Béatrice Lukomski-Joly


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Le jour est né de la nuit

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

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https://www.vezelay-visiteur.com/dans-la-lumiere-le-vezelay/

 

Où est le point du jour sinon à l'aube,

Et si aurore se lève après l'aube,

C'est pour la blancheur de sa robe

Que l'aube révèle au petit matin probe.

 

Qu'est l'amour sinon l'habit de l'aube,

Et si l'aurore témoigne de l'aube,

C'est pour l'amour manifesté en cet instant,

Qu'amour habille depuis la nuit des temps.

 

Et si l'aube et l'amour sont époux,

Pourquoi le crépuscule que la nuit dénoue

Est au jour le pas vers la lumière ?

C'est que nuit est jour dans sa prière.

 

Si l'amour n'avait pas tout créé de la nuit,

Car c'est de la nuit qu'est né le jour à minuit,

C'est pour que l'amour témoigne de l'aube,

Et qu'amour dise son nom à la Pentecôte.

 

Et que dit l'amour à l'aube, à l'aurore,

Et à la nuit ? de se tenir dedans eux,

Pour que les hommes aiment l'être,

Et sans reculer le nomment Maître.

 

Et l'amour demande à la nuit au coucher,

Ce dont elle se souvient de son lever ;

Et la nuit dit : j'étais le jour naissant,

Avant que tu ne lèves ton doigt agissant.

 

Le jour se surprend dans la nuit éclatante,

Révélant la beauté et l'éclat de l'attente,

Alors il se nomme enfin dans sa grâce,

Et souffle aux étoiles son royaume dans l'espace

 

La nuit seule sait qui est l'amour, et le dit,

Car sans l'amour, nuit serait demeurée nuit,

Et nuit a vu poindre l'aube pour la vie et son trône.

En cela est son mystère ; la nuit est avant l'aube.

 

Que dit l'amour avant l'éclosion des étoiles ?

Je suis, et en moi demeurez mes ouailles.

Alors, l'amour se pare de lumière enfin !

Que nul ne pouvait voir, avant, de destins.

 

L'aube donne à l'aurore sa main en-nuitée

Pour que le mariage soit consommé,

Disant aux trois, que cela soit d'éternité

Pour que l'on me trouve en les trois de vérité.

 

Les trois sont la voix de l'amour qui se proclame,

Et comment me reconnaîtrez-vous ? dit la flamme.

Parce que je suis une flamme, dit l'amour venu.

Je suis la flamme qui brûle vos cœurs élus.

 

La flamme se mit à briller dans la nuit,

Pour atteindre l'aube dans son harmonie,

Je vis l'aurore en son cœur brûler à minuit

De tant d'amour, que tous s'inclinèrent sur la nuit.

 

Ainsi est la nuit dans son grand mystère,

La première née pour que le jour soit son ministère.

Et pour que nous puissions retrouver sa lueur,

Il nous fut donner le sommeil en sa nuit de lenteur.

 

Ainsi est l'amour dans son mystère sublime ;

L'écho d'une voix perçant l'azur ultime,

Fécondant de son verbe la lumière sereine,

Qui n'a pas achevé l'écriture de son chrême.

 

Pastel sec oeuvre personnelle

En hommage au poète Novalis que j'ai profondément médité depuis des années, en évitant de lire ce qui pouvait s'écrire de parts et d'autres sur le pourquoi pour comprendre par moi-même, tout en lisant foule d'articles autres sur le poète.

Pourquoi la nuit et pas le jour ? Il suffit de lire Novalis pour comprendre et pourtant, quelle est la réponse du pourquoi la nuit plutôt que le jour  puisque Novalis poète mystique autant que hautement spirituel -hors du mysticisme- nous parle bien de l'allégorie de la nuit, et non du jour qui est l'éclatante lumière témoignant de ses écrits en Christ. L'énigme est à défricher et si il y a énigme c'est que réponse est sous nos yeux, facile à comprendre et en cela mérite que l'on s'y arrête.

Poète, je me suis dit que le poète intérieur pouvait comprendre la pensée d'un poète, comprendre ce qui n'est pas dit, car c'est tellement évident que le dire serait reformuler une évidence. Il ne tait donc pas un fait, n'en fait guère davantage une énigme. 

La nuit précède le jour : lumière, connaissance, amour, élévation, spiritualité haute  et non le jour précède la nuit, nous ne pouvons alors qu'adorer la nuit et lui vouer un culte de reconnaissance pour son don en le jour et sa lumière.

C'est ce que j'ai écrit dans ce poème.

A noter qu'une connaissance s'est perdue ; c'est celle qu'aube et aurore sont deux temps différents, bien marqués, qui apportent le jour, partition en trois temps, témoin de la lumière qui se nomme, et non jumelles. Le matin ne peut donc qu'être trinitaire en ses aube, aurore et jour. Si nous voulions marier l'aube et l'aurore, nous aurions à dire " crépuscule du matin" en opposition au "crépuscule du soir", plus connu.

Le crépuscule du soir n'est que le rappel du crépuscule du matin avant la nuit ; ils ne sont donc pas opposés ni en opposition. Ils sont UN dans cet aspect trinitaire de la nuit et du jour. Si l'un est joie et l'autre semblerait être angoisse, c'est en leur pouvoir de vérité qu'il faut s'atteler à déceler ce qu'ils nous disent intérieurement.

Pourquoi l'un serait peur alors que l'autre serait un chant dans cette absence d'opposition ? Pouvons-nous penser que le chant devenu hymne ne s'adresse qu'au matin ? Non ! car le chant de la nuit n'est que la conscience de ce que la nuit apporte le jour dans le Soi-esprit. Ce n'est pas le jour qui offre la nuit mais bien la nuit qui offre le jour. Le jour ne peut pas offrir la nuit, ce serait contraire à la volonté de la lumière que de nous porter si haut dans le chemin de connaissance ; le contraire correspondrait à une chute tel un ange déchu. La nuit porte donc bien le disciple vers son jour. Image d'une connaissance, image d'une réalité, la nuit est ce silence dans un espace vide que nous devons remplir de lumière en soi.

Si nous considérons que la création a procédé de la nuit, de l'immobilité par un don pur d'amour pour offrir le jour, il va alors de soi que nous devons louer la nuit d'avoir créer le jour car sans elle nous n'aimerions pas, nous n'irions pas  vers le Soi-esprit, et c'est dans ce mariage aube/aurore que la nuit nous apporte chaque matin ce que la nuit est, en demeurant unique, pendant que jours se succèdent pour acquérir la lumière unique,UNE.

 

Explications pour les personnes de langue anglaise sur les mots "aube" et "aurore".

 

Pour revenir sur l'explication donnée sur la différence entre l'aube et l'aurore qui sont deux moments distincts du lever du jour ; l'aube apparait avant l'aurore pour donner le jour, Je me suis questionnée pour savoir si cette différence dans ces deux états physique existait en d'autres langues que le français. 
Puisque mes poèmes, sur le blog, sont lus par beaucoup de pays dans différentes langues, j'ai voulu vérifier. Et je découvre qu'en langue anglaise "aube et aurore" ne sont qu'un seul mot " dawn" , il n'y a pas de différence ! Dès lors,
 pour une personne de langue anglaise, mes écrits parlant de l'aube et de l'aurore, deviennent incompréhensibles, toutes subtilités absentes. En langue anglaise, le vide s'installe, ici.

En allemand la différence existe ; nous avons "Klinge" pour l'aube et "Morgendämmerung" pour l'aurore. Les textes sont alors traduisibles dans leur subtilité. Idem en espagnol et en italien et autres langues.

Il est intéressant de voir qu'en langue anglaise, les subtilités dans la réalité du monde disparaissent, n'existent pas. À ce que j'ai pu constater également dans les traductions, il n'y a jamais d'autres choix possibles dans la langue anglaise et que le sens des mots est souvent falsifié comme en français pour ce que j'en connais.

L'inverse est vrai aussi, là où relier en anglais se traduit par "to connect" et que connecter est " to log on" , le français traduit toujours "to connect" par connecter  "to log on" (!) alors qu'il serait juste de traduire par " relier"  qui est le sens réel, juste. Pourquoi ?  "to log on" est un mot informatique et "to connect" est un mot humain en langue anglaise, alors qu'en langue française  connecter n'est plus le verbe relier , il devient une forme négative en opposition à l'humain. Il faut avoir conscience de cela dans le choix des mots lorsque nous traduisons.

Je pourrais ainsi donner d'autres mots qui dans la traduction où leur prise de position contraire à l'humain vivent dans nos expressions, comme le mot anti-Christ ( qui est un nom attribué à un être ) est depuis des siècles en langue française traduit par anté-Christ. Mais "anté"  signifie "avant" ; il ne peut donc pas être avant ! imaginez ce que cela donne au sens de l'Humanité lorsqu'en langue française nous écrivons et disons "anté" à la place" d' "anti" ! La signification n'est plus la même et détruit jusqu'à l'essence même de la Vie ! Ensuite, nous nous étonnons du destin français et des pays de langues francophones !  Rien d'étonnant dans le maintien d'un mot faux. Oui, le mot est un être vivant qui doit élever et non le contraire. Je comprends alors ce qu'affirmait Rudolf Steiner lorsqu'il parlait du destin de la langue française avec cet "anté" au lieu d'"anti" ;  là est la clef de son affirmation ! puis de la langue anglaise appauvrie mais ayant gardé le sens d'"anti".

Cela relève bien sûr de ce que j'ai personnellement pensé en qualité de poète lorsque méditant R. Steiner sur le sens de la langue, du mot vivant, de l'écrit.

La langue française fait la même chose avec le mot homme que je suis obligée d'écrire avec un H majuscule si je veux faire la différence, ce que la langue allemande fait : Mann ou Mensch. La subtilité en français n'existe pas.

À partir de ce constat, nous pouvons nous demander ou nous conduisent les langues dans la volonté d'offrir une pensée juste, ce qui est un souci pour moi, car à l'heure de l'instantané par la communication informatique, je m'aperçois qu'un texte peut prendre une toute autre signification que celle écrite en ma langue maternelle. 

Le mot est un être vivant, je le reformule, nous n'avons pas le droit de le tuer en le transformant à notre guise. Lui donner un sens contraire relève de la chute de l'être spirituel qui l'a mis au monde, car Rudolf Steiner nous dit bien qu'un mot à des ailes en tant qu'être vivant. Le savoir ne peut laisser un poète ou un philosophe dans l'inconscience de l'outil et l'offrir à son contraire. C'est en cela que R Steiner disait également que l'écrit était la proie de Méphistophées - Ahriman.

Pour revenir aux mots aube et aurore, il en est ainsi;  nous ne pouvons pas les confondre. L'aube première précédant l'aurore est le premier moment ou le jour est né  lors de la création. Il fallut une aube, il fallut une aurore pour donner le jour : forme visible de la Trinité.

Peut-être sera-ce le derrnier état de Conscience après que l'homme ait pris conscience de la vie intime du règne animal par ses émotions vécues, et en ce moment de la vie du végetal par ses sensations découvertes !

En qualité de poète, cela me tient à coeur, et depuis plusieurs mois, je m'entretiens avec vous du pouvoir du mot, car je me sens avoir une responsabilité à son égard. 

Amitié
Béatrice

 

 

 

Laudate Dominum de Mozart y Aleluya de Haendel

Un sourire

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

illustration Le chêne de Tronjoli à Bulat-Pestivien,en Côtes d'Armor - Bretagne-

https://www.ouest-france.fr/bretagne/bulat-pestivien-22160/bulat-pestivien-le-chene-de-tronjoly-traverse-les-siecles-4416739

 

Il y a des sourires uniques au monde

Que regards témoignent d'amour, le cœur serein,

Lorsque vêtus d'arbres antiques, je deviens,

Tranquille sous la ramure des joies fécondes.

 

Malgré son silence, et sa parole fertile,

Quand s'allume le flambeau fixant l'avenir,

Je regarde l'œuvre des feuilles au nadir

Qui me disent, du zénith, l'éclat de l’idylle.

 

Et d'un mot, je sculpte l'or, je bénis la vie,

D'un sourire gravé sur ma lampe de sel,

Dont l'orangé dit la splendeur de l'arc-en-ciel,

Quand pluie et soleil sont d'infinie poésie.

 

Scintille l'eau insaisissable dans sa courbe,

Avant que de prendre, des nuages, les flots,

Orages qui ternissent le regard d'un mot,

Qui dans le feu du roc n'a pas produit de tourbe.

 

Je m'assois sous un chêne, et une pierre blonde,

Aimant le sourire des branches s'inclinant,

Tel signifiant de leurs mains me soutenant,

L'amour des prunelles éclairées qui me sondent.

 

Et si trois êtres, dans leurs robes éclatantes,

Beaux comme la sagesse, grands comme l'éclair,

Fixent de leurs yeux l'aube de mon être clair,

C'est d'allure immense qu'ils jugent l'atlante.

 

Le sourire constant tait la vie achevée,

Emplissant ma corbeille de fruits abondants,

Que le roc, taillé d'agissements bienveillants,

Fleurit ses roses, ses lys, à la nuit sculptée.

 

à Louis IX

 

Ma richesse

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Portrait de Novalis

 

Tu es ma richesse, l'amour, ma forte ardeur,

La beauté que mes gestes incarnent en liesse,

Quand au crépuscule, tu me dis Ta valeur,

Et qu'à l'aube se levant, Tu es ma jeunesse.

 

Tu es mon Orient, ô ma douce Lumière !

Ma seule richesse , mon unique ! mon Amour !

Oh ! en vérité que j'acclame ! Ô doux suaire !

Tu es ma richesse, Toi, flamme de mes jours.

 

Et, si moi aussi, je puis être Ta richesse,

Que dans la lumière des matins, entre mes mains,

Tu verses d'aurores ; moi à Toi, Ton abbesse !

Tu te révèles d'étoiles pour mon levain.

 

Mon âme-soeur

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

 

La nuit est tombée, et sur ton inquiétude, t'a laissé éveillé. Tu ne pouvais pas dormir, inquiet de savoir mes écrits confiés à la toile parce qu'aucun éditeur ne trouve plus utile de publier ce genre d'écrits qui pense, nourrissant l'Amour pour l'Homme en devenir. Tu étais inquiet. Tu ne pouvais plus dormir. Faut-il m'aimer pour être inquiet sur l'avenir de mes poèmes et ne plus trouver le sommeil à cause de moi ; poète ! Oui, tu m'aimes, sinon tu ne te serais pas inquiété !

J'ai trouvé incroyable que l'on puisse, ainsi, se soucier de ce que je peux faire dans la Nature de la Poésie, car qui se soucie de cette dame aujourd'hui ? Toi !

Tu ne trouvais pas le sommeil, les yeux grands ouverts dans la nuit, songeant à comment protéger ce qu'il te semble être un trésor. Alors, tu m'as appelée.

Moi ? Je n'ai aucune inquiétude ; je fais ; je vais ; j'écris ; confiante en mon art. Je ne doute pas de moi ; je doute seulement de la réception de tels écrits ;  si en osmose avec ce que nous œuvrons, la vie de l'Esprit pour l'Esprit. Je ne doute pas de la parole écrite ; toi non plus ! le Verbe en mouvement s'inscrivant chaque jour en nos gestes et nos yeux. Mais, tu étais inquiet ! La toile ! Oh ! la toile ! Je t'avais dit ce que j'avais vu de l'avenir de la toile ; cela t'a effrayé. Écrit à mots partiellement couverts pour ne pas effrayer davantage, toi, tu savais qu'il y avait un risque. Alors, tu n'arrivais pas à dormir, cherchant la solution pour protéger cette masse de poèmes qui te semble d'une prodigieuse avancée sans que je n'en sois vraiment consciente, me dis-tu ; tu me le dis souvent. Que je n'en sois pas pleinement consciente te fait sourire, car si je l'étais je tomberais -peut-être- sous le poids de cette charge. Tu dis que je le ressens partiellement, afin que je ne m'arrête jamais d'écrire. Tu crains que je cesse d'écrire, car tellement chargée par la vie depuis que je suis là ; mais non ! c'est là que réside ma force dans la plume venant pour nous tous. Je souris, parfois ris. Que suis-je ? rien ! Ce n'est pas ton avis. Tu n'en dors pas. Moi ? Je dors de ce sommeil si particulier que je suis si reposée que je ne me soucie pas, car ce qui doit être, doit être. Tu le sais aussi. Non ! Comment protéger ces textes hors de la toile ? te questionnes-tu. Je ne sais pas. Je les lui confie. Ils sont lus. C'est prodigieux me réponds-tu encore ! C'est de l'inattendu dans le besoin des gens, ajoutes-tu. Tu dis encore que c'est si nouveau que cela ne doit pas se perdre ; et tu restes éveillé à cause de moi.

Tu m'as donné un nom, Christophoros ; je t'ai dit - peut-être ! - mais Jean de Lebenkreutz est moi, aussi. C'est le nom qui est descendu. Alors j'ai deux noms comme dans la vie ici-bas ! Cela se dit, Pascal, Jean de Lebenkreutz de Christophoros ? C'est ce qui est descendu des Nues sur nos âmes soeurs.  Tu m'as répondue : Jean Christophoros de Lebenkreutz est plus juste. Les gens trouveront curieux d'écrire au féminin avec une identité masculine, mais c'est cela la vie, un corps éthérique féminin pour un corps physique masculin et l'inverse, un corps éthérique masculin pour un corps physique féminin. 

Alors, tu m'as dit qu'une image si belle t'avait été donné pour te rassurer, pour que tu ne t'inquiètes plus, et que tu as retrouvé le sommeil. J'en suis contente. Je ne dois être une gêne pour personne. je suis souvent invisible, venant de nulle part pour aider ; cela aussi, beaucoup l'ont vu.   Tu as écarquillé les yeux regardant cette image, et m'as dit «  je suis rassuré, seule toi la comprendras, mais je suis rassuré. »

Qu'as-tu vu ? demandai-je. Tu me dis, à la tombée de la nuit, qu'un coffre carré de marbre veiné de rose flottait dans l'aether, ces douze angles arrondis, car le coffret avait un couvercle que l'on pouvait sceller et desceller à volonté. Tu dis encore qu'il était conservé dans les Nues par des êtres dont tu ne voyais pas les visages, mais dont tu savais qu'ils étaient les garants de ces écrits. Tu étais émerveillé.

Comment le perçois-tu ? me demandas-tu. Si l'image est belle, rassurante, confiée à mon entendement, je n'en vois pas toutes les significations, hormis qu'ils sont protégés et que je l'ignorais.
Je te dis alors que le marbre était symbole d'éternité ; que tout ce qui est dans le marbre gravé est vérité ; que le rose est -depuis la nuit des temps- la couleur de la Rosa Mystica ; et que les douze angles arrondis ne pouvaient que me faire penser à la Pierre de Fondation ; que je ne voyais pas autre signification. Ton aether vu, je t'ai dit que je ne voyais que la chronique de l'Akasha ; qu'il ne pouvait y avoir d'autres mémoires conservatrices, et que tout y est conservé. Que tu aies vu un coffre m'a rassurée aussi, car seul l'Esprit pourra ouvrir ce coffre et non de rampantes volontés.

J'ai plaisanté aussi, parce que j'aime acter d'humour, et je t'ai dit  "À moins que ce ne soit ma pierre tombale que tu aies vue !"  Tu as ri, car ce n'était pas moi dedans, mais mes écrits, le couvercle levé pour que tu puisses voir. »

Puis, je t'ai encore dit qu'il fallait bien un coffre pour y ranger tout ce que j'avais écrit sur mes nombreuses vies incarnées. Je t'ai rappelé mon Credo en 1250, les mémoires de mon saint Roy, et tant d'autres depuis.

- Ah oui ! as-tu répondu en t'esclaffant ! j'avais oublié !

- Pas moi ! j'ai vécu une vie avec cette mémoire.

J'ai ajouté que c'était pour cela que tu avais vu le marbre veiné, témoignant du fruit de mes veines vécues, alimentant la vie et les saints actes de vertu qui sont miens depuis tant de vies. J'ai senti tout cet amour qui m'enrobait, de toi à moi, de nos vies ensemble, de nos pas marchés ensemble ; toujours dans le même combat : être pour l'Esprit.

Alors, tes yeux se sont fermés dans la nuit, allant chercher le sommeil, l'âme apaisée, l'Amour éclatant. Moi ? J'ai continué à écrire. J'ai repensé à mon Credo, fier de l'avoir écrit pour mon saint Roy. Ô Louis !

Ensemble, mon âme sœur ! Je t'ai offert mon cheval et toi, un coffre de marbre rose veiné d'éternité.

À Pascal Renard, mon âme -soeur.

Le mystère de la nuit

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Illustration libre de droits  ID: 177495272 

Gouache de Natalia Barashkova

 

Quand le jour décline pour donner la nuit

Et que la lune, pour son logis, secoue le voile,

Martelant les sentiments d'aurores et d'étoiles,

Ne croyez pas que c'est le choix de la nuit.

 

La nuit n'acte que ce que jour prie de vaillance,

L'offrande remise entre nos mains sombres,

Pour que l'entendement soit à la conscience

Le fruit donné que toutes nuits démontrent.

 

S'il est une seule nuit téméraire pour dire

Tout ce qu'hommes doivent apprendre,

C'est à la joie que la conscience, sans soupirs,

Inspire, quand d'orbes le vilain s'engendre.

 

Car, que pourrions-nous sans avoir vu son versant

Que le soleil tient d'une épée tendue,

Pour notre fidélité à son rayonnement,

Choisir le jour pour que meurt la nuit venue.

 

Quand le soleil brillera en dessous de l'ombre

Et inscrira au-dessus de ces tentacules,

Le Verbe de l'Amour pour le grand nombre,

Coupera les maigres bras de la lune en recul.

 

Car, il n'est de nuit sans la volonté du monde,

Pour la beauté de la nuit qui se sacrifie

Afin de donner au jour la grandeur de la lumière

Récoltant d'une seule étincelle sa Sophie.

 

Quand l'arcane des nuits livrera sa vérité,

Afin qu'Hommes engendrés voient le plain jour,

Nous saurons qu'elle était la main de la déité

Pour la servir en l'homme conçu d'amour.

 

Car la lune n'est pas la nuit, ni son lumignon,

Car la lune n'est pas le diamant de la nuit,

Elle est celle qui tient à distance la question

Qui durcifierait la terre dans la suie.

 

Car de lune rien ne se verrait, si du soleil

Elle n'était éclairée toujours, pour les Elohims

Œuvrant d'Amour, le visage tendu de vermeil,

Pour la gloire de l'astre qui éclaire, loin de l'abîme.

 

Et protégeant les hommes de sa face impure,

Ils cachent son visage que nul ne peut voir,

Avant que l'heure ne soit venue, forte et pure,

Pour que recule sa ténèbre lors de nos soirs.

 

Et la nuit dit à la lune sombre de se tenir,

Pour que nuit soit clarté, pour que vous soyez,

Car la nuit n'est pas la lune, ni la lune l'avenir,

Si douce en l'aurore que révèle le sentier.

 

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