis tant de vies. J'ai senti tout cet amour qui m'enrobait, de toi à moi, de nos vies ensemble, de nos pas marchés ensemble ; toujours dans le même combat : être pour l'Esprit.

Alors, tes yeux se sont fermés dans la nuit, allant chercher le sommeil, l'âme apaisée, l'Amour éclatant. Moi ? J'ai continué à écrire. J'ai repensé à mon Credo, fier de l'avoir écrit pour mon saint Roy. Ô Louis !

Ensemble, mon âme sœur ! Je t'ai offert mon cheval et toi, un coffre de marbre rose veiné d'éternité.

À Pascal Renard, mon âme -soeur.

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