Béatrice Lukomski-Joly


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Silence ou parole ?

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Plus vous enseignez par la parole, et moins vous atteignez votre but, car le but est toujours une action démontrée dans le silence pour son mouvement. Cela ne sera jamais autrement. Plus vous faites de bruit par quelques moyens que ce soit, qu'il vous semblât sage ou bienveillant, et davantage vous vous éloignez du but que vous souhaitez démontrer aux autres ou atteindre pour vous-même.

Laissez le bruit aller quand bien même il vous accuse et vous renie.

Que cherchez-vous ? Laissez le vivre loin de vous, car il n'y a rien à enseigner si ce n'est son cri. Partez s'il vous blesse, car c'est son but de vous blesser et, vous cherchez un tout autre but qui ne s'étreint que par  sa jumelle opposée : le silence. Car oui, bruit et silence sont jumeaux. Voyez-les ! L'un est à l'autre le sentier enfin achevé.

Le silence est une rose et son but est de croître en sept. Soyez le but et observez le silence.

BL

L'action de penser

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

L'action de penser trouve en son chemin une pensée qui est ou sera identique à chacun par des chemins différents dans les faits de vie, mais identiques dans la réalisation aboutie de ces faits de vie. 
En cela, l'action de penser est universelle dans son résultat et  est similaire à tous , tant qu'elle est individualisée sans trouver le lien à l'autre, cette pensée en est certes le chemin mais n'est pas la vérité.

Elle est alors pourvue de "cloisons" souvent étanches tant que la pensée en l'individu non réfléchie ne veut pas voir la pensée de l'autre. La réunion de tous les points de vue font la pensée et ne nie personne. En cela, tant que la pensée ne reste qu'un point de vue et refuse de voir tous autres points de vue, la sagesse commande de faire silence. 

BL

 

La sphère sublime de la conscience

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Nous devons donner le droit à celui qui parle et/ou pense mal de vous, ( pendant qu'à ses propos et ses pensées vous conservez le silence pour ne rien  envenimer chez lui et non en vous ), car nous ne pouvons pas changer en l'autre ce qui n'a pas atteint la sphère sublime de la conscience. Tant que cette sphère de la conscience n'a pas été illuminée d'un souffle, aussi minime soit-il, éclairé par sa lumière, vous ne pouvez alors pas transformer une situation car le souffle est  lumière.

Votre liberté consiste dans ce droit donné du médire à vous retirer pour que le médire ne devienne pas en l'autre un monstre de la pensée erronnée qu'il a créé. Il ne demandera qu'à être alimenté en de semblables attitudes par celui qui crée une situation qu'il a voulu, volontairement ou subconsciemment, d'où votre libre-arbitre à exercer pour ne pas nourrir le monstre.

Pour cela, il vous faut toujours avoir conscience que l'homme a une perception  si haute de lui, qu'il en arrive à détruire ce qu'il touche même d'un regard. La sentence delphique du " Connais-toi toi-même et tu connaîtras les Dieux" n'appartient à l'heure actuelle qu'à un tout petit nombre, car pour connaître qui est soi, il faut d'abord connaître le monde spirituel ayant oeuvré à la création, donc Soi. L'humilité de l'homme trouve son écho en cette sentence.  Tant que cette humilité ne sera pas et laissera sa place à l'orgueil du petit soi , le monde passera à côté de lui. 

Il est malheureux et dommageable qu'une partie de la sentence  " Connais-toi toi-même et tu connaîtras les Dieux" ait été amputée de sa vérité contenue en sa seconde partie, reléguant ainsi l'homme à sa seule dimension d'âme, niant son esprit.

BL

29 septembre 2020 Jour de la saint Michel

Rédigé par béatrice Lukomski-Joly Aucun commentaire

Saint Michel "Michaël" de Liane Collot d'Herbois

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liane_Collot_d%27Herbois

 

Il fait beau. C’est la fin de l’été. C’est la Saint Michel. Ma pensée à ce propos est furtive, car encore, mon cœur est triste. Je devrais demeurer plus concentrée mais cette mort m’a tant atterrée dans le contexte de la pandémie que je ne suis pas certaine d’être pleinement là, diaphane, comme je le suis souvent, ancrée en mes pensées se méditant en moi. Je devrais méditer la saint Michel, mais c’est assujettie à ma pensée pour elle que je suis partiellement incarnée à cette heure. Tout me fait souci : Hormis Jeanne décédée dans l’anonymat le plus strict et la douleur, il y a l’amie qui ne comprend pas que je veuille demeurer dans le silence de mon deuil qui m’est aussi nécessaire que l’air que nous aspirons ; une autre qui me dit que je devrais être heureuse de cette mort à cause de la vie vécue sans penser à la métamorphose du chemin réalisé dans le pardon, et encore une autre qui n’a de cesse de vouloir me sortir de mon silence lequel silence semble la terroriser alors que sa vertu est un bienfait, puis plus matériellement, ma voiture semblant vouloir me dire adieu pour tous les services rendus à autrui, usée d’avoir couru les routes et les chemins. Trois cents cinquante mille kilomètres au compteur. Trois en une seule personne. J'ai perdu l'amie qui n'a pas compris mon silence pourtant expliqué ni mon amour pour ma défunte. Une feuille glisse sur l'eau emportée par le courant, ainsi est la vie qui sculpte les évènements qu'elle veut hors de soi pour soi parce que c'est l'heure des achèvements et qu'il nous faut savoir les voir et les accepter. La destinée pose ses jalons que les anges conduisent. J'ai ressenti cet achèvement, car une image s'est imposée, celle où je fus sur le passage, telle une aire autoroutière de repos pour poursuivre une longue route. Ce n'était pas moi, mais le gîte et le couvert offerts pour mille trois cents kilomètres à réaliser avec une autre halte gratuite chez une autre. Ce n'était pas moi mais une semaine de vacances demandée avec un départ sans prévenir à cinq jours. Elle n'est jamais revenue en ma demeure, car je n'étais pas une essentielle. Les images spirituelles défilent devant mes yeux. Je comprends soudainement ma méprise. Les images sont là pour cette raison et cet achèvement. Est-ce Jeanne qui me les a montrées ? Peut-être, car je conduisais depuis plusieurs mois, éthérée, sans être vraiment incarnée. Ce qui fut curieux est que j'en ressenti comme un soulagement sur ce qui avait été une méprise, habillée de moult vêtements semblants bienveillants que mes images ramenaient tel un déguisement porté. Ce fut le fruit aussi de ma méditation ancrée dans le silence.

Pour moi tout est pensée méditative et le silence m’est aussi indispensable que l’est la nuit au jour, la lune au soleil, les étoiles à la nuit, la fleur au baiser du soleil, la germination au printemps, les processus de toute vie montant vers l’astre de lumière. Nul ne peut rompre ce silence sans que mon âme ne l’ait décidé. C’est ainsi. Je médite mes soucis en une volonté de les transformer en pure lumière. Il n’y a que moi qui peux le faire. Personne pour moi ne le peut. La conscience est individuelle et nul ne peut l’enseigner. C’est soi avec soi. Soi avec soi pourvu que nous voulons bien nous regarder, non pas pour s'admirer ce qui est défaut mais pour voir et admettre que tel et tel défaut nuisent à notre soi.  Trop de gens s'aiment et n'aiment pas l'autre ; se regarder permet de mieux voir l'autre et l'aimer. Tout passe par soi métamorphosé.

On me dit méchante, imbue de ma personne, têtue dans la vie, parce que je demande, sans pourtant laisser de quiproquo, le silence intérieur. Je ne crée jamais de quiproquos. Les quiproquos sont source de malentendus, disait " le Petit prince" et Rudolf Steiner, et ils avaient raison ; il n'y en avait pas, ayant été claire, et le quiproquo est née d'une interprétation sur ma volonté de silence, car l'amie ne comprend pas la volonté de silence, incapable de s'octroyer le silence pour elle-même. Beaucoup craignent le silence, tout comme la solitude. Ils créent leur effroi, une peur terrible, incontournable, ingérable. Pour moi, c'est un bienfait, un joyau comme un diamant taillé. Tout est interprétation, méprise, jugement. Cela glisse sur moi comme l’huile sur l’eau, car je sais que le silence n’est pas une volonté de méchanceté ni d’égoïsme ni d’orgueil. La vie m'a également appris à séparer l'eau de l'huile sans plus vouloir essayer de les mélanger. Le silence est l’absence de bruit, extérieur, intérieur, pour que la méditation soit réflexion en soi. J’ai besoin de ce silence. C’est ainsi depuis l’enfance, depuis le silence physique obligé de la vie en ma chambrée, depuis que je l’ai transformé en absolu besoin de la pensée pour être et devenir. C'est le silence en soi qui permet l'activité dans le monde car nous l'avons réfléchi pour agir. Le bruit qu'il soit issu de la pensée, de la parole agressive ou d'un évènement terrestre m'est toujours une blessure, aussi dois-je faire le silence pour m'en soustraire ce que j'arrive aisément à faire pour le transformer. Sortie du repos, je redeviens un puits de paroles, un temps. Souvent ai-je rompu avec ma volonté de silence pour faire plaisir, mais en ce deuil, je décide de me respecter et de ne pas le rompre. J'ai envie de prendre soin de moi, un peu, exceptionnellement, d'un bon égoïsme pour mieux repartir, pour mieux servir. Le bon égoïsme sert à se grandir dans la prière et la méditation pour aider et se parfaire dans les besoins de l'Humanité. Le mauvais égoïsme n'est rien d'autre que la perte du Moi dans la tentation strictement personnelle qui ne fait pas cas de l'autre et du monde.

C’est ainsi que je prends la route pour aller au cimetière fleurir sa tombe, évanescente, éthérée. J’ai acheté une belle plante fleurie que je pose sur le sol du siège avant passager. Je roule. Je roule à une vitesse constante. Je roule dans le silence. Je sais que je suis partiellement absente, tellement, profondément, à penser à elle. Mais j’ai confiance en la vie, en ma route, en ma voiture. Je conduis sans rien voir devant ni sur les côtés. Souvent.

Une larme perle sous ma paupière. Je regarde la fleur.

J’aime les fleurs car elles témoignent du silence intérieur qu’elles manifestent le jour dans l’immense accolade des rayons solaires à leurs corolles, la nuit dans leur sommeil invité par les rayons lunaires. Tout est silence dans les règnes végétal et minéral. Même le vent ne parvient pas en son expresion  mouvementé et bruyante à  extraire de ces règnes un seul bruit. Voyez également le nuage se mouvant dans le ciel, balayé par l'air, il est tout aussi silencieux que la fleur et la pierre. Je me veux fleur dans le sentiment d’abandon et de réception à la caresse du soleil à mon visage.

C’est alors que je suis émerveillée par la couleur rose du rosier, qu’un souffle puissant issu de nulle part, venu de haut, car mes vitres sont fermées, vient la bousculer, la faire tomber, telle une main balayant l’air venue l’animer pour que je me réveille. L’impression est si forte qu’elle me réintègre en ma pensée et me montre la voiture devant, dans laquelle j’allais entrer en collision avec virulence avant que je ne bifurque sur le bas côté et freine violemment. Je réalise que je viens à nouveau de passer à côté de la mort par une intervention divine. C’est la quatrième fois en trente ans. La forme du prodige a un écho connu en moi. Il porte un nom que je connais aussi. Il se manifeste toujours de la même façon, venu de haut dans un souffle puissant, se manifestant  en une forme éclair, audible en soi. Ils ont encore besoin de moi, me dis-je, remerciant et ma mère et mes guides. Bienheureuse ! Bienheureuse est le mot et l’état de grâce qui caractérisent ses instants de conscience et de sauvegarde de la vie.

Tranquille, réalisant que j’ai été préservée d’un accident qui aurait pu m’être fatal, je roule vers le cimetière, son cimetière qui aurait pu devenir le mien, déposant ensuite la fleur consacrée sur le marbre gris, reconnaissante.

Le soleil se voile derrière des nuages arrivés impromptus. Je suis assise sur l’herbe devant la tombe, je ne sais plus depuis combien de temps, retombée en ma diaphanéité, pourtant fortement présentielle. Le temps n’a pas de prise sur moi et les nuages noirs annoncent la pluie. Le soir étendant son voile de nuit en une première obscurité me réveille à nouveau, car devant moi s’étale sur le champ en face une lumière si belle qu’elle nappe la terre sous l’ombre accomplie par les nuages ébènes. Une légère averse vient à baigner mes yeux et mouille mes cheveux pendant que s’installe un nouvel arc-en-ciel, m’enveloppant de sa clarté. Je le regarde en sa forme et je constate qu'il naît de sa maison au loin à gauche pour ne pas toucher le sol sur sa droite, forme in-finie pour l'infini. Il est temps de repartir, méditant la saint Michel que la vie et son possible accident m’avait fait oublier, le ramenant en moi.


 

 

Ange de Giotto di Bondone

https://fr.wikipedia.org/wiki/Giotto_di_Bondone

 

Be (Introduction Of Jonathan the livingston)

 SKYBIRD/LONELY LOOKING SKY/THE ODYSSEY

Voyez les images, elles sont si belles, si parlantes.

Ecoutez les paroles, toutes aussi superbes sont-elles.

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