Béatrice Lukomski-Joly

Le silence est une bénédiction car il garde ses lèvres fermées. Point il ne médit.

BL

Assourdissant ce silence bruyant qui cerne ce jour notre éther et lourd est son pas ressemblant à une masse d'éléphants fuyant devant un feu brûlant.

Il y a un silence terrestre bruyant que je n'avais pas encore connu.

En cette date de pass-sanitaire.

Un jour, ils crieront à la souveraineté de l'être humain et brûleront leur pass sanitaire et au-delà

BL

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Auteur : Ina Hoekstra 

La brume est venue un matin blanc

déposer son drap blême sur son flanc,

et à ses nuits lassées sur le lin, elle court

nappé de nuages tissés de secours.

De quelques mots et de quelques douleurs,

elle a annoncé de sa mousseline sa pâleur,

la fin d’un destin, enfin au seuil,

que l’attente  en est terrible pour ce deuil.

Caressant la pulpe muette des fleurs

quand l’or du soleil attend son heure,

elle a enveloppé le lointain firmament

d’une opale irisée d’un feu bienveillant.

Rose parmi les roses, chardon aussi,

lors de l’étendue de la rosée, tel un glacis,

elle œuvre d’une infinie recouvrance

que sa croyance en Marie en est flagrance.

Puis s’étalant parfois sans fin sur la vie,

elle raconte le froid de sa veine trahie,

lui parti, elle arrogante, moi déliée,

aux embruns projetés de l’Allier.

Blonde, châtain aussi, double et fragile,

un jour altruiste, l’autre cruelle et en péril,

elle vogue dans l’air, espérant le matin,

qui de retour, s’étourdirait d’humains.

à EL

Stefan Keller sur Pixabay libre de droit

La personne atteinte de cette maladie vous aime et vous déteste à la fois. Elle est deux, elle est double ; elle achète tout en double pour satisfaire soi et le double. En face d'une telle personne, vous ignorez qui vous regarde, soi ou le double ? qui va agir, qui agit ; d'une violence rare quand c'est le double, le soi regarde sans pouvoir être acteur et protège son double sinon son soi  chuterait, croit-il. Sommes-nous cible, un jour fleur, un jour cactus en l'âme de l'autre, vous ignorez à la minute si un geste va  être un baiser ou un tir dans les jambes, dans le coeur. C'est sa seule protection, agir pour deux et  pour son unité. Mentir pour se protéger quand la crise pointe son visage et reprend son droit. Cette souffrance que ces personnes vivent essaie toujours de transférer son  soi et son double sur soi, et la vigilance doit être grande pour que le double ne vous tue pas. Un jour, il donne, l'autre, il reprend, car ce qu'a donné le soi, le double veut le reprendre.

Cependant, j'ai écrit ce poème de façon douce pour le soi quand  le soi vous bénit avant que le double vous haïsse.

Malheur à celui qui pense en parlant à voix haute car toutes sortes de mal est dit sur lui et le condamne de mille maux et paroles blessantes. Pense -t-il à voix haute une douleur physique qu'il est dit de lui par exemple qu'il se plaint en permanence. Non ! il pense à voix haute !

Penser à voix haute relève de la concentration qui pense le monde en soi, et soi en soi,  microcosme dans le macrocosme des vécus intérieurs.

N'interprétez jamais celui qui pense à voix haute.

 Vous, prompt aux jugements,  éloignez-vous de ces illusions qui ternissent votre habit moral et assassine votre prochain dans l'invisible.

BL

Le bruit est toujours au début une clameur, un souffle, un gémissement, un bruissement, jusqu'à ce qu'il devienne bourdonnement, craquement, grondement et tapage.

Chaque fois que vous causez un bruit, n'oubliez jamais que votre bruit devient le contraire de ce que vous avez voulu en terme de résilience.  C'est la loi du bruit.

BLJ